Il arrive parfois qu'une crise politique, aussi spectaculaire soit-elle, en cache une autre. Un peu à la manière des poupées russes.
Il en va ainsi de l'onde de choc déclenchée par la démission des députés péquistes Lisette Lapointe, Pierre Curzi et Louise Beaudoin.
À première vue, la faute revenait à la décision de Pauline Marois d'imposer à son caucus un projet de loi privé donnant le bon Dieu sans confession au maire Régis Labeaume et son entente avec Quebecor pour la gestion d'un nouvel amphithéâtre.
Le tout, au détriment des exigences de transparence les plus élémentaires.
Se voyant obligés de brader leurs principes pour une poignée de votes à Québec, bien des députés ont avalé de travers.
Puis, les démissionnaires ont invoqué le "malaise démocratique" ambiant et leur goût de faire de la politique "autrement". Appelons-ça l'"effet Amir Khadir".
C'était couru d'avance. Le député de Québec solidaire est partout et s'attire l'admiration pour ses confrontations avec des élites gloutonnes et des lobbystes profiteurs du bien public. Le contraste avec un PQ soudé à son projet de loi labeaumisé était dévastateur.
Et maintenant, Jean Charest rayonne de joie d'avoir reporté à l'automne le projet de loi privé. Mme Marois en aura pour des mois à nettoyer les dommages collatéraux.
Sans oublier le tsunami orange, l'anéantissement du Bloc et le retour possible de François Legault déjà venus s'ajouter à cette marmite bouillonnante…
Le désaveu
Mais attention. Derrière le tout se cache une autre crise. L'ultime et la plus significative pour le PQ. Celle de sa raison d'être.
Et là, nous arrivons au fond des choses: à quoi doit servir le pouvoir?
Le PQ veut-il le pouvoir pour le pouvoir? Ou le veut-il comme outil premier de promotion et de réalisation de son option?
Pour les démissionnaires, Mme Marois pencherait plus vers le premier scénario. D'où la présence très publique de Jacques Parizeau, venu appuyer son épouse, Lisette Lapointe, le jour de sa démission.
Ce geste, il est à marquer d'une pierre blanche. Car il constituait un désaveu final de la "gouvernance souverainiste" proposée par Mme Marois. Une approche, dans les faits, plus autonomiste que souverainiste.
M. Parizeau avait pourtant laissé tomber quelques indices quant à son désaccord sur cette question centrale. En juin 2010, en entrevue avec le Globe and Mail, il avait dénoncé cette même "obsession" du pouvoir dont parlaient les députés démissionnaires.
Ce faisant, l'ex-premier ministre disait tout haut ce que bien des gens pensent tout bas.
En attendant…
C'est que depuis le référendum de 1995, les Québécois ont pris l'habitude d'entendre les chefs péquistes parler du "pays" tout en refusant de lever le petit doigt pour le préparer concrètement.
À l'instar de l'"affirmation nationale" de Pierre Marc Johnson, les "conditions gagnantes" de Lucien Bouchard, l'"assurance morale de gagner" de Bernard Landry et la "gouvernance souverainiste" sont toutes des formules servant à reporter à plus tard la promotion active de l'option souverainiste.
Quant au jeune député démissionnaire Jean-Martin Aussant, son constat est sans pardon. Mme Marois, dit-il, devrait partir parce qu'elle ne fera jamais partie de la courte "liste des libérateurs de peuples".
De fait, le vrai problème réside dans la profonde contradiction dans laquelle le PQ et ses chefs s'enferment de plus en plus en jurant dur comme fer que pour réaliser l'indépendance, il faut commencer par prendre le pouvoir…
Or, depuis 1996, les chefs ont nettement préféré "être au pouvoir". Point. Résultat: de moins en moins de Québécois, même parmi les 40% qui en souhaitent l'avènement, pensent que l'indépendance se fera un jour.
Mais rien n'y fait. Mme Marois martèle ce même mantra du "il faut prendre le pouvoir pour faire la souveraineté". De toute évidence, elle ne voit pas le scepticisme que cela soulève dans la population et ses propres rangs.
Certes, les démissions de cette semaine sont le révélateur d'une crise de leadership au PQ. Mais aussi d'une confiance vacillante en sa volonté de prendre le pouvoir pour autre chose que de gouverner pour gouverner.
Du moment où le PQ, dès qu'il hume le parfum du pouvoir, se met lui-même à traiter son option comme un "boulet", comment peut-il blâmer les autres de le penser aussi?
N'est-ce pas là, en fait, ce que les démissionnaires sont venus dire dans l'espoir que leur démission servira de thérapie de choc à leur parti?
Or, pour que la thérapie fonctionne, il faudrait que le patient commence par reconnaître qu'il a un problème. Ce qui semble loin d'être fait.
À preuve, ces mots de Mme Marois tirés de son autobiographie: "chaque fois que nous demandons au peuple québécois de faire le dernier pas pour que nous soyons enfin responsables de tout, il prend peur et recule".
Et si ce n'était pas le "peuple" qui prend peur, mais plutôt ceux qui ne veulent plus vraiment se préparer à lui poser la question?
D’accord Mmer Legault mais pouvez-vous nous expliquer comment faire la souveraineté du Québec sans jamais être au pouvoir ?
Votre analyse est correcte si vous n’observez que la surface de la mer. Mais vous négligez de regarder sous cette surface.
Ça fait quand-même plus de quarante ans que les souverainistes tentent par tous les moyens de convaincre les Québécois que leur avenir serait meilleur dans un Québec indépendant du Canada. Or les Québécois ne le croient tout simplement pas, en partie dû au progrès de notre société auquel le PQ a contribué plus qu’à son tour. Le mouvement souverainiste est victime de son propre succès à accomplir 80-90 % des ses objectifs d’émancipation qu’il s’était fixés au départ. Ne manque que le pays rendu presque symbolique plus que pratique.
Tous les enjeux importants pour notre société sont déjà sous juridiction québécoise ( éducation, santé, développement social, ressources naturelles, environnement) et le Québec contrôle la majeure partie de sa fiscalité en plus. Se battre, s’entre déchirer, risquer les acquis importants pour le peu qui reste à aller chercher n’inspire plus comme en 1970 quand il y avait tant de choses à corriger.
Le PQ a fait son temps, comme l’Union Nationale autrefois. Vouloir qu’il priorise l’atteinte de la souveraineté sans tenir compte du pouvoir ne ferait qu’accélérer sa disparition.
Les chefs du PQ, d’intelligents Québécois, ne sont pas tous bêtes, les uns après les autres. Ils voient bien que la souveraineté pure du Québec « la séparation » faire un pays, est acceptée seulement par une minorité de Québécois, actuellement 44 %, selon le dernier sondage Crop La Presse.
Ce 44 % est aussi divisé à peu près en deux : 25 % de solides souverainistes-séparatistes qui ont voté pour le Bloc à la dernière élection fédérale et 20 % de souverainistes mous, prêts à des alternatives fédéralistes ou confédéralistes ou de statuts particuliers ou d’autonomie ou de simples nationalistes ou fédéralisme asymétrique etc.
Les fédéralistes sont donc 56 %, un solide bloc qui ne voteront pas facilement pour le PQ à cause de son option souverainiste-séparatiste dont ils ont peur et encore plus depuis que ce parti a enlevé l’association et le partenariat au mot souveraineté, ce qui fait encore plus séparatiste.
Quand M. Charest veut se gagner plus de votes, il n’a qu’à évoquer le choix constitutionnel du PQ du genre : Ils pensent à la séparation pendant que le PLQ pense à l’économie.
Il y a de nombreux mouvements souverainistes au Québec dont 2 importants : La SSJB et le Conseil de la souveraineté du Québec. Si la promotion de la souveraineté était si facile, ces mouvements s’en occuperaient à côté du PQ. Ils s’en occupent peut-être mais les sondages ne montrent pas que l’option décolle. La principale raison me semble être le fait que nous ne pouvons plus nous pomper avec le fait d’être encore des nègres-blancs et des porteurs d’eau et que certains protections peuvent être mises en place à l’intérieur du Canada avec des clauses nonobstant, si nous voulons assez.
Mais avant tout ça, faudrait bien élire des gouvernements souverainistes à la place de gouvernements fédéralistes, ce serait la moindre des choses.
J’aime beaucoup votre analyse Madame Legault.
Depuis 40 ans on parle de souveraineté , d’autres d’indépendance.
Le parti québécois doit évoluer, sortir de sa bulle.
Pauline Marois par principe ne parlait pas anglais.En 2011 être bilingue est un + et non un abandon de la langue française.
On est dans l’ère de la mondialisation.
Il en a coulé de l’eau en 40 ans.
Je pense que si on évolue , il faut aussi que cette évolution se traduise en politique .
Je pense que la souveraineté n’est plus la tendance de la population.
C’est beau rêver à un pays mais rêver ne mène nulle part.
Je déplore aussi l’attitude de Pauline Marois qui dit à ses brebis ( Curzi et compagnie) vous pouvez revenir mais Lisette Lapointe à mes conditions.
Ce n’est pas une pouponnière mais des adultes .
JMme Legault,
Personnellement je claironne, depuis LuLu Bouchard comme premier ministre, donc 1996, que le PQ est devenu qu’un vieux parti provincialiste nationaliste. Que tout ce qui compte depuis 1996 est le pouvoir permettant de réaliser un plan de carrière à dorer l’égo de ses dirigeants qui « sloganent » le pays du Québec que lorsque qu’il forment l’opposition à l’AN et en campagne électorale. Cela peut plaire aux fédéralistes déçus et nationaleux fervents d’une troisième voie, contre le statu quo, que lâchement ils n’ont jamais défini.
Voilà la stratégie « cachée » de Mme Marois, soit celle de gouverner et gérer l’intendance coloniale en minimisant le plus possible ses effets destructeurs pour le Québec et son peuple mais d’abord et avant tout se glorifier d’un précédent: premiere femme à devenir première intendante de la colonie. Quel beau programme!!!
C’est plus grave qu’un dilemme, c’est un suicide politique à l’horizon.
Peut-on demander à un ou une Chef politique de tenter de prendre le pouvoir en mettant de l’avant une stratégie dont une majorité de citoyens ne veut plus entendre parler. Jacques Parizeau et les plus sérieux indépendantistes démocrates ne voient pas le québec accéder à l’indépendance sans un référendum gagnant. Or les Québécois, en grande majorité ne veulent pas entendre parler d’un autre référendum. Et les indépendantistes savent très bien que ce serait un grave recul pour leur option, et un suicide politique certain, pour le parti politique qui serait responsable d’un troisième référendum perdant.
Peut-on blâmer Pauline Marois de proposer que le PQ prenne dabord le pouvoir, si celà est encore possible, qu’il démontre qu’il a une équipe capable de gouverner, et qu’ensuite ce gouvernement péquiste tente de convaincre les Québécois d’accepter l’idée d’un possible référendum, dans quelques années. Admettez que même là, ce ne serait pas une tâche facile.
Alors, que doit faire un leader politique qui ne veut pas passer le reste de sa vie dans l’Opposition?
Il semble bien que ne soit pas tant la qualité du leadership qui crée des tensions au sein du PQ que la difficulté de « vendre » l’option.
@ Georges Paquet
De toute évidence vous n’avez pas encore compris que l’option indépendantiste, le pays Québec, n’est plus l’option du PQ depuis 1996. Partant de cette évidence seul un parti indépendantiste avec le peuple pour le peuple peut reprendre cette lutte légitime et incontournable pour encore des décennies à venir et tant que la règle des nations ayant droit de cité aux tables internationales demeure la souveraineté.
Il est possible que J.Legault encourage la crise du politique par la teneur de ses articles. En insistant sur un PQ qui ne croit qu’au pouvoir et au pouvoir. Elle se trouve par une sorte d’effet collatéral à encourager le cynisme des gens envers les politiciens.
Simple remarque tout en ajoutant qu’aucun point de vue ne réflète la vérité pure. Sur la dernière (hérésie) actuelle.
À Québec, ce ne sont pas que des frivoles. Le Colisée est vétuste, la culture est aussi populaire ou plus large ce que le Musée de la civilisation dans le Vieux Québec a confirmé lui même en consacrant des expositions à la musique populaire, le cinéma et les loisirs des Québécois dont le hockey.
Bref, le dossier du Colisée dont l’entente Québécor-Labeaume peut être amélioré sans doute ne relève pas d’une monstruosité dont l’analyse transpire de préjugés montréalais qu’on traduit dans une forme universelle.
La souveraineté. Il en faudra de la pédagogie parce que la passion de la souveraineté ne se trouve que chez 15% des Québécois, faire partie d’un bloc souverainiste de 30 à 40% c’est une chose. De ne penser qu’au pays possible du Québec cela ne concerne que 15% des gens et je suis généreux.
Les politiciens péquistes d’aujourd’hui ne sont pas seuls en cause. R.Lévesque son équipe d’alors puis J.Parizeau et L.Bouchard dans deux référendums ont cherché la victoire. Indépendamment de la part de la tricherie fédérale, au moins 65% de Québécois ou 71% de Québécois francophones n’ont pas votés oui à l’idée d’un pays pour le Québec. Le 50 plus 1 est démocratique, reste que ce n’est pas le chiffre espéré. Et bien avant la loi sur la clarté de l’intégriste politique libéral Dion nous savons cela sans lui donner raison puisque la norme juridique c’est 50 plus 1.
La question par rapport à cela, si en 1980, on pouvait prétendre que les francophones majoritairement tenaient au Canada mythique des coureurs des bois de l’ancienne croyance au Canada des deux peuples fondateurs. En 1995 probable, on s’est rapproché d’une conviction d’un pays du Québec qui attend sa réalisation concrète.
C’est sur cet espoir qu’un J.F.Lisée croit encore à un pays du Québec.
Reste que les nouvelles générations davantage apolitiques que politisées sont tellement individualistes que de la pédagogie il en faudra pour la souveraineté parce que.. Même si les conditions du pire référendum de 1980 ne sont plus celles d’aujourd’hui.
J’ai rédigé ça, j’ai perdu mon temps. Possible.
Je ne suis pas un souverainiste du premier groupe, entre le deuxième et le troisième groupe probablement tout en étant de ceux qui ont maintenus leur appui au BQ dans les 23%.
Le groupe des souverainistes purs et durs, le noyau du noyau du noyau. La majorité des Québécois y compris les souverainistes dans la moyenne ne les comprennent pas.
En lisant les derniers articles de Mme Legault, il y a dans le premier groupe de souverainistes convaincus un véritable acte de foi remarquable car il s’agit de soulever des montagnes mais voilà c’est ça!
Jacques Parizeau a la foi dans la souveraineté malgré une série d’obstacles dont le plus violent se trouve chez le peuple cela peut soulever l’admiration et en même temps le scepticisme.
Voilà un texte qui ne pratique pas la langue de bois pas fait pour être populaire qui tente de déterminer le degré de conviction de différents groupes de souverainistes. Car l’élection du 2 mai a montré que le traditionnel 40% d’électeurs souverainistes large dur, moyen et mou combiné s’est fissuré. Un tiers de cet électorat le plus mou de centre gauche ou de centre droit a basculé chez le NPD.
Les souverainistes les plus convaincus doivent réfléchir autour de tous ces chiffres sans penser seulement que le PQ n’a pas fait campagne pour la souveraineté depuis 16 ans.
M. Gascon, vous avez écrit : « le pays Québec, n’est plus l’option du PQ depuis 1996 »
Je ne comprends pas bien ce que vous voulez dire et vous écrivez le mot souveraineté plus loin. Est-ce que vous faites une différence entre pays souverain et indépendance ? Comment ?
@ Pierre Bouchard
C’est justement parce que le PQ, le parti des souverainistes ou indépendantistes, portait le projet de pays au pouvoir comme dans l’opposition que le quasi 50 %+1 a été atteint en 1995.
Il est bien évident que l’abandon du projet d’indépendance depuis 1996 par ce parti prive les souverainistes ou indépendantistes du seul canal politique organisé sur tout le territoire qu’ils s’étaient donné en 1968.
Donc tous les « chiffres », le contexte politique actuel, découlent de cet abandon par le PQ en 1996. La déconfiture du Bloc québécois du 2 mai, entre autres effets, est attribuable à cet abandon de 1996 par le PQ.
Contrairement à ce que certains pensent ce parti provincialiste nationaliste (PQ) n’est pas à l’agonie mais seulement à une croisée des chemins où il se départit de ce qui reste d’indépendantiste chez ses militants pour accéder au pouvoir pour le pouvoir selon le principe de l’alternance. Pathétique !!!
@ Gilles Bousquet
Cours Politique 101: pour votre bonne compréhension je vous suggère l’usage d’un dictionnaire disponible sur Intrenet, à portée de vos dix doigts.
La souveraineté est l’autorité politique suprême d’un peuple ou nation. Caractère d’un État indépendant. Règle de Droit international incontournable pour devenir membre de l’ONU.
Unproblème en cache un autre, oui. Attention. C’est peut-être le PLQ qui pourrait souffrir le plus en bout de ligne. Le peuple écoeuré est tourné orange au fédéral. Au Québec, la cote du gouvernement n’est pas très haute ni celle du PQ. Les deux pourraient-ils être emportés par l’humeur citoyenne?
JP.Gascon, tout est écrit noir sur blanc dans mon commentaire.
J’étais de ceux qui croyaient que la stratégie de » gouvernance souverainiste » de Pauline Marois avait de bons côtés malgré les doutes que j’entretenait envers l’attitude et aussi la détermination quasi maladive de madame Marois concernant son « couronnement « de première PM du Québec !
Vouloir gagner est naturel en politique ! Par contre être chef d’un parti souverainiste comme le PQ comporte des responsabilités autres que de devenir Vizir à la place du Vizir ! Le PQ est le seul parti dont l’objectif premier est de faire la souveraineté. Québec Solidaire est d’abord un parti de gauche et ensuite souverainiste, voilà la différence.
Mon opinion a changé face a la stratégie de madame Marois ! Avec le dossier de l’amphithéâtre et des acteurs comme Labeaume, Charest et PKP dans le décor je me suis demandé ce que le PQ et Pauline Marois allait faire dans cette galère. Je n’ai rien contre le hockey et la possibilité qu’un club de la LNH déménage à Québec ! Et peut-être que cela me motiverait a aimer le hockey comme je l’aimais auparavant ! Mais c’est plutôt la » manière » de procédé dans les négos entre PKP et le petit Napoléon Labeaume et aussi le 200 millions de Charest, argent des contribuables, comme cadeau électoral pour la ville de Québec qui me dérange. Et de voir celle qui posa pour une photo légendaire avec Amir Khadir en foulard blanc immaculé agir comme et avec Charest dans ce dossier de l’amphithéâtre m’a dérangé au point ou je me suis demandé si c’était le genre de gouvernance souverainiste qu’elle envisage si elle prend le pouvoir ! Se ferait-elle photographier donnant la bise a Lucien Bouchard dans le dossier du Gaz de shiste ? Si Madame Marois veut être PM dans un parti nationaliste (un Québec souverain dans un Canada uni) elle peut toujours essayer de convaincre Legault ou Deltell qu’elle serait une bonne PM et je n’ai rien contre cela mais certainement pas au PQ.
Suite a cette histoire je reviens a mes amours du début soit un chef du PQ qui pense d’abord a réaliser la souveraineté avant de penser a écrire son nom dans l’histoire des PM de la Province de Québec . Et si l’appui a un parti comme celui-là n’est pas assez important ce n’est pas la fin du monde ! Vaut mieux être un souverainiste déçu qu’un nationaliste s’écrasant devant le pouvoir !
La disparition plausible du PQ à cette heure.
Le PQ écartelé en sandwich entre les souverainistes radicaux dont Parizeau et les adeptes d’un recentrement gauche droite; CAQ Legault et QS mis à mal par une direction Marois maladroite, jovialiste incapable de faire ressentir une vibration politique cela donne le désastre actuel.
Il est peut être trop tard.
La gouvernance souverainiste, donner une constitution première au Québec dans une société apathique ce n’est pas une perversion. C’est une politique à fonction pédagogique en autant que le chef soit qualifié pour le faire. En autant que le parti soit encore un véhicule et non en état de pourrissement.
Quoi qu’il arrive au PQ, pour sauver le parti si ça intéresse encore quelqu’un. Un préalable: DÉMISSION de Pauline Marois. Le projet d’amphithéâtre à été appuyé dans l’improvisation.
D’ailleurs, le Colisée c’est en bonne partie prétexte pour abattre à travers les démissionnaires un leadership moyen ou médiocre.
Aussant en démissionnant a dit: Mme Marois démissionnez!!
La situation politique future pourrait anéantir le PQ selon les derniers mois et la dernière semaine.
Alors.
Oui dans cette hypothèse.
Les indépendantistes radicaux à condition de ne pas sombrer dans le fondamentalisme politique auraient l’occasion de créer un parti sans concessions, sans étapisme quitte à jouer le chien de garde dans le parlement provincial avec un ou deux députés pendant 10 à 15 ans jusqu’à une percée historique. Ce jour là, nous serons peut être morts mon frère!
On entend depuis hier, un certain nombre d’appuis de la tête du P.Q. dont surtout une entrevue téléphonique avec le SMITHERS de service de la cheffe, et de ses prédécesseurs, un certain Jonathan Valois.
À tous les dénigreurs des démissionnaires ou qui s’amusent depuis près de 15 ans à dépeindre les mécontents de « caribous » ou de « purs-et-durs » et quoi encore, je vous demanderais simplement à réfléchir à ce qui suit;
Premièrement; depuis 15 ans, la souveraineté est en suspend (allez pas me dire le contraire quand-même) et les sondages démontrent clairement bon an mal an, que l’appui à la souveraineté est au dessus que l’appui au P.Q. de façon très nette.
Deuxièmement; depuis 15 ans, les seuls qui parlent de souveraineté sont les fédéralistes qui la dénoncent sans que le projet n’ait de défenseurs, sinon, les militants que les péquistes s’empressent de suite à qualifier de quasi-terroristes ou d’extrémistes, comme le RRQ. Parce que ces derniers empêchent un party d’arrogance sur la mémoire de la défaite des plaines d’Abraham, ou parce qu’ils forcent le Prince Charles à passer par la porte des rats pour entrer dans le régiment des Black Watch.
Troisièmement; comment vous allez me faire croire qu’une cheffe qui ne veux pas ou ne sais pas comment promouvoir la souveraineté de faire votre Ô combien indispensable référendum (si on tient pas compte que sans Claude Morin on en serait pas là) peut de façon crédible, nous convaincre de la suivre dans une élection où les sondages en sa faveur lui accordent tout au plus 31% et maintenant en baisse à 26%?
Une élection peut être possible avec 30% si le reste du vote est morcelé en 3 ou 4 partis qui se partage le reste de la tarte, mais dans un référendum c’est 50%+1 que ça prend, alors dites moi que je rêve quand je vois les militants du P.Q. qui me disent que Pauline Marois est celle qui va mener le Québec à la souveraineté. Comment elle pourrait y arriver, quand elle est incapable de battre le P.L.Q. qui sort de 3 mandats désastreux?.
Alors on va encore se faire traiter d’éternels chiâleux, comme quand on mettaient en garde les membres de pas voter pour Boisclair de peur de voir le P.Q. ne pas être opposition officielle, et devinez quoi? On avait raison.
Dans un sondage « CROP La Presse » rapporté ici par Canoé, on y lit que 82% de la population veulent que le P.Q. se comporte en bon gouvernement au lieu de faire la souveraineté et que chez les péquistes, c’est 71% des membres qui sont du même avis (n’oubliez pas que depuis ’95 la pente est encore plus difficile à remonter avec l’immigration massive qui débarque à chaque année) Alors que depuis le Bouchardisme, toujours en vigueur « Hé oui, ne me dites pas le contraire c’est juste les mots qui changent, mais dans les faits, on est en mode tournage de pouce »
On y lit aussi que les deux tiers des répondants (62 %) croient que Pauline Marois devrait démissionner de son poste de chef du PQ, mais seulement 35 % électeurs péquistes partagent cette opinion.
On dit aussi (tel que rapporté par le site Canoé, que si Mme Marois prenait une telle décision, 66 % des électeurs péquistes estiment que Gilles Duceppe serait son remplaçant le plus adéquat, bien que 36 % des électeurs en général croient la même chose.
Se pourrait-il ici que dans les faits, les contestataires soient plus en accord avec la population du Québec que Mme Marois elle-même? (ce qui me fais d’autant plus réfléchir à ce que je vous disais plus haut, soit que la souveraineté est plus populaire que le P.Q. dans pratiquement tous les sondages depuis 15 ans. Ce qui confirme d’autant plus, que les péquistes sont complètement déconnectés de la réalité et les quelques Smithers qui sont autour de Pauline Marois sont soit aveugles, soit ils n’ont pas le même but que les indépendantistes.
Tiens, ça me fait tout à coup réfléchir à un certain nombres de faits troublants concernant le fameux entourage de Marois, comme par exemple la présence de H.K.D.P. qui sont aussi des conseillés de l’entourage des libéraux, du fait que les sbires de Marois aient magouillés pour empêcher un membre en règle et ancien candidat à la chefferie du P.Q. contre Marois du nom de Jean-Claude St-André reconnu comme un indépendantiste acharné de briguer une investiture dans l’Assomption pour le voir se faire remplacer par l’ancien chef du Parti vert, un « FÉDÉRALISTE » notoire du nom de Scott McKay, peu importe qu’il cache plus ou moins bien ses allégeances canadiennes aujourd’hui, et bien qu’elle n’y soit probablement officiellement pour rien, que son propre mari entretient des liens d’affaires très fédéralistes, et qu’elle a soudainement arrêté de parler de son fameux « nous » (souvenez-vous à ses débuts) dès que la cie Iperception a eu des contrats avec Power corporation et que parmi les administrateurs d’Iperception on y retrouve M. Blanchet le mari de Pauline Marois, etc, etc, etc.
C’est donc pour ça qu’aujourd’hui, je me méfie de tous les Smithers qui sortent défendre Pauline Marois ces derniers jours.
J’ai toujours su que le P.Q. ne serait plus jamais réélu après l’affaire Michaud tant et aussi longtemps que TOUS ses membres ne se seraient pas excusés pour cette trahison, mais je ne pensais pas que les plus indépendantistes se feraient encore blâmer pour cette prochaine débarque en règle.
Christian Bergevin
Le fond des choses Mme Leguault, ne réside pas dans la question de savoir si la direction du PQ veut faire la souveraineté ou simplement prendre le pouvoir.
Le fond des choses vient du fait qu’en traitant la souveraineté comme une notion abstraite, indépendamment des intérêts pour qui on veut la souveraineté, conduit à des aberrations comme la liquidation de la SOQUIP par Lucien Bouchard, des lois anti-ouvrières (voire anti-constitutionnelles) par le gouvernement Lévesques au début des années ’80 (malgré son soi-disant préjugé favorable envers les travailleurs) et encore aujourd’hui par un projet de loi visant à museler les citoyens face aux intérêts d’une des plus grandes entreprises québécoises, Québécor Média, dont les bénéfices annuels tournent autour de 10 milliards de dollars.
L’effet Khadir comme vous dites, n’est pas qu’une question de personnalité, malgré qu’il ait vraiment la personnalité de l’emploi. C’est aussi parce que Québec solidaire conçoit avant tout la souveraineté comme un instrument d’émancipation dans les intérêts économiques du peuple avant celui des grandes entreprises et des corporations. Rejetant du coup cette vision néolibérale pour laquelle tout ce qui est bon pour l’entreprise est bon pour la nation.
Votre conclusion : «Et si ce n’était pas le « peuple » qui prend peur, mais plutôt ceux qui ne veulent plus vraiment se préparer à lui poser la question ? »
Messieurs Chaput et Bourgault n’ont jamais eu peur d’être clairs mais cette clarté ne les a pas fait gagner des élections. Une majorité de Québécois a encore peur des conséquences économiques de la séparation pendant qu’un bon nombre se considèrent encore des Canadiens qui ne se sentent pas colonisés. Ils sont difficiles à faire changer d’idée, je vous le garantis.
@ «L’effet Khadir (…) n’est pas qu’une question de personnalité».
En effet! C’est d’ailleurs ce que j’avance comme analyse depuis le premier mois ayant suivi son élection en 2008… http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/archive/2009/01/14/la-pantoufle-d-amir.aspx
«Dans un sondage « CROP La Presse » rapporté ici par Canoé, on y lit que 82% de la population veulent que le P.Q. se comporte en bon gouvernement au lieu de faire la souveraineté et que chez les péquistes, c’est 71% des membres qui sont du même avis (n’oubliez pas que depuis ’95 la pente est encore plus difficile à remonter avec l’immigration massive qui débarque à chaque année) Alors que depuis le Bouchardisme, toujours en vigueur « Hé oui, ne me dites pas le contraire c’est juste les mots qui changent, mais dans les faits, on est en mode tournage de pouce»
Qu’elle crédibilité peut-on accorder aux sondages CROP La Presse? La Presse et d’orientation fédéraliste (partenaliste : les enfants tenez-vous tranquilles ou autrement dit comportez vous en bon gouvernement), et son propriétaire, Monsieur Desmarais, est pro conservateur.
À M. Demers qui écrit : « Le fond des choses Mme Legault, ne réside pas dans la question de savoir si la direction du PQ veut faire la souveraineté ou simplement prendre le pouvoir. »
Le PQ veut prendre le pouvoir pour améliorer la loi 101 afin de mieux protéger le français au Québec, adopter une constitution québécoise et rapatrier des pouvoirs d’Ottawa et, s’il y a une majorité de souverainistes, faire du Québec, un pays.
S’agit maintenant de savoir si la protection du français au Québec se ferait mieux dans la fédération actuelle ou dans un Québec séparé du Canada et si notre situation économique s’en porterait mieux.
Le danger pour le PQ d’améliorer de nouveau la protection de la langue française pendant que le Québec fait partie du Canada, pourrait bien sécuriser les francophones assez pour ne pas voir le point d’en sortir.
L’autre solution est de laisser le pouvoir au PLQ en radicalisant le PQ du genre : Si vous nous élisez, nous allons nous séparer du Canada.
Quand est-ce que vous allez vous rendre compte que le mouvement souverainiste, tel qu’incarné par le Bloc et le PQ, est en mutation profonde.
Les vrais indépendantistes ( 20-25 % selon les sondages) vont se retrouver un peu comme Québec Solidaire, un parti d’idéalistes avec aucune chance de prendre le pouvoir. Les nationalistes à droite se retrouveront chez le nouveau parti de M. Legault et ceux de gauche chez QS. Il ne restera pas assez de place pour le PQ, le PLQ et l’ADQ qui vont se faire concurrence pour la dernière place et le PQ se dissoudera éventuellement faute de clientèle. Les vrais fédéralistes n’auront plus à voter contre les souverainistes et se diviseront comme les nationalistes, soit à gauche QS ou à droite Legault.
Dans 5 ans il ne restera que le parti Legault, qui aura avalé l’ADQ, QS et un parti indépendantiste.
@ Yalpé Nismou
Vraiment très drôle votre dernier commentaire…même mon pitou se roule sur le tapis en m’écoutant le lire.
Oui, d’accord avec la majorité du texte surtout dans l’ère Bouchard lorsqu’il attendait les conditions gagnante. Mais en même temps….ce serait suicidaire de déclencher un référendum avec Marois. On a vu avec Parizeau, malgré sa notoriété, c’est Bouchard(malgré que je préférais un Parizeau) et sa popularité qui a failli faire gagner le référendum.
Je crois que la meilleure stratégie est de dire à la population, on veut changer les choses et dans l’autre mandat, on va préparer le référendum. Et entre temps, Mme Marois qui a 62 ans va donner sa place à un autre candidat. Et les jeunes qui veulent briguer auront 4-5 ans pour se faire connaître par la population. Et si le PQ gouverne sans corruption et qu’il forme un excellent gouvernement avec des bonne idées, on pourra convaincre les peureux.
En plus, les radicaux ne sont jamais content, ils déplorent que le PQ ne défendent pas assez notre langue et ils ne votent pas pour le PQ ou s’abstient de voter. Et le pire dans tout cela, c’est qu’il est le seul parti qui veut renforcer la protection de notre langue. Juste cela, le PQ mérite notre vote.
Et pour ce qui est du parti qui ne veut pas l’indépendance, vous oubliez l’épisode Boisclair qui avait un programme pour faire un référendum. Si vous étiez si nombreux, pourquoi le PQ a-t-il obtenu seulement 28% des voix?
J’étais trop jeune pour voter en 1980 et en 1995, j’étais plein d’optimiste mais ce que je vois aujourd’hui, c’est pas très réjouissant. S’il y a un chef du PQ qui fait un petit commentaire de travers, on lui tombe dessus assez rapidement. Il faut qu’il soit PARFAIT.
Arrêter de dire que le PQ ne présente pas ce que vous voulez, prenez votre carte de membre du PQ, impliquez vous dans le parti, faites bouger les choses et si vous êtes si nombreux, le programme du parti sera clair, net et précis.
Et QS, faites moi rire, à Québec, ce parti n’ira nulle part. Donc, il y a une prise contre lui, il faudra qu’il gagner tous les autres comtés au Québec pour être au pouvoir.
Excellents commentaires de M. Carré. Rien à ajouter ou à retrancher.
C’est bien écrit, clair et net et, c’est ce que je pense aussi.
Certes, c’est la prise de pouvoir qui importe pour Mme Marois.Peut-on lui en vouloir sachant que tout passe par le pouvoir? Je pense que la problématique n’est pas d’avoir cette ambition mais du comment problablement elle s’exercera.Tout le débat autour de ce projet de loi 204 nous montre une fragilité, une espèce de déconnexion de sa base de députation sur laquelle normalement elle peut compter.Presqu’un aveu où elle vit dans une tour d’ivoire.Certainement une aveu de faiblesse.
Je partage pleinement votre point de vue sur l’approche adoptée par les différentes équipes péquistes depuis l’échec référendaire de 1995.Une approche d’opportunisme qui n’a aucune vision stratégique d’avenir et qui ne cherche finalement qu’ à maintenir les acquis.Aucun risque donc aucune conséquence.
De là je pense la nécessaire reconnaissance que nous devons avoir de l’approche du beau risque proposé par M.Lévesque.Sans ce suicide politique que M.Lévesque s’est lui même imposé, aucune démonstration de l’impossibilité de changer le fédéralisme n’aurait été possible.Je pense que c’est là, la différence notable entre l’approche proposée par M.Lévesque et celle proposée par M.Parizeau,M.Bouchard et cie. Et pourtant, c’est M.Parizeau qui a le plus profité de tout ce travail de fond qu’ a mis en place par M.Lévesque.
Vous voulez être indépendant, alors débarrassez-vous du gouvernement du Québec! Mais non, ça veut un État plus omnipotent; et même après 2 référendums, pas capable d’accepter les résultats de grands démocrates. Ottawa envoie une aide aux parents pour garder leurs enfants, finalement le Québec s’occupe de cette argent, mais comme soit-disant une société distincte, au lieu d’en donner aux parents, on étatise les garderies…