L'Ontario a donné sa majorité à Stephen Harper. Le Québec a donné l'opposition officielle à Jack Layton.
Mais au plan idéologique, sous Harper – un pur produit de l'"école de Calgary" du Reform Party et de l'Alliance canadienne -, c'est l'Ouest canadien qui vient de planter son drapeau "majoritaire" à Ottawa.
C'est d'ailleurs précisément ce que visait le Reform Party dès 1987 avec son slogan: "The West Wants In". La chose est maintenant faite.
La joute nationale se jouera donc sur un puissant axe Ontario-Alberta. Bienvenue au réalignement spectaculaire des planètes politiques.
L'ironie, ici, étant que le Québec y a contribué puissamment.
En pulvérisant le Bloc et en misant sur le NPD à hauteur de 58 députés sur 75, il a abandonné sa voix "distincte" à Ottawa tout en se joignant à une opposition certes nationale, mais dont l'influence sera très limitée.
Car si le NPD a toutes les raisons de célébrer sa percée historique, le fait est qu'il détenait nettement plus de pouvoir lorsque les conservateurs étaient en minorité qu'il n'en aura dorénavant face à leur majorité.
Plusieurs se réjouissent également de voir l'axe gauche-droite balayer l'axe souverainiste-fédéraliste. Or, le prix à payer pour ce balayage est un gouvernement Harper majoritaire avec les deux mains posées fermement sur le volant canadien. Si vous me passez l'expression…
Fermer boutique?
Le Bloc étant réduit à un mini-caucus de quatre députés, finira-t-il ou non par fermer boutique?
Quant à Gilles Duceppe, l'Histoire saura sûrement se montrer beaucoup plus généreuse envers lui que ne le fut le résultat désastreux du 2 mai 2011.
Avec l'effondrement du Bloc, le mouvement souverainiste est donc de retour à sa case d'avant-Meech.
Ce qui, par contre, place le PQ face à son destin et sa raison d'être.
Car si autant de Québécois, incluant des souverainistes qui le sont toujours, ont tourné le dos au Bloc, n'est-ce pas en partie parce que depuis 1996, aucun référendum ne se pointe à l'horizon?
Et que dans les faits, la "gouvernance souverainiste" de Mme Marois n'a rien de très enlevant?
C'est comme si le NPD, soudainement séduisant sur d'autres plans, devenait aussi tout à coup une option "en-attendantiste" de plus. Une option attirante "en attendant" ce Grand Soir qui se fait attendre.
Et combien de francophones ont simplement choisi de donner une chance à Jack Layton (1). Un Jack Layton progressiste face à la droite redoutée de Harper, intègre et promettant aussi de créer les "conditions gagnantes du Canada au Québec"…
Et combien d'anglophones, rassurés par le recul du Bloc, se sont aussi sentis dédouanés de leur vote captif pour les libéraux?
Seul l'avenir dira combien de souverainistes qui ont voté NPD le seront encore d'ici quelques années. D'autant que l'appui massif que ce parti vient de recevoir au Québec lui permettra de bâtir ici une organisation plus solide sur le terrain. Sans compter sa force d'attraction auprès des jeunes.
Le PQ serait sage d'y réfléchir.
Mais attention. La longueur de la lune de miel du couple Québec-NPD dépendra aussi de la capacité de M. Layton à se faire la nouvelle voix du Québec à Ottawa. Après tout, avec 60% de son caucus venant d'ici, son statut d'opposition officielle, le NPD le doit aux Québécois.
Or, même si M. Layton voulait se montrer "reconnaissant", il n'aura pas le pouvoir de le faire. Surtout, il risque de frapper tout un mur au Canada anglais, fortement opposé à tout traitement spécial pour le Québec.
Au cours du mandat, la realpolitik fera aussi son ouvre.
Grâce à ses coffres débordants, son clientélisme chirurgical, sa séduction ciblée de communautés culturelles et de groupes religieux, son contrôle de l'information, ses publicités agressives répétées, son mépris pour le Parlement, sa majorité au Sénat et le vote non conservateur divisé, M. Harper aura enfin atteint son inaccessible étoile: le pouvoir sans partage.
Avec sa nouvelle majorité, la dégringolade du PLC et l'écrasement du Bloc, cette élection fut un véritable tour du chapeau pour Harper!
Majoritaire, il tentera aussi d'étouffer financièrement les libéraux et le NPD en mettant fin au financement public des partis.
Bien des Canadiens craignent une majorité conservatrice. Ils ont raison.
Car M. Harper est aussi patient que déterminé. Il sait qu'il devra "habituer" les Canadiens, à petites doses, à une culture politique plus axée sur l'individualisme, le marché et des valeurs sociales plus conservatrices.
Ce mandat-ci servira à cela. Et s'il obtient un second mandat majoritaire, en 2015, ils verront son ultraconservatisme se déployer encore plus.
Pourtant, une fusion PLC-NPD d'ici la prochaine élection ouvrirait d'autres voies…
Sinon, avec un Bloc hors jeu, le risque pour le NPD et le PLC est que le rouleau compresseur de M. Harper finisse par leur passer sur le corps.
Quant au Québec, lequel, de toute manière, avait déjà tourné le dos aux libéraux et aux conservateurs, le NPD lui servira de nouveau laboratoire politique dans ses rapports avec le ROC.
Une "expérience" dont les conclusions seront peut-être connues plus vite qu'on ne le croit…
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Addendum:
(1) Sur cette question complexe du «pourquoi» cet appui aussi phénoménal que soudain de 43% des électeurs québécois au NPD, deux autres facteurs possibles ne sont pas à négliger.
Le premier: les sondages. La science politique et l'histoire nous enseignent que les sondages sont des outils dont l'usage est multiple. Et, que dans certaines circonstances, il peut leur arriver de mesurer une opinion publique immédiate tout en la nourissant.
Un autre facteur possible – corollaire par ailleurs au premier – est celui-ci: http://www.ledevoir.com/politique/elections-2011/322537/l-influence-des-urnes-et-des-medias
Je lisais récemment qu’il y a des couples aux États-Unis qui attendent de divorcer à cause de la crise économique. Sur le plan politique, c’est ce qui se passait peut-être un peu au Québec, avec le Bloc à Ottawa.
Le Bloc, une fois tombé, avec les Conservateurs et leur majorité à la Chambre des communes, ça fera peut-être sortir nos différences culturelles d’avec le reste du Canada.
Ainsi, c’est ce qui permettra peut-être au québécois de mieux s’assumer, pour enfin se décider à faire l’indépendance du Québec.
Bien qu’avec Harper aux commandes à Ottawa, si l’idée nous prenait de faire l’indépendance, je soupçonne qu’il pourrait nous menacer de faire sortir l’armée, selon son point de vue, pour nous remettre à notre place. Harper a une mentalité moyenâgeuse.
Avec toutes les mesures que les Conservateurs avaient prises au dernier G20 à Toronto, je ne serais pas surpris.
JM
Question à Josée Legault ou à une personne se sentant capable d’y répondre: est-il vrai que pour conquérir de nouveaux secteurs de l’Ontario et pour s’assurer un éventuel gouvernement majoritaire, Harper a dû accepter la candidature «conservatrice» de nombreuses personnes qui seraient davantage des «red tories» que des pur et durs de l’obscurantisme haarpérien? Il y a toujours une pléthore de rumeurs et de «on-dit» mais la question se pose.
Cette question étant posée, il n’en reste pas moins que comme je l’ai écrit, dit et redit: HARPER ME FAIT PEUR!
Parmi les propos percutants de Josée Legault, il y a, entre autres, ceux-ci qui m’ont donné des frissons, à moi qui me remets d’un rhume majeur:
***«Grâce à ses coffres débordants, son clientélisme chirurgical, sa séduction ciblée de communautés culturelles et de groupes religieux, son contrôle de l’information, ses publicités agressives répétées, son mépris pour le Parlement, sa majorité au Sénat et le vote non conservateur divisé, M. Harper aura enfin atteint son inaccessible étoile: le pouvoir sans partage.»***
Ces assertions de Josée Legault confirment ce que je pensais, sentais et ressentais.
En somme, J’AI PEUR! «Mon» PM s’appelle HAR-PEUR!
JSB
Ironie de l’histoire. La majorité de Harper est due au vote ethnique; un sous produit du multiculturalisme, créer par les libéraux:
(…)
» The Conservative majority was won primarily in the suburban ridings of the 905 area code and in the City of Toronto. Of the 18 seats they gained in that region, 14 are more than 45 per cent immigrant, and most would not long ago have been considered un-winnable for the Conservatives. »
http://www.theglobeandmail.com/news/politics/how-courting-the-immigrant-vote-paid-off-for-the-tories/article2009234/
Le PC Harper ne devrait pas trop faire peur parce qu’il va hésiter avant de virer trop à droite pour ne pas nuire à sa réélection dans 4 ans.
Pour balancer la perte du Bloc, les Québécois vont être enclins à voter pour le PQ l’an prochain.
Comme la simple séparation du Québec, comme dans le programme du PQ, sans négociation d’ententes d’association ou de partenariat préalable, est vouée à l’échec, le PQ devra, après son élection, sonder et écouter les Québécois pour savoir ce qui aurait une chance d’aller chercher uns solide OUI à un référendum. Une asymétrie pour le Québec dans le Canada fédéral actuel ou une vraie confédération d’États souverains ou quoi ? Ça ne sert à reine de proposer un changement constitutionnel qui ne sera pas accepté
Et si au contraire, n’ ayant pas à surveiller constamment ce que l’ opposition exige sinon…Bam dans la gueule…il devenait plus humain, moins sur ses gardes et plus acceptant, que dirions nous ???
Quand un humain est braqué il réagit en conséquense.
Que sera sera.
Ça me fait vraiment peur car nous sommes maintenant complètement désarmés et à la merci de Harper et de ses fondamentalistes. C’est vraiment triste!!
Un autre facteur sous-estimé de la popularité de ce bon Jack c’est sa canne qu’il brandissait bien haut le soir du 2 mai en montant sur l’estrade pour jouir de sa victoire.
Bon ceci étant dit mi-sérieusement, j’adhère complètement ( comme d’habitude …) à votre analyse.
À la question à savoir si le Bloc devrait fermer boutique, j’offrirais une autre possibilité : le Bloc peut-il se muter en autre chose ? Le Bloc possède un fonds de commerce qui a une réelle valeur au Québec. Logiquement nous devrions nous demander comment cet actif réel peut-il être le mieux utilisé ?
Il m’apparait prématuré de répondre immédiatement à cette question. Mais nous devrions profiter du temps qu’on a devant nous, sans doute 4 années, pour mettre sur la table toutes les possibilités.
Bien qu’il y ait peut-être un peu de cruauté à le dire, nous devons reconnaître qu’un parti politique, quel qu’il soit n’est qu’un instrument; il ne devrait jamais être un objectif en soi.
Donc la question qui m’apparait la plus appropriée c’est : dans l’état actuel des choses et tenant compte d’un horizon prévisible, comment le Bloc peut-il aider le plus la cause de la souveraineté du Québec ?
Vous parlez aussi du rouleau compresseur de Harper. Comme nous ne pouvons pas changer la direction du vent, peut-être pouvons-nous changer le réglage des voiles. Ainsi, vous avez fait remarquer à plusieurs reprises combien Harper et sa troupe étaient de puissants stratèges. L’approche de leur rouleau compresseur en étant une formidable preuve. Alors comment pourrions-nous nous en inspirer pour atteindre nos propres fins.
Toutes ces questions et le foisonnement de réponses et d’hypothèses qu’elles suggèrent indiquent tout le travail herculéen qui en découle. C’est principalement pour cette raison que tous ceux et celles qui comme moi croient en l’avenir d’un Québec souverain devraient trouver chacun leur moyen pour démontrer leur soutien. Personnellement j’ai décidé de prendre ma carte de membre du Bloc Québécois.
«Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve.»
[Antoine de Saint-Exupéry]
@Rémy Fortin
En politique comme dans plusieurs autres domaines, on nous atteints uniquement quand on accepte d’être une cible.
Prenez courage et bien qu’édulcorée cette pensée demeure plus que jamais d’actualité :
«Tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort.»
[Friedrich Wilhelm Nietzsche]
Ma réponse est concernant le pourquoi de cette vague orange. Je ne peux répondre pour tous les québécois, alors j’y vais avec ma raison personnelle. Laissons tomber l’influence des sondages et des médias. J’ai donné mon vote au NPD parce que je souhaitais fortement une coalition pour renverser le PCC, et comme M. Ignatieff ne la souhaitait pas, que le BQ n’avait aucune chance d’être l’opposition officielle, je me suis tourné vers Mme Boutin-Sweet. J’ai tout de même vérifié son C.V. avant de mettre un X à côté de son nom soit dit en passant.
J’avais, cependant, nettement sous-estimé la stupidité des Ontariens.
Pourtant, lorqu’ils ont réélu Gérald Tremblay, j’avais eu ma leçon qu’il ne faut jamais se fier aux anglos.
@Alexandre Lacoste
HAAAAHA ! Familiprix !
Ne vous en prenez pas aux Ontariens. C’est ici que ça c’est passé.
«C’est une belle chose d’être honnête, mais il est également important d’avoir raison.» [Winston Churchill]
Tout ça est la faute du PLC et du NPD qui n’ont pas voulu se fusionner à temps, ce qu’ils devraient faire au plus…coupant afin d’avoir le temps de se préparer pour affronter le PC Harper, à la prochaine élection générale fédérale.
M. Lacoste…et pourquoi blamer les ontariens??
Pourquoi sont ils plus stupides que nous…
pourquoi ne sommes nous pas responsable ??
M. Langlois, nous n’avons pas voté pour le PC, les Ontariens l’ont fait parce qu’ils ont été achetés par ce parti, avec la subvention à leur industrie de l’automobile, même s’ils savaient que le PC est un complice de la pollution de l’Ouest et un admirateur de W. Bush et d’Israël.
@ Gilles Bousquet
Parlez-vous sérieusement ?
«Analyser l’humour c’est comme disséquer une grenouille. Il y en a que ça intéresse et les grenouilles en meurent.»
[Elwyn Brooks White]
Je ne crois pas que les Ontariens soient plus ou moins bêtes que nous; je crois plutôt que la « vague orange » a fait son oeuvre, là aussi, en divisant le vote dit « de gauche » entre le PLC et le NPD, ce qui a permis aux conservateurs de se faufiler.
Complètement morts ou presque au Québec, les Libéraux avaient encore une petite base d’irréductibles en Ontario; c’est là l’écueil sur lequel la « vague orange » s’est brisée. À cela, il faut ajouter l’opération « séduction » du PC auprès des immigrants de la grande région de Toronto. Ayant fui, dans bien des cas, des régimes autoritaires et oppressifs, les immigrants de fraîche date, on le sait, sont faciles à manipuler et à intimider; on les utilise dans les référendums comme dans les élections, et ils sont corvéables à merci. De plus, beaucoup d’entre eux sont enclins au conservatisme et à l’immobilisme, après avoir vécu la terreur et le chaos dans leurs pays d’origine.
Bref, de l’argent (celui du pétrole albertain) et des votes ethniques… ;-)
Ici je lis la réponse a savoir pourquoi nous ne sommes pas encore un pays…
Nous ne pouvons JAMAIS ACCEPTER NOS RESPONSABILITÉS
toujours la faute des autres..maudit que ça me choque de voir toujours blâmer le voisin pour nos erreurs et nos décisions. Pas encore assé adultes, nous nous conduisons commes des ados de 13 ans.
Vous conaissez le dicton
Fool Me Once Shame On You…
Fool Me Twice Shame On Me…
Avis aux intéressés
@ F. Langlois : D’où vous vient cette indignation? Qui accusez-vous de quoi, au juste?
Personnellement, j’ai voté pour Pierre Paquette, du Bloc québécois. Je ne me sens donc nullement responsable de la déconfiture du Bloc, pas plus que de l’élection d’un gouvernement Harper majoritaire. Et je me sens, dans les circonstances, parfaitement en droit de déplorer à la fois que certaines « communautés culturelles » se soient laissé séduire par les belles promesses de Harper et qu’une majorité de Québécois aient été assez bêtes pour croire à celles de Jack Layton, alors que ce dernier aura les mains liées pendant les quatre prochaines années.
Bref, j’ai voté, je constate le résultat et j’affirme haut et fort que je n’ai pas voté pour ça. Et je me sens parfaitement en droit, dans les circonstances, de considérer qu’une majorité de mes compatriotes québécois et de mes concitoyens canadiens (appréciez la nuance) ont voté avec leurs pieds lundi dernier.
Mais peut-être ai-je mal compris la raison de votre colère? Peut-être même n’en étais-je pas particulièrement la cible?
(En passant, « l’argent et les votes ethniques », c’était une boutade… enfin, en quelque sorte.)
Le cirque orange est déjà sur la sellette:
http://www.cyberpresse.ca/actualites/elections-federales/201105/04/01-4396177-les-adversaires-du-npd-soupconnent-une-fraude-dans-berthier-maskinonge.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=
Y a t-il quelque chose à comprendre de cette élection au Québec?
Mouvement de protestation aveugle. Lapidation électorale.
Refus populaire d’un troisième référendum.
L’intellectuel Seymour dans Le Devoir avance cette explication contraire à celle de J.Legault. Cela fait plus de 15 ans que le référendum à eu lieu. L’engagement d’un référendum est hypothétique.
Aspirer à bloquer Harper par un NPD qui pourrait augmenter ses appuis au Canada en association avec ceux du Québec. La vague canadienne anglophone du NPD s’est limité à seulement 7, 8 gains ajoutés au 36 députés NPdistes existants.
Le résultat de tout cela en dehors des candidats poteaux de McGill et de R.H.Brosseau du NPD c’est que le Québec a voté contre lui même.
Dire d’autres choses comme quoi qu’on puisse mettre la question du Québec sous le tapis durablement, longtemps ce n’est pas réaliste pas plus de penser que l’environnement est imperméable aux problèmes de pollution.
Le leadership de Pauline Marois est possiblement aussi contestable qu’il n’était avant le vote de confiance, une des conséquences de cette élection. Quant à celui de Charest, son temps est compté soit comme PM démissionnaire soit comme PM écrasé lui et son parti. Si le BQ est passé à 4 sièges avec néanmoins 24% des voix, le PLC d’Ignatieff au Québec est passé à 7 sièges avec 14%.
Pensons y, le Parti Libéral de Laurier, de Trudeau, de St Laurent et Pearson au Québec celui qui à fait élire pendant cent ans 50 députés être réduit à 7 députés. Attendez donc la volée, la dégelée qui attend les libéraux provinciaux et ce malgré que le PQ pourrait être en difficulté également.
Méchante raclée et humiliation qui attend les libéraux provinciaux.
Oui, M. Drouin, je suis très sérieux. Vous pensez que je blague sur quoi exactement ?
Effectivement, à court terme, l’élection majoritaire de Harper est un motif légitime d’inquiétude pour tous chez qui demeure une fibre solidaire. Mais, personnellement je ne suis pas découragé. L’ultraconservatisme pourrait lui aussi buter sur les écueuils de la realpolitik. Il nous a déjà donné la crise financière de 2008, mais comme les conservateurs inspirés par Dieu ne commettent jamais d’erreurs (hum!hum!), ils ont reconduit les mêmes politiques. Si une seconde crise économique devait se produire à brève échéance, quelle légitimité l’idéologie néolibérale conserverait-elle? C’est connu, les fanatiques lorsqu’ils sont proches du précipice n’hésitent pas à faire un pas en avant. En politique, le syndrome de mort subite n’est pas réservé qu’à nos ennemis.
Quant aux bloquistes,leur campagne de communication fut proprement désastreuse. Un étudiant de premier cycle n’aurait pas obtenu la note de passage. On peut très bien être souverainiste sans souscrire à une campagne négative faite d’amertume et de vociférations. Ce n’est pas seulement l’absence d’horizon référendaire qui explique la déconfiture. Les bloquistes proposaient une pléthore de politiciens professionnels, mais très peu de jeunes et encore moins de militants issus de la société civile. On a ramené Parizeau, Landry et Larose en lieu et place. En 1993, le Bloc avait présenté, avec succès, des candidats passionnés, éduqués et branchés, comme l’a d’ailleurs fait Obama dans un passé beaucoup plus récent. Comme s’il n’y avait pas en ville de jeunes Haïtiens, Chiliens ou Chinois pour apporter un point de vue rafraîchissant au rêve de pays ou pour élaborer leur version de la social-démocratie. Comme s’il n’y avait pas non plus, en campagne, de fermier capable de représenter la population en s’opposant à l’agro-business des multinationales, par exemple. Avec un tel éloignement des préoccupations du quotidien, comment peut-on remporter l’adhésion populaire?
Je dirais que les jeunes élus sous la bannière NPD n’ont, pour la plupart, aucune conviction que la fédération canadienne constitue un abonnement à vie. Voilà qui, comme Québécois, devrait rassurer, tout en expliquant que l’affrontement politique n’a plus lieu de se dérouler selon la dynamique d’autrefois.
Je n’en reviens tout simplement pas de cette déconfiture du Bloc ! Et pourquoi ? Pour favoriser un parti du NPD complètement désorganisé au Québec , un parti qui ose présenter une unilingue anglophone d’ Ottawa dans Berthier-Maskinongé et n’ayant JAMAIS mis les pieds dans cette circonscription et en plus la madame est absente pendant la campagne électorale quand les » autres » travaillent d’arrache-pied pour faire sortir le vote . Quand un type comme Gilles Duceppe qui travaille pour le Québec depuis 20 ans, que même le ROC trouvait compétent sans le crier sur les toits bien entendu, se fait remplacer par une nobody que personne ne connaît. Hey ! Jai pas de félicitations à faire aux citoyens Laurier-St-Marie ! Et que dire de cette loose –cannon du nom de Françoise Boivin de Gatineau qui dira de Duceppe pendant la campagne qu’il est » une poule mouillée pas de tête » venant d’une nobody qui est supposément reconnue pour sa grande gueule je n’ai pas de félicitations a faire aux électeurs de Berthier-Maskinongé.
En fait je crois qu’il y’a eu un mélange de plusieurs choses qui ont fait que le NPD est aujourd’hui le parti des Québécois a Ottawa.
Premièrement les sondages (manipulation médiatique évidente) dont beaucoup de québécois se laissent influencer car n’ayant pas les connaissances politiques adéquates pour faire un choix individuel.
L’image du bon » peupa » en Jack Layton, image que beaucoup de québécois en manque de » papa symbolique » ont besoin pour leur sécurité émotionnelle. Gilles Duceppe est très compétent mais il est trop sévère aux yeux de beaucoup de gens. Grrrrrrr !
Le vent du renouveau et du changement coûte que coûte, un peu comme en 2007 quand une majorité donna au petit Mario Dumont le rôle de l’opposition avec une équipe de deux de piques comme c’est probablement le cas avec le » peupa » symbolique et son équipe.
Il y’a aussi bien sûr les gens de gauche pas nécessairement souverainistes mais social-démocrate, probablement les seuls qui ont une connaissance adéquate des choses politique mais ils ne représentent sûrement pas la majorité de ceux et celles qui ont votés pour Jack in the Box.
Voila mon opinion ! Lundi le 2 mai la majorité du Québec est parti sur le party pour se réveiller le lendemain en constatant les dégâts mais étant trop orgueilleux pour l’avouer. Une gaffe de lendemain de veille qui durera entre 4 et 5 ans !
@Alexandre Lacoste
C’est la faute des autres ?????? Vous ne m’avez pas convaincu !
Petite suggestion : Au lieu de « voix publique » comme titre de votre chronique, je crois que « pour un Québec souverain » serait plus approprié.
Si je comprends bien votre réflexion et celle de la plupart des commentateurs ici, vous dites que lorsque 43% de la population du Québec choisit le NPD, c’est pour des raisons futiles, mais lorsque 43% des Québécois se disent en faveur de la souveraineté, là on peut dire que c’est un choix réfléchi et intelligent… Quelle condescendance!
Vous dites que le Québec aura avec le NPD une influence très limitée au gouvernement et vous sous-entendez que la majorité des conservateurs est due au balayage du NPD versus le Bloc… Mais expliquez-moi comment le Bloc aurait eu plus d’influence à l’assemblé national avec le même gouvernement conservateur majoritaire? Même si tout le Québec avait voté Bloc, les conservateurs seraient aujourd’hui majoritaires et le Bloc serait tout aussi impuissant… Votre analyse est bancale…
Mais où je tombe carrément de ma chaise, c’est quand vous poser la question: « si autant de Québécois… ont tourné le dos au Bloc, n’est-ce pas en partie parce que depuis 1996, aucun référendum ne se pointe à l’horizon? »
Ayoye! Voulez-vous bien m’expliquer pourquoi les Québécois ont élu deux fois de suite un gouvernement libéral au Québec s’ils voulaient tant entendre parler de référendum? Ah oui, je sais… c’est parce que le PQ ne parlait pas assez de référendum!
Vous ne perdez même pas une ligne à souligner que les Québécois ont voté pour un parti social-démocrate qui fait la promotion de la justice sociale et de l’environnement. C’est secondaire après tout…
Madame Legault, avoir une opinion en faveur de la souveraineté est une chose, mais porter des oeillères souverainistes comme vous le faites n’est pas digne de votre profession.
Le Bloc a été victime de sa popularité avec ses députés qui collaient avec de larges majorités, sans trop se renouveler, de son chef l’air enragé et stressé, à côté de celui du NPD l’air souriant et détendu qui a présenté de jeunes espoirs, sauf exceptions, assez bien formés.
Les montants importants des pensions des députés du Bloc traduisent ce carriérisme de ses députés qui viennent de mordre la poussière. La jeunesse québécoise n’est plus souverainiste et penche actuellement du côté du NPD de gauche et fédéraliste avec quelques aménagements. Situation inquiétante pour le PQ, vu que nos jeunes, c’est notre futur.
Le Bloc pouvait tirer un peu la couverte à Ottawa pendant que le gouvernement était minoritaire mais, maintenant qu’il est majoritaire, le Bloc n’aurait pas été en mesure de plus influencer le PC que peut faire le NPD, sauf lui poser des questions embêtantes à la période de questions mais les partis au pouvoir ne répondent pas…anyway.
@Guy Saint-Pierre
Entendu lors de l’émission de mardi matin sur les ondes du 98.5 FM . Paul Arcand débloque les lignes pour parler aux auditeurs . Le sujet étant évidemment le tusnami NPD . Une femme appelle et dit a l’animateur Paul Arcand qu’elle a voté pour le bon Jack elle qui votait auparavant pour le Bloc . La raison ? Jack tout simplement et cette femme finira son intervention en mentionnant qu’elle votera pour Legault au Québec si celui-ci se présente avec un nouveau parti et qu’elle serait prête a travailler pour le dit parti pendant la campagne électorale . La droite et la gauche ? Connait-pas !
A la même ligne ouverte les gens qui disaient avoir votés pour le NPD disaient Tous et Toutes qu’ils avaient d’abord votés pour Jack ! Personne aura mentionné la social-démocratie et le vote de gauche !
Je veux bien croire que les militants de la gauche fédéral soient tout excités mais ne confondez pas un vote aléatoire avec le militantisme SVP !
Double est ma réaction lorsque je pense et repense à ces élections que l’on peut qualifier d’historiques.
Dans un premier temps, colossale et désenchantée est ma réaction. Le Canada sera gouverné par un parti de droite assez extrême, un parti obscurantiste, un parti dont l’étroitesse d’esprit est légendaire. J’ai peur de Steven Harper. «Mon» premier ministre s’appelle HAR-PEUR. Pour me faire plaisir j’ai réécouté la vieille chanson de Léo Ferré Il n’y a plus rien! Harper représente le trop-plein du néant!
Dans un deuxième temps, le «coup d’État» des électeurs québécois m’a réjoui. Enfin de nombreuses personnes hurlent leur lassitude face aux politicailleurs de tout acabit qui sévissent un peu partout, à Montréal, à Québec, au Québec, au Canada et dans plein de petites, moyennes et grandes municipalités. C’est donc avec un plaisir non boudé que j’ai écouté deux autres chansons de Léo Ferré: C’est le printemps et C’est extra.
Cela étant dit je me mets en mode «attente». L’espoir n’est pas mort, fort heureusement!
JSB
Mr. JSB
Moi j’ai écouté : » Avec le temps » et » La Mort » de Léo Ferré , en pensant a Gilles Duceppe et le cadeau que les gens de Laurier -St-Marie lui ont fait !
Il y a truc que je ne comprends pas dans la réaction des bloquistes, par-delà la déception toute naturelle. À les écouter depuis deux jours, le peuple québécois est un peuple d’ignares, de sans-coeur, de suiveux, de suicidaires et ainsi de suite. Si tous ces qualicatifs sont fondés, il faudrait se demander pourquoi diantre, alors qu’on ne peut même faire confiance au peuple pour une élection une fois au quatre ans, souhaite-on lui remettre entre les mains les destinées d’un pays souverain !!!
Les députés souverainistes se sont-ils fait prendre au jeu du fédéralisme, croyant que leurs mandats seraient éternellement renouvelés, avec ici et là une estampe d’inspiration populaire, comme quand on va à l’horodateur prolonger la durée de stationnement? Que d’arrogance!
Une arrogance qui fait la preuve que les libérateurs d’hier étaient devenus l’élite coloniale d’aujourd’hui. Triste à dire et, oui, malheureusement, d’excellents députés se seront retrouvés victimes d’une exaspération à mon sens fort compréhensible.
Parlant de Ferré, justement, en 1968 des jeunes ont fait comprendre à De Gaulle qu’il avait fait son temps. Ingratitude? Je ne le crois pas. Le tribunal de l’Histoire est un lieu, l’isoloir lors d’une élection générale en est un autre.
@Réjean Asselin
Effectivement, il y a une part de la population qui votent sans être intéressés à la politique ou sans être militant, avec la vague, je suis au courant de ça ;-)
Et ces mêmes personnes donne aussi leur votes au Bloc et au PQ aléatoirement… et aussi se disent en faveur de la souveraineté dans certains sondages…
De l’autre côté, il est très réducteur de prétendre qu’il n’y a pas de gens concernés par la politique qui votent et qui espère participer à un Canada et un Québec progressiste à travers le NPD.
Nous avons tous un ÉNORME avantage à faire progresser la démocratie, l’écologie et à contrôler la folie du capitalisme au Canada comme au Québec. Je trouve navrant que certains Québécois balai du revers de la main le côté positif des gains du NPD par obsession de la souveraineté.
Je crois que M. Asselin a raison quand il s’adresse à M. St-Pierre pour lui faire remarquer que beaucoup de Québécois ont voté pour un bon Jack, avec une canne en plus. Mais c’est vrai que c’est un bon Jack qui a su créer chez les médias un «buzz» alentour de son image.
Le temps nous dira qui a raison. Nous verrons bien aux prochaines élections, dans 4 ans, selon la loi que n’a même pas respectée Harper lui-même, combien de npédistes seront réélus.
Quand vous écrivez, M. St-Pierre : «Mais expliquez-moi comment le Bloc aurait eu plus d’influence à l’assemblé national avec le même gouvernement conservateur majoritaire?», votre question s’appuie sur un postulat défaillant. En effet, si le NPD n’avait pas eu au Québec tous les sièges qui lui permettent maintenant d’être l’opposition officielle, c’est qu’il n’y aurait pas eu de vague orange débordant en Ontario et permettant du coup aux candidats du PCC de se faufiler entre les Libéraux et les npédistes. Donc le Bloc aurait eu significativement plus de sièges, le NPD, significativement moins de sièges, sans doute également les Libéraux plus de sièges et conséquemment les Conservateurs moins de sièges et peut-être les Conservateurs n’auraient pas été majoritaires à Ottawa. Donc, tous les partis de l’opposition auraient eu plus d’influence. Alors que maintenant Harper a le chemin complètement libre pour faire ce qu’il veut et ce que les rednecks de l’Ouest le pousseront à faire.
À bancale, bancale et demi.
«On a toujours tort d’essayer d’avoir raison devant des gens qui ont toutes bonnes raisons de croire qu’ils n’ont pas tort.»
[Raymond Devos]
Bravo M. Bernard Pottier, en plein sur le nez, c’est exactement ce que je crois aussi. Les séparatistes, ceux qui croient que le Canada est l’ennemi du Québec et qui veulent s’en séparer, passent leur temps à critiquer les Québécois de toutes les façons.
Nos députés bloquistes allaient à Ottawa, en conflit d’intérêt, tenter d’améliorer la fédération canadienne envers le Québec pendant qu’ils souhaitaient l’en séparer. Est-ce que nous sommes plus disposés à sortir d’une situation quand elle est améliorée ? NON.
@Guy St-Pierre
Vous réfléchissez à l’emporte pièce. C’est tout ou c’est rien. Évidemment il y a des citoyens qui ont voté pour le NPD pour les raisons que vous évoquez. Mais dans la réalité, l’eau ne se change pas en vin. Une vague orange comme celle qui a déferlée sur le Québec si elle était le fait d’une adhésion profonde aux valeur véhiculées par le NPD, ça signifierait que les Québécois qui avaient votés majoritairement pour le Bloc quelques mois auparavant auraient eu LA révélation. Désolé mais l’eau ne se change pas en vin et seul Saint-Pierre est tombé en bas de son cheval sur le chemin de Damasse.
«Les miracles ne sont pas en contradiction avec les lois de la nature, mais avec ce que nous savons de ces lois.»
[Saint Augustin]
@Guy St-Pierre
Vous réfléchissez à l’emporte pièce. C’est tout ou c’est rien. Évidemment il y a des citoyens qui ont voté pour le NPD pour les raisons que vous évoquez. Mais dans la réalité, l’eau ne se change pas en vin. Une vague orange comme celle qui a déferlée sur le Québec si elle était le fait d’une adhésion profonde aux valeur véhiculées par le NPD, ça signifierait que les Québécois qui avaient votés majoritairement pour le Bloc quelques mois auparavant auraient eu LA révélation. Désolé mais l’eau ne se change pas en vin et seul Saint-Pierre est tombé en bas de son cheval sur le chemin de Damasse.
«Les miracles ne sont pas en contradiction avec les lois de la nature, mais avec ce que nous savons de ces lois.»
[Saint Augustin]
@Bernard Pottier
Ce n’est pas que vous ne comprenez pas, c’est que vous écoutez ou lisez jute ce qui fait votre affaire. Soyez plus ouverts et vous vous rendrez compte que ce que vous prenez pour une généralité est l’expression d’un groupe, pas de tous.
«L’obscurité ne chasse pas l’obscurité, seule la lumière peut le faire.»
[ Martin Luther King ]
Bon, je me suis mis à bégayer moi aussi. C’est le temps d’aller au lit faut-il croire !
«La vieillesse. C’est la seule maladie dont on ne peut espérer guérir.»
[Orson Welles]
Effectivement, tous les souverainistes n’étaient pas devenus arrogants, et c’est fort heureux. Et, dépendamment du contexte, leur présence à Ottawa n’est pas contradictoire. Si la souveraineté est toute proche, et que la majorité la souhaite, mieux vaut un député qui travaillera pour cet objectif-là que contre. Aussi, avec deux parlements de taille égale, avec deux nations de poids égal, la seule élection de députés souverainistes pourrait signer la naissance d’un pays (je songe à Suède-Norvège au début du 20ième siècle)
Est-ce là l’horizon probable du Québec pour les prochaines années? J’en doute, bien que les « horizons » changent fréquemment de couleur en politique.
Je ne pense pas que l’expression d’un groupe soit celle de tous, sauf que c’est le même groupe qui s’exprime ad nauseam sur toutes les tribunes. Confirmant par là que le Bloc québécois manquait cruellement de sang neuf.
Évidemment le sang neuf NPD pourrait tourner en eau de boudin. Mais au moins ils auront tenté de faire survivre un idéal social-démocrate face à des obscurantistes fort de leur nouvelle majorité. Mon humble avis: le véhicule du Bloc Québécois n’est pas mort, il est seulement rendu au garage pour cause de réparations urgentes. ;-)
@ M. Drouin
Non, contrairement à ce que vous pouvez croire, je ne lis pas très longtemps un candidat aux élections qui passe son temps à m’insulter ou à jeter du fiel sur ses adversaires. Peu importe son allégeance, peu importe son parti, ça me convainc rapidement de ne PAS l’appuyer.
À l’inverse, j’estime qu’il y a toujours moyen de se faire comprendre d’un député articulé et respectueux des citoyens, même si je ne partage pas l’ensemble de ses idées.
Eh oui! Il y a face aux résultats des récentes élections une haine diffuse, confuse, sournoise, méchante et féroce face à ce maudit peuple québécois qui s’est montré ingrat face à ces Saints Bloquistes qu’on a martyrisés, torturés et injustement «rejetés».
Je ne nie pas que des personnes de grande valeur ont dû, hélas, s’incliner devant les résultats des élections. Moi, j’aurais bien aimé, pour ne prendre que ces exemples, que Duceppe, Paquette et Saint-Cyr (Jeanne-Le-Ber) soient encore des députés. Mais terrible a été LE COUP D’ÉTAT de ce peuple de HIPPIES indécrottables!
Dans un autre sens je me rappelle quelle fut «notre» joie, à «nous», de très nombreux Québécois, lorsque le glorieux 15 novembre 1976 a été marqué par la défaite libérale et la victoire péquiste. Et, qui plus était, Gérald Godin venait de vaincre Robert Borassa dans son comté, ce Godin qui, six ans avant, croupissait dans une prison bourassiste, trudeauiste et drapeauiste. Et, comble de l’ironie historique, le même Bourassa reprenait le pouvoir en 1985 mais était encore une fois battu personnellement dans son comté de la région de Sorel.
Dures et impitoyables sont l’histoire et le jeu démocratique!
JSB
@ Denis Drouin
Je ne savais pas que les intentions de vote des Québécois influençaient les Torontois…
Voyez-vous, c’est exactement le genre de réponse qui me fait penser que parfois, les partisans du bloc sont « aveuglés ». Mais une chose est sûr, le bloc a été rayé de la carte au Québec et les perdants ont toujours le choix entre l’examen de conscience où le déni.
« Tu es aveugle ; je suis sourd-muet.
Que ta main touche la mienne et que la communication soit. »
[Khalil Gibran] ;-)
Mise à part la sympathie que j’ai face à ce branle-bas de combat ayant entraîné le rejet de personnalités que je considère comme de rares reflets de l’engagement et de l’intégrité, il y a aussi la perte de l’expertise sur plusieurs dossiers que cette élection risque d’entraîner.
En effet, pensons à tous les dossiers qui ont été finement étudiés pendant des années, ne serait-ce ceux sur les organismes modifiés génétiquement, la santé, la justice, etc.
J’espère qu’un jour les gens comprendront que ce qui est bon pour le Québec est bon pour le Canada et que ce qui est bon pour le Canada et bon pour l’avenir de l’humanité (N’essayez pas de comprendre ce qui précède seulement avec la raison, mais aussi avec le coeur).
Petite touche d’humour, s’il n’est pas trop tard.
C’est le disciple Paul et non l’apôtre Pierre qui est tombé en bas de son cheval sur le chemins de Damas.
Pour ce que ça change.
Un adulte qui a besoin d’un père pour le guider n’est pas encore à l’âge adulte.
En Israël, les hommes politiques sont les serviteurs de l’Etat, pas les maîtres des citoyens. Prenez-en de la graine. :-)
Un post mortem du 2 mai 2011
Je vais essayer de rassembler les observations qui me sont venues à l’esprit au cours de la campagne.
En premier lieu, la pertinence de cette élection.
Tout à fait logique et nécessaire. Quand un gouvernement ne cesse de cacher des choses aux parlementaires, sinon que des ministres mentent effrontément, il devient dès lors nécessaire de déclarer haut et fort que le gouvernement n’a plus la confiance de la chambre. Cependant, il faut dénoncer les agissements du gouvernement, encore et encore. Faire que tous les citoyens puissent apprécier ce manque d’honnêteté.
D’autre part on voyait aussi venir un budget qui n’allait aucunement répondre aux préoccupations des citoyens. On avait beau demander des choses précises pour le rendre plus acceptable. Les conservateurs ne bougeaient pas. L’intransigeance est aussi répréhensible dans le cadre d’un gouvernement minoritaire. Un parti minoritaire se doit de trouver de alliés pour agir. Et ne pas rechercher des compromis acceptables, est de l’intransigeance.
Le débat des chefs
Un débat marqué par des gens qui ne s’écoutaient pas. Chacun discourait au lieu d’échanger. On était tout près des insultes polies. Et quand m. Duceppe a dit à m. Layton que tous deux savaient qu’ils ne formeraient pas le gouvernement, mais que lui seul le reconnaissait, il m’a semblé qu’il narguait m. Layton.
Bloquer un gouvernement conservateur majoritaire.
Le discours du BQ et des Libéraux. Nous seuls sommes capables d’empêcher le PCC d’obtenir sa majorité. Devrait-on dès lors ne pas signifier notre acceptation du programme des partis. Même si on ne peut souscrire à l’Indépendance, un libéral devrait voter pour le BQ. Et bien, je ne crois pas. Il faut signifier d’abord et avant tout les espoirs qui nous animent, les gens qui nous inspirent, le message qui nous fait vibrer.
Donc voter, et emmener les autres à voter…
Les sondages ont témoigné d’une vague inhabituelle au Québec. D’abord, personne n’y croyait. Et puis comme tous les sondages semblaient dire la même chose, on a commencé à y croire. Et les partis de presser le bouton panique. Impossible, le NPD n’a rien à apporter au Qc. Il ne correspond pas aux valeurs des québécois. Leurs candidats n’ont aucune expérience, ce sont des inconnus, certains ne parlent même pas le français… Des adversaires d’oser dire: “on ne peut voter pour un autochtone”. Le NPD ne peut former le gouvernement. Ses promesses sont irréalistes.
Quel manque de classe.
Et le tout a emmené des gens à sortir voter. J’aimerais bien voir le taux de participation au Qc et avec des précisions pour les diverses tranches d’âge.
Les résultats…
Une grosse surprise pour le NPD, on en a élu une grosse gang au Québec. Plus que personne ne s’y attendait. On a délaissé le BQ et cet amer échec a fait encore une fois que des militants ont dit des mots de trop. “Les imbéciles, ils ne savent pas ce qu’ils viennent de faire. “ Et ce sont les moins pires. Comme Parizeau après le dernier référendum, et Lise Payette avec les remarques des Yvettes, on a méprisé la volonté populaire. Désolé, mais c’est une erreur, quelque chose à ne jamais faire. Ça laisse toujours des traces dans la mémoire des gens.
Le choix du NPD était légitime. Thomas Mulcair a inspiré des gens par sa droiture et sa colonne vertébrale devant Ti-Jean. Jack Layton tout autant devant la maladie, il gardait le cap et refusait de se laisser abattre. Et maintenant ils se retrouvent 102, et d’autre part, le parti était en quelle position dans les autres comtés? Deuxième? Un gouvernement NPD était-il impossible, ou presque possible?
Lors de l’élection de 2008, sur des forums de discussions, j’ai émis l’idée que le BQ devrait s’allier au NPD pour sonder cet autre parti dans son approche à l’égard du Québec. Lancer une coalition ponctuelle pour voir si les canadiens du roc oseraient accorder leur confiance au NPD avec le BQ pour les soutenir au QC. Quel ne fut pas le tollé de protestations. Impossibles… Et maintenant que signifie le nombre de députés NPD? C’est possible, et même souhaité.
Même en voyant les sondages émanant du Québec, le roc n’a pas jugé bon de prendre le risque du NPD assez fort. On a plutôt choisi le PCC. J’espère que nous n’auront pas à le regretter.
L’analyse de Josée Legault ne tient pas. Comment peut-on affirmer que le choix électoral des Québécois est responsable de la majorité conservatrice? C’est vraiment un non sens! Le Québec n’a fait élire que 6 députés conservateurs, peut-être 5 avec le recomptage dont on aura les résultats la semaine prochaine. Que le Québec ait voté massivement pour le NPD ou pour le Bloc ne change rien aux résultats finaux. Même si le Québec avait fait élire des bloquistes dans ses 75 circonscriptions, on aurait tout de même eu un gouvernement conservateur majoritaire. Qu’il ait fait élire 58 députés néo-démocrates n’a donc aucun rapport avec la majorité conservatrice, bien au contraire! Si le reste du Canada avait appuyé un peu plus le NPD qu’il ne l’a fait, eh bien on aurait évidemment eu un gouvernement néo-démocrate. L’analyse de Legault est ici vraiment ridicule. C’est bien beau n’en avoir que pour le Bloc, mais de là à dire des stupidités pareilles…
Et puis à tous ceux qui dramatisent avec la déconfiture du Bloc, il semble être pertinent de rappeler que le nombre de sièges obtenus ne traduit pas la popularité réelle des partis. Ainsi, malgré qu’il n’ait obtenu que 4 sièges sur 75, le Bloc a tout de même eu le vote de 23% de l’électorat québécois, soit beaucoup plus que les conservateurs et les libéraux, bien qu’ils aient tout deux obtenu plus de sièges.
Les citoyens ne voulaient plus des élections aux six mois, (ils ne voulaient même pas cette dernière élection) ils voulaient un gouvernement majoritaire, et seul les conservateurs étaient prêts pour le pouvoir…
Dans 4 ans ils verront le bilan des conservateurs. Auront-ils réussi à faire baisser la charge fiscale énorme des citoyens . Sera t’on d’accord avec les coupures réalisées pour diminuer la dette?
Chose certaine, M.Harper a compris qu’il doit rester centre-droit et se tenir loin de la droite religieuse. Il ne remettra pas en question l’avortement ou le mariage gai, même si ça va contre ses convictions personnelles. L’exemple de l’Alliance lui a servi de leçon. Les canadiens veulent un parti près du centre au pouvoir.
Le NPD devra lui aussi aller vers le centre et avoir une politique économique plus réaliste si il veut un jour former le gouvernement. Promettre des milliards en bonbons et augmenter la dette n’est pas de la bonne gestion. Il devra aussi garder ses distances envers les syndicats, comme les conservateurs ont gardé leurs distances vis à vis la droite religieuse.
C’est fou comme il n’y a généralement rien de nouveau sous le soleil – et cela, même quand il y en a, du soleil… Ce qui n’est pas particulièrement le cas en ce moment, ni pour quelques jours encore, paraît-il.
Donc les jours se suivent et se ressemblent. Hier c’était Harper, aujourd’hui c’est Harper, et demain ce sera encore Harper.
Et après-demain?
Ça, c’est en ce dimanche pluvieux un peu prématuré pour se prononcer. Mais espérons que non.
Et puis, la préoccupation principale ici, autant dans ce billet que dans tous les suivants, semble avoir trait à l’approche dite de « gouvernance souverainiste » que favoriserait Mme Marois pour le cas où le PQ prendrait un jour le pouvoir. Avec aucun échéancier référendaire en vue.
Ce que déplorait Mme Claudette Carbonneau dans un des liens (vers Le Devoir) que nous procurait Mme Legault dans le tout dernier billet de « Voix publique » paru, et ce à quoi répondait Mme Marois dans un autre lien fourni dans le même billet.
Cela ayant notamment incité Mme Legault à nous donner un autre lien encore, celui-là vers sa chronique au quotidien The Gazette, où il est question de la « raison d’être » du PQ, assortie d’une mise en garde si celui-ci ne s’attelle pas à mieux préciser sa démarche vers une éventuelle souveraineté.
Un petit dernier billet qui, mine de rien et sous de banales allures de « bye-bye, je pars me promener un peu… », s’avérait riche en matière à réflexion pour tous, et plus particulièrement pour les souverainistes: soit l’urgence de se pencher très sérieusement sur leur démarche.
Pour ma part, bien que je sois non-souverainiste pour plusieurs raisons, dont celle très importante relative à la protection de notre langue française, laquelle en prendrait pour son rhume en cas de souveraineté (car la priorité irait alors au maintien de notre situation économique avant tout autre chose), j’encourage également le PQ et les souverainistes à se pencher très sérieusement sur leur démarche.
D’autant plus que la langue française n’est trop souvent que l’ombre de ce qu’elle devrait être ici au Québec, résultat en partie de politiques visant davantage à barrer la route à la langue anglaise (très majoritaire ici en Amérique du Nord…) qu’à viser à en rehausser son apprentissage et sa pratique. Comme si pareille approche pouvait en bout de ligne améliorer la situation!
Moins d’anglais, et moins de bon français, cela ne ressemble pas tellement à de véritables « conditions gagnantes », à mon avis.
Cela dit, les derniers billets enfonçant tous le même clou de la « raison d’être » du mouvement souverainiste, et la peu inspirante idée pour ses adeptes d’une possible future « gouvernance souverainiste », il revient à présent au bon Jack de plus profitablement – et réalistement – nous représenter que nous l’avons été jusqu’à tout récemment.
Espérons donc pour le mieux.
@ Claude Perrier
Laissez le destin de l’assimilé à l’assimilateur. Est-ce assez clair ?
A-t-on déjà vu les citoyens d’un pays souverain perdre leur langue ! Jamais cela ne s’est vu et jamais non plus cela ne se verra. Par contre, les exemples sont légion qui montrent l’assimilation langagière des régions incorporées dans des ensembles nationaux qui les dépassent et les gouvernent. À commencer par notre propre langue qui s’est assimilé graduellement les langues parlées dans son hexagone au fil du temps. Ce constat historique pose les balises à respecter en matière d’argumentations respectueuses de l’intelligence de la question.
Voilà pourquoi le NPD se retrouve dans la position ambiguë de devoir se faire le porte-parole d’une minorité menacée culturellement dans sa langue et cela, dans le cadre d’une majorité pour qui elle est un obstacle sur la voie de la normalisation langagière. De plus, il devra essayer de composer avec un gouvernement majoritaire qui n’aura de cesse de le pousser dans les câbles, en l’obligeant à avaler des projets de loi qui le contrarieront dans ses valeurs profondes. Par contre, ce sera aussi l’occasion pour cette opposition de montrer qu’elle se démarque mieux de l’opposition libérale précédante qui a entériné plus souvent qu’autrement les visées conservatrices des tenants minoritaires du pouvoir.
Les semaines qui viennent seront instructives pour les citoyens. Elles seront certainement fort peu reposantes pour les supporters du fédéralisme sans nuances ou même avec, surtout pour ceux de l’autre côté de la rivière des Outaouais de ce pays qui patineront certainement sur la bottine pour employer une expression de ce côté-ci de la rivière.
Bien vu, Monsieur Audet!
Les partis d’opposition au fédéral n’ont plus le pouvoir en chambre d’annuler les lois qui seront votées par les conservateurs majoritaires. Le seul recours, face aux abus, sera les tribunaux, dont la cour suprême, et en attendant le verdict, les différentes lois auront fait les dégâts.
J’anticipe avec pessimisme la politique canadienne dans les années à venir.