On dit que la politique est l’art du possible. Sous son pire jour, c’est aussi l’art de faire passer des vessies pour des lanternes.
Prenez la défection du député péquiste François Rebello au profit de la CAQ. Un beau cas d’espèce.
Une conversion certes peu surprenante puisqu’il était déjà de la garde rapprochée de François Legault du temps où, ministre du PQ, il ambitionnait très fort d’en devenir le chef.
Le problème est qu’en expliquant son geste, M. Rebello semblait prendre pas mal de monde pour des valises. Ou pas loin…
Primo, en louangeant les talents d’«entrepreneur» de M. Legault. «Un modèle pour les Québécois», a-t-il dit. Comme si la politique était une business. Comme si gouverner un État et gérer une compagnie aérienne étaient de la même eau.
Secundo, en jurant la main sur le coeur que sa motivation est de «battre Jean Charest»; «tirer parti de nos forces au Québec pour nous renforcer» [sic]; «entreprendre un Québec vert»; et garder les «portes ouvertes» pour la souveraineté.
Battre Jean Charest? Bien sûr. Mais ce que ne dit pas M. Rebello est que la première cible de M. Legault, c’est en fait le PQ.
Le véritable combat de la CAQ vise à remplacer le PQ comme un des deux grands partis de pouvoir du Québec. Point. Que M. Legault le fasse en prenant le pouvoir dès la prochaine élection ou la suivante.
Le moment de cette dernière défection témoigne en effet d’une stratégie musclée. Une telle annonce faite en début d’année, à deux semaines d’un conseil national crucial – le tout pendant que Pauline Marois, déjà en état de siège, est en vacances -, cela n’a pas tout à fait des airs de hasard.
Même si l’adversaire péquiste est déjà affaibli, le coup porte.
L’ADQ, la CAQ en fera une bouchée. Quant au Parti libéral, il est protégé de l’hécatombe par sa base anglo et allophone. C’est dans la talle péquiste que la CAQ fait le plus de ravages. Des ravages facilités, il faut le dire, par la grave crise qui ronge le PQ depuis le printemps 2011. Mais aussi par le ras-le-bol ambiant et l’extrême visibilité médiatique dont jouit M. Legault depuis plus d’un an.
La politique, c’est aussi l’art de profiter de ses alliés objectifs et des faiblesses de ses adversaires.
Sur la souveraineté, M. Rebello étire au maximum l’élastique de la crédulité. Disant qu’il y croit toujours, il ajoute, sans rire, que si le Québec se «renforce» sous la CAQ pendant les dix ans où M. Legault veut balayer la question nationale sous le tapis, les portes seraient alors grandes ouvertes pour l’indépendance.
Comme si pendant tout ce temps, il n’y aurait pas une sérieuse accélération de la marginalisation du Québec au sein du Canada. François Legault parle même maintenant d’un moratoire de 15 ans!
Pour se justifier, M. Rebello clame que la «stratégie souverainiste n’a pas fonctionné». Or, le problème est justement que le PQ n’a PAS de stratégie claire. Et ce, depuis quinze ans déjà.
Ajoutés au nouveau moratoire caquiste, tout ça donnerait trente ans de sommeil profond sur la question nationale. M. Rebello croit-il vraiment que l’option souverainiste se réveillerait ensuite par magie comme une Belle au bois dormant prête pour son prince charmant?
Ce discours, c’est celui du «bon gouvernement» où la simple vertu de faire de l’argent ou de «bien» (?) gérer des hôpitaux, des écoles et des routes donnerait aux Québécois le goût de se faire un pays. Les 40 dernières années ont pourtant démontré qu’il n’existe aucun lien de cause à effet entre la manière dont on est gouverné et les appuis à la souveraineté.
Tenter de créer un pays, c’est plutôt affaire d’action politique, d’objectifs clairs, de débats publics, de travail de persuasion, de préparation, d’acceptation du risque et de circonstances externes.
La défection des Rebello, Ratthé et Charette, de même que les démissions des Curzi, Lapointe, Beaudoin et Aussant sont des épiphénomènes. Des manifestations de la division qui revient hanter ce parti dès que ses dirigeants perdent de vue sa raison d’être.
Une division entre ceux qui voient le pouvoir comme devant servir à faire avancer leur option et ceux qui, dans les faits, voient leur option comme un obstacle à la prise du pouvoir.
L’arrivée de la CAQ et la menace réelle qu’elle pose au PQ ont sonné le réveil de cette division originelle. Et ça ne fait que commencer.
«Le message qu’on adressait à M. Parizeau, et je suis encore d’accord avec ce message-là: il n’avait pas à déstabiliser le leadership de Mme Marois.» (Rebello)
Monsieur Parizeau, faites-nous confiance
Collectif de jeunes députés 11 juin 2011
Nous sommes la nouvelle génération de députés souverainistes????
Nous existons. Nous sommes fiers de votre héritage et déterminés à y faire honneur, à notre façon. Nous vous demandons de nous faire confiance pour l’avenir de notre parti et de notre pays comme nous vous avons fait confiance en 1995.
François Rebello, du CACADQ , cela sonne un peu Caca des culs…
«Le message qu’on adressait à M. Parizeau, et je suis encore d’accord avec ce message-là: il n’avait pas à déstabiliser le leadership de Mme Marois.» (Rebello)
Monsieur Parizeau, faites-nous confiance
Collectif de jeunes députés 11 juin 2011
Nous sommes la nouvelle génération de députés souverainistes????
Nous existons. Nous sommes fiers de votre héritage et déterminés à y faire honneur, à notre façon. Nous vous demandons de nous faire confiance pour l’avenir de notre parti et de notre pays comme nous vous avons fait confiance en 1995.
François Rebello, du CACADQ , cela sonne un peu Caca des culs…
Quand M. Rebelle déclare que l’action de la CAQ va favoriser la séparation du Québec du Canada, ça doit bien faire friser les oreilles de M. Deltell, pour le moins et rendre plus difficile le recrutement des candidats fédéralistes pour la CAQ, d’ici la prochaine élection.
La CAQ se déclare nationaliste. Un nationaliste est un fédéraliste qui ne veut pas séparer le Québec du Canada, autrement, il serait un…séparatiste. La déclaration du Parlement fédéral de novembre 2006 : « Les Québécois forment une nation au sein d’un Canada uni. » Ce nationaliste peut bien dire comme M. Daniel Johnson, père : « Égalité ou indépendance » en laissant ouvert la possibilité d’indépendance, de souveraineté ou de séparation « Des synonymes » mais, aussi longtemps qu’il ne tente pas de vendre cette option constitutionnelle, il demeure…fédéraliste.
Un chef d’un parti souverainiste-séparatiste qui désire administrer le Québec, pendant qu’il fait partie du Canada, pour en améliorer le sort, s’il y réussit, favorise le fédéralisme canadien par le confort supplémentaire obtenu. Qui voudrait se séparer plus d’une telle option fédéraliste qui aurait permis cette confortable amélioration ?
Madame Legault,
Est-il possible que ce soit le caractère pragmatique de la proposition de François Legault qui incite tant de matelots à sauter dans le paquebot de la Coalition ? Une proposition qui faut-il l’admettre prend bien la vague.
En passant, peut-être pourriez-vous regarder la proposition d’un peu plus près et vous apercevoir qu’elle vise à ce que le Québec se dote d’un Gouvernement compétent?
Un gouvernement qui selon le principe de la subsidiarité, est compétent lorsqu’il est incontestable que l’action de celui-ci apparaît comme plus efficace qu’une action menée par une instance plus locale.
Ne serait-ce qu’en se limitant aux champs de compétences réservés au Québec, avons-nous démontré un niveau de compétence suffisant, pour que la souveraineté soit à l’agenda des cinq à dix prochaines années?
Sylvain M
Pour ce qui est de faire une «coalition» entre TOUS les québécois juste par la règle du gros bon sens, c’est aussi farfelu que de dire que nous avons tous les mêmes priorité et, surtout, la même vision pour les régler. En politique, un parti qui n’a pas d’idéaux à part de faire la règle du gros bon sens, ce n’est pas un seul parti. Aucun parti nous dirait le contraire.
Mais, gros problème, c’est tout ce qu’arrive à nous dire la CAQ. Pourtant, chaque action politique est plus ou moins en lien avec la vision de la gauche ou de la droite. Et le total de ceux-ci, c’est ce qu’on appelle l’orientation politique d’un parti.
Or, avec le retrait de la question nationale alors que nous somme dans une confédération, l’absorption d’un parti de la droite, l’assimilation de députés ayant tous (ou presque) des idéaux de droite et la présence d’un co-chef de la trempe de Sirois, ça fait que la CAQ a des idéaux bien fixé : le fédéralisme de droite. Et ça, c’est loin de la majorité des québécois qui partage cette vision.
C’est d’ailleurs pourquoi que votre parti préfère rester dans le flou le plus total dans ses positions.
M. Martel,
Vous avez le droit le plus absolu à votre point de vue. Qu’un certain pourcentage de la population partage pour le moment, par ailleurs, selon les sondages.
Et, oui, j’ai regardé de près, de très près, les documents de ce groupe devenu parti politique, de même que les diverses déclarations publiques et entrevues de son chef et de ses recrues. C’est mon travail d’analyste de le faire. Et tout comme mes collègues chroniqueurs d’autres médias, j’y ai consacré quelques chroniques et billets.
Le principe de subsidiarité, même Robert Bourassa – parti en Europe à la fin des années 80 pour y étudier diverses écoles de pensée du fédéralisme – en rêvait. Quoique, en l’interprétant à sa manière – cette doctrine ayant une longue histoire et de nombreuses interprétations.
Ce texte sur le sujet pourrait peut-être vous intéresser: http://agora.qc.ca/textes/chevrier28.html
Madame Legault,
Quelle lucidité vous faites preuve avec votre analyse très juste de la dichotomie qui existe au sein du PQ, lorsque vous distinguez deux groupes de péquistes, soit ceux qui voient le pouvoir comme devant servir à faire avancer leur option et ceux qui, dans les faits, voient leur option comme un obstacle à la prise du pouvoir. Je me réjouis qu’il y ait encore des chroniqueurs politiques qui analysent la situation politique québécoise de façon rigoureuse. Ce n’est sans doute pas le cas de certains autres chroniqueurs tels que Christian Dufour qui justifie le droit d’un opportuniste comme François Rebello de « virer capot », pour employer son expression. Surtout lorsqu’il compare la sortie de Rebello du PQ à la CAQ avec celle de René Lévesque lorsqu’il a quitté le PLQ pour fonder le PQ. Franchement, oser comparer un grand homme avec cet opportuniste qui a leurré le PQ pendant des mois en réaffirmant son allégence au PQ. Des fois j’ai l’impression que l’on vit au Moyen âge…
« Des fois j’ai l’impression que l’on vit au Moyen âge… »
Et malheureusement, avec la crise économique, le déclin du parlementarisme, l’érosion progressive des droits fondamentaux, etc., ça risque d’être de moins en moins une impression et de plus en plus une réalité.
Depuis 15 ans il est clair dans mon esprit que le PQ n’a plus l’intention de réaliser la souveraineté du pays réel du peuple Québécois. Nous avons été témoin depuis UBU Bouchard de toute sorte de portes de sortie pour éviter de terminer le travail nécessaire à réalisation du pays Québec, d’astuces en diversion faisant croire que ce parti était toujours souverainiste, rappelons-nous seulement l’attente des fameuses « conditions gagnantes » permettant de consacrer temps et énergies à réaliser le fameux « déficit zéro » de l’intendance coloniale.
Le PQ se faisant fédéraliste provincialiste depuis 15 ans il mérite pleinement ce qui lui arrive, se faire doubler sur le terrain politique d’intendance coloniale, un terrain fertile convenant aux petits politiciens, à des ronds-de-cuir roitelets, à des « boss de bécosse ».
Quelle « patente à gosse » ce parti mous prépare-t-il en vue des prochaines élections ?
La radio dit : il neigera pour les 3 prochains jours. 80 cm minimum.
Réaction du péquiste : « Ben oui, il neige. Faudrait ben aller pelleter. Mais j’ai froid un ti peu. Comment ca marche une pelle encore? Chérie tu viens m’aider? Ah pis d’la marde ! Je ferai ça quand il arrêtera de neiger. »
Le solidaire dit : « Je me suis privé de chauffage pour payer un service de deneigement. Yest ou crisse ? »
Le caquiste dit : « Bah c’est pas si pire que ça. Attendons voir si le voisin viendra passer sa souffleuse avant de m’habiller. Je veux pas manquer Le Banquier. »
L’indécis regarde Le Banquier
L’anglophone regarde 24
Le nouvel arrivant dit : « Cest quoi cette chose blanche ? C’est ben frette. »
L’autochtone dit : « Tiens, je vais aller me coucher pour les 3 prochains jours. »
Le conservateur dit : « Il ne neige pas. » fait des gros yeux aux nuages, tire de la carabine dans le ciel, satisfait qu’il ai fait peur aux flocons qui oseraient le contredire.
Le vert savait que ça arriverait, voit bien que c’est grave et passe sa journée au téléphone avec des journalistes.
Le néo-démocrate appelle tous ces chums, fait une grande fête pour célébrer l’hiver, mais se trompe d’adresse et déneige chez le voisin.
Le libéral dit : « C’est pas de la neige ça c’est des patates en poudre. Ça se mange. On pourrait payer nos dettes en mettant ça en boîte et le vendre au chinois. »
L’adequiste se branle sur un biscuit soda dans la chambre de bain.
L’optionaliste, lui, est déjà dehors tout seul en train de libérer la voie.
Craquant!!
Si on prend Legault et le «rebelle» Rebello, lequel est la vessie et lequel est la lanterne?
THAT IS THE QUESTION!
JSB
S’il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark comme le prétendait un certain, comment se fait-il que ça pue tellement ici ?
À mon humble avis, ça pue parce que de trop nombreux politiciens sont «pestilentiels» , malodorants et putrides. Actuellement les politiciens «honnêtes» et brillants n’ont presquement pas le droit de cité parce que les autres occupent tout l’espace.
MERDRE ALORS (comme le dirait le père Ubu)!
JSB
Le fait de savoir que le CAQ mange des les rangs du PQ n’arrange rien à l’affaire. On a vite fait de condamner Pauline Marois mais le problème est plus profond. C’est l’éclatement des forces vives de gauche et démocrate qui pourraient apporter des solutions, qui ne semble pas être capable de se mettre en place pour contrecarrer les menées d’une droite qui n’a de solution qu’en fonction de la gestion monétaire et qui gère les problèmes sociaux (pauvreté, analphabétisme, intinérance,perte d’emploi, handicapés, etc..) au lieu de les traiter d’un point de vue humain avec des solutions en partenariat avec les ressources déjà en place c’est-à-dire les organismes communautaires, de soutient, etc…
Dans les faits, cette désunion fut amorcée dès 1996. Provoquée par certaines des politiques plus conservatrices dites du «déficit-zéro» du gouvernement Bouchard, elle s’est ensuite accentuée au fil des ans à mesure qu’une certaine désillusion s’installait dans les milieux dont vous parlez, avec raison. Cette désillusion fut aussi alimentée par la mise en veilleuse de l’option souverainiste.
Divers mouvements en sont même nés, dont Option citoyenne, le RAP, l’UFP, etc… Et enfin, Québec solidaire.
Même du côté des grandes centrales syndicales, la plupart ont pris leur «distance» politique.
En d’autres termes, depuis les années 60 – hormis quelques pauses -, les questions nationale et sociale étaient souvent liées. Politiquement et socialement.
Du moment où son principal véhicule politique s’en est éloigné, la désunion s’est en effet installée. Et semble rester à l’ordre du jour, pour le moment.
On peut s’en désoler et en constater les conséquences, mais il importe aussi de tenter d’en cerner la genèse.
Il est effectivement très difficile de déterminer une certaine ligne de conduite éthique ou logique émanant de l’entreprise politique de François Legault.
Pour ma part, je me sens un peu comme le passager d’un véhicule politique aérien qui voudrait que j’applaudisse le simple fait que le pilote est à bord d’un joli avion de ligne.
Toutefois, impossible pour moi de savoir quel prix me coûtera le ticket d’avion, quel sera la destination du voyage et, surtout, combien de personnes pourront se payer le luxe d’en faire partie et de VOIR leur choix de véhicule politique récompenser d’un juste retour de valeur sur l’investissement de leur choix, une fois que le trip sera fini.
Bref, je veux bien envisager de lutter contre ma phobie de l’avion politique. À condition que l’avion m’amène dans un autre pays, un autre paysage politique. Pour l’instant, je ne vois que des changements de dossards et des fusions d’équipes existantes. Je ne vois pas du tout une nouvelle manière d’envisager, de pratiquer et, bien entendu, de concevoir l’engagement politique. Que l’on parle de mon engagement envers la voie du changement en tant que citoyen concerné… ou que ce soit du type d’engagement de la part du politicien intéressé.
Autrement dit, comme j’en ai déjà fait part sur Twitter, chez Québec Solidaire, les gens qui s’impliquent sont intéressants. À la CAQ, ils sont aussi intéressés, sinon plus, que chez les gens du PLQ.
Bref, je ne me vois pas bien voter pour un parti qui intériorise les lobbys au Salon Bleu alors que le PLQ fait la même chose, en conservant toutefois ses amis dans le vestibule. Une nuance qui ne sera pas suffisante pour me faire changer mon fusil d’épaule. Une différence si mince entre un mal et un moindre mal, qu’il fait malheureusement oublié le « souverain bien », qui est pourtant bel et bien de la partie depuis cinq ans déjà…
M. Boudrias, vos textes sont excellents, mais ils seraient meilleurs si vous cessiez de mettre le mot »voir » en majuscules…
moratoire de 10 ans, on a aussi vu ça à l’ADQ. De 1997 à 2007, bien qu’en 2007 on ait oublié cette promesse. Oupelaï!
En effet.
D’où ceci, que j’écrivais dans ma chronique du 21 décembre:
La résurrection de l’année: les idées conservatrices de l’ADQ. Elles renaissent presque toutes grâce à la CAQ de François Legault.
La « bonne nouvelle » pour les radicaux, c’est que la grande famille péquiste, qu’elle le veuille ou pas, est contrainte de revenir à la source, le caput Nili, quand, en 1974, a été adoptée la stratégie électoraliste préconisant la tenue de deux référendums, un premier pour aller négocier avec le grand loup fédéral, un deuxième pour consacrer le résultat des pourparlers (ce qui revient à vouloir gagner deux fois d’affilée la loto).
Face à l’hécatombe électorale qui semble inévitable, il faudra revenir au slogan « un vote pour le PQ, un vote pour l’indépendance », lequel sous-entend qu’un vote majoritaire à l’assemblée nationale constitue le moment fondateur qui actionnera toute la démarche ultérieure finalisée par un plébiscite.
Même avec 20% d’appui dans l’électorat, on s’engage comme ça dans le droit chemin.
Entre-temps, les radicaux devront promouvoir simultanément le discours autonomiste caquiste qui repose sur un certain nombre de légendes urbaines : l’égalité entre partenaires (Ottawa/Québec), bonne foi dans les négociations, pacte confédéral de 1867, etc.
D’après Ribello le »le vire-capot-opportuniste »,Legault a bien réussi avec Air Transat,il fera de meme avec le Québec. Autrement dit: »Administrer le Québec comme une grosse compagnie »! C’est vraiment une nouvelle façon de gouverner.Laissons tout aller au secteur privé: touts les ministères et le premier ministre comme PDG. De toute manière,Charest a déja commencer ,Legault va continuer et il semble d’après les sondages qu’il est bien parti pour ça.
La principale raison de la venue de la CAQ est la mauvaise gestion de la « souveraineté» par le PQ et le manque flagrant de nouveaux concepts attirant…
En fait, Duceppe en prenant la souveraineté, comme excuse à sa présence à Ottawa (que tout le monde sait inatteignable pour un bon bout de temps) à tuer le poussin dans l’oeuf en cassant la coquille…
Il est temps de passer à un autre niveau que le clivage dépassé de fédéraliste ou pas…
Si vous ne sentez pas le mouvement de fond qui met Legault en avant , il vous emportera, malgré toutes vos protestation…
Kamps croyez-vous la règle du droit des peuples à l’autodétermination sera devenue obsolète chez les 235 pays de la planète ? Et Kamps l’ONU, Organisation des NATIONS unies, sera-t-elle abolie parce que devenue désuète ? Est-ce que la mode, le « in » & « out » et la « tendance » tiennent lieu de neurones chez certains « penseurs »…hum !!! Laissez-moi réfléchir pour VOIR…
La CAQ est vue par M. Charest comme un parti séparatiste de gauche et par le PQ comme un parti fédéraliste de droite
La CAQ se dit, être un parti nationaliste du centre ou de la gauche efficace.
Qui a raison ?
Cette «mauvaise gestion», comme vous l’appelez, je l’analyse depuis 15 ans sous toutes ses coutures…
Et pour ce qui est des «mouvements de fond» – celui-ci ou d’autres -, mon boulot est de les analyser, pas de me laisser emporter ou non par eux…
Des vessies, des lanternes, des bonnets blancs (et vice versa), et pendant que sur la galerie on s’amuse ou on déchire des chemises… le train du Nord est sur les rails.
À vouloir ratisser trop large, François Legault court à sa perte.
Pardon? Mais les sondages? Je sais, je sais.
Mais des sondages qui ont surtout été l’expression d’un gros désabusement collectif. Et que la non-action et non-visibilité de François Legault ont de la sorte favorisé et lui ont commodément évité de glisser (et de porter flanc à la critique comme doivent y faire face continuellement Pauline Marois et Jean Charest).
Mais, en devant plus souvent sortir de sa tanière, avec son allure empesée et l’air de ne pas avoir retiré le cintre de son veston avoir de l’avoir enfilé, François Legault et sa CAQ sont probablement à la veille de démontrer que la voie du «On verra» se révélera bientôt n’avoir été que la voie du «On verra que l’engouement n’aura été que passager et rien d’autre qu’un feu de paille»…
Vessies, lanternes, bonnets et même benêts (que j’ai failli oublier!), que la fête continue (même en ce vendredi 13…). Et pendant que la galerie rigole ou se désole, le train du Nord est sorti de la gare.
Chooooo… Chooooo…
Curieux comme on oublie que la fondation d’Air Transat a été faite avec l’argent de la compagnie de voyage Transat. Et que Legault, alors chef du marketing de Québécair, n’était que l’un des « co-fondateurs » engagés pour « lancer » la compagnie aérienne en tant que PDG.
Un peu comme la CAQ, fondée avec l’argent de Charles Sirois (PDG de la CIBC et 12e fortune du Québec) et de son « réseau » d’amis financiers (et selon leur plan d’affaire). Legault ne semble, encore une fois, qu’avoir été engagé comme PDG « officiel » (et agent de marketing).
Il est vrai qu’on ne s’intéresse pas suffisamment à Charles Sirois le personnage dans l’ombre de la CAQ.
Sirois connaîtrait des liens ouverts avec plusieurs magnats de l’économie d’ici et un rapport financier passé avec le demi frère de Nicolas Sarkozy, Olivier qui est le chef de la division des services financiers mondiaux du Groupe Carlyle.
Un parti fondé par deux individus et quelques autres acolytes décrocheurs du PQ et surtout par d’anciens membres du Parti Libéral du Canada des commandites dont la plus grosse part des membres proviendra d’un ADQ acheté pour quelques dollars, à quoi s’attendre d’autre qu’à un parti canular chez la CAQ. Autrement dit, un parti pour la classe d’affaire et pour François Legault et Charles Sirois en premier lieu.
De débats de militants dans la CAQ nous n’en trouverons pas ou si peu pour faire apparence comme pour le PLQ.
http://www.vigile.net/Et-si-vous-croyez-avoir-tout-vu
La CAQ de François Legault n’est-elle pas qu’un commode exutoire passager ayant, pendant un moment, canalisé un mécontentement de la part de l’électorat? Alors que sa popularité dans les sondages n’obligeait en rien puisque l’heure du vote n’avait pas encore sonné?
Maintenant que cette nouvelle formation ne peut faire autrement que d’aller au delà du «on verra», la faveur populaire se maintiendra-t-elle?
Très douteux.
Alors, que reste-t-il vraiment? Le PQ, avec ses déchirements internes? Le Québec solidaire? Quoi encore?
Probablement le train du Nord…
Remettons le Québec en bonne santé puis après l’indépendance
Il est pratiquement impossible de remettre le Québec en santé dans les contraintes fédérales actuelles. Il y a une part importante de ses argents, soit plus de 50 milliards par année, qui s,en va à Ottawa et il n’a aucun droit de regard sur l’utilisation que fait Ottawa de ces argents.
Surtout que depuis quelques années, les transferts fédéraux s’amenuisent de plus en plus: moins d’argent en santé, moins d’argent en éducation, moins d’argent en formation de la main d’oeuvre. Par ailleurs, le fédéral investit des sommes énormes en défense ( avions-tanks-bateaux) (guerre en Afghanistan) toutes des choses qui ne sont nullement valorisées par le Québec.
Et cette réduction dans les transferts fédéraux vont sûrement continuer sous le PC de M. Harper. Alors le Québec va avoir de moins en moins les moyens d’améliorer ses services. C’est pourquoi la CAQ ne pourra faire guère mieux que le PLC ou même le PQ traditionnel.
Et les fédéralistes qui clament le contraire le font ou bien par ignorance de la situation ou ou le font pour nous berner.
Selon Jean-Claude Pomerleau, dans un propos sur Vigile.net, M. Legault a rencontré M. Rebello le 19 décembre 2011 concernant les petits investisseurs qui avaient été floués par la Caisse de dépôt.
Pendant cette rencontre, M. Rebello leur a confié que M. Legault
avait mis la CAQ sur pied après une rencontre avec M. Lucien Bouchard.
M. Bouchard est un grand ami de M. Sirois…qui est bien près du clan Desmarais.
Qu’en savez-vous vous-même, Mme Legault?
Il y a de ces circonstances, dans la vie, qui nous font découvrir que les gens que nous croyions connaître ne sont pas ce que nous avions toujours cru. C’est ce qui est en train de se passer pour Rebello. Bas les masques!
Dans La Presse d’aujourd’hui, on apprend que Rebello est allé rencontrer Romney, et lui a serré la main en lui disant qu’il avait des amis au Québec. Il a ajouté que Romney est un peu le « Legault des républicains ». Rien de moins ! Évidemment, il a fait allusion au fait que Romney a un parcours d’homme d’affaires pour justifier, encore une fois, son admiration.
Tout cela est abracadabrant. Et triste.
En tout les cas, on a dit souvent qu’il faut laisser la place aux jeunes. Eh bien ! si c’est ce que ça donne, faire de la place aux jeunes, l’avenir n’est pas très reluisant.
Si tant est que Rebello soit un jeune. Un faux jeune. Il a vieilli rapidement.
Il souhaite sans aucun doute que son saut à la CAQ lui apporte une belle carrière politique, mais j’ai l’impression que son aura a rétréci en même temps que sa crédibilité a chuté de façon dramatique.
Comme dirait son nouveau boss, on verra!
Depuis le temps que j’exprime ici de très sérieuses réserves à l’égard de la possibilité réelle que la CAQ de François Legault l’emporte lors des prochaines élections, voici qu’un nouveau sondage de Léger Marketing nous indique que la CAQ a commencé à reculer dans les intentions de vote.
Et que, autant Pauline Marois que Jean Charest reprennent du galon.
François Rebello aurait-il, par opportunisme et/ou empressement, fait une grosse gaffe? Hum…
M. Perrier a bien raison…encore une fois. Un sondage Léger marketing de ce matin, dimanche, montre une baisse de 4 % des intentions de votes pour la CAQ, ce qui indique une perspective d’une réelle lutte à trois : CAQ, PLQ, PQ.
D’ici le printemps, les affaires devraient continuer à évoluer. Faut pas jeter le bébé trop vite avec l’eau du bain ou vice versa.
Québec solidaire souverainiste tire 9 % et l’ON devrait être le parti autre qui tire 3 %, ce qui ferait avec le 25 % au PQ, 37 % de votes souverainistes, ce qui est le nombre de souverainistes déclarés. Le 63 % de fédéralistes se divisent le vote entre la CAQ à 33 %, le PLQ à 27 % et le Parti Vert à 3 %.
Si les 3 partis souverainistes se fusionnaient, ils pourraient gagner la prochaine élection mais pas un référendum sur la simple souveraineté du Québec avec 37 % de OUI.
La quadrature du cercle séparatiste si l’option de simple souveraineté n’est pas…ajustée à la réalité québécoise.
Sans compter que des solides séparatistes québécois, il n’y en a que 12 %, l’autre 25 % étant des souverainistes qui veulent, quand même, rester dans le Canada. Raison de plus de bouger sur l’option constitutionnelle de la simple souveraineté du Québec qui sort le Canada de ses frontières vers une solution québécoise…canadienne.
Que les constitutionnalistes du PQ affilent leurs crayons et pondent une inventive solution unificatrice !
En effet, la CAQ recule et continuera sans doute de le faire. Le PQ et le PLQ remontent. Il se pourrait donc que l’un d’entre eux (CAQ, PLQ, PQ) soit élu comme gouvernement minoritaire. Cela pourrait engendrer une coalition entre partis ayant des affinités. Par exemple, si le PLQ est minoritaire, une coalition PQ-CAQ sera certainement envisagée, mais sera difficile. Si la CAQ l’est (minoritaire), elle envisagera peut-être une entente avec le PLQ, car je serais surprise qu’elle regarde du côté du PQ. Si le PQ l’est, la CAQ et le PLQ tenteront de s’entendre également.
Ouaip, le Québec aura peut-être un gouvernement de coalition après les prochaines générales. Ce que je pense que Pauline Marois aurait déjà dû faire avec l’ADQ lors du dernier gouvernement minoritaire du PLQ. Nous aurions évité le gouvernement corrompu que nous avons pu voir à l’oeuvre ces dernières années.
En tout cas, ces sondages sont une bonne nouvelle, et amèneront moins d’arrogance de la part des Legault, Rebello et consorts. Un peu d’humilité, que diable!
Un possible « gouvernement de coalition » après l’élection d’un gouvernement minoritaire, Madame Grogières? Évidemment, tout se peut… Mais, à mon avis, la chose n’est guère probable.
En cas d’éventuel gouvernement minoritaire suite à la prochaine élection, laquelle se tiendra vraisemblablement avant l’été si la CAQ continue à se dégonfler et que le PQ ne remonte pas trop, nous verrons plutôt des ententes ponctuelles selon les projets de loi présentés. Que des alliances momentanées, probablement âprement négociée chacune d’entre elles, aboutissant du coup à des législations diluées et affaiblies avant même leur entrée en vigueur…
En fait, du PLQ ou du PQ ou de la CAQ, seule la CAQ pourrait – de par sa nature même – s’avérer ouverte à un gouvernement de coalition – en autant que ce soit la CAQ elle-même qui forme ledit gouvernement minoritaire!
Autrement, que la CAQ soit disposée aider le PLQ ou le PQ à se maintenir au pouvoir, plutôt que de chercher à les défaire à la première occasion, cela irait à l’encontre même du caractère intrinsèquement opportuniste de cette CAQ.
Donc, que du « tiraillage » la plupart du temps à l’Assemblée nationale, comme à l’habitude. Voilà le plus prévisible…
Si la CAQ de M. Legault continuait à baisser, est-ce que ça pourrait le faire « choker » avant les prochaines élections générales ? Ce n’est pas tout le monde qui est fait fort(e) devant l’adversité répétée comme Mme Marois l’est.
Plus se montrera en public François Legault, plus il devra expliquer ses positions, et plus il se mêlera d’aller soit défroquer des députés d’autres partis ou accueillera des défroqués dans ses rangs, plus sa popularité factice se dégonflera.
C’est quasi-inévitable.
Personne ne veut avoir pour héros quelqu’un qui cherche, accepte, et s’entoure d’opportunistes. D’ailleurs, le recul de la CAQ dans l’opinion publique tel que le montre le dernier sondage Léger Marketing fait justement suite au bon accueil fait à François Rebello par François Legault.
J’ai l’impression que ce bon accueil a laissé un goût assez amer chez plusieurs. Le héros perd de son lustre.
Ce coup, qui se voulait sûrement fumant, était préparé depuis quelque temps, j’en suis certaine. Rebello n’a convaincu personne qu’il a réellement pris sa décision pendant les Fêtes. Non, cela m’a plutôt l’air d’une stratégie concertée entre les deux amis, dont l’intention est de créer l’impression de continuité dans l’attraction qu’exercerait la CAQ auprès de la population et des élus d’autres formations politiques. Mais l’impression générale en est une davantage de trahison. La stratégie marketing des deux lascars affairistes a rapidement atteint ses limites, et produit l’effet contraire à celui recherché.
Le nouvel avion de François Legault ne s’envolera peut-être pas aussi facilement que prévu…
Vous avez probablement raison, Madame Grogières.
L’avion de la CAQ risque un envol plus difficile qu’initialement prévu…
Après avoir, par son flou planifié relativement aux conditions réelles de voyage, cherché à séduire de futurs passagers, ces passagers potentiels commencent à se rendre compte de quoi se compose l’équipage.
De moins en moins inspirant…
Qui voudrait – s’en étant rendu compte – voler à bord de Air-Renégat, hum?
Air Renégat, hum! elle est pas mal bonne, Monsieur Perrier!
En tout cas, pour la prochaine campagne électorale, quoique non péquiste, je souhaiterais que Mme Marois trouve un candidat vedette pour battre Rebello dans son comté. Juste pour lui river son clou, à cet opportuniste de première! Mais je crois – à moins que les choses ne changent considérablement d’ici là – que trouver un candidat vedette sera fort difficile pour le PQ.
Selon un tout récent sondage Léger Marketing, ce serait l’«estime» que lui porte les Québécois qui aura fait en sorte que François Legault soit si populaire depuis un bon moment.
Il sera dès lors très intéressant de voir à quel point se maintiendra cette «estime» quand ces mêmes Québécois se rendront compte que leur «héros» est dans une large mesure un pilleur des garde-manger des autres… plutôt qu’un bon chef, une grande toque.
Les prochains sondages devraient vraisemblablement nous présenter l’inévitable glissade d’un «héros» déchu. De cet héraut inopinément venu nous annoncer de quel côté se trouverait cette oasis de rêve et vers laquelle il saurait nous guider.
Mais à la vue de la caravane de mercenaires qu’il s’affaire à rassembler, les plans de voyage de bon nombre de touristes s’étant initialement laissés tenter par le périple risquent fort de ne pas se concrétiser. La belle oasis se sera finalement révélée n’être qu’un décevant mirage.
Peut-être le nom de la formation «Coalition Avenir Québec» devra-t-il, avant longtemps, être modifié en «Coalition à venir Québec» – si jamais il restait encore quelque chose susceptible de «venir» de là un jour.
Bof! Dans un sens, Monsieur Perrier, il est normal que l’avènement d’un nouveau parti aille chercher des adhésions dans les anciens partis. C’est toujours de cette façon que ça fonctionne. Je ne sais pas si c’est cela que vous appelez « piller dans le garde-manger des autres », mais personne n’est propriétaire d’une clientèle donnée. Par exemple, il est normal que la CAQ, se disant fédéraliste, aille chercher des sympathisants, voire des militants, chez le PLQ et la défunte (bientôt) ADQ. Comme il est normal que QS, se disant souverainiste, soit allée chercher dans le passé lointain et récent, une clientèle plutôt acquise au PQ auparavant. ON fera la même chose…
Je trouve plutôt sain, au plan démocratique, que l’offre se renouvelle sur l’échiquier politique. On évite ainsi la sclérose. Il n’y a rien de plus malsain que la captivité d’une clientèle au sein d’un parti politique.
Pa les temps qui courent, les partis ressemblent en effet de plus en plus à un buffet à volonté pour nouvelles formations… Inévitable, vous avez raison, dans les circonstances.
Le PQ et l’ADQ sont nés du PLQ.
QS et la CAQ sont nés du PQ.
Comme quoi, les rejetons politiques d’un parti se suivent, mais ne se ressemblent pas nécessairement…
Correcion:
Par les temps qui courent, les partis ressemblent en effet de plus en plus à un buffet à volonté pour nouvelles formations… Inévitable, vous avez raison, dans les circonstances.
Le PQ et l’ADQ sont nés du PLQ.
QS et la CAQ sont nés du PQ.
Comme quoi, les rejetons politiques d’un parti se suivent, mais ne se ressemblent pas nécessairement…
Pour qui cela pourrait intéresser… la référence au «garde-manger des autres» dans mon précédent commentaire (06h47) concernait les cuistots assistant le chef.
S’il avait plutôt été question de la clientèle, j’aurais alors parlé des convives.
Donc, qu’une formation enlève à d’autres formations de sa clientèle, de ses convives, c’est habituel et normal. Mais qu’une formation aille chercher son personnel, ses cuistots, chez les concurrents, cela me paraît moins habituel et moins normal.