L’année de tous les dangers
Le vote de confiance historique de 93,08 % accordé à Pauline Marois confirme le succès de la reconstruction du PQ enclenchée à la dure après le tsunami Boisclair de 2007.
Il confirme l'ascendant de Mme Marois sur des troupes presque aussi soudées qu'à l'époque de Jacques Parizeau. Du moins, en apparence.
Et pourtant, bien des péquistes savent en même temps qu'ils ne sont pas encore tout à fait sortis de l'auberge…
Le PQ a beau mener solidement dans les sondages depuis plus d'un an face à un gouvernement Charest étiqueté "irrécupérable" par une vaste majorité de Québécois, le facteur "Legault" risque de brouiller les cartes de la prochaine joute électorale.
Du moins, si d'ici là, François Legault réussit à faire un vrai parti politique de sa Coalition pour l'avenir du Québec (CAQ). À moins, bien sûr, qu'il ne prenne simplement la direction de l'ADQ.
Or, s'il revenait en politique active, cette nouvelle division d'un vote francophone déjà fractionné entre le PLQ, le PQ, l'ADQ et Québec solidaire, ne serait sûrement pas sans conséquence.
Résultat: l'arrivée de ce nouveau joueur, si elle se fait, pourrait fort bien produire un gouvernement minoritaire. Libéral ou péquiste.
D'autant plus que l'objectif réel de M. Legault est clair comme de l'eau de roche. Cet ancien ministre péquiste cherche surtout à brouter l'herbe plus verdoyante du PQ – celle du PLQ étant déjà passablement amochée…
Un bel indice de cette motivation porte un nom: Charles Sirois. Homme d'affaires influent et associé principal de M. Legault dans la CAQ, il est surtout un libéral de longue date, un proche de Jean Charest et, par conséquent, un fédéraliste convaincu.
Cette relation politique très particulière explique l'abandon de l'option souverainiste par M. Legault – par ailleurs, son droit le plus strict.
Impossible de s'y tromper. C'est surtout le PQ que messieurs Legault et Sirois ont dans leur mire politique.
Et une chose est sûre: empêcher le PQ d'être majoritaire aurait comme résultat d'attacher les mains de Pauline Marois quant à ses principaux engagements.
Dans la mesure, bien sûr, où elle voudrait vraiment le faire – ce qui n'est pas évident – il lui serait alors impossible de faire voter l'application de la loi 101 aux cégeps. Même chose pour la francisation des petites et moyennes entreprises. Même chose pour le gel, même temporaire, des frais de scolarité. Oubliez aussi l'adoption d'une constitution et d'une citoyenneté québécoises.
Déjà que la chef péquiste refuse de s'engager à tenir un référendum, si le PQ devait en plus être minoritaire, elle ne pourrait même pas pratiquer sa fameuse "gouvernance souverainiste".
Du moins, pas sans subir le rappel constant que son "mandat" serait trop faible pour entraîner le Québec dans une guerre constante de juridictions avec Ottawa…
Évidemment, ce ne sont là que des hypothèses. Après tout, il est toujours possible que Legault & Sirois prennent peur et rentrent dans leurs terres.
Mais si Legault plonge d'ici un an, le risque d'un gouvernement minoritaire serait sérieux. On murmure même que Jean Charest serait alors tenté de remettre ça pour une quatrième élection! Ce dont, en passant, je doute fort.
En attendant, il répète ad nauseam que le PQ se "radicalise". Ce faisant, il travaille fort à semer la peur dans sa propre base anglophone et allophone, dont une part non négligeable, aussi découragée de ce gouvernement que bien des francophones, risquerait autrement de ne pas aller voter à la prochaine élection!
Quant à Ottawa, même avec la haute probabilité qu'il n'y aurait pas de référendum sous Mme Marois, on préférerait quand même avoir la paix complète dans le dossier constitutionnel.
Cette "paix", Ottawa l'aurait avec un gouvernement minoritaire à Québec. Qu'il soit péquiste ou libéral.
Pendant ce temps, au Bloc…
Pendant ce temps, côté Bloc québécois, on s'inquiète de la montée du NPD. Si elle tient, elle pourrait en effet affaiblir les appuis au Bloc.
Mais on s'inquiète aussi de ce qui se passe au Québec.
S'il fallait que le PQ ne soit pas majoritaire à la prochaine élection, c'est toute la question nationale, avec ou sans souveraineté, qui poursuivrait le profond sommeil dans lequel elle est plongée depuis le référendum de 1995.
Bref, le Canada continuerait à se définir sans la moindre préoccupation pour le Québec.
Les Québécois, c'est vrai, en ont vu bien d'autres. Mais le temps fait aussi son ouvre d'usure…
Avec la possibilité d'un gouvernement Harper majoritaire et d'un retour de François Legault en politique active, il semble bien que 2011 soit l'année de tous les dangers.
Autant sur la question nationale que sur la montée d'une certaine droite populiste. Que ce soit ici, à Ottawa ou dans le reste du Canada.
Toutes de simples "hypothèses", bien entendu…
Plutôt déprimant !!! En attendant, votons BLOC !
Si je vous suis bien, certains fédéralistes instrumentalisent l’ego de François Legault pour empêcher le Parti Québécois d’obtenir une majorité. Il est assez triste de voir un souverainiste comme M. Legault mettre sa petite vengeance personnelle contre le PQ au-dessus des intérêts supérieurs du Québec. On se demande bien ce que le Parti Québécois lui a fait de si terrible pour qu’il s’acharne à vouloir diviser le vote francophone au profit du PLQ. Jean Charest doit prier tous les saints du ciel que que François Legault lance son parti.
Le dernier sondage indique que les intentions de votes des Québécois à 34 % pour le Bloc, en baisse de 5 %. Ça veut dire que 66 % des Québécois veulent voter pour des partis fédéralistes au fédéral. Ayoye pour la souveraineté du Québec !
Il est absolument évident que si le CAQ de Legault-Sirois se transforme ne parti politique, ça va être pour préserver le fédéralisme actuel sauf pour les aveugles, ce qui devrait inciter les fédéralistes de l’ADQ et du PLQ à voter pour eux. Pourquoi est-ce que des souverainistes convaincus et intelligents voteraient pour un nouveau parti fédéraliste ?
Si les souverainistes québécois sont tentés de voter pour des partis fédéralistes, adieu la souveraineté pure du Québec. Faudrait alors nous rabattre sur un genre d’autonomie provinciale ou, au mieux, sur une véritable confédération canadienne formée d’États souverains.
Nous ne sommes, quand même pas, pour nous ouvrir les veines pour ça ou nous jeter en bas du pont Champlain, avant qu’il ne tombe. Hier, la télé RDI nous présentait l’Humour des Palestiniens encore présent, malgré la situation qui leur est faite par Israël, ce qui est une solide leçon pour les Québécois catastrophés.
Bonjour
Bien que l’assimilation et la lutte des canadiens français soit ce qui cimente le Canada depuis la confédération, jamais quelqu’un d’aussi minable, méprisable et sans envergure n’a été en place pour représenter la servile docilité québécoise. Jean Charest ou ses ministres n’arrivent même plus à séduire la base anglophone de leur électorat dans les coins les plus reculés du West Island à leurs points de presse larmoyants que je trouve plutôt insultant pour l’intelligence humaine surtout à des heures d’écoute où la présence d’enfants non avertis peuvent en subir des conséquences néfastes sur leur dévellopement futur.
@ Je le mentionne dans ma chronique parce qu’en effet, on parle très peu de ce qui se passe dans la communauté anglophone quant aux appuis «acquis» au PLQ, lesquels, par les temps qui courent, s’ils demeurent acquis par définition, risquent aussi dans les circonstances actuelles d’insatisfaction très élevée envers le gouvernement, de se traduire par un taux de participation moins élevés au sein de celle-ci.
Bien oui M. Goyette, d’accord avec vous, John James Charest avec ses minables ministres serviles, est certainement, pour les Québécois francophones, le plus méprisable « Premier » du Québec, depuis la naissance de la fausse Confédération en 1867. Nous avons la chance de vivre son règne en direct, faudrait en profiter, pendant que ça passe parce que, des comme ça, nous n’en verrons plus avant très longtemps.
Pouvons-nous tenir François Legault responsable de qui lui est arrivé en 2009 suite à l’enquête parlementaire sur les pertes de 40 milliards à la Caisse de dépôt alors qu’il fut mis en contact avec ses dirigeants dont Henry-Paul Rousseau et pour finir Monique Jérôme Forget?
D’un seul coup, l’évidence du gain facile grâce au pouvoir l’a transformé à jamais le jetant dans le côté sombre obscur de la dualité canadienne. D’ailleurs, il n’est pas le premier à se laisser emporter ainsi sauf un certain Averell.
La guérison des Dalton.
Otto Von Himbeergeist est un professeur venu d`Europe pour prouver que les criminels ont en réalité une maladie et qu`on peut les soigner pour qu`ils puissent devenir d`honnête citoyen. Ces candidats seront bien sûr les Dalton. Les quatre frères décident de jouer le jeu de se faire analyser. Lorsqu`ils auront la chance de s`évader, ils le feront. Ils iront s`installer dans une ferme pour être plus confortable sous la surveillance de Lucky Luke. Le traitement se poursuit et les Dalton toujours semblant qu`ils vont mieux. Sauf Averell, dont le traitement fonctionne vraiment sur lui. Il se transforme tranquillement en un honnête citoyen. Les Dalton réussissent à s`échapper et en plus ils prennent en otage le professeur. Un peu plus tard, Luke va les retrouver et il se fera capturer par la bande. Le professeur est maintenant avec les Dalton. Il réalise que sa vrai vocation est d`être un bandit. La bande à maintenant une nouvelle méthode pour cambrioler les banques. Le professeur psychanalyse le directeur de la banque et ensuite le directeur donne l`argent aux Dalton. Pendant ces attaques, Averell ne se sent pas bien car maintenant il déteste voler les gens. Luke finira par capturer tout le groupe et les ramènera en prison.
Je me permets d’être hors du sujet traité pour féliciter Madame Legault, qui vient de se voir attribuer, par le Mouvement Montréal français, le prix Harfang décerné annuellement à une personnalitée publique qui a fait preuve de vigilance éclairée par ses actions touchant la protection et la promotion de la langue française au Québec. Bravo et félicitations. Et c’est bien mérité: Vous le démontrer régulièrement dans vos écrits!
Un constat d’abord, les Québécois francophones sont très divisés politiquement.
Les tendances qui semblent se dégager actuellement.
Consécration du statu quo national ou social.
1- substituer la question gauche-droite à la question de l’avenir du Québec.
a) Québec solidaire en est le premier acteur prenant prétexte de l’échec historique du PQ sur la souveraineté, du caractère de droite de la gouvernance Bouchard pour trouver la source de son existence.
b) F.Legault en est le second acteur en quittant le PQ sous prétexte qu’il maintient l’article 1 et qu’il se situe trop à gauche.
c) Québec Solidaire en faisant implicitement de la social démocratie marquée l’article 1 de son parti encourage les succès du NPD au Québec.
Mme David a demandé aux Québécois de ne pas choisir les conservateurs. Elle n’a jamais donné son appui au BQ ni au NPD mais…
2- Dans cette même mouvance gauche-droite, un régionalisme conservateur local s’est réinstallé dans la capitale et sa région remplaçant l’ancienne opposition sociale entre la basse ville pauvre et la haute ville bourgeoise par Québec la négligée contre Montréal l’opulente. La radio poubelle se nourrissant d’une culture locale de ressentiment qui se perd dans la nuit des temps
Plus largement, une sorte de droite qui trouve son appui dans la hargne voudrait laver le Québec de la révolution tranquille dans le fantasme d’un Québec à l’américaine sans question nationale.
3- Un point qui échappe encore aux partis souverainistes BQ et PQ précisément surtout chez ses militants et membres plus que pour ses dirigeants et députés: les Québécois ne veulent plus très majoritairement de référendum perdant sur la souveraineté. La gouvernance souverainiste témoigne de cette compréhension toutefois il y a encore un groupe de souverainistes militants qui n’ont pas compris qu’il y a une ouverture populaire pour que le Québec devienne un pays mais un refus certain pour un référendum perdant.
L’élection québécoise de 2007 en a témoigné au moment ou le PQ s’engageait à tenir un référendum avec A.Boisclair même si l’enjeu s’est noyé dans la vie privé de Boisclair et dans les accommodements raisonnables.
Une hypothèse: Des centaines de milliers de Québécois font t-ils du Parti Québécois, le bouc émissaire structurel de l’immobilisme au Québec?
1- Selon les résultats du 2 mai, l’idée de la souveraineté sera telle en voie d’enterrement pour longtemps ou toujours?
2- Le Québec autour du 2 mai se déterminera t-il pour une période durable pour le conservatisme ou pour un conformisme devenu une norme imbattable?
Mon commentaire prolonge volontairement celui de Josée Legault selon d’autres variables. Je crois avoir dessiné un tableau crédible de tendances possibles.
M. Boivin écrit que Mme Legault a été choisie : « personnalité publique qui a fait preuve de vigilance éclairée par ses actions touchant la protection et la promotion de la langue française au Québec »
Bravo, et il faut remarquer que Mme Legault est parfaitement bilingue, depuis l’âge de 8 ans, ce qui tend à démontrer que le bilinguisme ne nuit en rien à la promotion du français au Québec et à demeurer francophile, même si on l’est devenu, très jeune.
Et si un gouvernement majoritaire Harper nous donnait le coup de pied au …qui nous manque pour faire du Québec un pays…
J’ai vu dernièrement le documentaire sur Pierre Falardeau et après son écoute son discours me parlait plus que jamais. Je sens que dans le contexte actuel, si on entendait et on avait des personnalités comme la sienne pour faire lever les foules et bien peut-être que le rêve d’un pays serait possible. J’y crois…encore !
Merci une fois de plus Mme Legault, c’est pour moi toujours un plaisir de vous lire le jeudi matin !
Une jeune femme prend une position éclairée contre le gouvernement Harper : http://www.youtube.com/watch?v=cll21V-PO_E
Nous aurons bien besoin des jeunes le 2 mai 2011. J’espère qu’ils voteront massivement contre le gouvernement Harper.
Justement!
Voter contre Harper = vote NPD ???
D’habitude je vote Bloc principalement pour la cause souverainisme. Mais là…en plus…je commence à croire que le programme du NPD est plus progressif que celui du Bloc. De plus, je lis de plus en plus des textes qui me disent que voter Bloc n’aide même pas la cause souverainisme!
Besoin d’aide ici !
(j’ai 23ans = jeune)
Le véritable enjeu le 2 mai 2011 se jouera en Ontario :
parce que dans l’ouest du Canada le vote conservateur sera relativement stable ;
au Québec, beaucoup de votes étant pour le Bloc iront au NPD, ce qui ne changera rien pour les conservateurs qui resteront très minoritaires au Québec ;
en Ontario, où on vote souvent libéral, la balance pourrait pencher du côté conservateur. Le véritable risque d’un gouvernement conservateur majoritaire le 2 mai prochain à Ottawa se situe principalement en Ontario.
@ Monsieur Breton, si certains cherchent quelques raisons pour ne pas voter conservateur, en voici quelques-unes :
1- Débalancement marqué de l’économie au profit du complexe militaro-industriel et des institutions financières complètement déréglementées. Ce débalancement nuit à une saine diversité économique. L’effet direct sera une diminution des subventions en santé et en éducation, ouvrant la porte toute grande aux entreprises privées.
2- c’est le gouvernement Harper qui a créé de toutes pièces une dette nationale de 200 milliards de dollars.
3- C’est le gouvernement le plus opaque que le Canada ait connu. C’est un gouvernement antidémocratique.
4- Il pigera 17 milliards de dollars dans la caisse d’assurance emploi des travailleurs, tout comme l’a fait Jean Chrétien en 1992-1993 en volant 44 milliards de dollars de la caisse d’assurance emploi des travailleurs. De cette manière, on a privé des centaines de milliers de travailleurs des fonds nécessaires à la formation ou la sécurité sociale.
5- Le gaspillage de nos fonds publics, dont 50 millions lors des manifestations à Toronto lors du dernier sommet économique.
6- Une amitié avec la famille Bush, des ultras conservateurs désirant réduire l’État à son strict minimum au profit des grandes entreprises privées prédatrices.
7- Un sénat conservateur où on a nommé trop de conservateurs.
8- Insensible au virage vert, à la nécessité de prendre soin de l’environnement.
9- Conseillé par une droite religieuse créationniste où on pense que le monde s’est créé il y a seulement 4 000 ans.
10- Achats militaires de plusieurs milliards sans aucun appel d’offres au profit des amis.
11- Annulation du financement public aux partis politiques, ce qui risquerait d’assurer le pouvoir aux conservateurs pour les 20 prochaines années.
12- Diminution des budgets de recherche en sciences sociales, empêchant ainsi les chercheurs de critiquer ou d’analyser notre système politique.
13- Ouverture de nouvelles prisons, alors que la criminalité est en baisse.
14- Participation à une guerre injustifiée.
15- Outrage au parlement.
16- Prorogation du parlement en plein milieu d’une crise économique.
17- Malmène la culture et les arts, des secteurs où foisonnent les libres penseurs.
18- Etc.
Les conservateurs ne participent aucunement à la stabilité économique du pays à long terme, c’est tout le contraire de ce qu’ils affirment!
Enfin, je crois que Jack Layton a un rôle très important à jouer à Ottawa. Il mérite sa chance.
Merci
En faite, je suis en dilemme entre le NPD et le Bloc. Jamais mon vote ira au conservateur…
Je penche coté Bloc par peur d’être complice du déclin du mouvement souverainisme. Si le Bloc disparait, les gens seront porté à croire qu’il n’y plus de mouvement souverainisme. Faut-il garder un chien de garde »souverain » au fédéral? Le Bloc à t-il une VRAI raison d’être?
Par contre, si le mouvement souverainisme persiste malgré une disparition du Bloc, avec qui voudrions nous négocier…Ignatieff, Harper ou Layton? Layton!
NPD ou Bloc…?
@ Monsieur Breton
J’avais compris votre dilemme entre le NPD et le Bloc. J’avais exactement le même dilemme. J’ai simplement pris un peu de temps pour rappeler les raisons très importantes pour lesquelles on ne doit pas voter conservateur.
Peut-être que je fais une grossière erreur de jugement ici, mais je dis que la souveraineté n’est pas une affaire fédérale. Cette souveraineté devra se décider ici au Québec. Cette souveraineté pourrait très bien se faire sans le Bloc à Ottawa.
Cependant, on doit reconnaître que le Bloc, en l’absence de la souveraineté, a joué un rôle très important à Ottawa. Gilles Duceppe est brillant et expérimenté, et à mon sens il n’a jamais trahi les intérêts du Québec.
Depuis 1945, plusieurs dizaines de pays ont accédé à leur autonomie. Plusieurs de ces pays sont très hétérogènes quant à la diversité culturelle les entourant, et ça ne les a jamais empêchés d’accéder à leur indépendance. L’ONU reconnaît depuis les années 1940, si je ne m’abuse, le droit à tout peuple à l’autodétermination.
Ici, au Québec et ailleurs au Canada, ce sont certains politiciens, surtout, et certaines riches familles d’orientation néolibérale ou conservatrice qui forgent délibérément le doute dans l’esprit des Québécois, tout comme si nous étions une sous-culture indigne ou immature.
C’est définitivement aux Québécois de faire ce choix, nous n’avons pas besoin de l’accord ou de l’assentiment du fédéral. Tant et aussi longtemps qu’on quémandera au niveau fédéral nous resterons piégés comme peuple dans la logique toute faite du paradigme fédéraliste : l’unité canadienne. Il n’y a unité qu’en apparence seulement, car on n’a qu’à observer les très bas taux de votes aux élections pour comprendre que l’unité n’est qu’une définition seulement, loin de s’actualiser dans la réalité au quotidien.
Pour ma part, j’ai toujours voté pour le bloc à Ottawa, mais cette fois-ci j’ai fait une exception, j’ai voté NPD. J’ai bien évalué les différentes options présentées par les différents partis, et c’est le NPD qui me semble le mieux équilibré. C’est un choix que je fais actuellement en l’absence d’une véritable option souverainiste. Dans le court terme, personne ne semble nous offrir à nouveau le choix de la souveraineté.
@ Mario Breton qui pourrait lire les deux dernières chroniques de Mme Legault et les commentaires des blogueurs pour être convaincu que de voter Bloc au Québec est le meilleur moyen d’empêcher les conservateurs de former un gouvernement majoritaire et que la probabilité d’une élection d’un gouvernement NPD = O comme zéro.
http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/archive/2011/04/21/l-171-effet-layton-187-suite.aspx
http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/archive/2011/04/25/le-duel-bloc-npd.aspx
@ Mathieu Breton qui pourrait lire les deux dernières chroniques de Mme Legault et les commentaires des blogueurs pour être convaincu que de voter Bloc au Québec est le meilleur moyen d’empêcher les conservateurs de former un gouvernement majoritaire et que la probabilité d’une élection d’un gouvernement NPD = O comme zéro.
http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/archive/2011/04/21/l-171-effet-layton-187-suite.aspx
http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/archive/2011/04/25/le-duel-bloc-npd.aspx
Pour ma part, je crois qu’un vote NPD au Québec peut avoir un effet d’entraînement par mimétisme en Ontario, là où les conservateurs espèrent obtenir leur gouvernement majoritaire. De toute manière, dans l’Ouest canadien, en particulier en Alberta, ça restera majoritairement conservateur, et au Québec avec ou sans le bloc, les conservateurs resteront très minoritaires. Les conservateurs n’ont pas la faveur populaire au Québec.
Ce n’est pas tant l’élection de candidats conservateurs qui est l’enjeu au Québec, c’est la perte de sièges du Bloc au profit du NPD. On Ontario, c’est une autre histoire et c’est là que ça se jouera en faveur ou non des conservateurs. C’est l’Ontario, plus que toute autre province qui détient la clé en ce qui a trait à la possibilité d’un gouvernement majoritaire à Ottawa.
Les récents sondages tendent à démontrer un effet positif du vote NPD au Québec sur l’orientation du vote NPD en Ontario.
Je préfère de loin le NPD ou le Bloc à Ottawa, et je ne donne aucun crédit aux libéraux et conservateurs.
Nous parlons souvent du NPD contre le bloc, mais ici nous n’avons pas encore parlé du vote vert ayant remporté un million de votes lors des dernières élections 2008, et malgré ce million de votes, si je ne m’abuse, ils n’ont pas réussi à obtenir des députés à Ottawa.
Dans tous les cas, la vraie solution politique est de sortir le Québec du fédéralisme le plus tôt possible. Nous n’irons pas bien loin tant et aussi longtemps que le bloc nous placera en position de quémandeur face à Ottawa.
Je le répète, les conservateurs ne sont pas une menace ici au Québec, avec ou sans le bloc! Cependant, ces conservateurs sont une véritable menace en Ontario, là où ils pourraient trouver les votes nécessaires à un gouvernement majoritaire conservateur. En Ontario, bien évidemment, on ne vote pas Bloc quoi qu’il en soit. Donc, ici au Québec, l’enjeu réel est de perdre des sièges au niveau du Bloc au profit du NPD.
Le bloc n’aura jamais la majorité à Ottawa, c’est Monsieur Duceppe en personne qui l’a mentionné lors du débat des chefs, c’est une évidence. Bien que j’ai toujours voté pour le Bloc à Ottawa, je pense qu’il est bon de temps à autre de réévaluer la pertinence d’un parti indépendantiste à Ottawa.
Bien que le Bloc soit le parti le mieux placé pour défendre nos intérêts québécois à Ottawa, l’ambiguïté de son rôle nous placera toujours dans une situation précaire par rapport aux autres partis fédéralistes, nous condamnant à tourner en rond indéfiniment dans le paradigme canadien. Bien sincèrement, je souhaite le retour du Bloc au Québec et qu’on relance avec force, ici même, tout le débat souverainiste.
Le Québec peut définitivement former un pays, et ce n’est pas à Ottawa que ça se fera.
La possibilité d’un gouvernement conservateur majoritaire à Ottawa le 2 mai prochain est la vraie menace, et si ça s’avérait ce serait là le pire du pire. Les conservateurs, en étant minoritaires lors des deux derniers mandats, ils ont montré toute leur mauvaise foi. Ils prétendent qu’ils pourraient représenter la stabilité économique de tout le pays, mais dans les faits c’est tout le contraire. Dans ce contexte très précis, j’ai décidé de faire fi de la partisanerie en espérant ne pas avoir commis une erreur de jugement et surtout l’erreur de ma vie.
La possibilité d’un gouvernement conservateur majoritaire est une menace bien plus grande que la redistribution du vote au Québec entre le Bloc et le NPD. Avec les conservateurs, il y a véritablement péril en la demeure, on ne doit pas le perdre de vue avec des questions partisanes.
J’ai bien hâte de connaître le résultat de l’élection.