Plusieurs se souviendront de cette fameuse publicité du Club Med. On y montrait une plage magnifique pendant 30 secondes pour finir sur un très suggestif "Imaginez une semaine!".
Pour la paraphraser sur un thème moins plaisant: Stephen Harper gouvernera en majoritaire jusqu'en 2015; maintenant, imaginez huit ans…
Pourquoi huit ans? Essentiellement pour deux raisons.
La première est l'entêtement masochiste du NPD et du Parti libéral du Canada (PLC) à refuser toute fusion ou coalition d'ici la prochaine élection.
Maintenant que Jack Layton est chef de l'opposition officielle, il est persuadé qu'un jour, le NPD pourra à lui seul prendre le pouvoir.
C'est pourtant une impossibilité mathématique. Prendre l'opposition officielle grâce à la pulvérisation-surprise du Bloc est une chose. Mais penser défaire les conservateurs sans le PLC tient du délire.
Même chose au PLC. On y semble tout autant convaincu de pouvoir terrasser seul la grosse machine bleue de Harper avec un nouveau chef.
Ce faisant, le NPD et le PLC commettent une grave erreur stratégique face à une droite unie sous Harper depuis la fusion de l'Alliance canadienne et du Parti progressiste-conservateur.
Espérer que sans alliance, le NPD ou le PLC puisse renverser Harper maintenant qu'il est majoritaire, c'est croire au père Noël, à la fée des étoiles et aux Elohim en même temps… C'est offrir sur un plateau d'argent au premier ministre une deuxième victoire majoritaire en 2015.
Beaucoup d'encre a coulé sur le "grand stratège" qu'est Stephen Harper – un idéologue entêté doublé d'un tacticien aussi méticuleux, patient et déterminé qu'un tigre surveillant une gazelle.
Or, on oublie que la chance lui a aussi beaucoup souri depuis 2004 avec un Parti libéral croulant sous le scandale des commandites, dix ans de luttes intestines et trois chefs successifs d'une inaptitude sidérale.
Il a su profiter de l'extrême faiblesse de ses adversaires. Mais avouons qu'avec le refus du NPD et du PLC de s'unir face à sa nouvelle majorité, Harper demeure un homme chanceux. Très chanceux.
Où sont les intellectuels?
Mais profiter de la faiblesse de l'adversaire ne lui suffit pas. Le Bloc étant rayé de la carte, il passe à la prochaine étape.
Maintenant que les libéraux ont perdu l'opposition officielle, Harper entend les faire périr par où ils ont péché: l'argent!
Armé d'une majorité de sièges, il pourra tenir sa promesse de mettre fin aux subventions publiques directes aux partis en ne laissant que les déductions d'impôt pour les dons faits par des particuliers.
Et voilà la seconde raison de sa possible prochaine victoire majoritaire.
Car ce geste favorisera fortement un Parti conservateur devenu une redoutable machine à ramasser de l'argent. Comme il étalera le coup sur les prochains trois ans, le résultat sera qu'à un an de la prochaine élection, les libéraux, déjà privés des ressources de l'opposition officielle, crieront famine.
C'est ce que j'appelle la dernière étape pour retirer au PLC son statut historique de "natural governing party" du Canada.
On ne s'en sort pas. Poser un geste aussi radical pendant que les coffres des conservateurs débordent affaiblira la démocratie canadienne pour longtemps.
Ce faisant, on coulera aussi dans le béton l'influence à Ottawa d'une longue brochette de groupes d'intérêts d'affaires et religieux, dont les membres donnent de plus en plus au Parti conservateur.
D'ici trois ans, tout ce qui bouge idéologiquement à Ottawa au centre et au centre gauche se retrouvera étouffé financièrement.
Or, où sont les intellectuels du Québec et du Canada pour dénoncer un geste aussi radical et antidémocratique? Quel est ce silence assourdissant?
En 2008, les artistes se sont mobilisés contre l'approche hostile des conservateurs à l'endroit de la culture. Mais en 2011, où sont les intellectuels? L'enjeu n'est-il pas celui de l'exercice même du jeu démocratique?
Dans un texte récent, l'ex-conseiller de M. Harper, Tom Flanagan, poussait l'ironie jusqu'à prétendre que l'élimination des subventions aux partis était en fait un cadeau que le premier ministre leur faisait…
Selon Flanagan, cette strangulation financière du PLC, du NPD et du Parti vert leur fera réaliser qu'"il n'y a simplement pas assez de place au Canada pour trois partis de centre gauche".
L'élection de 2015, à laquelle ces partis arriveront appauvris, leur montrerait ainsi qu'"il n'y a pas de place financièrement, non plus"!
Ce jour-là, concluait-il, ils devront remercier Harper de leur avoir fait comprendre, en leur coupant les vivres, que sans alliance, ils ne pourront jamais défaire la droite unie sous les conservateurs.
C'est ce qu'on appelle dans une cour d'école un vrai p'tit baveux. Mais un p'tit baveux qui sait de quoi il en retourne dans le bureau du principal…
Tom Flanagan parle spécifiquement de la prochaine élection avec des partis d'opposition appauvris et encore divisés entre eux.
Eh effet. Si le NPD et le PLC s'entêtent chacun de son côté à surestimer sa propre force, les Canadiens risquent d'être soumis à un second mandat de gouvernement conservateur majoritaire.
Minimum…
Scénario très plausible, évoqué par Josée Legault. Nous voici dans un film-catastrophe mettant en vedette un grand winner et de nombreux losers.
Intellos de tous poils: À VOS CLAVIERS.
JSB
Si le gouvernement conservateur devient une telle catastrophe appréhendée qui risque de durer 8 ans, ça devrait stimuler les « souverainistes-séparatistes » qui ont besoin, que plus de Québécois soient écœurés du Canada, pour désirer en sortir au plus coupant.
Harper au pouvoir pour les 8 prochaines années au minimum et l’ajout d’une trentaine de nouvelles circonscriptions hors-Québec pour nous marginaliser encore plus.
La seule façon de briser cet enfermement dans une idéologie anti-démocratique de droite c’est de faire l’indépendance.
Il est en effet tout à fait remarquable de constater que les grands penseurs de notre si belle (???) société soient muets comme des carpes face à cette volonté de Harper de couper les fonds aux partis politiques.
Si tous les intellectuels du pays (y compris le Québec) avaient la même manie de toujours tout rapporter à une problématique souverainiste/fédéraliste comme le fait M. Gilles Bousquet, même si à la longue ça devient ridicule, je comprendrais. Mais le problème est encore plus important : c’est la vitalité de la démocratie en soi qui est en jeu.
Mais je voudrais soulever un point qui pourrait rapidement devenir la suite logique de cette volonté antidémocratique de Harper. Je soupçonne qu’avec la fin des subventions aux partis politiques, arrive naturellement le droit des personnes morales, des compagnies, à participer aux caisses électorales des partis politiques et l’accroissement significatif du plafond des contributions, si n’est carrément son abolition. Ce processus m’apparait inéluctable.
Si tel devait être le cas, cela signifierait que, comme aux USA les élections ne seraient plus que l’affaire des millionnaires et qu’une ou deux multinationales pourraient très bien se payer un gouvernement à leurs goûts.
S’en suivrait la corruption aux plus hauts niveaux.
Rappelons-nous que cette approche «harperienne» est exactement aux antipodes de la pensée de René Levesque concernant la démocratisation et l’assainissement du processus électoral québécois.
«Malheureusement, nos politiciens sont soit incompétents, soit corrompus. Quelquefois les deux en même temps, le même jour.»
[Woody Allen]
De toute évidence seul le Rocanada dans le futur choisira ses gouvernements à Ottawa sans ingérence de sa colonie Kwibek.
Une minorité de sièges du Québec toujours plus grande n’ayant plus quelqu’impact que ce soit sur les travaux de la députation à la House of commons est souhaitable au plus sacrant. Les intellectuels du Rocanada souhaitent exactement ce que je souhaite. Pourrions-nous être sur cette même longueur d’ondes quant à la décolonisation du Québec que nous serions les meilleurs amis et aliés du monde et non plus dans le « plussse meilleur pays au monde ».
Sortons une fois pour toutes le Rocanada du Québec.
Pourrait-on au Québec arrêter de croire naïvement que le maître va accorder à sa colonie un quelconque pouvoir dans la définition de son pays ? Le Rocanada ne nous avouera jamais clairement cette réalité tant que toujours trop de Québécois feront le jeu de l’autruche et que trop « de caves ne seront pas tannés de mourir » au Québec.
Donc que pourrait être l’apport des intellectuels du Québec dans la politique du Rocanada autre que celui de faire du Québec un pays ?
Analyse malheureusement plausible.
Les Libéraux sont tellement imbus d’eux-mêmes qu’ils ne voient pas le péril en la demeure.
Je fais d’avantage confiance aux Néo-Démocrates qui sont plus suceptibles de voir la lumière.
Entre temps, les Conservateurs voguent vers la haute met, toutes voiles dehors, le vent en poupe. Ils nous en feront voir de toutes les couleurs.
Bonne nouvelle : Dimitri Soudas pacte ses petits. Ce n’est pas trop tôt. Fasse le ciel que son successeur ne soit pas de la même eau. Quelle plaie, ce type.
Personnellement je ne suis pas si déçu de voir les fonds fédéraux être couper aux partis. L’ arrogance des libéraux et l’ insouciance du Bloc aux dernières élections m ‘ont fait rugir. Comme disent les anglos
Put your money where your mouth is. Si les westerners donnent aux conservateurs c est qu’ ils croient en ce parti..pourquoi ne faisions nous pas la même chose.
Au lieu de gueuler met ouvre ton portefeuille. Quand on croit a quelque chose il faut être pret à payer.
Si Harper déjoue les autres partis c ‘est qu’ il est plus intelligent, le talent est plus important que la chance.
Si après 8 ans de gouvernement conservateur, les Québécois décident quand même e demeurer canadiens, ça sera la fin de l’option souverainiste-séparatiste.
M. Gascon, si les Québécois ne se décidaient à sortir pas le Canada du Québec, est-ce que vous pourriez être tenté de vous suicider et/ou de tomber en dépression profonde ou est-ce que vous seriez un souverainiste mou de l’option constitutionnelle souverainiste-séparatiste ?
Excusez l’inversion de mon commentaire plus haut qui est : «ne se décidaient à sortir pas le Canada» à la place de «ne se décidaient pas à sortir le Canada » évidemment.
Après 8 ans on est cuit, bien cuit.
À mon sens, le scénario est plus que probable. À moins que, et là je n’y connais rien : est-ce que la cour Suprême pourrait empêcher la disparition du financement public aux partis politiques?
Un recours collectif par des Canadiens et les députés de l’opposition, est-ce plausible?
Face aux pétro dollars dont Harper bénéficiera pour subventionner son parti, les autres ne supporteront pas la comparaison. Certes, il faudra bien trouver une manière de financer les partis correspondant à nos valeurs, mais est-ce que ce sera suffisant?
Il semble qu’il n’y aura pas beaucoup d’avenues pour contrer le projet des conservateurs d’abolir le financement public aux partis politiques.
Si les partis politiques de l’opposition avaient accepté un gouvernement de coalition, ils auraient pu mettre en place le vote proportionnel, ce qui aurait possiblement rendu plus difficile l’élection majoritaire des conservateurs en mai dernier. Il y a eu un grave manque de vision au niveau des stratégies. Hélas! C’est trop tard maintenant!
Rendre le vote obligatoire tout comme en Belgique et Australie serait une partie de la solution pour diluer les effets néfastes des décisions des conservateurs.
De plus, en période électorale, les médias pourraient être forcés d’accorder des espaces gratuits pour les différents partis politiques, pour que la démocratie soit préservée.
Joseph Stiglitz avance ces arguments dans son livre «Le triomphe de la cupidité».
@F Langlois (17h42)
Vous dites: « Personnellement je ne suis pas si déçu de voir les fonds fédéraux être couper aux partis. L’ arrogance des libéraux et l’ insouciance du Bloc aux dernières élections m ‘ont fait rugir. »
Cessez de penser en termes de chefs et de partis, qu’on peut aimer ou haïr selon des critères propres à chacun. D’autant que vous vous attachez à un moment précis de l’Histoire canadienne, qui n’aura duré que quelques semaines.
Pensez plutôt en terme d’idéal démocratique.
Vous n’êtes pas déçu de constater que Stephen Harper se donne les moyens de transformer le Canada en pays à parti unique, les autres partis devant s’effacer progressivement faute de fonds?
Vous n’êtes ni déçu ni inquiet de constater que Stephen Harper abolit une forme de financement public – celle qui avantage ses adversaires – sans abolir l’AUTRE forme de financement public des partis politiques, celle qui avantage le PC?
Ne soyons pas dupes: le crédit d’impôt pour contributions à un parti politique, c’est du financement public. But Harper won’t walk the talk.
Et surtout, à qui profitent ces crédits d’impôt? Au type qui fait $40000 / an? Non. Il n’en a pas les moyens. Et à qui Harper retournera-t-il l’ascenseur? À qui profiteront les décisions politiques et fiscales de ce gouvernement?
Et vous n’êtes pas déçu? Ouache! .
= = =
Vous dites: « Si Harper déjoue les autres partis c ‘est qu’ il est plus intelligent, le talent est plus important que la chance. »
Vous confondez « talent », « intelligence », « opportunisme » et « absence de scrupules ».
Le PLC de Pierre Trudeau et de Jean Chrétien savait s’accommoder de la maxime « la fin justifie les moyens ». Trudeau a vomi sur les beaux principes qui l’avaint allumé, plus jeune; quand il a promulgué la Loi sur les mesures de guerre en octobre 70, des innocents ont été sacrifiés à LA cause. Et LA cause, c’était la fin du nationalisme, qu’il associait à Duplessis.
Jean Chrétien, lui, a vomi sur le fairplay démocratique en « volant » le référendum au moyen de manoeuvres douteuses. Il a inondé le Québec de publicité fédéraliste, alors que le gouvernement du PQ avait voulu donner chance égale aux deux options. On se souviendra du scandale des commandites, qui semble encore couler le Parti, 3 chefs plus tard.
Stephen Harper est de cette trempe: à ses yeux, la fin justifie les moyens.
Vous appelez ça de l’intelligence et du talent? Moi, j’appelle ça de l’opportunisme, de la mauvaise foi, et une absence totale de scrupules et de morale politique.
= = =
Un homme désarmé n’a aucune chance contre un grizzly. Dites-moi, est-ce que l’ours est plus intelligent?
Le problème est ailleurs.
Avant de penser à limiter les revenus gouvernementaux des partis politiques, faudrait commencer par limiter les dépenses pendant les périodes électorales et entre elles aussi.
Nos partis politiques dépensent trop d’argent dont la majorité est déductible d’impôt vu que les dons aux partis politiques le sont.
Quand un candidat a droit de dépenser 90 000 $ pour se faire élire et qu’il se fait battre, comme dans la dernière élection, par un orange qui n’a presque rien dépensé et n’a même pas fait campagne, Ce 90 000 est déjà plus que largement couvert par nos taxes à plus de 100 % de 2 façons : Le retour d’impôt sur les dons et le remboursement d’une bonne partie des dépenses électorales qui servent pour des niaiseries comme le pointage, la location d’un local électoral avec un paquet de lignes téléphoniques le transport des électeurs, la pose et l’enlèvement des panneaux etc., une sorte de scandale, d’orgie de dépenses inutiles en démocratie. Quand il y a 4 candidats, ça risque d’être 4 fois ce montant par comté.
Quand un candidat voit ses adversaires dépenser le montant total autorisé, il est tenté de d’en faire autant en pensant avoir ainsi, plus de chances de se faire élire.
«limiter les dépenses pendant les périodes électorales»
La meilleure façon de limiter ces dépenses est de rendre le vote obligatoire!
M. Bellefeuille, je ne vois pas en quoi le vote obligatoire va limiter les dépenses électorales. Chaque parti va vouloir ces votes obligatoires qui ne sont pas gagnés à un parti donné, pour autant.
L’exercice serait simple : Limiter les dépenses des partis en tous temps pour éviter que les partis dépensent énormément en prévision d’une élection et pendant aussi. Couper les limites en deux…minimum, pendant les campagnes et les limiter entre où il n’y a pas de limites actuellement.
Cela fait des années qu’on martèle sur les blogues souverainistes/gauchistes qu’un gouvernement majoritaire conservateur serait l’équivalent de la fin du monde civilisé tel qu’envisagé par notre élite bien pensante.
Des procès d’intentions on en a eu à répétition sur le prétendu dictateur Harper.
Mme Legault salive d’anticipation de voir toutes ses prévisions de mesures draconiennes à venir se réaliser finalement.
Et ça commence déjà , nous dit-on. On crie à l’anti démocratie parce que le gouvernement va mettre fin au financement direct public des partis mais on oublie que le gouvernement subventionne largement les partis avec les généreux crédits d’impôt consentis à ceux qui contribuent.
On crie au loup parce que le gouvernement veut donner la même représentation au Parlement à tous, principe pourtant élémentaire de toute démocratie et , soit dit en passant, exactement le même principe qui régit notre assemblée nationale.
Quoi d’autre à venir ? Une autre guerre nous prédit-on, alors que notre armée se retire d’Afghanistan. Un budget équilibré ? quel scandale ! Les artistes crient, mais pourquoi ? Le retour de la peine de mort, pour quand ? Limiter l’avortement, connaît pas. En somme un gouvernement de centre droit qui va continuer comme avant.
Mais peu importe on va continuer à crier scandale et à prédire les pires excès.
La tragédie-comédie (plus tragique que comique) d’une éventuelle alliance PLC-NPD, c’est que chacun des deux partis vit ses propres chimères et pense à ses propres intérêts.
Si on pense, par exemple, au Parti libéral (le GOLP: le Great Old Liberal Party), le drame, c’est que, depuis les tout débuts de ce pays appelé Canada, il a trop connu les plaisirs orgasmiques du pouvoir. Le pouvoir, les libéraux connaissent cela. Ils l’ont exercé souvent, ils l’ont exercé longtemps, ils l’ont exercé avec arrogance, sinon avec mépris. Le pouvoirs, les libéraux le connaissent tellement qu’ils en ont profusément usé et abusé.
Alors, pour ces libéraux outrecuidants, les récents événements sont un bien triste accident de parcours et la prochaine élection devrait rétablir la «normalité» historique, laquelle a été provisoirement fracassée.
Quant aux néo-démocrates, ils ont connu, depuis un demi-siècle, la contemplation béate d’un mirage, d’une chimère: un jour le peuple les comprendrait et le pouvoir devrait alors leur revenir de plein droit. Pour le moment le fait de constituer l’opposition officielle leur donne l’illusion et l’impression d’être en route vers l’objectif ultime du grand soir «orange» de la conquête du pouvoir.
On insinue souvent, dans les médias, que Chrétien et Broadbent (et quelques autres) verraient les avantages éventuels d’une alliance ou coalition (ou je ne sais trop quoi).
Je ne dis pas que rien ne va se passer. L’imprévisible prévaut souvent dans l’univers torturé de la politique. Peut-être Serge Gingras a-t-il raison lorsqu’il avance l’idée selon laquelle les néo-démocrates seraient plus ouverts que les libéraux. L’avenir nous le dira!
En terminant, je propose quelques vers tirés d’une vieille chanson de Jacques Brel: L’AIR DE LA BETISE.
«Salut à toi, dame Bêtise
Toi dont le règne est méconnu
Salut à toi, Dame Bêtise
Mais dis-le moi: « Comment fais-tu
Pour avoir tant d’amants,
Et tant de fiancés,
Tant de représentants
Et tant de prisonniers
Pour tisser de tes mains
Tant de malentendus»
Ernest Renan a déjà proclamé: «La bêtise humaine est la seule chose qui donne une idée de l’infini.»
Espérons que nos glorieux politiciens libéraux et néo-démocrates, moins à droite que les harperiens, vont éviter la vieille tentation de la bêtise et du narcissisme dévastateur.
JSB
Si nous voulons conserver, à tout prix, notre pourcentage de députés au fédéral, faut encourager l’immigration francophone ou l’autre solution, la procréation et tous à la manifestation: La survie de la patrie commence au lit !
La fusion NPD libérale, malheureusement, c’est comme le Père Noël… Je pense qu’on va être pris avec les conservateurs pour au moins deux mandats avant qu’ils ne réalisent qu’ils n’ont pas le choix.
De l’autre côté, on n’a pas fini d’entendre les nationalistes nous marteler que cette différence idéalogique est la Grande Preuve tant cherchée…
@ Monsieur Bousquet
Le vote obligatoire permettrait des économies, car les différents partis ne seraient pas obligés de dépenser des fortunes pour attirer les gens aux bureaux de vote. Et si le vote était obligatoire, on pourrait limiter les budgets de campagne. Joseph Stiglitz aborde cet aspect dans son livre «Le triomphe de la cupidité». Le but est de ramener le vote démocratique dans des proportions plus acceptables, car la quantité de gens qui ne votent pas nuit grandement à l’exercice de la démocratie.
En votant différemment du Rocanada encore en bloc le 2 mai dernier les Québécois ont voulu servir un ultime avertissement aux rocanadians de cesser la politique d’enfoncement dans la gorge du Québec de leur « Rocanada nation building policy ». Les Québécois croient encore possible de changer la nature impérialiste du Rocanada, ce que personnellement je crois impossible et un comportement politique nuisible aux intérêts du Québec. Nous auront perdu cinq années en délaissant notre seul rapport de force politique dans la défense des intérêts des Québécois à la House of commons. Je prédis que le Bloc québécois reviendra une autre fois le seul représentant du Québec à Ottawa pour une dernière fois dans une foulée vers enfin la réalisation du pays Québec.
Jean-Pierre Gascon, je me dois de vous dire que cela fait longtemps que les Québécois, servent présumément «UN ULTIME AVERTISSEMENT AUX ROCANADIANS (je me demande pourquoi vous insistez à ce point pour utiliser cette formule qui finit par manifester une redondance épuisante, vide et stérile)».
Ma position, héritée de nos ancêtres les plus admirables, consiste à me dire qu’aussi longtemps que je paierai des taxes et impôts au gouvernement canadien (pas besoin de mettre le ROC avant le «canadien»), je vais m’intéresser à la politique canadienne. NO TAXATION WITHOUT REPRESENTATION!
Cela fait en sorte que je suis actuellement atterré de découvrir qu’une droite extrémiste gouverne, peut-être pour longtemps, le Canada, lequel, jusqu’à nouvel ordre, est MON pays.
Cordialement, Monsieur Gascon!
JSB, félon aux yeux des uns, sage aux yeux des autres
L’argent ne fait pas de miracles.
Mme Boucher a fait la preuve que l’on peut gagner une élection avec une économie de moyens : elle est restée chez elle tout le long de la campagne, sans débourser plus que la somme minimale pour être acceptée comme candidate. Elle a été élue.
L’air du temps est un facteur non négligeable en campagne électorale. C’est ce qui a permis au NPD de se faire élire au Québec cette fois-ci. On a même voté pour un candidat absent tout le long de la campagne. C’est vous dire.
Règle générale, la tactique des Conservateurs va leur sourire. Mais viendra l’heure où cette belle machine, bien huilée, sera impuissante devant la déferlante. Entre temps, les Conservateurs occuperont le haut du pavé et nous en feront baver. Corporate America va régner en maître et nous sucer le sang en toute impunité, protégée par les politiciens à la courte vue et à l’intelligence sociale atrophiée.
L’argent, les affaires ne sont pas tout pour une société. La compassion, l’amour et le respect du prochain sont fondamentaux dans une société civilisée. Les Conservateurs n’y sont pas encore. Ils ont la mentalité de Caïn qui demandait à Dieu : < < Suis-je donc le gardien de mon frères? >> Dieu, comme un gourou, demeura muet. Forçant la réflexion. Mais nous, nous pouvons répondre : Oui! D’où les taxes, les impots et le filet sociale.
On a vu, en Montérégie, où se trouvait le coeur des Conservateurs : Le rôle de l’armée n’est pas d’aider les gens. Il faut donner à l’entreprise privée la chance de faire des sous en venant en aide aux gens dans le malheur. Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Il fallait y penser.
Comme j’ai déjà écrit, les Conservateurs préfèrent l’Ancien Testament au Nouveau. Le Nouveau, c’est pour les moumounes. L’Ancien c’est pour les hommes, les vrais, avec du poil sur la poitrine.
Notre hôtesse a bien raison. Les Conservateurs sont bien en selle et ils y ont mis du Crazy Glue.
M. Baribeau, votre usage du mot félon me rappelle un souvenir de jeunesse, où nous avions entre quelques amis, créé un néologisme rigolo: le ‘fénélon’…
Un fénélon, est bien sûr un félon, mais ce félon a aussi la triste réputation d’être feignant… Un félon feignant ou un feignant félon…
Si on fait une recherche Google, fénélon est un nom propre…
Difficile d’inventer…
Merci de m’avoir aidé à me souvenir de celui-là…
@ Voici d’ailleurs dans Le Devoir de ce matin (2 juin 2011), un article qui illustre à la perfection le propos de ma chronique: http://www.ledevoir.com/politique/canada/324601/le-parti-conservateur-le-parti-du-canada
«On a vu, en Montérégie, où se trouvait le coeur des Conservateurs : Le rôle de l’armée n’est pas d’aider les gens. Il faut donner à l’entreprise privée la chance de faire des sous en venant en aide aux gens dans le malheur. Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Il fallait y penser.»
On est en plein dans la même logique dénoncée par Naomi Klein dans son livre «la stratégie du choc», où les multinationales profitent de chaque catastrophe pour exploiter les gens.
Suivant le tsunami du 26 décembre 2004, les gens vivant de la pêche et habitant les côtes avaient été forcés de respecter une distance d’environ deux kilomètres de la plage, et là où ils avaient l’habitude d’installer leurs embarcations de pêche, des complexes hôteliers se sont construits, dépossédant les populations locales de leur moyen de survie de base. Pour eux, c’est terminé, l’interdiction d’accès est permanente.
Chez les conservateurs, on croit à un dangereux concept : la destruction créatrice.
Provenant du dernier lien que vous mentionnez ici Madame Legault : «Selon le premier ministre Stephen Harper, l’obtention d’une majorité à la dernière élection est la preuve que les valeurs du Parti conservateur sont les valeurs du Canada et que sa formation est désormais le parti naturel du Canada.».
C’est une belle récupération tout à fait démagogique et fausse! Il y a environ 60% de la population en droit de voter qui s’est prévalue de ce droit, et de ce pourcentage, 40% ont voté conservateur. 40% de 60%, ça donne 24% en faveur des conservateurs, sur le total de la population en droit de voter. Les conservateurs sont donc malhonnêtes d’affirmer qu’ils sont un parti naturel des Canadiens.
On tente donc chez les conservateurs de fabriquer un consentement, à la manière de la manufacture du consentement expliquée par Noam Chomsky.
Les conservateurs essayeront probablement de pousser l’illusion d’être le parti naturel en faisant tomber le financement public aux partis politiques, ce qui leur facilitera la tâche lors des prochaines élections, le moyen terme devrait démontrer assez clairement cette position.
Dans le cas des conservateurs, un gouvernement stable n’est pas nécessairement synonyme de stabilité économique.
On le calcul probablement plus précisément ici : «C’est rigoureusement vrai si on considère que le Québec, le berceau d’une des deux nations fondatrices du pays ne fait pas partie du Canada. Le ROC est peut-être à l’image des conservateurs, mais sûrement pas le Québec.
Un parti qui recueille 16% des 60% de suffrages possibles soit un gros 10% des votes de l’ensemble de la population est un parti marginal qui n’a aucune racine dans la population.
Négocions donc immédiatement la sécession et laissons les « Canadians » vivre leur rêve réformiste. Pourquoi s’acharner à poursuivre un mariage avec des gens tellement différents avec lesquels on ne partage finalement que peu de valeurs.»
La source est issue du même lien vers l’article du devoir.
M. Bellefeuille, vous écrivez : « Le vote obligatoire permettrait des économies, car les différents partis ne seraient pas obligés de dépenser des fortunes pour attirer les gens aux bureaux de vote »
Les partis ne dépensent pas pour attirer des gens aux bureaux de vote mais pour y faire voter pour son parti. Si le vote était obligatoire, ils seraient quand même aussi tentés par toutes les actuelles dépenses électorales si elles ne sont pas plafonnées plus bas.
Je vous donne raison, Monsieur Bousquet.
Cependant, rien n’empêcherait à la fois le vote obligatoire et le plafonnement des dépenses électorales. Ces deux conditions réunies seraient idéales.
Ici, sur ce blogue, à part 3 ou 4 exceptions, ce sont les mêmes 15-20 personnes qui s’échangent des commentaires interminables toujours sur un ton bien scandalisé sur le danger que représente soit le gouvernement majoritaire Harper ou le secteur privé ( i.e. le Capitalisme) sous toutes ses formes.
Des gens qui ont pourtant le temps de réfléchir et d’écrire mais qui répètent la même évangile destinée aux convertis d’avance ! Le temps presse, où sont nos intellectuels, disent-ils ? Et bien ils sont en train de lire les mêmes blogues et de se faire croire entre eux qu’ils ont raison et que les autres sont des bandits, des profiteurs, des idéologues ou, pire encore, des colonisés.
Quoi faire pour enrayer ce fléau qui nous menace, la meilleure de toute : » intellos de tous poils: À VOS CLAVIERS ! »
Et ce sont les mêmes 15-50 personnes qui reprennent le service et répètent les mêmes épouvantails. C’est intéressant à lire quoique assez répétitif.
M. Bellefeuille, là, on s’entend comme il faut, je suis d’accord avec ces 2 idées.
M. Nismou, peut-être que les capitalistes lisent autre chose, comme la revue les Affaires ou la Bourse. Ils sont en train de faire de l’argent ou de protéger leurs investissements.
Une chance que vous y êtes pour balancer les choses. Si vous avez des amis capitalistes ou Conservateurs, faudrait les inviter à écrire ici.
Je suis personnellement assez favorable au capitalisme mais pas tellement favorable aux Conservateurs du genre à nier la science environnementale et à admirer ceux qui sont favorables aux guerres, en général et à W. Bush, en particulier.
« Des gens qui ont pourtant le temps de réfléchir et d’écrire mais qui répètent la même évangile destinée aux convertis d’avance ! Le temps presse, où sont nos intellectuels, disent-ils ? Et bien ils sont en train de lire les mêmes blogues et de se faire croire entre eux qu’ils ont raison et que les autres sont des bandits, des profiteurs, des idéologues ou, pire encore, des colonisés. »
Vous parlez dans le vent M. Nismou. Je trouve au contraire que le discours de la droite se porte très bien sur le web. En fait depuis le 2 mai, il y a même une recrudescence de ce type de discours dans pleins de blogues. Et je suis persuadé qu’une bonne part des intellectuels et gens qui viennent commenter ici les ont lu. Curieusement, eux aussi sont assez répétitifs dans leurs discours et cherchent à se faire croire entre eux qu’ils ont raison eux aussi, en répétant leurs mêmes épouvantails, en perpétrant leur propre évangile pour les convertis dont vous faites partie intégrante.
Quelque soit le côté vers lequel on penche, il est difficile d’avoir tort quand on fait soi-même les questions et les réponses. Alors, ne venez pas faire la morale à ceux qui sont en désaccord avec vous car vous tombez dans les mêmes travers, surtout quand vous faites preuve de mépris dans vos commentaires au lieu d’une vraie réflexion nuancée.
Sur ce, excellente journée à vous et à tous les autres qui écrivent ici.
On peut supputer longtemps les chances du NPD ou du parti libéral d’accéder seul au pouvoir. Ceux qui regardent l’avenir et penchent en faveur de la possibilité de cette hypothèse en faveur du NPD peuvent prendre acte du déclin du parti libéral dans les démocraties du type canadien en faveur du Labour, un autre visage du NPD. Ceux qui regardent l’histoire politique canadienne du passé pencheront plutôt du côté du retour des libéraux dans l’avenir. De toute manière, notre système politique et notre mode de scrutin favorisent grandement la seule présence de deux partis dominants dans l’arène politique.
Quant aux restrictions que les conservateurs veulent imposer aux finances des partis sous couvert de démocratie alors que cela est en fait tout le contraire, qu’ils se souviennent ces affairistes que ce ne sont pas les seules dépenses électorales qui comptent. Ce phénomène se constate jusqu’à maintenant surtout au Québec, mais rien ne dit que le reste des Canadiens ne va pas un jour se mettre à voter de manière imprévisible, peu importe les finances avérées et occultes des fabricants de consentements.
«Ici, sur ce blogue, à part 3 ou 4 exceptions, ce sont les mêmes 15-20 personnes qui s’échangent des commentaires interminables toujours sur un ton bien scandalisé sur le danger que représentent soit le gouvernement majoritaire Harper ou le secteur privé ( c.-à-d. le Capitalisme) sous toutes ses formes.»
Attention ici, il ne s’agit pas simplement du capitalisme sous toutes ses formes, mais précisément du capitalisme sauvage néolibéral où prévaut la dérégulation la plus complète depuis 1998 sous Clinton. Le problème se situe au niveau des grandes banques et de grandes entreprises et au niveau des multinationales. Ceux étant les plus ardents défenseurs du capitalisme sauvage, où l’État est réduit à sa plus simple expression, ce sont les ultras conservateurs : le non-interventionnisme de l’État est leur mot d’ordre, car il assume faussement que le marché libre laissé à lui-même s’auto régule. Les crises économiques associées au capitalisme sauvage se succèdent à un rythme accéléré où les classes moyennes et les pauvres se retrouvent de plus en plus sans filet social. Le néolibéralisme de Friedman auquel souscrivent les Harper, Charest et autres, exige la réduction constante des dépenses publiques, la privatisation et la dérégulation. Monsieur Joseph Stiglitz, plus que tout autre, dénonce les idées fausses associées au néolibéralisme sauvage, il fait ressortir les conséquences désastreuses de ce système sur l’économie de tous les gouvernements. Pour s’en convaincre, on doit simplement lire «Le triomphe de la cupidité», écrit par Joseph Stiglitz, «la stratégie du choc» écrit par Naomi Klein et «L’empire de la honte» écrit par Jean Ziegler.
Plusieurs partagent ici des préoccupations se rattachant aux questions d’équité et de justice sociale. La redondance des interventions est souvent nécessaire, et ce, pour nous défendre face à une novlangue toute faite chez les conservateurs, dans le but de confondre les populations. Les conservateurs ne sont pas là pour préserver le filet social ou le bien commun. Les politiques des conservateurs, ceux qu’on appelle les néocons aux États-Unis, sont souvent désastreuses à l’égard des politiques sociales, les Bush ont poussé le système jusqu’à l’indécence la plus répugnante, et finalement, ici sous Harper nous ne désirons aucunement hériter des pratiques des Bush dont s’inspire Monsieur Harper. Voilà pourquoi plusieurs d’entre nous sont si réfractaires par rapport aux politiques iniques et immorales du capitalisme sauvage néolibéral.
L’éducation doit servir à quelque chose, pas seulement à construire des fortunes colossales et incontrôlables.
L’argent l’argent ya pas rien que ça dans vie! disait Yvon Deschamps dans un de ses monologues….l’exemple de Mme Boucher mentionné par M. Gingras est inspirant, mais faire campagne pour une ville de grandeur moyenne, n’est pas comme faire campagne pour un grand territoire comme le Canada…
Steven Harper, c’est un chef d’État démocratique ou un commandant en chef qui joue à la guerre froide?
Lui qui défend dans la Constitution de son parti, au principe #5, l’unité du Canada et la démocratie, comment pourra-t-il y arriver s’il ne donne pas l’opportunité à des gens de son propre pays de se faire représentants d’idées et de manières de faire différentes des siennes? Confondrait-il unité et uniforme?
Il tue les partis un à un, pour régner comme un monarque, implanter son programme ultra conservateur et en bout de ligne, ce sera nous les québécois qu’il tentera d’uniformiser au ROC.
En passant 16 des 19 principes de la constitution du parti conservateur contiennent le mot croyance…
*******
principe #5 : La croyance à la loyauté à un Canada souverain et uni dont le gouvernement obéit à la Constitution canadienne, à la suprématie des institutions parlementaires démocratiques et à la primauté du droit.
Lien vers la Constitution du parti conservateur :
http://www.conservative.ca/media/20090205-Constitution-f.pdf
«Steven Harper, c’est un chef d’État démocratique ou un commandant en chef qui joue à la guerre froide?»
C’est là une pertinentissime question posée par Danièle Bourassa.
En fait, je pense que la question fondamentale, aujourd’hui, c’est le risque majeur que les harperiens-thatcheriens-paliniens-lepénistes font courir au pays appelé le Canada et à l’aspirant-pays appelé le Québec.
Ma pensée, c’est que le gouvernement Harper est la plus grande menace actuelle, dans le Canada et au Québec. Et que l’on soit fédéraliste, souverainiste ou constitutionnellement indécis, «notre» tâche, comme le suggère brillamment Josée Legault, c’est de faire savoir à ceux et celles qui l’ignorent que Steven Harper est UN HOMME DANGEREUX.
Évidemment les Québécois, en grand nombre, semblent avoir pris en compte cette menace puisque, dans la rebelle province, les Conservateurs ont été passablement «écrasés» et ignorés.
JSB
En référence au commentaire de M. Lemée…
Donc, si je vous comprend bien, vous nous reprochez ce qu’on vous reprochait finalement…
Nous allons vers le progrès, c’est sûr… :-)
M. Bertrand.
Il n’est pas question de reproches, mais plutôt pour M. Nismou de ne pas venir donner des conseils et les faire passer pour paroles d’Évangile tant que l’on ne les respecte pas soi-même, ce qui est très paradoxal et contradictoire il faut en convenir. Amenez des idées neuves est toujours plus difficile à faire que critiquer les autres. C’est le cas de beaucoup de nos politiciens d’ailleurs, qui critiquent l’adversaire au lieu de se montrer constructifs, en abusant du gargarisme et des figures styles ineptes plus qu’autre chose.
Or, je constate que la gauche ET la droite ont chacun leur part de responsabilités dans le caractère répétitif de l’argumentaire échangé ici sur ce blogue et ailleurs. Comptez sur moi cependant pour soulignez des commentaires constructifs qui font avancer le débat au lieu de lui faire faire du surplace.
Faire des reproches, avec ou sans mépris dans le ton ne fait pas évoluer les idées; cela suscite même des antagonismes personnels qui ne mènent à rien. Je tenais simplement à le rappeler, en employant un langage où justement je voulais montrer l’inutilité et la contradiction de procéder de cette manière, même pour moi. Que l’on soit d’accord ou pas n’empêche pas le respect d’autrui et l’intelligence qu’on met dans des propos intéressants. Bref, passons à un autre niveau.
Bien à vous.
M. Lemée,
Je sais très bien qu’il existe des canaux sur le WEB pour tous les points de vue et que sur certains, à gauche comme à droite, il y a répétition des mêmes arguments par les mêmes intervenants. Rien de nouveau.
Mme Legault dans cette chronique demande où sont les intellectuels, maintenant que la droite prend un peu plus de place, non seulement au Québec, mais partout en Europe. Peut-être que la gauche, plus ou moins au pouvoir depuis 40 ans et dont l’opinion a toujours dominé nos médias, peut-être que cette gauche a pris du plomb dans l’aile parce que ses politiques sociales, toujours très bien intentionnées, nous ont mené au bord de la faillite nationale. La Grèce, l’Espagne, le Portugal, l’Irlande et d’autres font face à une crise d’endettement que la gauche refuse de reconnaître ou n,a simplement pas de solutions pratiques. La droite reprend ce terrain face au vide laissé par la gauche.
Enfin ce n’est qu’une explication partielle mais nous connaissons le même phénomène au Canada et au Québec. Face aux solutions difficiles mais pratique préconisées par la droite, la gauche réagit plus souvent qu’autrement par un procès d’intentions envers les porte-parole de la droite suivi d’une diabolisation tous azimuts. Le cas de Khadir vs Bouchard en est un bon exemple.
Où sont les intellectuels ?
Ils prêchent dans un désert formé de sportifs qui sont prêts à contourner toutes les règles de la démocratie pour avoir une équipe de hockey dans leur ville. Les sportifs n’en ont rien à cirer de la démocratie car ils sont habitués que le meilleur gagne et les autres sont des loosers. Et au bout du compte c’est le propriétaire de la ligue qui a le dernier mot, donc les spectateurs savent que leur rôle dans tout cela se limite à payer et regarder les autres faire en buvant de la bière.
Alors, les intellectuels continuent de parler comme avant, mais aujourd’hui plus personne ne les comprend, fait que c’est comme s’ils n’existaient pas.
Mais qu’à cela ne tienne, les conservateurs vont frapper un noeud, pas en provenance de l’intérieur, mais en provenance de l’extérieur du Canada. Car il s’adonne que le Canada est situé sur une planète où il y a de nombreux autres pays en proie à des crises majeures. Et le Canada va y passer comme tous les autres pays du monde, ni plus, ni moins.
Serge Grenier