La crise qui perdure au PQ est la plus périlleuse de son histoire.
Au point où si rien ne réussit à stopper la saignée d'ici la prochaine élection, il devra envisager la possibilité de subir un sort comparable à celui du Bloc.
Vivotant autour des 18% dans les sondages dès qu'on y ajoute le nom de François Legault, le Parti québécois est en chute libre.
Même Jean Charest – sachant qu'on ne tire pas sur une ambulance – s'en prend dorénavant beaucoup plus à François Legault qu'au PQ…
De toute évidence, le chemin de croix de Pauline Marois est loin d'être terminé. Nonobstant les promesses de loyauté de ses députés restants et ses propres concessions obligées.
Pendant ce temps, quatre de ses députés démissionnaires – Pierre Curzi, Jean-Martin Aussant, Louise Beaudoin et Lisette Lapointe – promettent de se faire visibles et audibles. Le départ de Mme Lapointe signalant à lui seul un divorce politique douloureux entre son mari Jacques Parizeau et Mme Marois.
Pendant que M. Aussant réfléchit à la possibilité de créer un nouveau parti, M. Curzi sollicite carrément le poste de Mme Marois si elle quittait, sans que personne n'ose même s'en formaliser…
Bref, une course informelle pour sa succession est ouverte.
Certains rêvent de l'arrivée de Gilles Duceppe pendant que des députés péquistes sentent le besoin, disent-ils eux-mêmes, de "sauver" leur parti en pondant un modèle démocratique "parfait" pour faire de la politique "autrement"…
Et enfin, même en plein été, des centaines de personnes ont assisté à la création du Nouveau Mouvement pour le Québec (NMQ) de Jocelyn Desjardins – un groupe intergénérationnel d'indépendantistes farouchement opposés à la fameuse "gouvernance souverainiste" de Mme Marois dont l'objectif est de rapatrier certains pouvoirs d'Ottawa si elle prend le pouvoir.
Or, la véritable source de cette crise est plus profonde encore.
Face à la montée de M. Legault et l'anéantissement du Bloc, autant les députés démissionnaires que M. Parizeau, militants et intellectuels déçus du PQ, envoient le même message.
Soit qu'ils en ont ras-le-pompon de voir le PQ, depuis le dernier référendum, remettre aux calendes grecques la promotion active de la souveraineté et l'engagement à tenter de la réaliser une fois au pouvoir.
Le bris de confiance est tel que tout ce beau monde réclame des États généraux sur la souveraineté.
Ayant perdu l'autorité que lui conféraient auparavant des sondages favorables, Mme Marois se voit obligée d'approuver l'idée. Même si elle risque d'y voir passer à la moulinette sa "gouvernance souverainiste" et qui sait, son propre leadership.
La réalité pure et simple est que ces États généraux auront comme conséquence de placer Mme Marois et le PQ lui-même sous la "tutelle" de tous ces groupes, ex-députés et militants inquiets de la suite des choses.
Du jamais vu dans l'histoire du PQ.
Il va sans dire que toutes ces discussions vues par plusieurs comme étant déconnectées de la réalité ne feront rien pour attirer un électorat déjà fatigué de sa classe politique.
Après tout, comme Machiavel l'a si brillamment écrit: "Une multitude tumultueuse est plus nuisible qu'utile à la guerre, parce que le plus léger bruit, un mot, un souffle suffisent pour la mettre en désordre…"
Et donc, pour le PLQ, c'est un cadeau tombé du ciel. À moins que M. Legault ne le lui ravisse le soir de l'élection…
Quoique l'important à terme pour messieurs Charest, Legault et le milieu des affaires dont ils sont les dignes porte-voix, c'est qu'après la décapitation du Bloc, le PQ mange sa propre raclée à la prochaine élection.
Ainsi, avec un François Legault et un Parti libéral parfaitement muets sur le front constitutionnel, c'est toute la question nationale qui pourrait enfin prendre le chemin des oubliettes de l'Histoire…
Un coup de poing sur la table péquiste
Il existe toutefois une autre manière de voir les événements actuels. De fait, pour plusieurs souverainistes déçus, cette crise est d'une autre nature.
Ils la vivent surtout comme un grand coup de poing sur la table péquiste. Un moment de vérité.
Pour reprendre ce terme remis à l'ordre du jour par Jack Layton, leur "espoir" est que de la division actuelle et des échanges aux allures ésotériques pour les non-initiés, émergeront un jour une clarté et une détermination nettement plus marquées dans le projet d'indépendance que celles défendues par le PQ depuis 1996.
Que ce soit en créant un nouveau parti ou en réinvestissant le PQ après la prochaine élection. S'il en reste quelque chose.
C'est évidemment un sacré coup de dés. Un pari presque impossible alors que les Québécois sont de plus en plus nombreux à penser que la souveraineté ne se fera jamais. Même parmi ceux qui la souhaitent…
Or, le fait est que l'espoir de renverser un jour cette tendance est ce qui anime avant tout plusieurs qui, dans le mouvement souverainiste élargi, jeunes et moins jeunes, sont dorénavant les "tuteurs" politiques du PQ et de Mme Marois…
Ça me crève le coeur d’écrire ça, parce que j’estime qu’elle n’a pas mérité un tel sort, mais pour le bien du PQ et de l’option souverainiste en général, Madame Marois n’a plus le choix : elle doit démissionner. Je ne crois pas qu’elle parviendra à refaire l’unité autour d’elle — et franchement, je ne vois pas très bien qui pourrait y arriver. Gilles Duceppe? À court terme, peut-être; mais il s’apercevra assez vite que le PQ est pas mal plus délicat à diriger que le Bloc… N’empêche que c’est sans doute le seul leader souverainiste, pour l’instant, qui pourrait me détourner de mes allégeances envers Québec Solidaire.
En revanche, Pierre Curzi n’aura jamais mon vote : il a drôlement baissé dans mon estime en jouant les Iznogoud de service, et je ne lui reconnais absolument pas l’envergure d’un futur premier ministre. Il ferait mieux de retourner jouer la comédie, c’est encore là que ses talents sont le mieux employés!
Les couteaux volent décidément très bas dans ce nouveau chapitre de l’interminable psychodrame que nous joue le PQ depuis toujours… René Lévesque doit se retourner dans sa tombe!
Quel Merdier !!!
Le concept de séparation du Québec du Canada n’a jamais été fort, c’est la souveraineté-association et la souveraineté partenariat qui le sont devenus à cause du lien qui continuait d’exister entre le Québec souverain et le Canada…uni.
Mme Marois est calme, intelligente et expérimentée, plus que n’importe qui, qui voudrait la remplacer. Ce n’est pas Mme Marois le problème, c’est l’option souveraineté du PQ « l’association enlevée » qui fait problème. Cette option de simple souveraineté « indépendance pure et séparation » est tellement faible que 24 % des intentions de votes des souverainistes s’en iraient à la CAQ, si elle naît, parti qui n’est pas du tout souverainiste.
Ceux qui tapent sur Mme Marois, comme responsables de cette situation, ne font que nuire au PQ et à la souveraineté. Québec solidaire, c’est bien joli mais ça enlève, de plus en plus, des votes au PQ, par division. Nous le savions dès sa naissance mais ceux qui l’ont fondé aimaient plus la gauche que les chances que le Québec deviennent souverain.
Faut aller voir en Écosse pour mieux comprendre le PQ et Mme Marois :
Québec et Écosse, même but, une gouvernance souverainiste et une dévolution des pouvoirs de la fédération.
Le gouvernement du parti SNP autonomiste/souverainiste/séparatiste, selon les perceptions, d’Écosse, au pouvoir majoritaire depuis le 5 mai dernier, avait alors obtenu la majorité absolue des sièges, 69 sur 129. Le Premier ministre, Alex Salmond, a promis l’organisation d’un référendum sur l’indépendance en 2014 ou 2015.
L’anglais, langue de leur agresseur, est la langue maternelle de 98 % de la population écossaise. Il s’agit généralement d’un anglais fortement teinté d’accent scots avec certaines particularité. Les Écossais anglophones monolingues vivent, dans une proportion de 75 %, dans le centre et le sud de l’Écosse.
Le triomphe électoral du SNP, qui a rassemblé 47% des voix même si les enquêtes d’opinion, donnent toutes le camp indépendantiste largement minoritaire, entre 25% et 30% de la population écossaise
Le Premier ministre, Alex Salmond a prévenu que la consultation n’aurait pas lieu tout de suite. Sa priorité est d’abord d’obtenir de Londres davantage d’autonomie fiscale et économique. Il veut notamment arracher au gouvernement britannique des concessions sur un meilleur partage des recettes du pétrole de la mer du Nord et des domaines royaux. Ces derniers, qui comprennent une partie du littoral, pourraient bénéficier du développement à venir d’éoliennes offshore.
Alex Salmond fait le pari qu’avec un bilan positif, il parviendra à convaincre une majorité, que l’indépendance est une option économiquement viable pour un petit pays de 5 millions d’habitants sans grande ressource.
Moral de l’histoire : Un parti souverainiste peut gagner une élection plus facilement qu’un référendum sur la souveraineté quand le peuple se sent confortable, ce qui le porte à l’indifférence et à la peur des changements constitutionnels. C’est ramer à contre-courant, ce qui est plus que forçant.
Faut juste changer l’option souveraineté/séparation pour une plus rassembleuse, comme en Écosse, du genre…dévolution des pouvoirs du fédéral..
S’cusez la longueur de mon commentaire.
2 façons d’illustrer la difficulté de vendre la souveraineté pure synonyme d’indépendance et de séparation, « synonymes confirmés par M. Parizeau dans son dernier livre » aux 62 % de Québécois fédéralistes et aux 38 % de souverainistes dont 67 % veulent rester dans le Canada quand même, ce qui laisse qu’environ 12 % de solides séparatistes. :
Dans mon jeune temps, ça s’appelait : Tenter de vendre des frigidaires à des Eskimos.
Dans l’Évangile : La difficulté de faire passer un chameau par le chas d’une aiguille
J’ai écrit incorrectement, dans mon long message : « Ceux qui tapent sur Mme Marois, comme responsables » ça devrait être «Ceux qui tapent sur Mme Marois, comme responsable », ce qui fait plus de sens, vu que c’est seulement elle qui est prise à partie.
Mme Legault, si votre perception de la crise actuelle au sein du mouvement souverainiste/indépendantiste s’avérait être une volonté de ce mouvement de mettre sous tutelle le PQ et Mme Marois, alors, par définition, cela signifierait que ce parti n’est plus souverainiste/infépendantiste. Autrement dit, comment les adeptes de la droite pourraient-ils mettre le parti de Stephen Harper « sous tutelle », ainsi pour les adeptes de la gauche du parti QS ?
Par ce billet vous venez renforcer la perception de cette nouvelle donne, soit l’allégeance constitutionnelle actuelle du PQ et de ses membres: l’autonomie provinciale. Que le PQ ait le courage de ses convictions et cesse d’étaler ses vessies pour les faire prendre pour des lanternes.
Non plus je ne vois la possibilité d’un putsch au PQ de la part du mouvement souverainiste/indépendantiste. Quelles que soient les allégeances politiques, elles demeurent toutes légitimes en système démocratique, quoi que mes adversaires ultra fédéralistes puissent en penser.
Selon ma perception, ce qui inévitablement devait arriver arrive. Est-ce que le PQ agit de façon à affranchir pleinement ou non le peuple québécois de la domination politique constitutionnelle du Rocanada ? Cette question au PQ posée par le mouvement souverainiste/indépendantiste, de gauche en passant par le centre jusqu’à la droite, fait l’objet de cette crise. Lorsque le PQ y aura répondue en délaissant sa gouvernance souverainement coloniale-provincialiste , il sera alors pertinent de délaisser l’idée de fonder un parti résolument souverainiste/indépendantiste faisant valoir la pleine souveraineté du peuple québécois et la nécessité d’un État indépendant pour le Québec, droit inaliénable d’une nation protégé par les dispositions de la Charte des nations unies.
Cordialement, JPG
M. Gascon, pour affranchir pleinement le peuple québécois de la domination politique constitutionnelle du Canada, faut une volonté majoritaire des Québécois. À défaut et en attendant que la chose se matérialise, le PQ ne peut que tenter autre chose comme la gouverne souverainiste, l’autonomie provinciale, l’adoption d’une constitution québécoise, le renforcement de la loi 101 etc. mais pas tenter de perdre un troisième référendum sur la simple souveraineté du Québec, sa séparation du Canada quand 88 % des Québécois ne veulent pas.
Autre solution : Le PQ se saborde et les mutins qui ont percé des trous dans sa coque, tentent de prendre la mer, après s’être « gossé » un ou quelques bateaux qui vont sur l’eau, en passant faire mieux…eux.
Bonjour
« Il faut se ressaisir », dit Pauline Marois
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2011/08/31/001-parti-quebecois-caucus.shtml
Je ne crois pas que la nouvelle monture de lunette de Pauline Marois semblable à celle de Jean Martin Aussant suffise à calmer le jeu.
Mais c’est un bel effort de changement.
http://www.aussant.com/
Si nous voulons aller de l’avant avec les importantes réformes à mettre en place au Québec afin de contrer les abus de pouvoir et tous ces actes de corruption et d’aller favoriser la mise en place les technologies vertes qui existent, il est vital d’instaurer une démocratie directe et participative et de le faire au-delà des partis politiques et de nos allégeances concernant le statut politique du Québec.
Unissons-nous tous les citoyens du Québec sur un projet qui nous assemblent d’abord. Mon prochain objectif de vie étant de participer à voir naître la pleine souveraineté de l’État québécois, je crois en l’importance de le faire dans un contexte de paix sociale et d’unification. Pour ce faire nous nous devons de le faire au-delà des partis politiques. Bien sûr, il y aura toujours ces groupes de réflexion, mais nous devons les sortir de l’exécutif afin d’enrayer l’omniprésente corruption !!!
Suivez les propositions de monsieur Bouchard et du Projet Papineau sur « youtube » ou sur « Québecvote.ca » !!!
Aujourd’hui, le MÉDAC a annoncé le départ «récent» de son président, Claude Béland, et la nomination de l’ancien premier ministre Jacques Parizeau à titre d’administrateur
En voila un de moins sur les rangs des lanceurs de bottines à Pauline Marois.
Depuis quand les navigateurs des hautes mers s’énervent-ils pour une une marée basse? Tout le monde sait qu’elle va remonter toute seule avec l’aide de la lune. Ça ne sert à rien de tout saccager. ça prend pas la tête à Papineau pour comprendre.
http://www.youtube.com/watch?v=PpaFuTbgGBo&feature=related
Je crois que nous sommes rendu a un moment cruciale du projet souverainiste et que plus le temps passera moins le projet trouvera preneur. Pourquoi ! A cause du vieillissement de la population , des nouveaux arrivants qui pour la plupart viennent au Canda d’abord , un pays anglophone et qui se mettent a l’anglais aussitôt arrivé avec l’aide bien sûr d’un gouvernement provincial des plus anglophile , de nombreux québécois francophones qui rêvent d’envoyer leur enfants a l’école anglaise et du peu d’intérêt que représente la politique pour les générations X et Y ! Le pouvoir d’achat et la consommation est la nouvelle religion du Québec et la fierté de ce que nous sommes est pour le moins ringard pour les plus jeunes qui compulsent sur la culture anglophone.
Il y’a encore de l’espoir pour la réalisation de ce projet mais faudra faire vite et bien car il est moins cinq. Quand je parle d’espoir je me réfère au 38 à 40 % d’appui à la souveraineté qui persiste malgré la tempête actuel. Je crois qu’il serait possible d’intéresser les plus jeunes avec un discours rassembleur et une démonstration concrète des avantages de faire du Québec un pays plutôt que se contenter de gouverner de façon traditionnel et d’attendre les conditions gagnantes en espérant que le canada anglais fasse des gaffes qui pourrait rallumer la ferveur nationaliste. Ce qui est présentement la stratégie de Pauline Marois et de ses autonomistes.
Le PQ n’est pas sorti du bois pour autant. Prenons seulement le commentaire d’un membre régulier de ce blogue et membre en règle du PQ qui nous mentionne que madame Marois est » calme , intelligente et expérimenté plus que n’importe qui , qui voudrait la remplacer » c’est quand même assez gros comme déclaration et cela nous démontre a quelle point le PQ est enlisé . Que madame Marois soit intelligente et calme je veux bien. Mais être calme et intelligent ne fait pas d’une personne un chef de parti exceptionnel ! Dion est aussi très intelligent et très calme ! Pour ce qui est de l’expérience, madame Marois nous a démontré un manque flagrant de leadership, d’intuition et de qualité de stratège dans l’histoire de l’amphithéâtre et de la loi qui faisait fermer la trappe à ses propres collègues ! Ont repassera pour l’expérience et je pourrai même ajouter qu’a ce moment là l’ambition à remplacer l’intelligence !
Mais le problème le plus important demeure le manque de popularité de madame Marois dans la population et cela même bien avant l’histoire de l’amphithéâtre qui a mis le feu à la poudre dans le parti. Quand le PQ était en avance dans les sondages, avant l’apparition de Legault, ce n’était pas Pauline Marois qui trainait le PQ mais le contraire. Charest était dans les câbles et Legault n’était pas encore dans le décor a ce moment là et le PQ avait une avance correct dans les sondages mais pas plus !
Oui le PQ demeure le navire qui pourrait nous amener a bon port mais pour ce faire il faut quand même que le chef de ce parti soit aimé un tant soit peu par d’autres personnes que les seuls membres de son entourage au PQ ! En plus le mouvement souverainiste a besoin d’un chef et non d’un ou d’une jovialiste aussi calme peuvent-ils être
Je ne suis pas un expert de la politique mais selon moi, se débarrasser du régime Charest constitue une urgence nationale et il est impératif pour la survie de notre état-nation de le mettre hors d’état de nuire. Or, en ce moment, avec un PQ sous la barre des 10% lors d’un scrutin (avec Pauline, c’est possible) François Legault à le pouvoir de lui ravir la majorité. Mettez un Duceppe à la place de Pauline et le PQ remonte à 15-20%, ce qui , par division des votes reconduit automatiquement un mandat majoritaire à Charest avec moins de 20% en région.
Pour ceux qui croient toujours en la possibilité de réaliser l’indépendance, je suis persuadés qu’ils sont dans l’erreur. Songez seulement qu’après trois mandats de patronage, corruption et favoritisme, Charest à complètement anéanti nos institutions (en plaçant ses pions à la tête de tous les organismes publics, parapublics, écoles, hôpitaux, commissions scolaires, même les garderies!) De plus, il a placé la gestion de nos ressources naturelles sous contrôle étranger à un niveau sans retour, et fait exploser la dette nationale. Dans ce contexte, l’indépendance est tout simplement non-viable, n’importe quel économiste indépendant vous le dira.
Il faut redonner aux politiciens Québécois (de gauche ou de droite, en autant qu’ils soient Québécois et élus démocratiquement) le pouvoir de faire le grand ménage , et ce grand ménage risque de durer une génération tellement les dommages sont profonds.
Je suis moi-même un indépendantiste convaincu mais je ne suis pas aveugle. J’espère que je ne suis pas seul.
Pauline doit rester, la survie de notre état-nation en dépend!
Tout a une fin, et c’est là un constat bien triste de notre réalité.
Pour ce qui est du mouvement souverainiste québécois, le fossoyeur en chef aura été l’ex-premier ministre (aujourd’hui aigri jusqu’à la moelle) Jacques Parizeau. Par le fait de ses agissements en coulisse, il aura incité voire préconisé la suicidaire mutinerie qui a coulé le PQ.
À présent le navire-amiral du mouvement souverainiste vogue à la dérive, avec ici et là des mutins sur des radeaux, et le temps ne fait que s’assombrir pour les loyalistes autant que pour les lâcheurs.
En raison de la Tour de Babel qu’est devenu le mouvement souverainiste, et rien ne donne à penser que la pagaille qui y prévaut actuellement pourrait s’estomper et qu’un arc-en-ciel d’harmonie retrouvée se pointera sous peu à l’horizon, la prochaine élection québécoise reportera vraisemblablement au pouvoir Jean Charest si celui-ci opte pour un scrutin hâtif, avant que François Legault soit fin prêt.
Si Jean Charest tarde trop, ce sera alors un duel PLQ-CAQ.
Les souverainistes, pourtant bien avance il y a quelques mois à peine, se sont d’eux-mêmes sabordés. Une « gouvernance souverainiste » ne leur convenait apparemment pas.
À croire qu’ils préfèrent une gouvernance de type PLQ ou encore CAQ…
On nous assez rabattu dans les oreilles: Comment se fait-il que Pauline Marois ne montent pas plus dans les sondages alors que Jean Charest se maintient au pouvoir scandales après scandales?
Peut-on dire la même chose maintenant: Comment se fait-il que Jean Charest ne soit pas plus haut dans les sondages malgré l’effondrement du P.Q.?
La réponse: Il y a une limite à prendre les québécois pour des cons.
En dernier ressort, je serai prêt à voter pour Legault si c’est le seul moyen de se débarasser de Patapouf Charest.
L’utilitarisme et le pragmatisme sont peu populaires, pourtant, parfois, la meilleure chose à faire, c’est de ne rien faire… de ne rien changer ou à peu près.
D’un autre côté le temps commence à presser. Les signes de désaffection sont nombreux. Peut-être le moment est-il venu pour la chef de l’opposition de se lever et de prendre la parole.
Madame Pauline Marois a ici une occasion, soit celle de rallier les gens ou non à sa vision. Le moment est venu à mon avis pour elle de convaincre et de toucher tous ceux et celles qui voient encore le Parti Québécois comme étant le moyen le plus sûr pour faire l’état-nation du Québec ou à tout le moins le parti le plus apte à défendre les intérêts du Québec province canadienne…
Selon moi si elle parle avec coeur et conviction et si elle se montre, une fois pour toutes, capable de rugir sans trop montrer les dents, elle a une chance de renverser cette tendance lourde…
Parler aux gens. Parler au Québec madame Marois.
Un genre de « quitte ou double ».
En rétrospective, le soir du 8 de Décembre 2008, Madame Pauline Marois en grimpant sur le strapontin, transportée par un élan du coeur en clamant haut et fort à ses acolytes : < On va être assez nombreux pour brasser d'la mar.....! >. C’est ce que le Parti Québécois fit pendant deux ans contre les libéraux. Mais depuis six mois, c’est entre eux que la mar…. se brasse.
Robert Bourassa disait fréquemment que six mois en politique est une éternité. Celui ci avait raison. Plus de deux longues années encore pour le gouvernement libéral pour étirer, pour gagner du temps jusqu’à ce que mort officielle du Parti Québécois s’ensuive.
Ne voulant surtout pas offusquer les nationalistes dont l’épiderme est ultra sensible, je miserais un vieux cinq que François Legault et Charles Sirois n’ont même pas besoin de faire un nouveau parti politique avec la Coalition du Québec. Tout simplement faire ce qu’ils font présentement avec des points de presse à tous les mois pour déblatérer sur tout et rien en attendant que le Parti Québécois s’auto-mutile lui même dans des foires d’empoigne qui seront de plus en plus violentes. Simplement laisser courir la rumeur avec des apparitions médiatisées à outrance d’une façon sporadique et l’affaire est dans le sac pour la Coalition qui n’aura même pas besoin de devenir un parti politique sur l’échiquier, laissant tout le champ libre aux libéraux.
Et pour terminer, depuis plus de quarante ans que les nationalistes québécois se chicanent entre eux. Et le temps n’arrange rien aux discordes car celles ci sont amplifiées et même décuplées entre les diverses chapelles et factions des nationalistes qui restent. Le Parti Québécois est né d’une chicane entre nationalistes, a toujours perduré jusqu’à récemment dans la chicane. Les plaies sont profondes. Actuellement, le Parti Québécois vit ses derniers instants, frappé d’une mort cérébrale dans la perception populaire en étant depuis quelques années sous le respirateur artificiel. Et ce qui devait arriver arrivera . Les nationalistes des diverses factions et surtout les péquistes sauront bien débrancher les appareils d’ici bien avant deux ans, ce qu’on nommera un accident de parcours. L’Histoire du nationalisme québécois s’est toujours écrite de cette façon en ayant aucune écoute et n’apprenant jamais de ses erreurs.
Les commentaires de philippe landry et de Alain M. Bergeron sont très pertinents.
De plus, je me fais la réflexion que bien que le PQ ressemble de plus en plus à un corps au prise avec une fatale gangrène, je ne sens pas l’appui au fédéralisme faire des gains significatifs au Québec.
Je ne crois pas, quoi qu’en disent les indécrottables fédéralistes, que la disparition du PQ implique nécessairement la disparition de l’idée de la souveraineté du Québec. Un état de dormance n’est pas synonyme de mort.
Aussi je crois que ce que je vais maintenant faire c’est de regarder aller les choses du côté souverainiste jusqu’à ce que des vainqueurs émergent, et il y en aura vous pouvez en être certain.
Mais ce qui urge au plus haut point c’est de s’assurer que le PLQ de Charest ne puisse être réélu. Je vois ça comme une urgence nationale incontournable. Et c’est sur ce point qu’en tant que citoyen québécois payeur de taxes je porterai toute mon attention et toutes mes énergies et je laisserai les charognards se disputer le cadavre.
Et c,est en cela que j’appuie complètement les propos de M. Landry.
« La vie m’était un cheval dont on épouse les mouvements, mais après l’avoir, de son mieux, dressé.»
[Margueritte Yourcenar]; Mémoires d’Hadrien
@ M. Yves Rioux
Le fait est que Mme Marois a bel et bien lancé, non sans une certaine verdeur d’ailleurs, l’expression évoquée.
L’ennui c’est que ce n’était pas en 2008, comme vous le rapporter, mais en 2003. Enfin, et contrairement à votre énoncé il n’y avait pas de strapontin.
Comme disent les anglais « Ne jamais laisser les faits gâcher une bonne histoire… ».
Ne le prenez pas mal, mais si votre prophétie est à l’image de votre entrée en matière, vous êtes mal barré.
À Yves Rioux et à l’Objecteur Conscient. C’est effectivement en 2003, vers la fin du Film de l’Office national du film du Canada réalisé par Jean-Claude Labrecque que Pauline Marois, évoquant les derniers moments du gouvernement de Bernard Landry, a prononcé ces paroles si distinguées qui ont continué jusqu’à aujourd’hui de définir ses ambitions et sa méthode de combat.
La question que plusieurs se posent est celle de la démocratie au PQ.
Comment, en effet, arriver à comprendre que ses principaux dirigeants et autres artisans s’acharnent à reposer aux Québécois la même question à laquelle ils ont déjà répondu deux ou trois fois. Et certains, comme Bernard Drainville, voudrait se servir du modèle Suisse pour reposer cette question à nouveau. En Suisse, il est très clair et universellement accepté que les autorités respectent et appliquent définitivement le résultat de chaque référendum.
Statistiques très intéressantes montrant que Québec solidaire est le parti qui pourrait faire planter le PQ pour faire triompher le full-fédéralisme du PLQ ou de la CAQ de messieurs Legault et Sirois.
Résultats des 2 dernières élections générales québécoises :
2007
28,35 % PQ Boisclair
3,64 % Québec solidaire
31,99 total des votes souverainistes
2008
35,17 % des votes au PQ Marois
3,78 % à Québec solidaire
38,95 % total des votes souverainistes
Dernier sondage d’août 2008, après les démissions des 5 mutins du PQ
24,00 % des votes au PQ Marois
12,00 % à Québec solidaire
36,00 % total des votes souverainistes
Il est facile de penser que les 5 mutins du PQ ont fait un dommage important en quittant. Certains souverainistes, voyant cette chicane, sont allés à Québec solidaire et d’autres, écœurés, ont viré fédéralistes.
Les souverainistes sont tellement écœurés et/ou mous de la constitution, que, si Messieurs Legault et Sirois formaient leur CAQ, le tiers des 24 % de votes du PQ irait à la CAQ, ce qui réduirait les votes au PQ à 16 % et le tiers des votes de Québec solidaire de 12 %, ce qui réduirait les votes à Québec solidaire à 8 % iraient à la CAQ, laissant seulement 24 % de votes souverainistes « 6 % de moins qu’à l’élection de 2007 ».
Si Québec solidaire continuait à grimper pour diviser également les votes souverainistes et que le parti des messieurs Legault et Sirois voyait le jour, ça donnerait 8 % de votes au PQ et 8 % à Québec solidaire, pour produire combien de députés, selon vous ?
Non, M. Paquet, la prochaine question devrait ête plus dure « moins rassembleuse » que les 2 dernières vu que, dans le programme du PQ, l’association ne fait plus partie de la souveraineté qui, seule, veut dire indépendance totale ou séparation.
La question du prochain référendum devrait dont, si l’option du PQ n’est pas changée entre-temps, ressembler à : Voulez-vous que le Québec se sépare du Canada ? ou Voulez-vous que le Québec sorte du Canada pour former un pays séparé ? Genre. Adieu l’association, le partenariat, la véritable confédération ou l’Union canadienne. La question serait sur la séparation quand il y a actuellement 12 % de séparatistes au Québec. Les fédéralistes peuvent dormir en paix !
En remerciant infiniment Monsieur Georges Paquet pour ses précisions. Je n’avais pas éprouvé le besoin de voir ce film. Et pour souligner le non respect de la démocratie en faisant des référendums carabinés à répétition, vous avez raison. Toutefois, ne serait ce pas une admiration inconsciente et secrète que les nationalistes québécois vouent à Monsieur Pierre Elliot Trudeau en déformant et triturant sa pensée alors que celui ci avait bien dit : < Un Non voudra dire un Oui.........> . Une forme de mimétisme, quoi ?
M. Bousquet ou M. Statistique !!!
Le soir des dernières élections provincial la moitié de la population est resté à la maison ! Il devait bien avoir quelques souverainistes là-dedans ! Avec un chef plus populaire au PQ le niveau de participation aurait sûrement été plus élevé compte tenu du bilan médiocre du gouvernment Charest et de la débandade de l’ADQ .Ce qui a permis à Charest de se faufiler est le très faible taux du vote francophone et le PQ pour gagner une élection doit miser sur le vote francophone . Charest a réussi a se faire élire même en étant dans les câbles ! A ce moment là le PQ n’avait pas de mutins dans ses rangs et Legault se tenait bien tranquille dans ses terres !
Vous aurez beau essayer de nous étourdir avec vos statistiques un fait demeure , Pauline Marois n’a pas la cote et ne l’aura jamais malgré son intelligence et son calme .
En plus avec tout les problèmes actuel du PQ le peu de popularité que Pauline Marois puisse avoir eu est chose du passé et peut importe les raisons de l’implosion dans le parti la chef est maintenant brûlée et il est trop tard pour lui refaire une image de gagnante ! Donc , si le PQ tient à éviter le sort du Bloc un changement de chef s’impose et essayer de continuer a imposer un chef » contaminé » par principe et par partisanerie pourrait avoir des conséquensces désastreuses pour le PQ !
Vous qui êtes friand de statistiques les dernières donnaient 40 % des électeurs péquistes qui jugent que Mme. Marois n’est pas la meilleure pour diriger le PQ !
Concernant la personnalité qui représente le renouveau :
Legault 21 %
Khadir 8 %
Marois o %
Concernant le meilleur PM :
Legault 24 %
Charest 20 %
Marois 15 %
Avec l’arrivé de Legault dans le décor et avant la saga des » mutins » du PQ beaucoup d’électeurs péquistes se sont tournés vers le CAQ de Legault !
Evidemment les problèmes du PQ ne sont pas uniquement la responsabilité de Pauline Marois mais pour faire face aux vents et aux intempéries que le bateau péquiste doit subir il faut un capitaine solide , en pleine possession de ses moyens et avoir un leadership digne de ce nom plutôt qu’une attitude de jovialiste insécure !
Autrement dit le crépage de chignon doit cesser et le capitaine du bateau doit être remplacé sinon les vestes de sauvetage ne seront pas suffisantes !
Depuis 16 ans le PQ a eu 5 chefs. De crise en crise, d’élection décevante en élection, on cherche à améliorer l’appui en changeant toujours de chef. Visiblement ça ne fonctionne pas. Il va falloir que le PQ frappe un mur électoral pour que les militants arrêtent de toujours blâmer leur chef et commencent à examiner leur programme.
Ce n’est certainement pas Gérald (Layton est un crosseur) Larose qui va faire remonter la cote. Ça risque d’être drôle à regarder. L’ennemi numéro un d’un mouvement politique est l’indifférence, et c’est ce que les souverainistes inspirent à la population.
@Georges Paquet
À part de frustrer les fédéralistes enragés qui ont toujours voulus empêcher la nation québécoise de se prononcer sur son destin, je ne vois rien de répréhensible à consulter la population québécoise sur son avenir.
Je ne vois pas comment affirmer qu’une fois que la population se soit prononcée sur un sujet dont les données sont susceptibles de fluctuer d’année en année, se soit antidémocratique de revenir plus tard avec le même sujet.
Faire une telle déclaration c’est faire de la démagogie de façon assez abjecte. C’est par le fait même une tentative vicieuse de bâillonner la population qui a le droit inaliénable de se prononcer sur son propre avenir.
Si les fédéralistes n’en veulent plus de référendum sur la souveraineté du Québec, ils peuvent d’Ottawa créer un goulag pour y jeter tous les fédéralistes. Ils peuvent aussi adopter une loi, comme celle de Dion sur la clarté, et rendre illégaux les référendums sur la souveraineté. Alors, c’est tout le Québec sera transformé en goulag.
Les fédéralistes pourraient aussi répondre positivement aux demandes constitutionnelles historiques réclamées par tous les gouvernements québécois et niées jusqu’à ce jour par les fédéralistes canadiens ce qui à résulté à la non signature de la constitution canadienne par le Québec.
Tant qu’il y aura suffisamment de Québécois et de Québécoises pour réclamer un référendum sur la souveraineté du Québec, les fédéralistes qui se réclament de la démocratie ne pourront qu’observer le déroulement des choses et jouer le rôle que leur permet la loi sur les consultations publiques. Mais les fédéralistes pourront-ils le faire sans tricher comme ils l’ont fait au dernier référendum ? Ça c’est une autre histoire …
Alors M. G. Paquet, votre sens tordu et à sens unique de la démocratie n’est pas le mien. Pour imiter quelqu’un qui disait que moins il croyait en Dieu plus il comprenait que d’autres y croyent, je dirais que plus je connais des fédéralistes comme vous, moins je veux être fédéralistes.
«Hypocrite. Celui qui, professant des vertus pour lesquelles il n’a aucun respect, en retire l’avantage d’avoir l’air d’être ce qu’il méprise.»
[Ambrose Bierce]