Le cancer serait-il devenu la nouvelle peste du 21e siècle? Les cancéreux seraient-ils devenus les nouveaux pestiférés? Évidemment pas.
Et pourtant…
Plus de trois semaines après le décès de Jack Layton, quelques commentateurs s’insurgent encore de ne pas avoir su la «vérité» sur son état de santé dès avant la campagne électorale du printemps dernier.
Comme quoi il arrive aussi à l’industrie de l’opinion de verser dans l’acharnement thérapeutique.
«Savoir», dit-on, serait une question de «transparence»…
Mais quelle est cette présumée «vérité» que l’on cherche tant à savoir? Qui peut dire avec certitude ce que M. Layton, ou même son propre médecin, savait à ce moment-là?
Quel est ce sacro-saint «droit de savoir», de tout savoir, dont on se réclame?
Et pourquoi joue-t-on au docteur dans les médias en multipliant les diagnostics posthumes des derniers mois de M. Layton? Métastases par-ci. Cancer secondaire par-là. Il a «trop travaillé», disent les uns. Ça le tenait sur l’«adrénaline», disent les autres…
Ne peut-on pas le laisser tout simplement reposer en paix?
On aura même avancé que s’ils avaient «su» d’avance, des milliers d’électeurs n’auraient jamais voté pour le NPD le 2 mai dernier. Ah bon?
Et pourquoi donc? Eh bien, dit-on, parce que plusieurs Canadiens, dont surtout les Québécois, auraient voté NPD exclusivement pour le chef. D’où la déduction téméraire: s’ils avaient «su», plusieurs auraient voté autrement.
Les faits font plutôt état du contraire. Même avec la mort de Jack Layton – difficile d’être plus «transparent» que ça (!) –, le dernier sondage Nanos place le NPD à près de 50% d’appuis au Québec.
Marge d’erreur ou non, les intentions de vote pour le NPD sont spectaculaires.
Transparence ou voyeurisme?
«Droit de savoir» obligeant, des voix réclament aussi que nos politiciens, comme le président américain, diffusent dorénavant leurs bulletins de santé personnels.
Or, rendu là, ce n’est plus de la «transparence». C’est du voyeurisme.
Au fait, est-ce vraiment ce que les citoyens attendent de leurs élus? Exigent-ils d’eux ce que personne ne peut promettre: une santé blindée et garantie pour un ou deux mandats de quatre ou cinq ans?
N’attendent-ils pas plutôt de l’intégrité, de l’audace, de la compétence et du dévouement? Poser la question, c’est y répondre.
Et pourquoi toute cette attention soudaine sur l’impact d’un diagnostic de cancer, quel qu’il soit?
Pourquoi ne pas demander si boire du matin au soir ou consommer des drogues fortes n’affecte pas nettement plus la qualité du travail d’un politicien qu’un cancer?
D’où viennent ces appels absurdes à des boules de cristal médicales capables de tout prévoir? Ne sait-on pas que chaque personne atteinte d’un cancer est unique? Ou que cette maladie est toujours complexe et souvent aléatoire?
Amateurs de prédictions et de science exactes, s’abstenir.
Avoir un cancer agressif devra-t-il dorénavant disqualifier un politicien? Même si elle, ou il, juge être capable de faire son travail?
Informer les citoyens qu’on a le cancer, comme Jack Layton l’a fait dès 2010, devrait pourtant suffire. Ce printemps, il a même juré avoir la capacité de faire campagne. Et il a tenu parole.
Tout dire?
En politique, un diagnostic de cancer oblige-t-il à TOUT dire? Incluant ce que la personne atteinte ne sait même pas elle-même?
Ce serait pourtant injuste et discriminatoire de l’exiger. Sans compter que les citoyens en perdraient parfois des élus de qualité capables de les servir tout en vivant avec la maladie.
Lorsque le cancer frappe, certains doivent arrêter de travailler. D’autres choisissent de le faire. D’autres encore, continuent. C’est aussi vrai pour un plombier que pour un chef de parti.
Qui sommes-nous pour juger de la situation de chacun? Qu’en savons-nous, vraiment?
Les citoyens ont actuellement des chefs politiques «en santé». Cela les rend-il automatiquement compétents, intègres et dévoués au bien commun?
Lorsque Robert Bourassa apprit en 1990 qu’il avait un cancer très agressif et comportant, s’il s’en sortait, un haut risque de récidive, aurait-il dû démissionner comme certaines plumes vinaigrées l’écrivent aujourd’hui au sujet de Jack Layton? Bien sûr que non.
Il se savait capable de faire son travail et avait l’espoir d’y survivre. Pour combien de temps? Il ne le savait pas plus que nous… ou ses médecins.
Je vous confierais même que lorsque je l’ai rencontré et dîné avec lui pour la première fois, au printemps 1996, alors que l’on venait tout juste de me diagnostiquer un cancer agressif, M. Bourassa était dans une forme splendide.
C’était pourtant quelques semaines à peine avant qu’on lui annonce une nouvelle récidive, laquelle, contrairement à la précédente, allait l’emporter rapidement. Comme quoi, face au cancer, qui sait «tout»?
Certains ont aussi avancé que Jack Layton aurait «caché» la gravité de sa maladie pour ne pas handicaper son parti.
C’est bien mal connaître ces petites choses que sont l’instinct de survie, le goût de vivre et, surtout, l’inconnu.
On entend même des critiques envers Olivia Chow, sa veuve. Son crime? Avoir dit que son mari avait préféré ne pas décourager d’autres patients en gardant pour lui les détails de son dernier diagnostic.
Or, ce faisant, Mme Chow a servi une magnifique leçon d’humilité, de respect et de pudeur. Oui, de pudeur.
Dans le sens noble du terme.
En ne pouvant que m’indigner d’avoir pris connaissance autant dans Le Devoir que dans la volumineuse Presse des commentaires de nationalistes québécois qui frôlaient tout simplement l’hystérie concernant un supposé cancer caché par Feu Jack Layton et son entourage. En affirmant haut et fort que si les québécois avaient su, le Nouveau Parti Démocratique n’aurait jamais eu cette fracassante percée qui propulsa directement le Bloc Québécois au cimetière des partis nationalistes tout à côté de l’Union Nationale. Avec comme épitaphe, un tout petit Morceau du Bloc restant !
Et le comble de la paranoïa fut dans un blogue du Devoir en réplique à un billet de chroniqueur, certains nationalistes comparaient cette omission à leur droit de savoir au rapatriement abject de la Constitution Canadienne en 1982. Rien de moins en exigeant au plus sacrant une enquête publique sur le soi disant cancer caché de Feu Jack Layton . Et dire que certains qui rêvent de se faire un pays à leur image, à leur ressemblance ont pour acolytes de tels imbéciles qui veulent SAWOUÈRE, et bien oui, TOUT SAWOUÈRE !
Les critiques au sujet de l’avancé du cancer de M. Layton qui devait ou pas être divulgué avant la dernière élection générale, vient principalement du camp séparatiste qui ne s’est pas remis de la défaite écrasante du Bloc. Il cherche des puces au NPD, pour le plaisir de se venger d’une victoire fédéraliste…me semble.
Selon moi l’état de santé d’un politicien peut avoir une importance quand celui-ci occupe un poste majeur ou les conséquences d’une décision douteuse pourraient avoir un impact important. Dans certaines entreprises et milieu de travail lorsqu’une personne veut se faire embaucher un examen médical est nécessaire. Personnellement je ne suis pas très partisan de ce genre d’initiative.
Monsieur Layton n’a pas CACHÉ sa maladie ele Canada tout entier était au courant de son état. Sa décision de faire la campagne électorale ne regardait que lui, ses proches et son parti. Par contre je suis de ceux et celles qui croient que la maladie de Jack Layton lui aura servi dans le succès du NPD au Québec tout comme Lucien Bouchard aura attiré une sympathie plus que grande que nature quand il fut victime de sa maladie qui lui amputa une jambe. Les québécois sont très sensibles à ces choses là et ce commentaire de ma part ne se veut pas un blâme mais une constatation.
PS : Monsieur Bouquet !
Vous faite encore dans la démagogie crasse en culpabilisant les » séparatisssses » (que vous semblez aimez autant que Jean Chrétien) face a ce sujet qui normalement n’aurait pas du attirer ce genre de mépris envers des souverainistes de VOTRE parti. Comme quoi la vengeance et les petites crottes au cœur peuvent avoir carrément le dessus sur la dignité et le respect .Cheap shot encore une fois de votre part !
En passant c’est plutôt une chronique de Patrick Lagacé dans la gosse Presse qui a parti le bal ! La famille de Power Corp. dont l’allégeance fédéraliste est semblable a la votre Monsieur Bouquet !
M. Asselin, je n’apprécie pas particulièrement les séparatistes frustrés qui tapent sur le PQ et Mme Marois en aidant ainsi au PLQ de M. Charest. Ils tapent aussi sur la maladie de M. Layton. Ils ne sont pas très nombreux à 12 % mais ils nuisent considérablement en faisant peur et en insultant tous ceux qui diffèrent, même légèrement de leur fondamentalisme politique : Sortir complètement le Canada du Québec, ce que n’a jamais voulu M. Lévesque ni le programme du PQ qui était pour la souveraineté-association, pas la séparation à la Bourgault qui était très charismatique mais qui a toujours perdu ses élections avec 8 % maximum de votes.
Je suis souverainiste, pour le plan de gouvernance souverainiste de Mme Marois mais ce genre d’extrémisme donne le goût de virer carrément fédéraliste.
M.Bousquet
Vous n’êtes aucunement souverainiste et vous faite plus de tort au mouvement souverainiste dans son ensemble que tout les séparatistes du Québec .
Personnellement je n’ai pas apprécié la défaite du Bloc et j’ai amplement le droit de le dire . Aussi je ne suis pas du genre a m’en prendre aux gens aux prises avec une maladie grave et j’ai mentionné sur ce blogue que monsieur Layton a eu du courage et une grande conviction en ses valeurs social-démocrate pour faire la campagne qu’il a fait même au prise avec la maladie .
Et je ne tape pas sur le PQ mais plutôt sur les autonomistes qui se font passer pour des souverainistes et qui tapent sur ceux et celles qui aimeraient que ce parti redevienne un parti souverainiste ! Et c’est très différend de votre perception des plus tordus !
Jack Layton a lutter pour ses convictions jusqu’a la mort ! Certains péquistes changent de convictions comme ils changent de chemises , en voila une autre réalité ! Moi les girouettes chu pas capable !
M. Asselin, chaque fois que le Bloc a aidé le Québec, pendant qu’il était dans la fédération canadienne, ça l’a aidé à se sentir plus confortable encore et automatiquement moins enclin à en sortir. Est-ce que ça nous tente plus de sortir d’une situation plus confortable ? NON. Fait que, la défaite du Bloc pourrait peut-être aider les séparatistes purs et durs. Vous devriez féliciter M. Layton pour les avoir sortis, en attendant la séparation.
Le PQ est encore souverainiste M. Asselin mais vous ne le croyez pas, parce qu’il ne souhaite pas perdre un troisième référendum rapide en ligne vu que les sondages sont mauvais et que Québec solidaire va séparer le vote souverainiste « incluant les séparatistes » avec le PQ et probablement, avec un autre parti séparatiste, dirigé par M. Aussant. Le quart des souverainistes mous s’en iraient ver la CAQ de Messieurs Legault et Sirois, selon les derniers sondages.
Fait que, il manque de souverainistes/séparatistes qui vont se séparer entre 3 ou 4 partis à la prochaine élection. Ils vont noyer ainsi leur option.
Je ne donne pas la bénédiction totale au PQ, parce que je crois qu’ils se trompent en retenant la simple souveraineté, comme option constitutionnelle. À mon avis, ils devraient choisir l’autonomie provinciale ou une véritable confédération canadienne, parce qu’il va manquer de séparatistes pour sortir le Canada du Québec. C’est simplement d’être réaliste.
Les Québécois, grâce au PQ et au Bloc, ont assez amélioré leur place dans le Canada, pour enlever la pression de vouloir sortir du Canada à n’importe quelles conditions.
M. Réjean Asselin écrit : «je ne tape pas sur le PQ mais plutôt sur les autonomistes qui se font passer pour des souverainistes » Nous pouvons le traduire par : Je tape sur le Pape et ses cardinaux mais pas sur la religion catholique.
Vous devriez, à la place, taper sur les fédéralistes et privilégier une solution constitutionnelle plus rassembleuse, qui a des chances de passer, à la place de courir après une chimère de séparation comme j’ai fait aussi, quand nous étions des nègres blancs d’Amérique, avant l’amélioration de la place des Québécois dans le Canada, due au PQ et au Bloc. Le PQ s’est fait battre par les fédéralistes en 2003 et le Bloc par d’autres fédéralistes le 2 mai dernier, probablement parce que le Québécois moyen se sent moins abusé dans le Canada.
Si nous voulons une séparation avec le Canada, faut continuer de voter pour les partis fédéralistes afin de nous pomper en les critiquant, pendant qu’ils sont au pouvoir mais, si nous voulons améliorer la place du français au Québec et celle des francophones en général, il y a le PQ. Si, par contre, nous voulons l’extrême gauche avec beaucoup de consultations citoyennes en vue, faut voter pour Québec solidaire avec le Parti communiste dans ses rangs, ce qui devrait « encourager » les nouveaux entrepreneurs à venir s’installer au Québec.
Les nationalistes québécois frustrés comme jamais en se comportant comme des charognards, n’ayant aucun respect pour la vie privée et l’intimité d’un citoyen malade devraient être réprimandés par leurs pairs, soit par les nationalistes qui ont de l’allure. Le simple fait d’extrapoler sur un soi disant cancer caché par Feu Jack Layton relève d’une bassesse abyssale et surtout insignifiante, les qualificatifs ne seront jamais assez forts, le tout relevant d’une frustration sans bornes.
Bravissimo, Monsieur Rioux! Il y a des choses qui doivent être dites et vous êtes l’un des «personnages» qui osent le dire. Parfois, je vous trouve excessif et démesuré. Mais il y a des «vérités» (quel sacrilège que de parler de «vérités») qu’il faut dire, redire et hurler.
Comme beaucoup de théories formatées et décrétées comme indiscutables sont présentées, dans ce blogue, comme relevant de la seule vérité, «divine», «naturelle» et «moderniste», il faut savoir, en bon anar, rappeler la pluralité des visions et interprétations. Cela, de nombreux sécessionnistes incultes ne peuvent le comprendre. Et c’est vrai pour les fédéralistes les plus bornés.
Alors, à tous les esprits emprisonnés dans le doucereux nectar du confirmisme, je dédie cette phrase de Charles Péguy:
***«Il y a quelque chose de pire que d’avoir une mauvaise pensée. C’est d’avoir une pensée toute faite.»***
Ce sont les pensées toutes faites qui rapetissent l’intelligence et l’analyse dans ce blogue fort pertinent mais fréquenté par des fanatiques qui voient partout des félons, des lâches, des collabos (ou roccollabos), des félons et des traîtres.
Monsieur Rioux, parfois vous me faites sursauter (et pourquoi pas?) mais il vous arrive de mettre le doigt sur le gros bobo du fanatisme qui suscite, en partie, le rapetissement de la société québécoise.
À l’avenir je n’interviendrai que sporadiquement pour des raisons de santé et parce que je suis PERSONA NON GRATA dans ce blogue.
AU PLAISIR!
JSB
M. Rioux, je vous trouve encore une fois outrancier et grossier tant dans vos mots que dans votre pensée qui en transpire. Est-ce charognard que de s’attendre à ce que la personne qu’on élit à une fonction importante la remplisse ?
Vos excès de langage peuvent peut-être plaire à certain anar mal en point mais ils n’en restent pas moins excessifs, agressants et provocateur mais surtout sans base rationnelle. Alors cher Rioux ou mon petit Erwin, c’est à votre convenance. Nous ne sommes plus dans l’acharnement thérapeutique avec vos propos, mais bien de le plus simple et le plus bas acharnement, celui orienté vers un groupe qui ne trouve pas l’heur de vous plaire.
«Il ne faut pas prendre les gens pour des cons. Il y a déjà
assez de cons qu’on prend pour des gens.»
-Guy BEDOS
Un certain Shakespeare a écrit quelques mots mémorables: « To be or not to be ».
On peut certes interpréter cette toute petite poignée de lettres de diverses façons mais, dans le contexte de ce billet, il me semble que tant que l’on se sent capable de continuer – du moins à certains égards – on ne devrait pas lancer la serviette et opter pour une chaise berçante au coin du feu, bien confortablement pantouflés, avec minou ronronnant à nos pieds…
Dans mon cas (après que le ciel me soit avec fracas tombé sur la tête fin 2003, me contraignant à des mois de traitements en chimiothérapie et radiothérapie suivis d’une intervention chirurgicale majeure de 14 heures en juin 2004 – avec en prime dix jours d’hospitalisation), je n’ai eu d’autre choix que de sérieusement faire le point sur ma situation personnelle.
C’est ainsi que j’ai éliminé la conduite automobile, estimant la chose à présent trop risquée avec l’oeil droit en moins ainsi qu’un continuel et sévère acouphène (conséquence des traitements) dans l’oreille droite. Je ne voulais nullement devenir un danger public sur les routes.
Par contre, tout ce que je peux encore faire, je le fais. Y compris le peu plaisant, comme déneiger les marches ou encore l’auto de ma femme, pour lui éviter de s’esquinter ce faisant, en passant pour plein d’autres trucs… et bien sûr le plaisant, tel que venir ici sur Voir m’exprimer et prendre connaissance des propos des chroniqueurs et des membres.
Le bon Jack aura pour sa part continué car il s’en serait senti tout à fait capable, à mon avis. Et il a eu pleinement raison d’agir de la sorte.
Si tous ceux et toutes celles qu’un mal sérieux atteint se devaient dorénavant de limiter leurs horizons à une chaise berçante, il y aurait très bientôt beaucoup de bousculade aux portes des commerces en vendant, poussant les prix scandaleusement à la hausse, et de longues listes d’attente (comme pour les garderies) pour enfin espérer obtenir son fauteuil (à prix d’or…) tout au long d’une interminable pénurie.
Personnellement, je ne cesserai de m’activer à ce que je peux encore m’activer que le jour où je ne pourrai plus faire autrement.
Précisément ce qu’a fait le bon Jack – et des tas d’autres comme nous en connaissons tous.
M. Perrier, merci pour l’émouvant commentaire, plein de bon sens malgré les nombreuses vicissitudes de la vie dont nous sommes trop inégalement frappés.
Si je brigue un poste dans une entreprise ou n’importe où ailleurs et si je sais raisonnablement que je ne pourrai pas l’occuper en satisfaisant les attentes normales de ceux qui me l’auraient offert, j’estime que j’aurais leurré ces personnes.
Alors la question qui tue ;-( est : Jack Layton était-il au courant de son état de santé réel ?
Je ne peux pas croire qu’une personne honnête aurait décidé de se lancer dans une élection à la tête d’un parti politique sachant que son état de santé était à ce point compromis que ça l’empêcherait de jouer son rôle de chef de parti. Il faut tout de même avoir un minimum d’honnêteté envers les électeurs. La question n’est pas de savoir si les électeurs ayant voté pour le NPD auraient tout de même voté pour le NPD s’ils avaient su que son chef avait de grosses chances de ne pas pouvoir remplir son rôle.
La question est que si Jack Layton était au courant qu’il y avait de fortes chances d’une rechute et des conséquences, il aurait dû informer les électeurs et leur donner le loisir de prendre une décision éclairée le jour du scrutin. Il ne s’agit pas ici de voyeurisme. Il s’agit d’information. Il s’agit de permettre aux électeurs de faire leur choix en TOUTE connaissance de cause, rien de plus.
Si la médecine n’a pas de boule de cristal pour savoir comment évoluera la maladie, il en est de même de la personne qui en est atteinte. On doit juger, me semble-t-il de l’importance de décision à prendre en regard de l’importance de la tâche à accomplir. Un employé sur une chaine de montage est plus facilement remplaçable qu’un président de compagnie. Ça peut peut-être en choquer quelques uns, mais c’est la réalité.
Il n’est pas question d’associer automatiquement santé et compétence. Il ne faut tout de même pas tomber dans la démagogie. Dans le cas de M. Layton on parle d’un cancer et dans la discussion on généralise à tout état de santé. On fait une erreur. Car, généraliser pour généraliser, si au lieu de parler de cancer nous évoquions la bipolarité qui fait naviguer l’individu de haut en bas, si elle n’est pas soignée, alors l’état de santé de la personne devient un handicap à exercer des fonctions où des décisions graves et portant à conséquences pourraient être prises.
Alors je crois que nous percevons la très grande sensibilité de Mme Legault face au sujet qu’elle nous propose. Mais je crois qu’elle a un peu ;-) grimpé dans les rideaux …
«A quoi bon prendre la vie au sérieux puisque de toute façon
nous n’en sortirons pas vivants?»
-Alphonse ALLAIS
Selon les derniers sondages 60 % des québécois qui ont votés pour le NPD approuveraient la formation Legault lors des prochaines élections provinciales.
Ce qui vient à dire que la vague orange au Québec a pris de l’ampleur pendant la campagne électorale et l’attitude de guerrier de Jack Layton aura été un facteur déterminant. L’aspect social-démocrate du parti aura été secondaire. La gauche et la droite tout comme la question nationale ne seront pas les facteurs déterminants lors des prochaines élections mais plutôt le brassage de cartes et une image (même fausse) de renouveau, cosmétique ou non !
L’image du chef semble beaucoup plus importante que le programme du parti dans cette période des plus chaotiques concernant la politique. Peut-être que dans cinq ou dix ans le programme et l’idéologie des partis redeviendront prioritaire mais pour le moment le cosmétique semble vouloir remplacer les programmes idéologiques des partis politiques.
Voila pourquoi le PQ perdra des plumes avec Pauline Marois qui ne représente aucunement le renouveau et étant profondément identifié a la vieille garde du PQ et faut le direne suscitant aucun intérêt chez les plus jeunes générations. Charest aussi représente la vieille école mais la fidélité du vote anglophone et allophone lui étant assuré il part déjà avec une avance certaine face au PQ.
L’image de battant de Jack Layton aura beaucoup aidé le NPD ! Maintenant c’est Legault qui semble posséder l’image du changement et les autres partis ayant des chefs moins populaires se traineront derrière lui dans l’espérance de ramasser les miettes. Et John James pourra encore compter sur la fidélité des fédéralistes francophobes de Montréal !
D’accord avec le dernier commentaire de M. Asselin.
L’électorat ne s’occupe presque plus de la souveraineté ou de la séparation du Québec, parce que les Québécois souffrent moins qu’avant, comme canadiens, pour s’occuper du reste, en priorité : Santé, éducation, économie et personnalité des chefs qui peut représenter une forme de renouveau. Faut maintenant que les chefs de nos partis provinciaux expriment ce qu’ils voudraient voir changer et ce qu’ils sont prêts à faire pour y arriver.
Nous allons peut-être finir par être plus souvent d’accord M. Asselin, après tout.
Comme toujour Monsieur Bousquet aime bien manipuler les commentaires des autres pour pratiquer son sport favori , la démagogie !
Personnellement, lors de la dernière campagne électorale fédérale, je croyais Jack Layton en rémission complète de son premier cancer et apte à assumer un autre mandat comme chef du NPD à la House of commons dans les fonctions de Prime minister ou celles d’Opposition leader of Her Majesty.
Je veux encore croire que le bon Jack a été frappé subitement, sans avertissement et très sévèrement par un nouveau cancer, qu’en juin ou juillet dernier. Je ne peux pas croire en une malhonnêteté de Jack Layton briguant le poste de Prime minister ou celui d’Opposition leader of Her Majesty se sachant frappé d’un nouveau cancer.
Par ailleurs, il est clair dans mon esprit qu’un(e) candidat(e) à un poste ou emploi dont les fonctions comportent de lourdes responsabilités, notamment celles d’un(e) Premier(e) ministre, doit avoir la santé physique et mentale que nécessitent les tâches et responsabilités de ce poste ou emploi.
Taire et cacher l’état de santé d’un(e) candidat(e) que nous saurions préjudiciable au bien commun, dans l’exercice d’une fonction aussi importante que celle de Premier ministre, ferait preuve, il va sans dire, de malhonnête envers les citoyens.
Strictement sur le plan humain, nous nous devons de constater l’insignifiance abyssale de certains nationalistes québécois qui, en étant au crépuscule de leur propre vie se permettent en frustrés de première, dévorés par le cancer de leur nationalisme étroit d’essayer d’extrapoler si Feu Jack Layton savait ou bien ne savait pas. Ces pauvres énergumènes face à la débandade du Bloc Québécois le 2 de Mai essayent par un déni évident de justifier cette cinglante défaite de leur Cause. Il faut vraiment être ravagé par une haine existentielle pour permettre à un individu pourtant éloigné du mitan de sa propre existence en ayant déjà atteint un certain crépuscule. Ces tristes sires devraient à tout le moins se poser cette question : Est-ce ainsi que les hommes vivent ? En paraphrasant le poète ! Tout à fait inconcevable que des adultes prétendument matures osent même questionner par un nationalisme ravageur qui les dévore une telle hypothèse.
En ne tombant pas dans la pop psychologie des profondeurs, ceux ci se devraient de questionner les cruels actes manqués de leur vie, de préférence dans leur adolescence. Un tel comportement juvénile de ceux qui essaient de jouer au matamore en essayant toujours d’être le TAON de service démontre une adolescence dans la frustration totale en essayant par procuration dans l’âge d’or de se dédouaner eux même d’un lourd passé de chicanier et surtout de rancuniers envers la vie. Comme si une calamité les avait frappé par un acné dévastateur qui les dévisage encore aujourd’hui, en ayant au visage les balafres d’un passé de frustration. Un gringalet frustré de n’être qu’un feluette en continuant de vivre son adolescence manquée en parlant bien fort pour avoir l’air d’un homme.
Pôôôvre Rioux, j’ai beaucoup d’empathie…
Je suis bien d’accord avec vous. M. Layton avait droit à sa vie privée. Et qui peut dire avec certitude ce qui arrivera avec un cancer. Combien étaient supposés mourir et ont continué de vivre ? C’est le cas de mon meilleur ami, et peut-être du votre..
En principe les citoyens votent pour les idées proposées, et pas uniquement pour le chef (ce dont veut s’assurer M.Legault avant de former un parti) .
Tant qu’à l’attachement des québécois envers le NPD on le verra dans le membership du parti au Québec…car un parti sans base de militants n’ira pas loin..
Y’aurait il encore des québécois francophones masochistes qui lisent les commentaires de Rioux ????
M. Asselin est tellement déçu par ceux qu’il perçoit comme des autonomistes « un genre de traite à la nation québécoise » qu’il ne veut même pas que je sois d’accord avec lui sur son idée à l’effet que les Québécois préfèrent la nouveauté du chef, à la souveraineté du Québec, vu qu’une bonne partie des souverainistes, ont l’intention de voter pour le parti à former par Messieurs Legault et Sirois, qui ne veulent rien savoir de cette option constitutionnelle sans compter ceux qui vont rester simplement à la maison parce qu’ils n’aiment pas les chefs séparatistes à leur goût.
Tout en vous remerciant infiniment pour votre appui à 12.32 heure en ce jour du 15 de Septembre 2011. Et en vous souhaitant longue vie afin que votre apport sur ce billet puisse continuer au gré de vos humeurs. Vous savez, être normal au Québec afin d’ironiser, c’est de faire partie de la chapelle nationale. Ayant décidé depuis la jeune vingtaine d’être comme anar tout à fait anormal dans cette société distincte, comme anormal, le judicieux choix d’être Canadien ne m’a jamais occasionné aucun regret. Et n’oubliez pas que vos interventions explosives s’imposent sur ce billet avec toute votre perspective, Monsieur Baribeau, vous l’impénitent, ne vous mettez surtout pas en pénitence, certains en jubileraient
Vous, le mal-aimé par certains ici, avez eu – quoi qu’en disent vos détracteurs – la fort louable élégance de montrer votre appéciation à l’égard de l’éminent collaborateur à ce blogue qu’est Monsieur Jean-Serge Baribeau.
Puisse-t-il vous avoir lu!
Des membres de la qualité de Monsieur Baribeau, cela ne court ni les rues ni les blogues.
Merci Monsieur Rioux.
J’ai écrit par erreur, trop rapidement, dans mon dernier commentaire : «« un genre de traite à la nation québécoise » à la place de «« un genre de traître à la nation québécoise », ce qui ne veut pas dire du tout la même chose..
Monsieur Bousquet !
Vous ne faites que de l’ ironie et souvent par frustration !
Et votre frustration je la comprend fort bien car elle semble directement reliée a la non popularité de Pauline Marois et de l’ échec qui l’attends lors des prochaines élections !
Soyez moins groupie et la paix intérieur reviendra sûrement !
En vous remerciant illico, Monsieur Claude Perrier et toujours heureux de vos interventions. Au même moment que vous m’écriviez, je prenais en même temps la défense de Monsieur Jean Serge Baribeau ainsi que la votre sur l’autre billet concernant la démocratie en péril. Sachant bien que ce billet porte sur l’acharnement thérapeutique, sur l’autre billet, je dénonçais une autre forme d’acharnement, soit d’invectiver des individus au lieu de s’en prendre au message. Attaquer le messager et non le fond du message. En vous remerciant bien…..
Dieu merci!ici on a encore du respect pour la vie privée.Si les gens n’ont pas voter pour le programe NPD et juste pour M.Layton eh bien ils doivent être très déçus et tant pis pour eux.Le programe d’un partie ,on y adhère ou pas on ne peut tout simplement pas l’oublier et si aujourd’hui les Québecois voteraient en masse pour le NPD c’est signe que ça correspond à leurs valeurs.
M.Layton n’est plus mais les valeurs de son parti restent c’est l’important.
De ces personnes dont vous parlez qui critiquent, je dis ceci:
Ils s’enfargent sur les fleurs du tapis. Les chiens jappent, la caravane passe.
Merci pour ce commentaire.J’ai écouté quelques opinions à ce sujet et je ne savais pas trop quoi penser.Est-il nécessaire de tout connaître de la vie privé d’un élu pour juger de sa capacité de nous représenter.À ce compte là, M.Lévesque n’aurait peut-être pas passé la rampe.
S’il possède le bon jugement et la droiture nécessaire à l’exercice du pouvoir, bien qu’il soit malade, je ne pense que cela est justifier de le démettre.Regardez Jean Charest et sa clique et eux possèdent beaucoup de raison d’être démis de leur fonction.L’intégrité est une valeur hautement plus précieuse qu’une condition de santé passagère ou permanente