Même après une défaite électorale cuisante, rares sont les partis capables d'opérer un véritable post-mortem lucide et sans complaisance.
L'exercice étant souffrant par nature, la fuite en avant lui est malheureusement souvent préférée.
Prenez la noyade spectaculaire du Bloc dans les flots orange du tsunami NPD. Une autopsie fouillée de sa mort clinique est pourtant essentielle.
Or, le Bloc étant la "branche" fédérale du mouvement souverainiste, c'est en premier lieu au PQ qu'il revient d'en faire une analyse froide. Mais également aux intellectuels et aux universitaires (1).
Se tromper de cible
Le PQ n'a pas le choix. Sans une compréhension des causes de la chute du Bloc, il risque de répéter les mêmes erreurs et d'en payer le prix aux prochaines élections québécoises.
D'autant plus que Pauline Marois pourrait se retrouver dès l'an prochain face à François Legault – un nouvel adversaire aussi déterminé qu'elle à devenir premier ministre.
Or, plutôt que de faire ce post-mortem, on sent un PQ pressé de tourner la page. Une certaine pensée magique s'installe déjà pendant que des attaques surprenantes se trompent dangereusement de cible.
Ainsi, on entend dire qu'un gouvernement Harper majoritaire, un Jack Layton incapable d'être la nouvelle "voix" du Québec et le simple choc de la pulvérisation du Bloc vont "réveiller" les souverainistes.
Mais les "réveiller" pour faire quoi dans la mesure où le PQ hésite à s'engager plus clairement dans la réalisation de son option?
Cette même hésitation qui perdure depuis le dernier référendum a pourtant contribué à l'érosion de la pertinence du Bloc à Ottawa…
Mme Marois propose plutôt d'emprunter la voie de la confrontation avec Ottawa si elle prend le pouvoir. Ce qui ferait "comprendre" aux Québécois, encore une fois, qu'il leur est impossible d'exister comme nation dans ce pays.
Le 24 mai, devant la Chambre de commerce de Québec, elle décrivait son approche: "Quand les Québécois réaliseront que le statut du Québec au sein du Canada retient l'élan que nous voulons nous donner, nous serons prêts, je crois, moi, à faire du Québec un pays".
Donc, plutôt que de s'engager à une promotion active de son option, le PQ chercherait à recréer l'effet de rejet de l'échec de Meech en 1990… mais en pièces détachées…
Prédiction no 1: le "nouveau" François Legault converti au post-nationalisme présentera alors le PQ comme un "vieux parti" prisonnier de ses "vieilles chicanes". Prédiction no 2: d'autres le répéteront avec lui.
Et pourtant… Relire du Pierre Bourgault replacerait le tout dans une perspective politique et historique nettement plus enlevante.
À savoir – pour reprendre un discours prononcé en 1961 et cité par Jean-François Nadeau dans sa magnifique biographie de Bourgault – que l'indépendantisme se choisit non par la "faute" du Canada, mais par un "sentiment de dignité".
Et le grand communicateur qu'il était d'ajouter: "sachez donc une fois pour toutes que l'attitude du Canada anglais, hostile ou aimable, indifférente ou généreuse, ne changera absolument rien à notre volonté d'être maîtres chez-nous".
Bref, refaire le tour du même jardin du "rejet" manque d'imagination.
D'autant plus que diverses initiatives au ton plus positif montent de la société civile. Un nouveau réseau "Cap sur l'indépendance" en est un exemple. Un autre en est ce petit bijou de recueil de textes signé par douze jeunes: "J'aurais voté Oui, mais j'étais trop petit", paru chez Editas.
On le voit. Le refus d'un vrai post-mortem affecte le jugement. Une autre preuve en est cette attaque aussi étonnante que virulente du nouveau président du PQ, Raymond Archambault, contre Amir Khadir. Et ce, pour le simple péché d'avoir des sympathies connues pour le NPD…
Dans Le Devoir, M. Archambault s'en est pris durement à M. Khadir tout en prevenant d'avance que voter pour Québec solidaire aux prochaines élections ferait réélire Jean Charest.
C'est ce qu'on appelle se tromper royalement de cible.
Le PQ attaque le seul député souverainiste non péquiste, mais ose à peine critiquer son véritable adversaire – François Legault.
À chacune de ses sorties, le PQ l'invite naïvement à rentrer au bercail et répète que les "idées" de Legault, même les plus conservatrices et/ou les moins bien documentées, sont pareilles aux leurs…
Ce drôle de choix de s'aligner plutôt que de se distinguer – hormis la confrontation avec Ottawa -, aide sûrement à comprendre pourquoi M. Archambault s'est donné la peine de déclarer que l'"avenir du Québec n'est ni à gauche ni à droite".
Ah bon?
Le texte mal avisé de M. Archambault lui a d'ailleurs valu une réponse cinglante. Dans Le Devoir, une lectrice observait que ce genre de rhétorique "chancelante" du PQ est justement ce "qui a conduit à la nécessité de QS à sa gauche et à la tentation de Legault à sa droite".
Si les dirigeants souverainistes prenaient le temps de se livrer à une véritable analyse de la chute du Bloc et de l'arrivée de Legault, peut-être finirait-il par arriver à une conclusion semblable… Qui sait?
(1) Consultez mes analyses post-électorales dans mes trois dernières chroniques et sur mon blogue.
Décidément, ça sent le désarrois…
«Dans Le Devoir, M. Archambault s’en est pris durement à M. Khadir tout en prévenant d’avance que voter pour Québec solidaire aux prochaines élections ferait réélire Jean Charest. C’est ce qu’on appelle se tromper royalement de cible.»
– Josée Legaut
Le PQ ne défend pas l’indépendance Madame Legault, il défend les intérêts du PQ.
D’un pur électoralisme et ne recherchant plus guère le pourvoir pour le pouvoir, le PQ ainsi devenu une coquille vide, et une bête machine électorale, cela les hérissent au plus haut point de se faire subtiliser le peu qu’ils leur reste de leur raison d’être.
D’autant plus que QS affirme sans cesse que l’indépendance n’appartient à «aucun parti politique» et remet la question nationale entre les mains des premiers concernés, c’est à dire du peuple.
Il ne faudra donc pas s’étonner de voir de plus en plus ces réactions de panique et désarrois.
« Les péquistes, c’est des intégristes …y reconnaissent même pas les indépendantistes.. » – Michel Chartrand
Colloque sur l’unité de la gauche / UQÀM- Mai 2000
(..et vous y étiez aussi Josée..)
___________________
Christian Montmarquette
Québec Solidaire
Montréal
Campagne «Pour un pays de projets» :
http://paysdeprojets.org/?p=287
Pays de projets- Amir Khadir :
http://www.youtube.com/watch?v=cPyCguHA4lw
.
Voici mon post-mortem personnel :
Au Québec, les Québécois sont, à peu près, divisés comme suit.
25 % de séparatistes purs et durs
20 % de souverainistes mous association ou fédéralistes asymétriques
20 % de fédéralistes mous pour une fédération renouvelée
35 % de fédéralistes purs et durs
Les vrais séparatistes « On veut un pays » séparé du Canada qui sont prêts à laisser faire la monnaie canadienne et à placer des frontières avec l’Ontario, le Nouveau-Brunswick et le Labrador, il n’y en a que 25 % qui ont voté pour le Bloc au fédéral.
Les autres Québécois qui se disent souverainistes ou déclarent qu’ils voteraient pour la souveraineté, dans les sondages, sous-entendent qu’il y aurait, comme dans les 2 autres référendums, un genre d’association ou de partenariat préalable avec le ROC, même s’ils ne sont pas nommés directement dans la question. La véritable question solide et claire devrait être : Est-ce que vous voteriez pour que le Québec devienne un pays séparé du Canada ?
Si le but ultime de Mme Marois est de faire chicaner le Québec avec le fédéral pour mieux le séparer du ROC, ça pourrait bien pomper le 40 % de Québécois mous de la constitution plus les 25 % de véritables séparatistes, pour un maximum de 65 % de OUI éventuels à un prochain référendum de Québécois pompés comme après le Lac Meech.
Si le pompage, par l’affrontement, ne fonctionne pas, faudrait juste oublier le pays nouveau du Québec, en demeurant dans le Canada pour résister à l’anglicisation avec des lois qui protègent le français par des nonobstant.
Ce n’est pas le sentiment de dignité qui va attirer plus de OUI au prochain référendum. Les Québécois craignent plus les problèmes économiques que pourrait nous faire le ROC enragé, suite à la séparation unilatérale du Québec, que le manque de dignité qui était là pour les Québécois francophones, avant les années 60 et 70 du temps de Bourgault, mais qui a disparu à peu près.
Qui, au Québec, se sent encore bafoué par les Anglais, pourquoi et comment ?
Mme Marois ne devrait pas nous conduire à la séparation simple mais elle pourrait faire tout un bout vers plus pour nous mieux sécuriser le français et la culture, à l’intérieur du Canada.
Le 25 % de séparatistes solides date du début du PQ, dans les années 70. Très peu de sondeurs ont déjà posé la question incluant le mot séparatiste. Quand se mot était dans la question, à la place de 40 à 45 % de souverainistes, il ne restait que 25 % de Québécois qui souhaitient « séparer » totalement, le Québec du Canada.
Il y a trop de Québécois qui ne veulent pas cesser d’être des Canadiens, même s’ils sont nationalistes, vu que leurs ancêtres ont été canadiens bien avant les anglais.
Je vais vous résumer mon assez long post-mortem de la dernière élection générale fédérale :
Moins d’injustices envers les Québécois francophones=moins d’incitatifs pour les Québécois francophones à sortir le Canada du Québec.
Dans le post-mortem que vous proposez, Mme Legault, il faudrait également se pencher sur la stratégie de communication de ceux qui réussissent. Tous les analystes, même vous Mme Legault, reconnaissez que Le PCC et Harper ont agit avec Intelligence depuis quelques années dans leur façon de communiquer avec les citoyens. Vous avez, à juste titre souvent utilisé les termes clientélisme et chirurgical à leur endroit. Et ils ont réussi, du moins ailleurs au Canada. Peut-être que le problème québécois tient au fond du message et non dans la façon qu’il est livré.
Le PQ aurait-il avantage à s’inspirer d’une stratégie qui a fait ses preuves ou tient-il absolument à utiliser une recette qui aura de grandes chances de le pousser dans les câbles et qui sait, à se faire passer le KO ?
À ses débuts, le PQ devait prouver que son option souverainiste était sérieuse et n,avait rien de farfelue. Il devait démontrer qu’il pouvait exercer le pouvoir aussi bien, sinon mieux, que tous ses adversaires. Il a donc mis le paquet et a présenté comment tous les dossiers gouvernementaux seraient gérés avec sérieux et compétence par un gouvernement péquiste. Ce qu’il fit.
Mais les temps changent et les stratégies de communications doivent s’adapter. Legault semble l’avoir compris et il entend présenter à la population ses solutions petit à petit, s’adressant spécifiquement à ceux et celles qui sont concernés particulièrement par un dossier ou par un autre. En fait il s’inspire du style de communication de Harper: des interventions chirurgicales et précises. Rien en bloc ou à l’emporte pièce. Il construit sa toile progressivement, file par file.
Comme je l’ai écrit ailleurs si la stratégie de Harper a bien fonctionné, si même Legault semble s’en inspirer, qu’attendent les souverainistes pour s’ajuster ? Le PQ serait-il devenu un nouveau dinosaure ?
Legault a-t-il compris ce que le PQ et Bloc n’ont pas encore compris ?
«On est plus le fils de son époque que le fils de son père.»[Proverbe africain]
M. Drouin a raison d’écrire : « le PQ voulait montrer qu’il pouvait exercer le pouvoir et a présenté comment tous les dossiers gouvernementaux seraient gérés avec sérieux et compétence par un gouvernement péquiste. Ce qu’il fit.»
En plus, il a adopté la loi 101 qui sécurisait le français au Québec.
Quand les Québécois ont vu ça, 60 % d’entre eux se sont dit : Si le PQ peut faire tout ça pendant que le Québec est encore dans le Canada, pourquoi en sortir ? ».
Pour résumer une autre fois : Tous les succès du Bloc et du PQ qui confortent le Québec en l’aidant à obtenir justice, pendant que le Québec est encore dans le Canada, confortent les Québécois qui sont moins tentés de sortir d’une situation dont le confort est augmenté. C’est simplement naturel et humain. Ces 2 partis travaillent en porte-à-faux, plus ils sont efficaces, plus ils nuisent à leur option constitutionnelle.
Mme Legault, depuis 1996 et Lucien Bouchard j’ai la ferme conviction que pour préserver le vote souverainiste le projet de pays du PQ n’est plus qu’un slogan, un écran de fumée voilant l’intérêt premier de ses dirigeants et membres soit le pouvoir pour le pouvoir, le pouvoir au service de l’égo d’abord et si possible du peuple ensuite.
Comment comprendre autrement qu’une augmentation de 10% du résultat du vote en faveur de la souveraineté au référendum de 1995 sur celui de 1980 ait eu un effet démobilisateur au sein de ce parti, le pied sur le frein de la promotion et de la réalisation du pays normal pour les Québécois ?
Le PQ sait très bien qu’une gouvernance souverainiste provoquant l’ire des rocanadians ne peut que mener à une impasse face à ces derniers qui continueront à se braquer dans leur rôle de colonisateur et face aux fédéralistes du Québec qui ne seront pas plus portés vers la souveraineté par la dynamique de confrontation que mèneront leurs éternels adversaires, les « michants séparatisssses »
J’ai déjà répliqué à Raymond Archambeault, v-p. du PQ, à son pamphlet sur Amir Kadir dans Le Devoir, que dorénavant seule une remise au peuple tout entier du combat pour la réalisation du projet de pays dans le cadre d’une Assemblée constituante dont les membres seraient élus au suffrage universel peut nous conduire à l’indépendance.
@Gilles Bousquet
Vous ne vous résumez pas, vous vous répétez.
Seriez-vous partisan de la politique du pire et s’arranger sinon espérer qu’il arrive afin de prouver votre point ?
«La politique a sa source dans la perversité plus que dans la grandeur de l’esprit humain.»
[Voltaire]
@Gilles Bousquet
Vous ne vous résumez pas, vous vous répétez.
Seriez-vous partisan de la politique du pire et s’arranger sinon espérer qu’il arrive afin de prouver votre point ?
«La politique a sa source dans la perversité plus que dans la grandeur de l’esprit humain.»
[Voltaire]
Ça y est ! je me suis mis à bégayer. :-(
Mais, M. Drouin, se résumer c’est justement se répéter, mais en plus court.
@
Gilles Bousquet
C,est que ça fait plusieurs fois que vous vous résumez-
M. Gascon, le 10 % d’augmentation du OUI de 1995 sur 1980 découle de l’arrivée de Messieurs Bouchard et Dumont qui ont changé mis leur poids pour changer la question référendaire qui prévoyait le partenariat avec le Canada avec des députés québécois élus à Ottawa, ce qui n’était pas prévu dans la souveraineté-association de M. Lévesque en 1980.
Avant l’arrivée de Messieurs Bouchard et Dumont, le OUI ne levait pas plus qu’à 40 % dans les sondages, comme en 1980.
M. Drouin me demande : « Seriez-vous partisan de la politique du pire et s’arranger sinon espérer qu’il arrive afin de prouver votre point ? »
Ma réponse : NON, je ne fais que constater le phénomène d’un parti politique en conflit d’intérêt et en porte-à-faux.
Une constatation n’est pas un souhait mais une simple réflexion sur une situation.
Ceux qui ont une opinion différente peuvent en dire la raison.
@ Denis Drouin
Le PQ va récupérer l’essentiel des propositions de F. Legault sur l’éducation, la santé, l’économie et la culture tout en continuant de sloganer le pays du Québec. Le PLQ en fera de même tout en continuant de vendre l’âme et les richesses du Québec au plus offrant mais toujours à vil prix pour continuer d’en mettre plein les poches de la grande famille liberal et ses ti namis. Ce qui fort probablement donnera un gouvernement minoritaire à Québec en 2012-13 avec la balance du pouvoir à QS. Lequel, PQ, PLQ, CAQ-ADQ minoritaire ? Colonie quand tu nous tiens…
Le PQ se trompe effectivement de cible en s’attaquant à QS. Pour affronter la «Coalition pour l’avenir de François Legault», le PQ devrait ouvrir un dialogue constructif avec QS dans le but de former une coalition souverainiste ayant pour programme de réaliser l’indépendance. Pour chacune des 125 circonscriptions du Québec, cette coalition pourrait ne présenter qu’un seul candidat. Bien sûr, un tel rapppochement n’est pas évident, mais il m’apparaît essentiel de présenter quelque chose de nouveau et de rassembleur lors des prochaines élections québécoises.
M. Bousquet vous êtes demeuré au contexte de 1995 dans votre logique et votre raisonnement… le dernier sondage publié le 22 mai 2011, hors campagne référendaire, donne 43% des Québécois en faveur de la souveraineté du Québec malgré à plus de quinze années sur le frein de la promotion du pays Québec…Euh! Vous ne faites que confirmer que vous allez nulle part, tout comme le PQ qui comme le chien court après sa queue, dans le copier-coller de vos commentaires depuis 15 ans.
M. Gascon, si le PQ n’a pas la bonne formule, qui l’a, selon vous et pourquoi ?
Lisez-vous seulement vos commentaires M Bousquet ? J’ai déjà répondu que QS avait la solution pour clore le débat sur la question nationale: l’Assemblée constituante élue au suffrage universel, solution du peuple tout entier pour le peuple tout entier.
Mme Legault….LE CHARME… c’ est le charme qui gagne les élections i.e. Smiling Jack et avant lui Président Obama. Madame Marois ne charme personne, elle repousse, et Duceppe a aussi repousser les électeurs avec sa face de défaitiste, de gars pas intéressé. Jack a charmé les québécois et Legault est en train de faire la même chose.
Beaucoup sont là à se demander ce qu’il faut faire maintenant. Harper et ses troupes nous ont donné la recette qui leur a fait obtenir la majorité à Ottawa. Legault a commencé à l’appliquer avec déjà un certain succès.
Une partie de la réponse est là sous nos yeux et on continu à palabrer de tout et de rien. Que c’est pathétique de voir ça.
«Il est fréquent qu’un homme évite de se poser les questions qui comptent vraiment, pour ne retenir que les réponses qui lui plaisent.»
[François Barcelo]
M. Langlois, Mme Marois me charme, je ne dois pas être le seul.
Vous pouvez peut-être écrire qu’elle ne charme pas assez à votre goût mais pas plus. Vous trouvez M. Legault plus charmeur ? Question de goût.
Je veux simplement dire que j’ai bien apprécié l’analyse de Mme Legault.
Autant j’ai rigolé quand j’étais jeune de constater que les pires ennemis du PCO soient En Lutte et les trotskistes (je n’ai jamais fait partie de ces groupes !), mais pas les partis capitalistes, autant je trouve déplorable l’attaque de monsieur Archambault.
Cette attaque montre une approche clientéliste, cherchant à attirer vers soi un segment de clientèle (aie !), plutôt qu’un réel désir de voir cette clientèle augmenter (re-aie!). Bref, il ne cherche pas à augmenter l’appui à l’indépendance, mais ne désire seulement que plus d’indépendantistes votent pour son parti.
Madame Legault, permettez-moi de vous citer: «Or, plutôt que de faire ce post-mortem, on sent un PQ pressé de tourner la page. Une certaine pensée magique s’installe déjà pendant que des attaques surprenantes se trompent dangereusement de cible.»
J’ai l’impression que le PQ agit de cette façon à cause du 93% des votes obtenues pour madame Marois lors du congrès du PQ? D’où leur erreur de facilement tourner la page quand les choses ne vont pas comme le PQ veut.
C’est une magistrale erreur de leur part. L’autre erreur, vous le dites à votre façon, c’est peut-être de ne pas s’assumer en tant que parti souverainiste.
En faisant cela, il devient un parti sans squelette qu’on pourrait presque confondre avec le parti Libéral ou celui de M. Legault, tant qu’il ne décidera pas à porter ses culottes.
M. Jean-Pierre Gascon
Vous présentez un scénario où le PQ ou le PLQ ou même l’CAQ-ADQ pourrait former un gouvernement minoritaire.
Êtes-vous en train de nous dire que le Québec serait assez bête et stupide pour voter pour un parti libéral corrompu à l’os qui fait des mains et des pieds pour protéger ses amis mafieux et grands industriels qui lui versent des millions de dollars pour bénéficier des retours d’ascenseurs ?
Vous pensez réellement qu’il y aurait assez de Québécois idiots prêts à voter pour un parti politique qui s’est fait surtout remarquer pour rouler en marche arrière, à reculon ?
Si vous avez raison M. Gascon, je pense que je déménage en Haïti. Ça serait pas plus décourageant …
Mais je dois dire que M. Archambault, bien qu’il ait une bien belle voix, a perdu une belle occasion de se la fermer. Serait-il resté aux micros au point que sitôt qu’il en voie un il se met à causer ? Il devrait aussi réfléchir, cette ex-voix radio-canadienne.
«La bêtise est infiniment plus fascinante que l’intelligence.
L’intelligence, elle, a des limites, tandis que la bêtise n’en a pas.»
[Claude CHABROL]
M. Jacques Morissette,
Peut-être avez-vous raison quand vous écrivez : «il devient un parti sans squelette qu’on pourrait presque confondre avec le parti Libéral ou celui de M. Legault, tant qu’il ne décidera pas à porter ses culottes.»
Mais dites-moi M. Morissette qu’attendez-vous du PQ ? Comment souhaiteriez-vous qu’il se conduise, en tant que parti souverainiste dans le dossier de la corruption par exemple ? Qu’est-ce qu’il pourrait le différencier, en tant que parti souverainiste, dans les échanges portant sur les problèmes de la construction en général, de la construction du CHUM ou de celui de l’échangeur Turcot en particulier?
Je pourrais poser le même genre de question pour les dossiers en éducation, en santé, etc. Vous le comprenez sans, doute ma question générale pourrait être celle-ci : dans la gestion concrète et actuelle du Québec qu’attendez-vous d’un parti souverainiste ?
«On considère le chef […] comme un homme à abattre, ou une vache à traire. Peu voient en lui le cheval qui tire le char.»
[ Winston Churchill ]
J’ai beaucoup apprécié les commentaires de Mario Jodoin. J’ai, comme prof de socio, bien connu l’héroïque période (années 70 et premières années de la décennie 1980-1990) au cours de laquelle les profs de sciences humaines étaient constamment embêtés par des querelles titanesques entre divers groupuscules marxistes-léninistes qui rêvaient de s’entretuer en expliquant pourquoi ils avaient la ligne juste. Il y avait ausssi les deux groupuscules trotskistes (GSTQ et GMR) dont les membres étaient moins agressants.
Tout ce beau monde (surtout les m-l) paralysait «nos» cours en dénonçant le fait qu’un prof était un bourgeois au service du capitalisme et des deux impérialismes (le soviétique et l’états-unien). Moi, j’ai enseigné à des classes dans lesquelles il y avait une dizaine de communistes de toutes les engeances. Les 30 autre étudiants étaient là, pensaient ces grands libertaires, pour écouter les marxistes et non pas le prof, cet agent de la circulation intellectuelle, au service de l’ordre établi.
Woody Allen disait (je cite de mémoire): «Les intellectuels sont comme la maffia: ils ne se tuent qu’entre eux».
Je dirai aussi, de manière schématique (je vais y revenir), qu’une société souveraine ne peut pas exister sans de nombreux individus souverains. Or, je doute qu’une société comme la nôtre valorise l’indépendance d’esprit. Ici je ne veux surtout pas généraliser car, comme tout le monde, je croise régulièrement des êtres libres, souverains et indépendants.
Ce que je dis n’est pas très original. Noam Chomsky répète cela depuis une trentaine d’années. Sartre tenait des discours de ce genre, sauf pendant les périodes au cours desquelles il était devenu le pitou et le chien de garde du communisme.
Étant obligé de sortir pendant quelques heures je compte expliciter ma pensée un peu plus tard, si possible.
JSB
Les bons réflexes de la part de ce parti, le PQ, qui aspire à prendre le pouvoir en l’inscrivant dans une démarche irréversible vers la souveraineté, seraient de prendre note de ce que la dernière élection fédérale a montré de plus spectaculaire, soit l’inanité des slogans nominalistes quand ils sont vide de contenu et que sont ceux de tous les vocables en «isme », qu’ils soient précédés de fédéral ou de souverain. De cela, les citoyens en général se moquent souverainement. C’est cette cruelle expérience que vient de faire le Bloc et c’est aussi celle qui guette le PQ s’il n’y prend garde.
Cela veut dire, que plutôt que de s’apitoyer sur leur sort en pestant contre quiconque n’est pas convaincu des arguments présentés pour la seule vue des couleurs d’un drapeau, il est préférable de s’attaquer aux raisons qui limitent la liberté individuelle et collective de chacun. Les champs de combats à mener pour le montrer ne manquent pas. Il n’est qu’à penser au domaine des richesses naturelles par exemple et à cette bombe à retardement que sont l’incurie et la faiblesse des redevances dans ce secteur d’exploitation, pour ne pas parler de la nécessaire présence de l’État comme partenaire actif dans ce champ. Les souverainistes auraient-ils déjà oublié que c’est en se positionnant dans ce secteur particulier que René Lévesque a entraîné à sa suite une bonne partie des Québécois. Dommage que cet élan n’ait pas été récupéré par ses successeurs qui se sont contentés de surfer sur cette vague.
Cela n’est qu’un exemple parmi d’autres. Regarder dans cette direction obligerait du même coup à ne pas tirer sur ceux qui regardent aussi dans cette même direction. C’est tellement évident qu’il faudra bien en venir à la conclusion que ceux qui refusent de le faire, ou qui s’acharnent à ne retenir que des modalités de plus en plus jésuitiques concernant des mécanismes formels qui n’ont pour l’heure pas plus de réalités que des spéculations, sont en fait des ennemis objectifs de cette marche vers la souveraineté. Il faudra bien qu’ils finissent par être démasqués comme étant des fédéralistes plus ou moins avoués portant des masques politiques plus ou moins autonomistes et socialement plus ou moins réactionnaires.
@ Denis Drouin
Vous êtes un excellent critique du Quebec Liberal Party qui récolte de tout temps un minimum de 30% des suffrages aux élections, c’est dire la bêtise d’une part de son électorat qui l’appuiera à la vie à la mort, passons…
Quelle est votre critique de votre parti, le PQ, qui fait j’en conviens un excellent parti d’opposition mais ne cesse de s’enliser dans l’électoralisme be-bête depuis maintenant 15 ans; souverainiste dans l’opposition et provincialiste au pouvoir, pratiquant le pouvoir depuis 1996 exactement comme le QLP à genoux et à droite devant le maître Rocanada et sa Cour suprême, multipliant les gaffes dans la gestion routinière en tout dossier relevant de la colonie, délaissant la défense et la promotion de la langue officielle du Québec et j’en passe…
Le PQ devrait au moins avoir le courage de finir le travail des René Lévesque et Jacques Parizeau comme Québec solidaire propose de le faire en remettant le règlement de la question nationale entre les mains du peuple tout entier par l’élection d’une Assemblée constituante au suffrage universel. Plutôt que de sloganer le pays Québec d’élection en élection et n’en rien faire comme gouvernement que le PQ remette ses culottes d’avant 1996.
Une autre fois M. Gascon qui écrit : «l’élection d’une Assemblée constituante au suffrage universel »
Comment Québec solidaire va faire ça ? Comme une élection générale avec des candidats appelés à siéger sur cette constituante ? Qui pourrait s’y présenter ? Vous ? Nos Anglos fédéralistes itou %.
Comment ça fonctionnerait s.v.p. ?
Une autre fois M. Gascon qui écrit : «l’élection d’une Assemblée constituante au suffrage universel »
Comment Québec solidaire va faire ça ? Comme une élection générale avec des candidats appelés à siéger sur cette constituante ? Qui pourrait s’y présenter ? Vous ? Nos Anglos fédéralistes itou %.
Comment ça fonctionnerait s.v.p. ?
M.Jean-Pierre Gascon,
Je viens de lire votre réponse à M. Bousquet. Elle est toute théorique. Très intéressante mais peut-être même utopique sur les bords. La mise en place correcte d’une assemblée constituante dépend de plusieurs conditions dont la réalisation n’est pas prévisible même à moyen terme.
On risque en effet, de tourner en rond car il faudra d’abord œuvrer à en créer les conditions favorables. Et là, ça commence à ressembler à un refrain connu, n’est-ce pas M. Gascon.
Comprenez bien que depuis assez longtemps je crois que la question de la souveraineté du Québec ne devrait pas dépendre d’un parti spécifique, quel qu’il soit.
La création d’une nécessaire assemblée constituante me semble même n’être possible qu’après un référendum positif sur la souveraineté du Québec, pas avant un référendum. Là serait défini le pays avec toutes ses caractéristiques et tous ses accessoires.
En attendant et pour y parvenir à la souveraineté la seule voie acceptable sera celle basée sur l’éducation et la communication. Sinon oublions notre rêve.
«Le critère d’une intelligence de premier plan est la faculté pour l’esprit d’envisager simultanément deux idées opposées tout en continuant d’être capable de fonctionner.
On devrait … pouvoir reconnaître que les choses sont sans espoir et être néanmoins déterminé à faire en sorte qu’il en aille autrement.»
[F. Scott Fitzgerald]
M Bousquet j’ai déjà répondu à vos questions, une Assemblée constituante enlèverait le monopole du règlement de la question nationale que détient le PQ pour le remettre au peuple TOUT ENTIER alors il est bien clair qu’il y aurait une représentation des indépendantistes, souverainistes, autonomistes, fédéralistes et pro-colonialistes à cette Assemblée.
Parce que plus démocratique il est souhaitable que son mandat, la composition de ses membres élus et son fonctionnement soient définis dans une loi adoptée par l’Assemblée nationale au deux tiers de la députation.
Bref le but d’une telle procédure est d’en finir avec d’interminables débats stériles sur cette question nationale québécoise soit le statut politique du Québec décrété depuis toujours par le maître Rocanada, une colonie.
L’Assemblée constituante, par sa procédure et ses résultats, crée de facto un acte de l’exercice de la souveraineté par un peuple qui démocratiquement décide librement de sa destinée, un acte incontestable en droit international.
M.Marc Audet
Vous avez sans doute entendu parler de la Constitution canadienne, de la Cour suprême du Canada, du concept du respect des champs de juridiction, bref du partage des juridictions entre le fédéral et les provinces.
Êtes vous de ceux qui croient comme parole de l’Évangile que ce qui appartient au fédéral, que les provinces n’y touchent pas ? Pourquoi croyez-vous que les provinces se sont toujours battues, du moins depuis quelques décennies, pour encadrer, voire même réduire le pouvoir de dépenser du fédéral ?
Tout ça m’amène à comprendre que seule la souveraineté règlerait une fois pour toutes ces points de frictions qui ne font que ralentir notre développement tel que nous le concevons, pas comme on voudrait nous l’imposer.
Êtes-vous d’accord avec moi ?
«Ce ne sont pas les études de marché sur la lampe à huile qui ont permis l’invention de l’électricité.»
[Daniel Jouve]
M. Gascon,
Il vient de se passer quelque chose de bizarre.
Ma réponse à votre dernier billet apparait avant votre dit billet, comme si je faisais preuve de clairvoyance.
N’ayez crainte je crois que c’est encore cette maudite technologie …
«L’humour est une disposition d’esprit qui fait qu’on exprime avec gravité des choses frivoles et avec légèreté des choses sérieuses.»
[Alfred Capus]
Je fais personnellement deux constats suite aux résultats de la dernière élection fédérale :
1 – Bull-shit in, Bull-shit out
Les québécois sont fatigués de se faire dire des choses qu’ils ne veulent pas entendre. Qu’on parle de chiffres incompréhensibles ou de promesses douteuses, ce sont des discours qui ne rejoignent pas les gens. Mesdames et messieurs les politiciens, arrêtez de parler d’un futur hypothétique : les gens veulent du concret qui va améliorer leur état à court terme.
2 – Les gens veulent du positif
Les québécois ne veulent pas d’un politicien qui hausse le ton, se fâche et qui diabolise l’adversaire. Les québécois accordent leur vote à quelqu’un qui parait en confiance tout en démontrant des qualités humaines.
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Alors, oui, ça m’a fait quelque chose la défaite du Bloc. Mais en y repensant bien, tout comme les Libéraux, ils ont essayé d’en donner trop aux électeurs, ils ont déballé leur cassette habituelle; ce n’était pas sincère et ils ont tous deux diabolisé l’adversaire sans vanter leurs propres mérites.
Alors, voilà, les québécois bien que vieillissants ne sont pas encore séniles, ils sont juste fatigués qu’on les prenne pour des imbéciles.
Conseil au PQ : Madame Marois, baissez le ton et ne criez plus, souriez, voilà… et parlez de ce que serait un Québec souverain. Donnez des images positives aux gens, ils ont peu d’imagination par les temps qui courent.
M Drouin il est d’ores et déjà reconnu en droit international que seule une nation a le droit d’autodétermination.
Que croyez-vous que la gouvernance souverainiste du PQ s’apprête à faire ? Un autre test du cadre et des limites imposées par le droit colonial constitutionnel rocanadian. Une démarche nous maintenant dans le cul-de-sac actuel, une impasse constitutionnelle de plus qui ne profitera qu’aux avocats alors que les conclusions, quelles qu’elles soient, des travaux d’une Assemblée constituante entérinées par référendum est un acte d’auto-détermination incontestable en droit international.
Le PQ doit sortir de sa politique de promotion de l’égo de ses dirigeants et candidats ayant pour objectif un pouvoir comblant leur seul intérêt carriériste égocentrique. Que ce parti remette ses culottes d’avant 1996 et consente à laisser le règlement de la question nationale entre les mains du peuple tout entier.
M. Gascon, vous me répondez le pourquoi une constituante mais pas le comment. Je veux savoir le comment. Vous me répondez à côté de la question.
S.v.p. relisez mon commentaire précédent.
M Drouin il est d’ores et déjà reconnu en droit international que seule une nation a le droit d’autodétermination.
Que croyez-vous que la gouvernance souverainiste du PQ s’apprête à faire ? Un autre test du cadre et des limites imposées par le droit colonial constitutionnel rocanadian. Une démarche nous maintenant dans le cul-de-sac actuel, une impasse constitutionnelle de plus qui ne profitera qu’aux avocats alors que les conclusions, quelles qu’elles soient, des travaux d’une Assemblée constituante entérinées par référendum est un acte d’auto-détermination incontestable en droit international.
Le PQ doit sortir de sa politique de promotion de l’égo de ses dirigeants et candidats ayant pour objectif un pouvoir comblant leur seul intérêt carriériste égocentrique. Que ce parti remette ses culottes d’avant 1996 et consente à laisser le règlement de la question nationale entre les mains du peuple tout entier.
@ Émanuel Champagne
Je comprends que vous désirez mener votre vie comme vous l’entendez bien. Vous avez tout à fait raison. Mais je trouve que vous avez la couenne plutôt fragile.
Êtes-vous de ces gens qui tireront sur le messager s’il a le malheur de parler un peu fort à votre goût ? Je vous conseille d’écouter d’abord le message. Ça pourrait toujours aider. Et si après vous n’aimez pas ce que vous aurez entendu alors faites en bien ce que vous voudrez.
J’imagine la scène. Madame Marois, avec un grand sourire et sur le ton de celui de Mme Louise Harel, s’adressant à un groupe de pression pour l’Éthique dans les contrats gouvernementaux qui déclarerait avec une douce voix plutôt monocorde : «Les citoyens sont faaatiguééés que leurs impôoots servent à enrrrriiiichir les amiiiiis du paaaarti de meuuuusieur Chaaarest ….». Je ne suis pas certain que son discours aurait de l’effet afin de réveiller la population et la mobiliser devant les actuelles manigances gouvernementales.
Quant à vous, Émanuel Champagne, comment réagissez-vous devant la corruption, la malversation, l’hypocrisie, d’un parti, le PLQ, qui recule plus vite qu’il n’avance ?
Si quelqu’un s’approche pour saccager ma propriété les « s’il vous plait », les « vous permettez », les « j’aimerais que » vont très rapidement céder la place à un langage plus vert et plus directif. Que voulez-vous, je me suis rendu compte que ça a plus d’impact. Mais bon c’est ma vision des choses. Ça ne semble pas la votre.
Mais ça c’est une autre histoire …
«L’absence de volonté et la lâcheté devant l’action représentent de grands défauts pour les dirigeants alors condamnés à l’impuissance.»
[Jiang Zilong]
M Bousquet le droit international et sa jurisprudence est le guide suprême en matières de règlement de conflits internationaux. Les conclusions d’une Assemblée constituante entérinées par référendum par la nation est une démarche incontestable en droit international.
Et je vous copie-colle ceci sur le comment d’une Assemblée constituante:
« Parce que plus démocratique il est souhaitable que son mandat, la composition de ses membres élus et son fonctionnement soient définis dans une loi adoptée par l’Assemblée nationale au deux tiers de la députation. »
@Jean-Pierre Gascon
Aujourd’hui, au XXIème siècle, pas à l’époque de l’origine de la vie sur terre, si je veux produire des poules, je suis mieux d’avoir des œufs. La génération spontanée, pas très efficace …
Je veux bien croire tout ce que vous affirmez concernant l’Assemblée constituante. Mais ça prend une autorité décidée pour la créer. Et cette autorité, d’où tire-t-elle son autorité pour le faire ? D’un référendum ?, d’une élection référendaire, comme l’avait fait Jean Lessage (supporté par René Lévesque évidemment) pour la nationalisation de l’électricité ?
Le Québec n’existe pas dans la théorie. Il est ancré dans la réalité qui s’est construite sur un territoire avec des personnes qui ont créé une Histoire et qui l’alimente au jour le jour en fonction d’une vision plus ou moins confuses, plus ou moins nette selon les époques.
Vous ne m’avez pas encore indiqué comment nait la poule, comment nait une Assemblée constituante.
«Croyez ceux qui cherchent la vérité, doutez de ceux qui la trouvent.»
[André Gide]
M. Gascon, cette façon de faire pourrait être encore plus difficile qu’un référendum directement sur la souveraineté vu que ça prendrait les deux tiers des députés, selon vous, pour constituer une Assemblée constituante.
Ouais M. Bousquet,
Je voulais dire ça (15:33) moi aussi …Torpinouche !
«Ce qui est agréable avec la maladie d’Alzheimer, c’est
qu’on fait chaque jour de nouvelles connaissances.»
[Ronald REAGAN]
« Vous ne m’avez pas encore indiqué comment nait la poule, comment nait une Assemblée constituante. »
M. Drouin, je ne suis pas un expert en procédures parlementaires mais je sais qu’il est du pouvoir d’un gouvernement quel qu’il soit de déposer un projet loi à l’Assemblée nationale prévoyant la mise sur pied d’une Assemblée constituante.
Un référendum en appui des conclusions des travaux de cette Assemblée constituante viendrait, en regard du droit international, bétonner la légitimité de tout gouvernement y donnant suite.
À Mme Champagne qui écrit : «Conseil au PQ : Madame Marois, baissez le ton et ne criez plus, souriez, voilà…»
Mais, Mme Champagne, sauf pour questionner M. Charest, quand il ne répond jamais, à notre Assemblée nationale, Mme Marois est très souriante et détendue avec un très bon ton doux et agréable, une vraie Jack au féminin…une Jackeline. Il ne lui manque que la canne et la moustache.
L’Assemblée constituante.
Pour tenter d’éclairer vos lanternes :
Une Assemblée constituante pour laisser la population décider de son avenir :
«Le pays du Québec ne naîtra pas uniquement à l’issue d’une simple campagne référendaire de 30 jours, où la réflexion est trop souvent réduite à sa plus simple expression. …
Québec solidaire propose de remettre entre les mains de la population le soin de définir son avenir politique et son projet de société. Ce processus en 3 volets s’enclencherait au cours du premier mandat d’un gouvernement solidaire.
http://paysdeprojets.org/?p=262
La démarche :
Cette Assemblée sera démocratique, inclusive et représentative des divers courants d’opinion.
Elle sera entre les mains de citoyen-ne-s élu-e-s par toute la population.
Elle rédigera une proposition sur l’avenir politique du Québec et un projet de Constitution au bout de son processus de débats et de consultations.
Un référendum se tiendra ensuite sur l’avenir du Québec ainsi que sur le projet de constitution.
Source :
http://paysdeprojets.org/?page_id=11
.
M. Bousquet et M. Drouin et M. Gascon demandez donc l’opinion de Mme Legault sur l’idée du projet d’Assemblée constituante que propose Québec solidaire. Merci.
M. Montmarquette, qui pourra se présenter et se faire élire par toute la population ? Élus par région ? Des candidats comme dans une élection ? Tout monde pourra être candidat ? Comment de façon pratique ?
Comme indiqué, s’il y a des membres de toutes les tendances, comment en sortie un consensus entre fédéralistes et séparatistes ?
Comment ça s’organise ? Votre site n’est pas clair.
Merci! M. Montmarquette.
À vous Mme Legault…
Mme Legault, suite au conseil de M. Gascon, je vous demande votre opinion sur une assemblée constituante, principalement, comment elle pourrait naître, fonctionner et conclure.
Il me semble évident que la seule autorité morale pouvant mettre sur pied une Assemblée constituante (AC) avec certains pouvoirs c’est l’Assemblée nationale.
Mais les choses ne me semblent pas aussi simple. Les travaux que devra mener à bien cette AC selon les vœux de l’Assemblée nationale peuvent-ils être constitutionnellement nuls et non-avenues s’ils ne sont pas dans les pouvoirs qui sont reconnus par la Constitution canadienne ? Je pense que oui.
Si c’était le cas les travaux de l’AC, nonobstant leurs qualités, ne seraient encore une fois que des vœux pieux et n’auraient qu’un poids moral, important sans doute mais seulement moral.
Alors comment donner un poids légal et formel à ce qui n’est que moral ? En décrétant la souveraineté du Québec évidemment. Mais afin qu’une telle déclaration aie le poids nécessaire, ne devrait-on la légitimer par un référendum.
Qui parmi nous soutient qu’un référendum serait inutile ?
Qui pourrait soutenir que les travaux de l’AC auraient un poids équivalent à un référendum ? Personnellement je ne soutiendrai jamais une telle façon de faire qui équivaudrait à un coup de force, ni plus ni moins.
Je crois donc que le travail d’une Assemblée constituante ne peut avoir de sens qu’à la suite d’un référendum portant sur la souveraineté du Québec dont le résultat ne puit être raisonnablement mis en doute par les Québécois, par le ROC et même par la communauté internationale.
À moins qu’on ne veuille faire des travaux de l’Assemblée constituante qu’un symbole n’ayant de poids que celui qu’on lui reconnait. Quelle perte de temps et d’énergie ce serait alors.
Je ne crois pas qu’on puisse se donner un Pays de cette façon.
D’accord avec le dernier commentaire de M. Drouin.
Une assemblée constituante, une patente avec trop de doigts dans la même tarte : Fédéralistes, séparatistes, communistes, la gauche, la droite, les féministes, les pères frustrés, les écologistes, les hétéros, les écolos et les religieux, tentant de s’entendre sur un texte final. Un cheval ayant l’apparence d’une vache, peut-être ou le dessein d’une cathédrale ayant l’air d’un tas de foin ou le multiculturalisme ayant l’air de l’inter culturalisme…genre.
@Gilles Bousquet
Ne me faites pas dire de que je n’ai pas dit. Je crois que le rôle d’une Assemblée constituante serait sans doute une bonne chose, voire même nécessaire.
Je suis profondément en désaccord avec votre commentaire de 18:10.
«L’intégrisme est une nostalgie du passé qui se prend pour une référence à l’éternel.»
[Etienne Borne]
Monsieur Gascon,
À votre interrogation, il est évident que je ne suis pas de la catégorie de ceux que vous citez comme étant à la remorque du fédéral pour agir. Je parlais dans les exemples que je donnais de l’importance de prélever tous les profits et toutes les redevances de l’exploitation de nos richesses naturelles, dans le plus grand respect de l’environnement des citoyens par contre. Je donnais l’exemple de la nationalisation de l’électricité comme ayant été un moteur de l’affirmation des Québécois et comme étant un exemple à suivre pour la suite des choses.
Je suis donc au contraire partisan de l’opinion de ceux qui croient que l’affirmation de ses prérogatives ne doit pas attendre les désidératas de quiconque. Je suis donc d’accord avec vous pour dire que la souveraineté québécoise serait un atout majeur pour poursuivre dans cette voie de l’affirmation, du Maître chez nous, ce leitmotiv pour lequel il y a tant de résonances encore vivaces dans notre conscience politique, mais qu’il ne faut pas pour autant se draper dans les plis d’un drapeau, quelle que soit sa couleur, pour agir. Laissons ces parodies de spectacle souverain aux soi-disant nationalistes de tout acabit.
M. Drouin, j’ai commencé par écrire que j’étais d’accord avec votre commentaire. Jusque là, ça ne doit pas être trop difficile à lire.
Ensuite, j’ai fait un autre commentaire auquel je ne vous ai aucunement associé. Ça n’avait rien à voir avec le premier paragraphe qui exprimait mon accord avec votre texte.
Si vous aimez mieux que je ne sois pas d’accord avec votre texte, pour ne pas l’affaiblir, je suis d’accord pour retirer mon accord.
Erratum
J’aurais du m’adresser à Monsieur Drouin et non à Monsieur Gascon.
M. Drouin, je vous cite:
« Je crois donc que le travail d’une Assemblée constituante ne peut avoir de sens qu’à la suite d’un référendum portant sur la souveraineté du Québec dont le résultat ne puit être raisonnablement mis en doute par les Québécois, par le ROC et même par la communauté internationale…À moins qu’on ne veuille faire des travaux de l’Assemblée constituante qu’un symbole n’ayant de poids que celui qu’on lui reconnait. Quelle perte de temps et d’énergie ce serait alors. Je ne crois pas qu’on puisse se donner un Pays de cette façon. »
«Ce qui est agréable avec la maladie d’Alzheimer, c’est qu’on fait chaque jour de nouvelles connaissances.»
Je vous ai mentionné le référendum je ne sais plus combien de fois dans mes commentaires; que suite aux travaux de l’Assemblée constituante un référendum sera tenu pour avaliser ses conclusions / sur le projet de pays et sa constitution.
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La première prémisse, est que même un député indépendant peut se présenter aux élections du Québec avec 200 signatures.
La seconde, c’est que lorsque la population est mobilisée et consultée sur des enjeux aussi fondamentaux que ses propres valeurs et sa propre constitution, l’éthique, la justice et l’équité ont de bien meilleures chances de gagner, que lorsque c’est une petite élite de pouvoir cachée dans un coin qui se définit elles-même es règles du jeu à son propre avantage.
La troisième, c’est que l’indépendance a de bien meilleure chance d’être gagnée, quand il y a une mobilisation générale, beaucoup d’informations qui circulent et que la population est invitée à participer à la définition de son propre pays, plutôt que de se faire garocher son pays par la tête par une élite, avec une campagne marketing faite sur 30 jours plutôt que sur plusieurs mois.
Oui, la démocratie c’est compliquée…
Mais, c’est plus démocratique que les élections uninominale à un tour du PQ et du colonialisme britannique.
Ainsi va la république.
Si l’indépendance ne change pas les choses…
Dites-moi donc à quoi bon la faire alors…
Les dictatures et les monarchies…
C’est beaucoup plus simples…
En effet !
La monarchie est-elle source de corruption ? :
«Le Canada n’est pas une démocratie, c’est une monarchie pré-démocratique. Dans un tel contexte, comment se trouve-t-il encore des gens pour vouloir rester dans le Canada ?»
http://www.youtube.com/watch?v=vKzHEpjsSzE&feature=player_embedded#at=93
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@ Marc Audet
Je comprends que vous êtes un pragmatique. À tout problème on devrait donc pouvoir trouver une solution. Bien d’accord avec vous.
«Au lieu de mettre en joue quelque vague ennemi, mieux vaut attendre un peu qu’on le change en ami.»
[Georges Brassens]
M. Gascon,
Voilà justement où se situe la différence de nos opinions. Moi je place le référendum en amont de l’Assemblée constituante et non l’inverse. La faire en premier ne lui donnera pas le poids qui lui serait octroyée si elle vient ancrer tout le processus dans des mesures concrètes qui y auront été alors décidées.
Débuter le processus par l’AC demandera de plus autant d’énergie que de faire le référendum qu’il faudra de toute façon tenir, sans être certains de le gagner. Donc s’il est perdu, tout le travail de l’AC aura été inutile.
Bref, débuter le processus par une Assemblée constituante serait comme mettre le chariot devant les bœufs.
«La vraie générosité envers l’avenir consiste à tout donner au présent.»
[Albert Camus]
M. Montmarquette,
Chaque tâche mérite l’outil qui lui est dédié. Vouloir tout régler avec une panacée n’a jamais eu de succès.
Je dis que si c’est de l’information qui est nécessaire, il faut la donner. Si il y a un problème de communication, parlons de communication. Prenons l’exemple des élections du 2 mai. Harper et sa gang ont fait un excellent travail de communication et ont donné des informations aux bons groupes, aux bons moments. Et ils ont du succès.
Mettre la charrue (l’AC) devant les bœufs rend le travail tellement, tellement plus difficile.
«Les gens de gauche inventent de nouvelles idées. Quand elles sont usées, les gens de droite les adoptent.»
[Mark Twain]
;-)
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Je suis loin d’être convaincu que les indécis voterons pour l’indépendance, si on ne lui dit pas dans quel genre de pays ils se retrouveront..
…et qui plus est, quels en sont «les avantages» ???
Cette méthode du référendum «avant la rédaction d’une constitution», qui mise sur l’ignorance et demande un chèque en blanc à la population, a fait stagner les appuis l’indépendance autours des 45% depuis 40 ans.
N’importe qui, qui a un tantinet a tête sur les épaules demanderait de quoi il retourne, avant de s’embarquer dans un tel bateau.
Même Parizeau est d’accord là-dessus.
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– Pourquoi faire le pays ?
5 – Souveraineté / Point d’Amir
http://www.youtube.com/watch?v=kWsgl6MBaY8&feature=related
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M. Montmarquette, vous aimeriez barrer l’avenir du nouveau pays du Québec sur la gauche avec défense de virer à droite éternellement ? Les partis de droite seraient défendus dans un Québec souverain, selon Québec solidaire ?
Si c’est le cas, faudrait le dire, autrement, les Québécois seront libres, suite à la souveraineté, d’élire le genre de partis qu’ils souhaiteraient, de gauche, de droite ou d’ailleurs.
La France et l’Angleterre élisent alternativement, des partis de gauche et de droite, sans problème.
M. Drouin vous avez la réponse de Christian Montmarquette à votre dernier commentaire à laquelle je souscris entièrement.
+ Une démarche de la population en amont ne peut qu’avoir son aval lors d’un référendum qui ferait caution aux travaux de l’Assemblée constituante. Seul le peuple peut nous mener à l’indépendance, non un seul parti politique soit-il québécois…
M. Montmarquette écrit : «La première prémisse, est que même un député indépendant peut se présenter aux élections du Québec avec 200 signatures.»
Ça ressemble à un candidat pour devenir député. Que cette personne, pleine de bonnes idées démocratiques, se présente simplement à l’élection générale et qu’elle discute de l’avenir du Québec directement à notre Assemblée nationale. Pas besoin d’une constituante. Faut simplifier sans être simpliste.
M. Gascon, pour que le peuple fasse l’indépendance, à la place d’un gouvernement en place, ça prendrait une révolution armée pour le renverser, comme dans les républiques de bananes.
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– La mauvaise foi.
Je crois que monsieur Bousquet a beaucoup, beaucoup, beaucoup, besoin de se faire expliquer tout, tout , tout, expliquer très, très, très explicitement.
C’est a se demander s’il se pose des questions ,ou s’il ne veut pas vraiment comprendre…
Par chance, je suis persuadé que pas mal d’autres lecteurs m’auront compris eux.
Discours d’Amir Khadir et de Françoise David
– 27 mars 2011 :
.http://www.youtube.com/watch?v=Vs1ExPLOQsc&feature=related
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M. Bousquet vous devriez faire le cours Démocratie 101, Institutions démocratiques 101 et Sytèmes politiques 101; vos derniers commentaires n’ont pas de sens…Allez vous reposer les neurones.
Terminé pour aujourd’hui…À la prochaine fois.
Messieurs Montmarquette et Gascon, amateurs d’une constituante, patente assez constitutionnellement tuante. J’ai posé plusieurs questions mais vous manquez pas mal de réponses pratiques. Vous avez une idée du pourquoi mais pas trop du comment…exactement.
Bonne chance, quand même, avec votre constituante que je vous souhaite, avant la fin de vos jours…sincèrement même si ce n’est pas la politesse qui vous étouffe. Il est toujours plus facile d’insulter quand on ne sait pas quoi dire ou écrire.
On me pardonnera, j’ose l’espérer, d’être un peu ébaubi et déçu lorsque je constate que la discussion se réduit à un échange ennuyeux et soporifique sur une éventuelle Assemblée constituante. Pour moi c’est de la roupie de sansonnet et ça se réduit à une analyse sur le sexe des anges.
Je me rappelle que pendant 20 ou 30 ans les trotskistes ont «emmerdé» tout le monde avec ce concept romantique et pseudo-révolutionnaire d’ASSEMBLÉE CONSTITUANTE.
RESPECTUEUSEMENT ENCORE UNE FOIS!
JSB
Monsieur Bousquet, quand les dogmatiseurs se mettent à écraser tout le monde et son père en recourant à un dogmatisme frôlant le fanatisme, il ne faut pas s’étonner d’être confronté à une pléthore de propos frôlant l’insulte, voire le mépris.
Pour le moment je me dis que je ne vais jamais voter QS, parti dont je me sens proche à de nombreux égards.
Moi, je l’ai déjà dit, je suis un socialiste individualiste qui, par moments, conserve un vieux rêve séparatiste.
L’INDIVIDUALISME, c’est souvent considéré comme étant du narcissisme, de l’égocentrisme et du nombrilisme. Mais la philosophie individualiste, c’est le respect des personnes humaines et des droits individuels. De nombreux socialistes rêvent d’une liberté collective, laquelle peut devenir totalitaire si on n’y prend pas garde.
JSB
M. Baribeau, d’accord avec votre dernier commentaire. Je ne suis pas bien loin de votre description…aussi.
UN MERVEILLEUX POÈME DE JACQUES PRÉVERT:
***Malgré moi…***
Embauché malgré moi dans l’usine à idées
j’ai refusé de pointer
Mobilisé de même dans l’armée des idées
j’ai déserté
Je n’ai jamais compris grand chose
Il n’y a jamais grand-chose
ni petite chose
Il y a autre chose
Autre chose
c’est ce que j’aime qui me plaît
et que je fais.
M. Bousquet et M Baribeau
Le populisme et la démagogie ne suppléera jamais à la lumière d’un conseiller avisé et expérimenté.
Assemblée constituante» : Des pistes de fonctionnement
N.B. – Veuillez bien noter que le texte ci-dessous n’a pas été adopté par Québec Solidaire, mais qu’il s’agit de pistes de réflexion adaptées par Bernard Rioux, encadrant le fonctionnement d’une éventuelle Assemblée constituante du Québec, et élaborées à partir du modèle bolivien.
Points devant abordés une loi spéciale convoquant l’Assemblée constituante
De façon toute à fait exploratoire, voici à quoi pourrait ressembler une loi d’appel à une Constituante.
Ce texte s’inspire librement de la loi bolivienne faisant appel à la Constituante qui tient ses travaux depuis quelques mois maintenant.
LE CADRE CONSTITUTIONNEL
– L’Assemblée des représentant-e-s élu-e-s au suffrage universel, direct et secret.
– Elle est indépendante et exprime la souveraineté populaire.
– Elle ne dépend ni n’est soumis aux pouvoirs constitués et a pour seule finalité la réforme totale de la constitution politique de l’État.
– L’Assemblée constituante n’interfère pas dans le travail des pouvoirs constitués qui continuent d’exercer leurs fonctions constitutionnelles de façon soutenue.
CONVOCATION, COMPOSITION ET SIÈGES
L’élection des constituants se fera le _________________
L’installation de l’Assemblée constituante se fera __________
Nombre de constituants :
L’assemblée constituante sera formée de 500 constituants, tous égaux, en droits et en obligations. (De nombreuses hypothèses peuvent être envisagées… Ici, il faut savoir tenir compte tant de la représentation de la diversité de la population québécoise que de la mise en place d’une assemblée pouvant débattre réellement de la constitution du Québec)
DES CONSTITUANTS
Éligibilité. – Pour être élu constituant, il est nécessaire d’être Québécois ou Québécois (de vivre sur le territoire du Québec et d’avoir manifesté la volonté de s’y installer d’avoir au moins 18 ans le jour de l’élection ; d’être proposé par un parti politique, un groupe citoyen ou suite à des ententes ou des alliances entre ces groupes pour défendre des plates-formes illustrant les différents points de vue existant dans la société québécoise. Implication des nations autochtones?
Inéligibilité – Ne pourrons être élus comme constituants: les personnes occupants de responsabilités politiques officielles (ministres, députés, maires …) (Se donner u ne constitution, c’est écarter la constitution qu’on a. Les députés élus n’ont pas à ce titre la légitimité nécessaire, comme députés, pour participer à une assemblée constituante puisque leur légitimité leur vient précisément de la constitution qu’on est en train d’écarter. D’autre part, les institutions parlementaires existantes doivent continuer de fonctionner.)
Les différents responsables des administrations publiques
Les constituants auront une rémunération mensuelle similaire au salaire moyen payé au Québec
ÉLECTION DES CONSTITUANTS ET LE SYSTÈME ÉLECTORAL.
500 constituants seront élus dont 250 pour les 125 circonscriptions électorales existantes au Québec sur une base proportionnelle aux plates-formes proposées; la moitié selon la proportion obtenu dans les circonscriptions; la moitié selon un mécanisme compensatoire reflétant la proportion des votes obtenus par les différentes plate-forme au niveau national.
Égalité de genre. – Les sièges à l’Assemblée constituante devront être également répartis entre les hommes et les femmes. Sur les liste des candidat-e-s, il devra y avoir une alternance homme-femme tant au niveau des circonscriptions qu’au niveau directement national.
ORGANISATION DU PROCESSUS DE DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE ET FONCTIONNEMENT DE L’ASSEMBLÉE CONSTITUANTE
L’Assemblée constituante a pour mandat d’organiser un processus de démocratie participative pour consulter la population d Québec sur son avenir politique et constitutionnel de même que sur les valeurs et les institutions politiques qui y sont associés.
Les sessions de l’Assemblée constituante auront un caractère public et seront télédiffusées.
Durée. – L’assemblée constituante aura une période de session continue ou ininterrompue non moins d’un an ni plus de deux ans de calendrier à partir de son lancement.
Approbation du texte constitutionnel. – L’assemblée constituante approuva le texte de la nouvelle constitution à soumettre au référendum à la majorité simple.
Référendum constituant. – Une fois réalisée la mission de l’Assemblée constituante, le pouvoir exécutif convoquera un référendum constituant. Dans ce référendum, le peuple québécois se prononcera sur le projet de constitution et sur le statut proposé de l’État du Québec. La victoire au référendum s’obtiendra à majorité simple.
PROMULGATION DE LA NOUVELLE CONSTITUTION
Une fois ratifiée par référendum, la nouvelle constitution, aura cours. L’Assemblée constituante définira les normes de la nouvelle constitution politique de l ‘État et le processus de transition progressif, jusqu’à sa pleine mise en place.
DU FINANCEMENT
– L’Assemblée nationale du Québec votera un budget pour la réalisation de l’Assemblée constituante et toutes les démarches favorisant la démocratie participative.
– L’Assemblée constituante administra ce budget.
– 500 constituants x 2 ans x 36 000$ (salaire moyen) = $36 000 000 millions.
Financement public. – Le financement public en faveur des personnes participantes à cette élection, sera équivalent à 1% du budget de la nation, et sera administré intégralement par la Direction générale des élections qui ouvrira des espaces de diffusions dans les mass media (Radio, Presse, Télévision) à des horaires et des temps des meilleures audiences, lesquelles seront distribués entre les partis politiques, les groupes citoyens qui interviendront dans l’élection des constituants.
Remerciements,
Grand merci à Benoit Renaud et Bernard Rioux pour leur support et leur diligence.
___________________
Christian Montmarquette
Québec Solidaire
Montréal (Québec)
Le 27 mai, 2011.
Sur Facebook :
«Assemblée constituante» : Des pistes de fonctionnement :
http://www.facebook.com/home.php?ref=hpskip#!/notes/christian-montmarquette/assembl%C3%A9e-constituante-des-pistes-de-fonctionnement/10150189840023912
.
Beau travail mais le résultat me paraît assez indigeste.
Qui va pouvoir se présenter comme candidat à l’élection de cette constituante ? Tous ceux qui auront réuni 200 signatures dans leur comté ? Est-ce qu’il y aura des limites aux dépenses électorales ? Des dons de permis ? Déductibles d’impôt ? Dans un comté, les 2 gagnants seront le gars et la fille qui auront eu plus de votes même si c’est en bas de 50 % ou s’il va y avoir un deuxième tour ?
Est-ce qu’ils se nommeraient un animateur entre-eux ? Comment ? Les décisions seraient adoptées à la majorité ? Exemple : L’assemblée décide de voter sur la séparation du Québec du Canada. Résultat du vote : 51 % NON.
Est-ce la fin de la constituante, constituée pour se prononcer sur l’avenir du Québec à l’extérieur du Canada ou si ça ne va servir qu’à adopter une constitution québécoise dans le Canada, comme Mme Marois et le PQ veulent faire sans constituante ?
Je commence à être essoufflé parce que j’aurais quelques centaines de difficultés à exposer sur cette approche genre citoyenne très engagée dans les consultations à ne plus finir, au-dessus des gouvernements.
L’enfer serait dans tous ces détails.
En rapport au texte de Josée Legault:
Le problème fondamental de la politique, selon moi, est qu’il semble impossible de faire une analyse de la situation qui ne soit pas partisanne. Impossible de contourner les dogmes! C’est là que la politique rejoint la religion: Regarder de l’autre côté de la médaille serait admettre que nos adversaires aient possiblement une part de la ‘Vérité’… Et ce concept est impossible à accepter.
Demander au PQ de faire une analyse exhaustive et constructive de la débandade du Bloc est demander la lune.
La vérité, selon, moi, est plutôt dans ce qui n’est pas dit… Je me méfierai toujours d’une rhétorique souvent beurrée épaisse…
Que voulez-vous…
Il y a des gens qui semblent s’appliquer à être d’éternels insatisfaits…
Insatisfaits quand on tente de leur simplifier les choses…
Et insatisfaits quand on leur donne plus de détails.
Si la politique semble trop compliquée pour vous…
Peut-être devriez-vous songer à faire autre chose…
– CM
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M Montmarquette je crois prématuré de fournir dans tous ses détails le fonctionnement d’une Assemblée constituante, tâche qui relèvera de l’Assemblée nationale. Je reconnais toutefois votre effort de vouloir informer les participants, ceux de bonne foi bien entendu, sur le blogue de Mme Legault. Merci.
.
Pas mal d’accord avec vous pour dire que c’est prématuré Monsieur Gascon. Surtout en ce qui concerne les menus détails du processus de fonctionnement.
Fondamentalement, il faut surtout comprendre l’esprit de la Constituante :
– Une démarche, pacifique, informative, participative et profondément démocratique.
En ce qui concerne mon précédent interlocuteur,
Si le sujet l’intéresse, je lui suggère vivement de suivre tout ce travail de plus près, en prenant sa carte de membre de Québec Solidaire et de participant à nos assemblés et divers ateliers de formations.
Non seulement serait-il bien informé.
Mais, il pourra participer aux prises de positions, en ayant en plus la chance de faire valoir ses objections.
– CM
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@Christian Montmarquette,
Juste une question en passant… À part le fait que vous êtes membre à part entière de QS, détenez-vous aussi une position administrative officielle au sein de l’organisation du parti?
D’accord qu’une constituante c’est, en principe, très très très démocratique.
Les mêmes Québécois qui viendraient d’élire démocratiquement, 125 députés pour les représenter, auraient à élire démocratiquement, environ 250 autres Québécois comme membres de la constituante pour les représenter itou mais, seulement sur l’aspect constitutionnel et probablement, progressiste, avec des capitalistes et des socialistes et toutes sortes de tendances dans le lot. Un capharnaüm, minimum.
À la place, prévoyez, pour plus d’efficacité, une commission parlementaire, ça va coûter bien moins cher ! Et invitez-y qui vous voudrez.
Un post-mortem, c’est un bilan que l’on tente de dresser pour expliquer un événement (par exemple les élections du 2 mai 2011) ou une situation. Les nationaleux-socialos, incapables de quitter la sempiternelle langue de bois des paralysés intellectuels, et surtout idéologiques, essaient donc de nous proposer une débiloïde Assemblée constituante qui n’a rien à voir avec un post-mortem. Mais enfin, MERDRE, est-ce que les mots ont un sens, oui ou non?
Je vois déjà surgir, dans une vision ludiquement apocalyptique, les Robespierre, les Danton, les Marat et, pourquoi pas, Charlotte Corday.
La langue de bois des nationaleux-socialos leur permet d’éviter la recherche des causes et des tenants et aboutissants d’une situation. Cela leur évite aussi d’être des individus souverains et libres. George Bernard Shaw répétait constamment que la plupart des humains craignent la liberté parce qu’elle va de pair avec la responsabilité.
PAS DE SOUVERAINETÉ COLLECTIVE SANS SOUVERAINETÉ INDIVIDUELLE ET PERSONNELLE!
Je suis de plus en plus ravi de la montée fulgurante du NPD et je crains le jour où la politiquement correcte (au centuple) Françoise David sera au pouvoir avec sa gagne de puristes. Cela n’arrivera jamais et si cela devait arriver, je quitterais le Québec à toute vitesse. Cela est dit en tout respect pour Amir Khadir.
Espérons que le NPD-Québec va renaître de ses cendres. Si cela arrivait, je songerais à une éventuelle candidature.
Bravo à Michel Bertrand pour son commentaire. Il a passablement raison.
Je ne lâcherai pas le morceau et je compte bien SÉVIR ENCORE.
AU PLAISIR!
JSB
Je m’estime être un des membres fondateurs du de L’UFP et de Québec Solidaire.
J’ai été fortement dans la campagne de Paul Cliche qui a lancé la gauche au Québec.
J’ai créé le logo de l’UFP et proposé le nom de parti :
«Québec Solidaire»
J’ai été candidat de l’UFP en 2003.
J’ai fondé plusieurs associations de circonscririons.
J’ai été président de l’UFP-Laporte.
J’ai été fondateur et porte-parole de Québec Solidaire Saint-Henri-Sainte-Anne.
Actuellement, m’applique principalement à la cyber-militance, au débat,, et à la rédaction et à la diffusion d’articles.
Un de mes projets en cours est l’a cession du Québec à l’indépendance par la voie citoyenne non partisane autonome.
– CM
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.
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@ CM
Donc, si je vous comprend bien, vous faites du bénévolat pour le parti…
Merci d’avoir répondu.
M. Baribeau, sévissez et sévissez encore tant que vous voudrez, personne ne vous en empêchera puisque le Québec et son peuple est reconnu internationalement, ne vous en déplaise, comme très démocratique, incluant tous ceux et celles que vous dénigrez dans vos propos empreints d’une moralité d’idéologue pour le moins que je puis dire déçu et amer.
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Si vous me permettez,
Je préfère «militance».
Je laisse le terme «bénévolat » à ceux qui font la charité au pauvres.
Merci.
Merci M. Baribeau, je me sens déjà mieux!
Pour ce qui est de Françoise David, mon petit doigt me dit qu’elle va bientôt quitter les rangs de QS pour former son propre parti… Je dit ceci en me basant sur les fois ou j’ai vu Khadir et David, j’ai toujours perçu chez elle une tension sous-jacente…
Intuition masculine, diriez-vous… Je prédis son départ de QS suite aux prochaines élections provinciales.
Si jamais le mouvement souverainiste renaît sous une forme téméraire, audacieuse et «progressiste» je ferai un éventuel retour à mes convictions SÉPARATISTES et «marcel-chaputiennes» de 1961. Quoi qu’il arrive, je garderai toujours un souvenir ému de Pierre Bourgault, René Lévesque, Jacques Parizeau, Gérald Godin,Jacques Couture, Burns et tant d’autres.
Je n’oublierai jamais le 15 novembre 1976, ce merveilleux soir où LA LIBÉRATION semblait être au rendez-vous de l’histoire. Nous étions entre 15 et 20 personnes dans un appartement et nous avons fêté toute la nuit, fêté la nouvelle donne et fêté la dislocation du régime Bourassa.
Le 16 novembre je donnais un cours le matin et un autre cours le soir, cours aux adultes. Dans le cours aux adultes je n’avais jamais vu une telle euphorie. Un gars travaillant dans une «shop» nous racontait que les travailleurs et lui-même étaient allés voir le boss anglophone pour lui dire: «C’est maintenant nous qui sommes au pouvoir et tu vas parler français».
Mais après le référendum de 1980 (j’ai répondu OUI), on a vu la montée progressive d’une grande désespérance. Entre 1970 et 1980 nous, du département de sociologie du cégep où j’enseignais, offrions un cours optionnel, non obligatoire: SOCIOLOGIE DE LA SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE. Même si le cours était facultatif, nous finissions par enseigner à 4 ou 5 groupes de 40 étudiants. Peu à peu nous avons vu s’estomper la demande pour ce cours que nous avons dû «fermer».
Un des problèmes avec un tel cours, c’était que les étudiants, sauf exceptions, ne connaissaient à peu près rien à l’histoire du Québec. Pour beaucoup d’entre eux la révolution tranquille, c’était lié aux Patriotes de 1837-1838. Et aucun gouvernement, libéral ou péquiste, n’a eu le courage de mettre au programme, de manière obligatoire, des cours d’histoire mieux conçus et brillamment fignolés.
Ce qui a changé aussi, c’est que la dépolitisation est allée de pair avec une «amélioration» des techniques capitalistes, laquelle amélioration ouvrait toutes grandes les portes du narcissisme et de l’égocentrisme. On ne dira jamais assez à quel point la publicité est l’une des formes les plus perverses de la propagande.
Regardez attentivement les annonces télévisuelles de Rogers depuis 2 ou 3 ans. On nous présente toujours les mêmes trois «adulescents» (jeunes adultes incapables de rompre avec l’adolescence) et leur gagne de chums. Leur seul rêve, dans l’existence, c’est de posséder le plus rapidement possible le dernier gadget technologique. Cela décoiffe et dépolitise. Un tel «modèle» ne contribue pas à une grande politisation ou à un sens de la responsabilité civique et citoyenne.
La pub, c’est le sanctuaire idéologique du conformisme et de la «benêtitude». Il y a une série d’annonces de Bud, lesquelles ne cessent de répéter «t’embarques» ou «t’embarques pas». Si tu n’embarques pas, tu es un paria, un pestiféré et un nul.
J’ai présenté des dizaines de fois le film de la NFB (ONF anglophone) MANUFACTURING CONSENT: NOAM CHOMSKY AND THE MEDIA. À mon grand plaisir les étudiants et étudiantes, en grande majorité étaient ravis d’avoir vu et discuté ce film qui dure quand même trois heures. J’ai pris ma retraite en 2003 et il m’arrive encore de rencontrer d’anciens étudiants qui me parlent de Chomsky. Ce que prône plus que tout Noam Chomsky, c’est le développement de l’indépendance d’esprit, c’est de refuser le «formatage» des cerveaux et des idées.
J’arrête là car je deviens intarissable lorsque je discute des thèses «chomskiennes», ce qui ne fait pas de moi un «chomskien» inconditionnel.
À mes yeux la vague orange du 2 mai a été lié à l’éveil d’une indépendance intellectuelle chez de nombreux Québécois. Malheureusement le Bloc en a payé le prix. Le «rêve», c’eût été que le NPD fasse tomber tous les libéraux et conservateurs.
Le réveil de couleur orange va éventuellement contribuer, de manière alambiquée, à relancer le mouvement souverainiste. Enfin, nous verrons bien. Je suis tout ce que l’on voudra sauf un prophète.
En ce qui concerne le post-mortem, je pense que l’analyse du résultat des élections va se peaufiner avec le temps. Je compte bien poursuivre ma modeste réflexion sans hargne ou dogmatisme.
JSB
Très intéressant et juste commentaire M. Baribeau. J’ai vécu à peu près la même chose à la victoire du PQ en 1976. Un genre d’euphorie pendant que plusieurs de nos Anglos de l’Ouest de Montréal, paqueraient leurs affaires pour déménager en Ontario afin de ne pas souffrir la gouvernance du PQ, comme minoritaires.
Je suis passé de séparatiste, quand nous étions des nègres-blancs au temps de Chaput, à indépendantistes, quand nous l’étions moins, au temps de Bourgault, à souverainiste avec association, au temps de Lévesque, à souverainiste avec partenariat au temps des Parizeau, Bouchard-Dumont à mou de la constitution, du genre, pour une véritable confédération d’États souverains, depuis le NON à 49,4 % en 1995.
Je suis prêt à évoluer encore parce que la véritable séparation solide « la sortie du Canada », les Québécois ne la veulent qu’à environ 25 %.
Il nous reste une solution plus rassembleuse à trouver. En attendant, nous pouvons voguer vers elle avec le PQ de Mme Marois qui me semble s’améliorer de jour en jour. Elle compte s’y diriger de la bonne façon, sans s’énerver, de façon réfléchie et efficace.
Je n’écarte pas un simple virage fédéraliste, même s’il serait difficile de renier plus de 50 ans de foi politique. Si nous devons demeurer dans le Canada, faut faire comme le suggère Mme Marois : Renforcer la loi 101 et adopter une constitution québécoise en plus de rapatrier nos pouvoirs provinciaux…résister, à la place de courir inutilement des chimères toute sa vie.
Seules les têtes dures ne changent jamais d’idée. Les idées fixes à vie.
Chapeau Monsieur Drouin!
Je partage entièrement le fond de vos interventions, dont : «Mais ce qui m’horripile le plus c’est de se servir du pouvoir législatif pour supporter des intérêts privés en niant aux citoyens leur droit fondamental de recourir aux tribunaux pour défendre leur droit. Cette manœuvre est immorale et d’une bassesse sans nom. Ceux qui s’y associent perdent mon respect, purement et simplement. Par contre, ceux qui s’y opposent le gagnent amplement et je n’ai aucun scrupule à associer mon nom aux leurs.»
J’ajouterai que Joseph Stiglitz définit très bien le problème à la page 327 de son livre «le triomphe de la cupidité» : «une nouvelle expansion (certes considérable) d’un phénomène en cours depuis plus d’un quart de siècle : la création d’un État-providence des entreprises». Il parlait du financement public des grandes banques privées lors de la crise, lesquelles ont provoqué ladite crise 2008-2009.
L’État providence des entreprises est aussi au cœur des PPP (partenariats publics privés), où le gouvernement assume tous les risques, dont les coûts se répercutent négativement sur les finances publiques, tôt ou tard.
La politique devrait toujours se garder une certaine distance par rapport aux entreprises privées (les très grandes et puissantes), car c’est finalement l’impartialité de tout le système politique qui s’écroule, au profit de quelques élites et au détriment de la classe moyenne et des plus pauvres, car les programmes sociaux finissent toujours par faire les frais des PPP.
La politique québécoise sous Charest est rendue bien basse.
Je voterai pour Québec Solidaire aux prochaines élections. Monsieur Khadir a prouvé plus d’une fois qu’il savait se tenir debout. Il a démontré plus que tout autre ses préoccupations pour l’équité et la justice sociale, ainsi que la qualité générale de l’économie du Québec, en refusant l’exploitation démesurée de nos ressources naturelles à vil prix.
Je pense qu’au Québec, on devrait créer au niveau collégial un cours de politique comparée, où les différents systèmes seraient exposés, de gauche à droite, montrant les conséquences de chaque système sur l’économie en général. De plus, on pourrait y retrouver une introduction à la sociologie des médias, et l’influence des lignes éditoriales sur les politiques et le public. Des auteurs tels que Chomsky, Stiglitz, Lauzon et Chossudovsky pourraient être largement cités. Il faudrait être capable de faire ressortir la nature et la structure des nouvelles oligarchies telles que décriées par le sociologue Jean Ziegler. Il faudrait faire comprendre la nature des instituts d’extrême droite comme la Banque du Canada, l’Institut Fraser et l’Institut économique de Montréal, lesquels sont souvent cités dans les médias comme s’ils détenaient la vérité absolue. Le but d’un tel cours serait de former des esprits critiques, capables de faire des choix politiques, conscients des valeurs préétablies et mesurées. Seule une éducation de cette nature pourra nous sortir du bourbier du capitalisme sauvage néolibéral, car il est tout là le problème au cœur même de cet extrême, où foisonnent les ogres, et où il manque à plusieurs des points de repère pour s’y retrouver et prendre une part active aux débats.
Les gens de l’extrême droite sont tellement convaincus de leur messianique libre marché, qu’ils ne tolèrent aucune remise en question de leur système de valeurs, allant même jusqu’à désirer utiliser le législatif pour empêcher toute entrave, un pouvoir de cette nature s’approche du despotisme.
Ce n’est pas tant les riches, quelques entreprises privées qui sont problématiques, c’est le manque de distance de la politique par rapport au privé, dans ce qu’appelle Monsieur Stiglitz «l’État providence des entreprises», de très grandes entreprises siphonnant des sommes très importantes provenant du secteur public, pour continuer à s’offrir de larges marges de bénéfices ou Stock Options!… Et pendant ce temps, les files s’allongent devant des banques alimentaires en rupture de stock! Immoral! Vous l’avez bien dit, Monsieur Drouin!
Ah! et il faut que je le répète, car ça m’apparait trop important, le ministre des finances du Québec, Monsieur Bachand a déjà dit à deux reprises sur les ondes de Radio-Canada, sur un ton tout à fait décontracté, comme si ça allait de soi, lors de la crise 2008-2009, en le paraphrasant ici : lors d’une crise économique, il est normal pour un père ou une mère de famille, lorsqu’on perd son emploi, de devoir emprûnter à la banque pour nourrir ses enfants, et lorsque la crise sera terminée, on retrouvera un emploi et on remboursera. C’est scandaleux et immoral. Cela représente le comble du désangagement de l’État, de la disparition du filet social au profit du système privé de crédits. Jamais nous ne devrons accepter cela! Ce sont des politiques d’extrême droite, carrément ultras conservatrices, et ça se fait sous le chapeau des libéraux à Québec, ce que je qualifie maintenant d’imposteurs, voir même de traîtres face à leurs responsabilités politiques d’assurer l’essentiel à sa population en temps de crise.
Maintenant, à peine sortis de la crise, on se prépare à injecter 400 millions de fonds publics dans un aréna dans la ville de Québec.
Chapeau Monsieur Drouin!
Je partage entièrement le fond de vos interventions, dont : «Mais ce qui m’horripile le plus c’est de se servir du pouvoir législatif pour supporter des intérêts privés en niant aux citoyens leur droit fondamental de recourir aux tribunaux pour défendre leur droit. Cette manœuvre est immorale et d’une bassesse sans nom. Ceux qui s’y associent perdent mon respect, purement et simplement. Par contre, ceux qui s’y opposent le gagnent amplement et je n’ai aucun scrupule à associer mon nom aux leurs.»
J’ajouterai que Joseph Stiglitz définit très bien le problème à la page 327 de son livre «le triomphe de la cupidité» : «une nouvelle expansion (certes considérable) d’un phénomène en cours depuis plus d’un quart de siècle : la création d’un État-providence des entreprises». Il parlait du financement public des grandes banques privées lors de la crise, lesquelles ont provoqué ladite crise 2008-2009.
L’État providence des entreprises est aussi au cœur des PPP (partenariats publics privés), où le gouvernement assume tous les risques, dont les coûts se répercutent négativement sur les finances publiques, tôt ou tard.
La politique devrait toujours se garder une certaine distance par rapport aux entreprises privées (les très grandes et puissantes), car c’est finalement l’impartialité de tout le système politique qui s’écroule, au profit de quelques élites et au détriment de la classe moyenne et des plus pauvres, car les programmes sociaux finissent toujours par faire les frais des PPP.
La politique québécoise sous Charest est rendue bien basse.
Je voterai pour Québec Solidaire aux prochaines élections. Monsieur Khadir a prouvé plus d’une fois qu’il savait se tenir debout. Il a démontré plus que tout autre ses préoccupations pour l’équité et la justice sociale, ainsi que la qualité générale de l’économie du Québec, en refusant l’exploitation démesurée de nos ressources naturelles à vil prix.
Je pense qu’au Québec, on devrait créer au niveau collégial un cours de politique comparée, où les différents systèmes seraient exposés, de gauche à droite, montrant les conséquences de chaque système sur l’économie en général. De plus, on pourrait y retrouver une introduction à la sociologie des médias, et l’influence des lignes éditoriales sur les politiques et le public. Des auteurs tels que Chomsky, Stiglitz, Lauzon et Chossudovsky pourraient être largement cités. Il faudrait être capable de faire ressortir la nature et la structure des nouvelles oligarchies telles que décriées par le sociologue Jean Ziegler. Il faudrait faire comprendre la nature des instituts d’extrême droite comme la Banque du Canada, l’Institut Fraser et l’Institut économique de Montréal, lesquels sont souvent cités dans les médias comme s’ils détenaient la vérité absolue. Le but d’un tel cours serait de former des esprits critiques, capables de faire des choix politiques, conscients des valeurs préétablies et mesurées. Seule une éducation de cette nature pourra nous sortir du bourbier du capitalisme sauvage néolibéral, car il est tout là le problème au cœur même de cet extrême, où foisonnent les ogres, et où il manque à plusieurs des points de repère pour s’y retrouver et prendre une part active aux débats.
Les gens de l’extrême droite sont tellement convaincus de leur messianique libre marché, qu’ils ne tolèrent aucune remise en question de leur système de valeurs, allant même jusqu’à désirer utiliser le législatif pour empêcher toute entrave, un pouvoir de cette nature s’approche du despotisme.
Ce n’est pas tant les riches, quelques entreprises privées qui sont problématiques, c’est le manque de distance de la politique par rapport au privé, dans ce qu’appelle Monsieur Stiglitz «l’État providence des entreprises», de très grandes entreprises siphonnant des sommes très importantes provenant du secteur public, pour continuer à s’offrir de larges marges de bénéfices ou Stock Options!… Et pendant ce temps, les files s’allongent devant des banques alimentaires en rupture de stock! Immoral! Vous l’avez bien dit, Monsieur Drouin!
Ah! et il faut que je le répète, car ça m’apparait trop important, le ministre des finances du Québec, Monsieur Bachand a déjà dit à deux reprises sur les ondes de Radio-Canada, sur un ton tout à fait décontracté, comme si ça allait de soi, lors de la crise 2008-2009, en le paraphrasant ici : lors d’une crise économique, il est normal pour un père ou une mère de famille, lorsqu’on perd son emploi, de devoir emprûnter à la banque pour nourrir ses enfants, et lorsque la crise sera terminée, on retrouvera un emploi et on remboursera. C’est scandaleux et immoral. Cela représente le comble du désangagement de l’État, de la disparition du filet social au profit du système privé de crédits. Jamais nous ne devrons accepter cela! Ce sont des politiques d’extrême droite, carrément ultras conservatrices, et ça se fait sous le chapeau des libéraux à Québec, ce que je qualifie maintenant d’imposteurs, voir même de traîtres face à leurs responsabilités politiques d’assurer l’essentiel à sa population en temps de crise. Plus Québec Inc que ça, tu meurs!
Maintenant, à peine sortis de la crise, on se prépare à injecter 400 millions de fonds publics dans un aréna dans la ville de Québec. Cherchez l’erreur! Du pain et des jeux!
Je suis désolé! J’ai publié deux fois par erreur. J’espère que le Webmestre retirera mon premier texte, car mon deuxième est légèrement augmenté à la fin. Merci de votre compréhension.
Puisqu’il s’agissait ici de chercher à comprendre le pourquoi de la débâcle du Bloc aux dernières élections fédérales j’avance donc, comme raison possible et même probable, l’air enragé affiché par Gilles Duceppe dans les spots publicitaires télévisés du Bloc.
Pas du tout agréable de le voir se pointer à l’écran…
Une expérience très déplaisante qui, à force de se répéter de jours en jours, à taper et retaper sur les nerfs de manière insupportable, aura tout naturellement fait fuir la « clientèle » nullement disposée à endurer quatre ou cinq ans de pareille mauvaise humeur. Surtout que le bon Jack offrait de son côté tout le contraire, avec son sourire avenant.
En somme, les Québécois n’ont pas tant voté contre le Bloc ou ses idées, mais contre le ton coléreux affiché.
Ainsi, lors des prochaines élections québécoises, un PQ qui jouerait à son tour la carte négative consistant à miser sur les grosses scènes, les chicanes, les mines outrées et les regards vengeurs, risquerait fort de couler à pic à son tour.
La population est fatiguée du ton malsain qui prévaut depuis trop longtemps dans les sphères politiques tant au fédéral, qu’au provincial, et même au municipal. Les chicanes et les empoignades à n’en plus finir, à tous les jours, ça suffit!
Présentez-nous donc quelque chose de positif pour faire changement, des projets réalistes et pratiques, semble à présent réclamer la population de ses politiciens.
Et surtout, ne venez pas nous dire que vous allez vous acharner pendant des années à entretenir un climat socio-politique malsain dans l’espoir de parvenir de la sorte à arracher un peu de ceci et un peu plus de cela à d’autres qui, pour leur part, ne seront aucunement disposés à lâcher le moindre morceau. Et encore moins disposés dans une atmosphère de confrontation permanente de type perdant/perdant.
Si le Parti québécois doit comprendre quelque chose de ce qui vient de se produire, c’est que la population québécoise aspire en ce moment à un peu de calme. À un climat enfin serein et positif.
Alors, le cap annoncé du PQ d’un trajet volontairement orienté vers une mer houleuse, à tanguer d’une chicane à l’autre, laisse déjà présager le naufrage. Bien avant d’avoir pu prendre le large, voire même avant d’avoir pu quitter le port.
Et ça, c’est le vrai post-mortem, à mon avis. (Celui qui ne se fera pas…)
D’accord avec vous M. Perrier au sujet de M. Duceppe, en plus d’avoir l’air enragé, était impatient, trop pressé, sombre, difficile d’accès, comme une personne en besoin de Prozac.
Par contre, Mme Marois est beaucoup plus détendue, souriante avenante, calme et de bonne compagnie sauf quand M. Charest refuse de répondre à ses questions légitimes. Elle ne devrait pas normalement changer d’attitude, après être élus.
Mme Marois pourrait accomplir plusieurs chose sans demander ou affronter le fédéral comme améliorer la loi 101 et adopter une constitution québécoise. Si certaines de ses demandes de récupération de pouvoirs ne plaisent pas au fédéral, il dira pourquoi. Ce ne sera pas automatiquement dans un esprit d’acrimonie venant de Mme Marois.
En attendant, faut pas trop nous énerver, l’élection du PQ n’est pas du tout assurée. Tant de choses peuvent se passer entre-temps.
Nous sommes donc d’accord, Monsieur Bousquet, que Gilles Duceppe n’a pas aidé sa cause en projetant une image si peu avenante. D’autant plus que le bon Jack, affable et souriant, offrait pour sa part une autre avenue – tout aussi valable – pour tenter d’empêcher un gouvernement Harper majoritaire.
Par contre, s’il est exact de dire que Mme Marois est « beaucoup plus détendue » comme vous le notez, il lui faudra malgré tout éviter de s’emporter si ses adversaires s’ingéniaient à la provoquer pour lui faire perdre son calme, et surtout l’amener à dire n’importe quoi dans un moment d’égarement…
Et puis, à supposer que Mme Marois parvienne à franchir toutes les embûches qui seront placées sur sa route, et qu’ensuite elle réussisse à récupérer du gouvernement fédéral certains pouvoirs, ainsi qu’à instaurer une constitution québécoise et à revamper les dispositions de la Loi 101, pareil succès entraînera fort probablement la caducité effective de l’option péquiste, la raison d’être du parti, soit la séparation du Québec.
Avec la majorité de la population bien confortable, se sentant linguistiquement mieux protégée, avec davantage de pouvoirs qu’auparavant, qui – sauf une petite poignée d’irréductibles – voudrait encore de la souveraineté? Pourquoi encourir le risque de ces « turbulences » que Mme Marois a elle-même eu l’imprudence d’évoquer il n’y a pas si longtemps encore?
Si Mme Marois, à la tête du PQ, devait remporter la prochaine élection québécoise, elle se retrouverait apparemment dans une situation quasi-cornélienne où il lui serait terriblement ardu de savoir où donner de la tête. Parce que chaque gain réalisé d’un côté entraînerait une décroissance équivalente de l’autre, relativement à l’attrait envers la souveraineté.
Évidemment, tout ça est encore bien loin. Et même très hypothétique.
Entièrement d’accord avec vous, M. Perrier, la souveraineté du Québec est, pour un parti souverainiste, jouer à qui perd, gagne. Plus Mme Marois pourra conforter les Québécois dans le Canada, moins ils voudront en sortir…normal. Par contre, si nous laissons faire M. Charest, il y a danger, pour les Québécois francophones, d’être anglicisés rapidement.
Le meilleur des scénarios et d’élire les députés du PQ avec Mme Marois comme cheffe, de la laisser améliorer la loi 101, adopter une constitution québécoise et récupérer nos pouvoirs, usurpés par Ottawa. Nous hériterions ainsi d’un genre d’autonomie à l’intérieur de la fédération canadienne, ce qui n’est pas l’idéal en tout mais une solide amélioration de notre situation actuelle.
Si le fédéral est flexible et juste avec le Québec, il est probable que nous continuerons à l’intérieur du Canada mais si le fédéral devient bête et méchant avec le Québec, à cause de ses demandes, jugées raisonnables, les Québécois décideront probablement de sortir prendre l’air à l’extérieur des frontières canadiennes, coupant ce pays en 2 morceaux inégaux. Les 2 côtés sont mieux d’être raisonnables or else…
D’accord avec M. Perrier en ajoutant deux incidents qui ont marqué la campagne:
– la célébration du 20 ans du Bloc , les Québécois se sont dit: ça fait déjà 20 ans et rien de concret, toujours la même cassette
-le powow du PQ et la grande stratégie voulant d’abord le Bloc à Ottawa, suivi du PQ à Québec et enfin »tout devient possible » ie un autre référendum tellement souhaité par la masse….
Même pour vendre des chars usagés, faut avoir un air invitant et s’informer des besoins du client si on veut durer longtemps.
À méditer de temps en temps.
J’aime bien l’analogie des chars usagés… Ca laisse sous-entendre que le vendeur ne présente jamais les deux côtés de la médaille quand il veut vendre sa minoune…
Je suis convaincu que nos amis nationalistes bénéficieraient de présenter aussi l’envers de leur projet, car c’est inévitable que cet envers existe.
Ils gagneraient en ce qui concerne une vision plus réaliste.
Mais on n’est pas rendu là.
Merci M. Bertrand, mais, selon moi, il y a plusieurs sortes de nationalistes :
-Les fédéralistes nationalistes québécois et canadiens
-Les souverainistes nationalistes avec association ou partenariat avec le Canada
-Les séparatistes nationalistes sans association avec le Canada
-Les fédéralistes nationalistes canadiens full-patch, d’une mer à l’autre
-Ceux qui s’en balancent aller-retour, à condition d’avoir un bon job et un bon boss et/ou une bonne bière le samedi soir au hockey avec des chips ou du maïs soufflé avec garniture, si possible..
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