«Le peuple a toujours droit à la méfiance puisqu’il n’a pas le pouvoir.»
– Extrait du film L’exercice de l’État
Les temps sont durs pour les politiciens, mais ils le sont encore plus pour le politique. On dit des citoyens qu’ils sont irrévocablement cyniques. Et si c’était plutôt les gouvernants, hormis des cas d’exception, qui l’étaient devenus?
Voilà. La question est posée.
D’une certaine manière, c’est aussi la question que pose L’exercice de l’État – le film percutant de Pierre Schoeller (*). L’histoire d’un ministre des Transports prêt à tout pour ses ambitions et d’un gouvernement prêt à tout pour se faire réélire.
Cette question, il la pose à un pouvoir politique de plus en plus affaibli par la puissance de la grande entreprise. La prémisse du film: un gouvernement prépare en catimini la privatisation des gares de France, qu’il fera passer pour une «réforme» essentielle. Une fois, bien sûr, qu’il l’aura «vendue» à une opinion publique conditionnée par les sondages et les médias.
D’où cette réplique cinglante d’un personnage sur le recul du politique: «Mais c’est quoi, du pouvoir sans la puissance d’agir? Qu’est-ce que ça crée comme légitimité?» Ou encore celle-là: «Vous êtes en train de tout foirer! C’est quoi, cette maladie de vouloir privatiser à tout va? (…) C’est quoi, le deal?»
Même ici, les exemples abondent. Un Plan Nord aux airs de grande braderie. L’ouverture continue par le gouvernement d’un marché pour les soins de santé privés. Les milliards qui pleuvent, sous tous les régimes, sur une industrie de la construction où se mêlent corruption, collusion, crime organisé et financement des partis.
On augmente les droits de scolarité pour tirer des étudiants ce qui reviendra à 190 millions de dollars, mais on met 240 millions sur des tableaux dits intelligents et dont l’achat profite en bonne partie à un entrepreneur membre de la grande famille libérale.
Quant aux ministres, s’ils ne deviennent pas riches en politique, que dire de ceux qui passent à la caisse dès leur sortie en se mettant au service d’une industrie? Que dire d’un ancien premier ministre devenu lobbyiste en chef pour l’industrie du gaz de schiste?
Que dire de certains premiers ministres, péquistes et libéraux, qui, en poste, dînent privément avec les financiers les plus influents tout en jurant que ça fait partie de leur travail ou que c’est pour «faire du social»?
Le film L’exercice de l’État montre d’autres mécanismes d’affaiblissement du politique. Les «convictions» modulées selon le dernier sondage. L’effet «bulle» qu’est l’influence démesurée de conseillers auprès d’élus plus faibles. L’obsession de l’image et de la couverture médiatique. Des ministres interchangeables et des remaniements qui ne changent rien.
Il y a le conditionnement d’une opinion publique qu’on méprise souvent dans les faits. Des luttes de pouvoir interpersonnelles féroces. La sous-traitance au privé de services publics qu’on fait passer pour de simples réformes. Des gouvernements misant tout sur leur réélection. (Il n’y manquait que quelques robots téléphoniques pour empêcher des citoyens de voter pour les adversaires…)
Par ailleurs, dans le film, le président dit crûment à son ministre: «Tu n’es pas là pour refaire le monde. Tu es là pour reprendre les 5 points de sondage qu’on va perdre. (…) Ton obsession, ce sera désamorcer, désamorcer.»
Bref, de compromis en compromissions, un personnage laisse tomber: «Mon cher, la politique est une meurtrissure permanente.» Alors, qui des citoyens ou des gouvernants sont devenus les plus cyniques?
Lorsqu’au Québec, une ministre responsable des aînés dit, sans rire, que leur sort lui fait perdre le sommeil, qui se moque de qui? On croirait presque entendre cette autre réplique du film: «Les rois avaient aussi leur bouffon, mais le bouffon du roi ne rentrait pas dans la cathédrale. Aujourd’hui, les bouffons occupent la cathédrale.»
Mais ce n’est qu’un film, n’est-ce pas? Et les gouvernants ne sont pas tous de cette eau. C’est vrai. Ce film braque pourtant les projecteurs sur des questions de fond. Que devient le politique face à la puissance financière? Au pouvoir, que deviennent les élus? Y sont-ils pour le bien commun ou autre chose?
La situation est certes complexe. Il est évident qu’une courte chronique ne saurait lui rendre totalement justice. Or, une chose est sûre: moins les citoyens votent, moins ils s’expriment entre les élections, plus le politique s’affaiblit et plus il répond à des intérêts autres que ceux de la population.
À l’opposé, plus les citoyens s’en mêlent, plus ils récupèrent une partie de leur propre pouvoir. N’est-il pas là, le véritable exercice du pouvoir?
(*) Ce film ne serait pas encore disponible ici en DVD.
Mme Legault, comme d’habitude, vous exposez fort bien le cercle vicieux dans lequel nous sommes au Québec. La solution n’est vraiment pas évidente. Si je pouvais sentir chez une majorité de politiciens plus de sincérité et de cohérence entre ce qu’ils disent, ce qu’ils font et ce qu’ils pensent, peut-être que je reprendrais plus confiance dans la politique. Mais là, …
Une chronique essentielle, dame Legault, que celle-là.
Peut-être, surtout, parce qu’elle ne nomme personne et qu’elle critique équitablement nos deux partis en alternance au pouvoir (depuis quelques décennies) sans « sombrer dans le détail ».
Par « sombrer dans le détail », je veux dire qu’on peut toujours parler politique ou DE politique sans vraiment aborder, circonscrire et intérioriser l’étendue d’un problème.
Je m’explique.
Je crois que ce genre de texte aide à faire le point sur l’ENJEU politique, tout comme il permet de prendre une pause du JEU politique.
L’enjeu de la politique, cette prise de pouvoir d’UN collectif (un parti politique) au profit, ou plutôt au nom de l’ensemble DU collectif (une société démocratique) ne prend pas suffisamment le temps de revenir à la base, au but final de l’exercice électoral.
D’une part, l’élu devrait toujours se souvenir qu’il a été choisi, sélectionné parmi un petit groupe de candidats et EN TOUS TEMPS demeurer conscient de sa charge et non du flux et reflux des sondages.
D’autre part, NOUS ne devrions jamais, en tant qu’électeurs parler DU gouvernement comme s’il était un « corps étranger », un « corps expéditionnaire » ou une certaine forme de rassemblement de « mercenaires » à la solde de quelques groupuscules occultes d’une autre forme de pouvoir (insérer ICI le corporatisme de votre choix).
Je mentionne ça, en passant, non pas par idéalisme, l’expérience du militantisme et le rôle de candidat dans une élection provinciale et fédérale dans un passé récent m’oblige à ces deux remarques pour des raisons réalistes, pour des raisons d’authenticité et, surtout, de « simplicité volontaire » dans l’exercice d’une fonction publique.
Concrètement, notre dérive collective d’un point de vue politique provient de la conjonction de deux tendances mortelles pour la vie démocratique saine et constructive d’un tissu social solide et solidaire: 1) la nuance entre délégué son pouvoir et s’en débarrasser ; 2) l’individu dressé à haïr toute forme de sens de l’appartenance au profit du sentiment de propriété.
1) nous ne nous identifions plus assez aux gens qui nous dirigent et nous avons la fâcheuse tendance (moi le premier) à pointer du doigt le parti au lieu de comprendre pourquoi celui-ci récolte les honneurs à chaque élection, autrement dit, nous tenons un discours qui rend IMPOSSIBLE toute forme de remords, toute forme de conversion ou de démission parce que nous retirons à ceux qui nous mènent en bateau toute possibilité de sauvetage, un peu comme si nous maudissions ceux que nous devrions respecter pour le simple fait qu’ils ont accepté une tâche honorable et importante À NOTRE PLACE;
2) la politique kidnappée par la logique mercantile et le marchandisage ou le positionnement stratégique développé par la publicité, les relations publiques et la commandite, tout ça ne nous mènera nulle part collectivement.
Ainsi, pour ces deux principales raisons, je suis un homme qui, à la veille d’atteindre la quarantaine est dégoûté, non pas par les ENJEUX politiques ou LE jeu politique, mais bien par le peu de respect que l’on accorde à cette vocation par le mépris constant et irritant de tout ce qui s’agite et cogite à l’Assemblée Nationale (ou à la Chambre des Communes), mais aussi, révolté profondément par ce reniement permanent de l’Autre, du voisin, du concitoyen qui habite la même circonscription, le même environnement social que NOUS par l’exercice de notre pouvoir de conviction personnel.
Pour ces deux raisons fondamentales qui, je le répète, n’ont strictement RIEN à VOIR avec de l’idéalisme ou de l’angélisme mais tout à VOIR avec une distinction qui m’a été apprise en Montérégie, à l’établissement de formation professionnel Paul-Gérin Lajoie par une enseignante offrant des cours dans l’un des DEP les plus complexes au Québec, dans le domaine du traitement de l’eau potable. Et puisque c’est la journée de la femme demain, j’aimerais rappeler ce que cette femme enseignait AVANT TOUTE CHOSE, avant d’offrir la moindre matière:
on peut prodiguer un savoir;
on peut partager un savoir-faire;
mais on ne pourra jamais enseigner un savoir-vivre.
Le genre de professeur qui se faisait ovationner, en passant, lorsqu’elle était présenté aux nouveaux élèves à la rentrée des classes.
J’ai échoué ma formation dans cet excellent lieu d’enseignement, décrocheur récidiviste que je suis, mais je n’ai JAMAIS oublié ce que cette femme s’évertuait à enseigner à ses étudiants (de tous les horizons et de tous les âges) avec une générosité de coeur phénoménale.
Je tenais à profiter de cette tribune, à quelques heures du huit mars 2012, en plein marasme politico-éthique, pour vous lever mon chapeau, madame Legault, parce que la première et dernière chose que j’ai toujours retenu de vos chroniques restera toujours la même: cette détermination à toujours garder en tête cette fameuse volonté du VIVRE ENSEMBLE qui seule peut garder ensemble des gens qui veulent VIVRE EN COMMUN.
Car, sans cette volonté, et je ne sens nullement cette volonté en ce moment au Québec, et encore moins dans le reste du Canada, il n’y a pas de bien collectif qui puisse se défendre. Et il n’y a pas de bien commun qui puisse se partager.
Et ce, tout simplement parce que nous ne savons plus vivre ensemble. Nous ne savons que vivre les uns contre les autres, comme dirait Plamondon.
Voyez-vous, dame Legault, j’ai défendu des gens qui avaient une mauvaise habitude (celle de se droguer pour endurer le manque de compassion trop souvent affichée dans notre société individualiste à l’extrême) et j’ai toujours gardé une chose à l’esprit: ce sont eux qui fument et qui se gèlent, mais c’est le monde autour d’eux qui est dur comme le ROC, c’est le monde en face d’eux qui est dur comme la roche à force de ne plus avoir d’émotions pour autre chose que pour leurs portions d’impôts et de taxes.
Et si René Lévesque a un jour dit qu’il n’avait jamais été aussi fier d’être Québécois, je suis personnellement affligée d’une honte sans nom, insondable face au dégoût qui s’exprime de multiples façon envers ce que nous avons été, ce que nous sommes devenus de peine et de misère… et ce que nous deviendrons si nous n’apprenons pas, une fois pour toute à comprendre qu’une Nation, si elle veut être reconnue de par le monde, ses citoyens doivent se reconnaître aussi les uns les autres comme étant membre d’un même groupe, d’une même famille culturelle, d’une même appartenance à cette terre qui a besoin d’arbres et d’être humains capables d’y plonger leurs racines profondément afin d’y vivre sainement, peu importe la saison.
Mon seul espoir, maintenant, c’est d’être capable de formuler ce souhait. Mon désespoir, c’est d’avoir passé 10 ans à ne pas même effleurer la manière de partager cet espoir avec ceux et celles que je considère (probablement à tort) comme mes concitoyens, que nous soyons en période électorale ou pas.
Pour moi, parlement ou pas, un être humain, un citoyen devrait être toujours en période de questions. Sur lui-même, sur les autres, sur le monde. Sinon, hors de ce cadre, vous pouvez vous les mettre au cul vos solutions clés-en-mains et vos coalition pour un avenir qui n’est même pas foutue d’endurer une grève innocente issue de ceux et celles qui, par leur unique présence, incarneront cet avenir dont vous vous gargarisez tant en faisant de ses sermons bidons qui n’ont en commun avec le « public » que le terme galvaudé jusqu’à l’absurde que vous qualifiez de « relations »…
Un peu plus de concision favoriserait mieux l’expression de vos idées, il me semble…
Une intervention rébarbative du fait de sa longueur ne sert en rien sa diffusion.
Mais ce n’est là qu’une opinion personnelle.
Continuez comme bon vous semble, Monsieur Boudrias.
(Et si très peu vous lisent entièrement, cela sera selon votre choix.)
Monsieur Pierrier, si je suis aussi peu concis, que ce soit ici ou sur mon blogue (ou vous me faites la même remarque), c’est probablement que je fais exprès pour être «rébarbatif», comme vous dites.
D’ailleurs, sur Twitter, où je suis hyperactif, je me contente de très peu d’espace avec aisance. Mais lorsque j’ai l’occasion de m’exprimer sans trop de contraintes formelles, j’en profite.
Si ça ne (vous) plaît pas, si ce n’est pas propice à la rediffusion… Tant mieux. :) Le but de mon intervention ne vise pas un large public. Enfin, pas directement.
Pétition pour la démission de Jean Charest: un buzz à haute vitesse
Le premier ministre Jean Charest a quant à lui attribué le vif succès de la pétition à un mouvement d’humeur de l’opinion publique contre certaines décisions impopulaires de son gouvernement.
«En démocratie, le gouvernement est souvent appelé à prendre des décisions qui sont difficiles, des décisions qui peuvent être contestées et remises en question», a-t-il dit juste avant de s’engouffrer dans une réunion de l’aile parlementaire libérale.
La pétition réclamant la démission de Jean Charest sera en ligne jusqu’au 15 janvier. À 23h40, mardi, elle contenait plus de 116 000 noms
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/politique/201011/17/01-4343398-petition-pour-la-demission-de-jean-charest-un-buzz-a-haute-vitesse.php
Avec l’appuie d’à peine 30% de la population, Jean Charest et son parti libéral sabote et contamine la vie des québécois mais refuse d’abdiquer ou de déclencher des élections dans l’espoir de renaître de ces cendres mais en attendant c’est sans espoir.
Euh…
Petite erreur d’aiguillage, ici, ou… radotage… Monsieur Goyette?
(Mais remarquez bien que c’est peut-être moi qui ne suis pas encore tout à fait réveillé…)
Aqualung (Live)
Autour d’une tasse de thé on pourrait en discuter
http://www.youtube.com/watch?v=QqZmtq5LhFo
Sans risquer d’être épais comme une brique.
http://www.youtube.com/watch?v=BV-ASc0qkrM&feature=related
Vous écrivez : «moins les citoyens votent, moins ils s’expriment entre les élections, plus le politique s’affaiblit et plus il répond à des intérêts autres que ceux de la population. » Exact mais, les citoyens qui passent leur temps à s’exprimer, entre les élections, mais qui ne votent pas, ça leur donne quoi ?
Nous pourrions inventer un nouveau proverbe comme suit : « Que sert à l’homme ou à la femme de gueuler s’il ou si elle ne va pas voter ? » Suite à un autre proverbe catholique : « Que set à l’homme de gagner l’univers s’il vient à perdre son âme ? » Traduit, par certains de nos plus comiques ancêtres : «Que sert à l’homme de gagner l’univers s’il n’a pas de culotte pour passer l’hiver ? »
Bien envoyé, Monsieur Bousquet!
Même si certains trouvent que manifester est plus «efficace» que voter…
Ah la la… nous ne sommes pas sortis du bois…
M. Perrier
Voter et manifester quand c’ est nécessaire pour faire bouger les choses ne sont pas des actions incompatible !
Aujourd’ hui c’ est le 8 mars et cette journée est la journée de la femme ! Pourquoi ?
Pour souligner les progrès réalisés depuis des décennies concernant le statut de la femme dans notre société moderne et le chemin qu’ il reste a parcourir !
Des femmes et des hommes se sont battus pour que les femmes soient considérés comme des êtres humains a part entière et en MANIFESTANT !
La protection pour la survie de notre langue a pris naissance quand des hommes et femmes ont MANIFESTÉs pour l’obtenir !
Le respect des accidentés du travail est le résultat d’une lutte ouvrière avant que les gouvernements bougent et c’ est en MANIFESTANT que la choses est devenu possible !
Des lois obligeants des entreprises qui faisaient travailler des enfants mineurs dans des conditions inacceptables sont apparus après des MANIFESTATION du monde ouvrier !
La sort des esclaves noirs fut aussi une lutte citoyenne avant que la guerre et les dirigeants politiques y mettent fin !
La MANIFESTATION et les grèves sont des droits des plus importants dans un système démocratique quand les dirigeants et/ou les patrons font la sourde oreille en souhaitant mettre la population de leur bord !
On peut être pour ou contre la grève des étudiants mais ces jeunes prennent le seul moyen qui finira par faire bouger les choses ! Ce que le gouvernement actuel déteste le plus , des gens qui se tiennent debout !
D’accord. Manifester est une façon de s’exprimer.
Mais voter en est aussi une autre. Potentiellement plus efficace…
Pas toujours, mais parfois.
M. Asselin écrit : «La MANIFESTATION et les grèves sont des droits des plus importants dans un système démocratique quand les dirigeants et/ou les patrons font la sourde oreille en souhaitant mettre la population de leur bord ! »
Le droit de manifestation est reconnu par les entrepreneurs, les capitalistes, parce que ça ne sert pas beaucoup à faire bouger les choses sauf à calmer le peuple qui a alors l’impression d’avancer dans sa revendication, un leurre.
C’est le vote qui décolle les gouvernements pourris, pas les manifestations.
C’est un peu – beaucoup – mon avis, Monsieur Bousquet que les manifestations ne nous avancent pas à grand-chose.
C’est pour plusieurs l’occasion d’un certain défoulement, sans réelle conviction à l’égard de ce contre quoi on manifeste. On suit et on ne se pose pas trop de questions. L’enjeu présumé des manifestants n’est que peu partagé par la plupart, à mon avis.
On manifeste d’abord et avant tout pour manifester. Être dans le coup, voilà ce qui prime. Qu’une expérience de jeunesse – comme nous en avons tous eue.
M. Bousquet
Ce que vous dites aux étudiants c’ est fermer vous la gueule , prenez votre trou et a la prochaine élection voter contre ce gouvernment pourri !
Moi je continue de prétendre que c’est d’ abord les actions citoyennes qui font bouger les choses et que les manifestations au cours des dernières décennies ont préparés le terrain pour beaucoup de changements sociaux .
Evidemment quand on est contre l’action citoyenne et /ou syndical on préfère vivre dans un état ou tu ferme ta gueule et tu t’affirme seulement a tout les quatre ou cinq ans en allant voter ! La démocratie …oui ..mais pas trop quand même !
M.bousquet et M.Perrier ,,En ces temps modernes ,ils ne reste que les manifestations pour les peuples, pour s’exprimer et de revendiquer une certaine transparence et de demander un peu plus d’honnêtetée de la part des gouvernements qui partage la couche des multinationales et des mafiosos international,,ce n’est certainement plus en votant que l’on peut vraiment faire des changements drastiques,,le printemps arabe,les manifestations anti-poutine en russia, Les indignés de Wall street ,,voilà le » Vrai » pouvoir des peuples et Nations Vous croyez au système archaique des élections ? Moi pas du tout ,,,regardez harper et le robot-gate,,et plus proche de nous regardez Alibaba-Charest et ses quarantes voleurs du peuple,,,
Mais, M. Asselin, vous vivez dans le Québec qui aime l’action citoyenne mais dont 40 % des citoyens ne vont même pas voter, principalement les étudiants. Wow !
Mme Legault vous soulevez entre autres choses dans votre propos(comme toujours très pertinent)l’importance de plus en plus croissante du pouvoir de l’argent sur le politique. Il suffit de regarder chez nos voisins du sud,la course des candidats à l’investiture du parti républicain. Là-bas, il n’y a pas de limite financière,ça donne place à toutes sortes d’abus et que plus on est riche plus on peut se payer la »démocratie ». Comme ça les votes deviennent presqu’accessoire.
» why are university politics so nasty? because the stakes are so small »
auteur inconnu mais brillant
Pourquoi la politique universitaire est-elle tellement vicieuse ? Parce que les enjeux sont tellement insignifiants.
On pourrait résumer la politique québécoise et encore plus la fédérale par ce dicton. Plus les enjeux sont petits, plus la haine de l’adversaire prend la place dans le débat. Triste mais ô humain !
Les étudiants persévèrent de façon louable! Cependant, il est temps que leurs parents descendent dans la rue pour les appuyer.
Suffit d’entendre 10 fois par jour la cassette usée d’une ministre incapable de quitter la laisse de son maître et raisonner par elle-même pour conclure qu’il faut augmenter encore d’un cran la pression sur cette soviet administration.
Faire sa part individuellement, c’est dire: après, vous ferez tout l’argent que vous voudrez, à condition de payer dans la caisse de parti. Socialement condamnable. C’est l’État qui doit investir dans ses jeunes! À chaque jour un nouveau scandale, sans le souci de se cacher! Les tableaux blancs! On se souvient de ce lapin sorti de nulle part? On le visse désormais dans les classes, par dessus le tableau noir, pour un prof qui n’a jamais rien demandé, et surtout, n’a jamais été formé pour utiliser cette arnaque! Et il faudrait attendre une éventuelle élection pour hurler? On regarde agir Vlad Poutine, et on est jaloux des russes.
M.Ouhgo écrit : « Et il faudrait attendre une éventuelle élection pour hurler? »
Hurlez tout de suite M.Hugo si vous voulez mais si un des partis de l’opposition,, qui préconise le gel des frais de scolarité, est élu en 2012, il devrait canceller cette augmentation des frais de scolarité, qui n’aura même pas eu le temps de se mettre en place.
Autre problème de réglé sans bloquer des ponts ou faire gagner du temps supplémentaire aux policiers et faire perdre du temps aux automobilistes.
En passant M. Bousquet quc’est quoi la position de Pauline Marois sur le gel des frais de scolarité ?
Nous connaissons celle d’ Amir Khadir qui est contre .
Nous pouvons facilement imaginez la position de François » on verra » Legault et ses adéquistes qui sont pour .
Mais le PQ ?????
J’ai peut-être manqué quelques manchettes médiatiques concernant la position du PQ face a ce problème !
Faut nous référer à Mme Marie Malavoy qui déplore que cette augmentation des frais de scolarité est de nature à frapper la classe moyenne. Les riches peuvent se la payer et les pauvres vont recevoir des compensations en bourses et prêts augmentés, en retour mais, pas les étudiants de la classe moyenne qui devront taper leurs parents…ceux qui voudront.
Fait que, la réponse du PQ n’est pas simpliste comme celle de Québec solidaire qui vogue tout à gauche avec le Parti communiste qu’il héberge, ce qui lui fait du tort, inutilement.
Ce long cri du coeur de M. Boudrias cerne bien la question. Et oui, un long texte exige de la patience et le respect de l’auteur. Après tout, nous aussi on aime être lu. :-)
Sur le site de Vigile.net, nous voyons souvent cette pensée de FDR et de Mckenzie King : Lorsque les compagnies, les hommes d’affaires, les banques tiennent le haut du pavé, on appèle cela du fascisme. La démocratie n’est plus. J’ai paraphrasé.
Nous en sommes là. Nous sommes à la merci des hommes d’affaires. Pensez à l’article 11 de l’ALENA qui assujetti les états aux nationales et aux multinationales. Aujourd’hui, ce n’est plus l’Etat qui a le dernier mot au nom du bien commun, c’est l’homme d’affaire qui fait passer ses intérêts avant le bien commun.
Pour le moment, nous sommes cuits.
Il faut révolutioner le statu quo. Pacifiquement mais efficacement. Ce ne sont ni les Libéraux ni les Péquistes qui ont cela au programme.
M. Bousquet, gardez toujours en tête que les partis communistes sont noyeautés par divers corps policiers, fédéraux et provinciaux.
Lorsque aux USA le gouvernement américain décida de ne plus alimenter en catimini le Parti communiste, celui-ci s’effondra, tout simplement.
Méfiez-vous de ces partis communistes. Il y a anguille sous roche.
Monsieur Bousquet !
Vous passé ( volontairement ) a côté de ma question !
La position du PQ et de madame Marois face à l’augmentation de 75 % des frais de scolarité SVP ?
Vous ne savez pas alors que vous êtes membre du PQ et un Pro-Marois a la vie a la mort ???
Pas » simpliste » ce n’ est pas une réponse mais je comprend très bien qu’ avec Pauline Marois le slogan du PQ est » pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer » n’est-ce pas ! Ça doit être ça la gouvernance souverainiste !
«Or, une chose est sûre: moins les citoyens votent, moins ils s’expriment entre les élections, plus le politique s’affaiblit et plus il répond à des intérêts autres que ceux de la population.»….Alors les élus ne font pas leur travail.
C’est qu’il faut s’occuper de la politique pour les bonnes raisons.
Il y a ceux qui vont voter, ceux qui contribuent aux revenus de l’État, ceux qui ont un compte en banque et toutes les combinaisons possibles de ces groupes.
Les contributeurs, même s’ils ne votent pas, représentent tout de même presque toute la population. Ils s’attendent à ce que ceux qui sont élus fassent leur travail avec le professionnalisme que tous les métiers exigent, sans que nous soyons là toujours à les talonner pour vérifier leur travail. Nous aussi, avons notre travail à faire.
On les talonne, ce qui est s’occuper de la politique pour les mauvaises raisons, et ils arrivent quand même à faire des détournements de fonds publics via une panoplie de stratagèmes, de lois et de traités en apparence légitimes.
S’occuper de politique devrait être simplement s’impliquer dans les décisions pour organiser nos quartiers, nos villes, nos campagnes, nos lieux de vie, pour arriver à vivre ensemble dans une certaine harmonie et de justice sociale.
Mais la machine politique est le véhicule privilégié de la vision néolibérale, en collusion avec les transnationales et les banques. On en voit partout les sévices à la grandeur de la planète.
Abolir le politique, c’est impossible. À partir du moment où il y a 2 personnes sur la planète, elles doivent s’organiser et prendre des décisions ensembles.
Que faut-il faire pour que la politique soit remise entre les mains des gens et en faire ce pour quoi elle devrait exister? À première vue je dirais qu’il faudrait commencer par arrêter de leur fournir notre argent…. après, tout reste à être imaginé.
J’ai lu ceci cette semaine sur le net : «Il y a 25 ans les milliardaires étaient 140 et valaient 295 milliard$. Aujourd’hui, ils sont 1226 et valent 4600 milliard$.»
Ce qui fait 2.1 milliards/personne il y a 25 ans vs 3.75 milliards/personne aujourd’hui en 2012. Il faut que tout ça arrête. C’est criminel.
Tout ce gratin agit comme une balayeuse centrale. Notre fortune est une poussière par rapport à la leur. Mais quand ils partent leur balayeuse à coup de pseudo crises économiques, de lois et de traités, ils concentrent toutes nos poussières dans leurs comptes de banque et se construisent des fortunes colossales et indécentes. Leurs mains sont pleines de sang.
Pour finir, quand on est dans la rue pour une idéologie à visage humain, comme le font les étudiants ces temps-ci, on nous envoie la police, l’anti-émeute, l’armée et etc…. des gens de la même classe sociale que nous, alors qu’ils devraient être avec nous.
Oui, M. Asselin, on peut faire simple sans faire simpliste. Ça prend des réponses modulées, à l’occasion dans une société complexe.
J’ai rasé d’avoir une réponse de Monsieur Bousquet !
Par contre si jamais Pauline Marois serait contre l’ agmentation des frais de scolarité est-ce que cela voudrait dire que le PQ commence à être » infecté » par des méchants communistes comme chez QS ?
Brrrrrr !
M. Asselin, si, si, si, si ce n’est qu’une sérénade sans espoir ou un billet pour Paris avec des si..
Suite au dernier sondage Léger de ce matin dans le Devoir, Mme Marois vient de prendre la tête ce matin comme meilleur premier-ministre et le PQ, même avec 33 % des intentions de votes. Québec solidaire se ramasse avec 6 % et l’ON de M. Aussant avec 2 %, pour un grand total de 41 % de votes souverainistes et séparatistes. Les candidats de la CAQ de M. Legault vont commencer à déchanter et se trouver de bonnes raisons pour ne pas se présenter.
Excusez ma répétition de «ce matin» même si c’est vraiment…ce matin.
M. Bousquet !
Vous continuez d’ ignorer ma question !
Concernant ce sondage je ne suis pas malheureux quand le PQ devance ses rivaux mais je suis conscient qu’en ce moment les sondages pourront être très irréguliers d’ici la prochaine campagne électorale et que Pauline Marois ne pourra pas s’esquiver quand les adversaires lui poseront des questions comme celle-ci :
Que feriez vous a la place du gouvernement actuel concernant les frais de scolarité des étudiants ?
Hehe, bonne question…
En effet, le mutisme de nos amis péquistes en dit long…
J’espère que Charest va la lui poser…
Oui en effet «Un Plan Nord aux airs de grande braderie».
Et la question devient lancinante : C’est quand les élections ?
Idéalement, entre deux élections les citoyens devraient pouvoir dormir sur leurs deux oreilles. Il serait bien que les politiciens, toujours, agissent pour le plus grand bien des citoyens en accord avec les valeurs et les objectifs affirmés publiquement. Beaucoup de citoyens l’ont cru plus ou moins longtemps. Mais à l’usage, leur idéalisme en a pris pour son rhume.
En réalité, beaucoup de politiciens ont un «agenda» caché qu’ils ne dévoileront jamais aux citoyens lors de leur campagne électorale. Pourquoi ? Probablement qu’ils savent que s’ils s’en ouvraient publiquement, jamais ils ne pourraient espérer accéder aux plus hautes fonctions.
«Je vais augmenter les taxes afin de pouvoir mieux entretenir les écoles, les hôpitaux et les routes.»
Ou : «Je vais diminuer les taxes afin que le gouvernement ne puissent plus avoir les moyens d’agir. Puis je vais demander aux secteurs privés de prendre en charge la gestion de ces dossiers que l’administration publique ne peut plus gérer. Dans dix ou quinze ans j’aurai réduit substantiellement la taille de l’État.»
Qui de nos politiciens serait assez stupide pour parler de la sorte ?
Ces dernières décennies on a réussi à diaboliser le discours de gauche. Je n’y vois que le résultat d’une mode orchestrée par les grandes bourses, les grandes entreprises et les spéculateurs de tous acabits qui ont réussi grâce à leurs immenses ressources financières à faire monter aux plus hautes instances du pouvoir politique les hommes et les femmes qui pourraient leur ouvrir les portes d’un univers jusque là contrôler par l’État. S’en est suivi tout un processus de dérèglementation où les citoyens sont de réels perdants. Regardons aux USA où les «Super Pac» sont maintenant autorisés à verser des sommes illimitées dans la course des politiciens vers le pouvoir. Même des entreprises étrangères pourraient, à la limite, se payer un politicien, un Président. Exit le citoyens !
Mais je garde encore espoir qu’au Canada et encore plus au Québec nous n’emprunterons pas cette route absurde et fondamentalement antidémocratique.
Présentement, nous avons encore des lois quoi peuvent être utilisées pour réguler, voire même sanctionner les gestes et les actions que la société ne saurait tolérer chez les politiciens et tout ce qui grouille et magouille alentour.
La voix des citoyens doit donc s’exprimer en dehors des périodes électorales. J’applaudi aux manifestations étudiantes qui obligent le reste de la société à se demander si les millions qu’on veut par exemple engouffrer dans la seule usine nucléaire qu’on a ne seraient pas mieux utiliser pour la formation universitaire.
Quand les étudiants sont silencieux, c’est que toute la société dort. Et quand le chat s’est endormi, ce sont bien les souris qui en profitent …
Ce sera par ailleurs intéressant, voire instructif, de voir si l’appui chez les enseignants et les parents se fera ou non de plus en plus visible et audible.
Ici au Québec, avec le gouvernement de Charest, le peuple ne peut pas dissoudre le gouvernement. Alors le gouvernement en profite pour dissoudre le peuple. YES!
JSB
Le néolibéralisme vise essentiellement à affaiblir au maximum l’État afin de permettre au secteur privé d’offrir les biens et les services nécessaires aux citoyens en faisant un maximum de profit. La dérèglementation est un des principaux outils pour y arriver. Débarrassées de toutes règles et lois, les grandes entreprises multinationnales pourront s’en donner à coeur joie.
L’exemple des grandes compagnies de tabac est remarquablement instructives à cet égard. Poursuivies partout en Amérique du Nord, elles continuent à faire des milliards de profits en faisant littéralement mourrir leurs clients après 20 ou 30 ans d’utilisation de leurs produits. Remarquons qu’une grande part de leur profitabilité criminelle vient des pays qui ne leur inposent aucune norme de salubrité. Elles peuvent donc encore plus tenir en esclavage leurs clients en les tuant à petit feu et en empochant des milliards de profits.
Et vive le libre marché !
Moins les citoyens votent… plus ceux qui le font voient leur propre vote acquérir un pouvoir décisionnel plus grand dans une représentation politique en vertu de notre régime démocratique ! On ne le dit pas assez…
Je conviens que certaines personnes entrent en politique pour changer des choses, apporter leur expertise.
Reste que ces personnes sont confinés par leur parti, par la ligne du parti.
Le parti politique veut mener à sa façon ses orientations.
Souvent, ces orientations ne sont pas pour la population, leur mieux-être.
Ce qui prime, c’est qu’on soit élu le gouvernement. (Certains prennent de drôle de façon de le faire, n’est-ce pas, messieurs du Reform Party).
L’utopie de mes propos repose sur ceci: j’aimerais qu’au Québec, on utilise les meilleures personnes pour faire évoluer les dossiers, indépendamment de l’orientation politique. Faire appel à un as d’un autre parti pour diriger un ministère, est-ce possible? sûrement souhaitable.
J’aimerais que les sages suivants les Legault, David, Marisall, Lagacé, C. Dufour, B-Côté et cie nous donnent des pistes pour devenir de véritables citoyens.
Présentement, la plupart sont des consommateurs de la politique. On achète trop souvent un produit à cause de sa publicité, de notre humeur du moment. Je déplore le manque de vision.
On est rouge depuis toujours, on est bleu depuis toujours… pourquoi changer….c’est là le drame.
Et quand une politique vient toucher notre porte-monnaie, bien, là, on rouspète…
Serons nous matures politiquement? Il est temps qu’on s’occupe de nos affaires.
En passant, monsieur François Legault, à quand un ordre professionnel pour les politiciens?
Bonjour. Votre dernière question, aussi rhétorique soit-elle, nous ramène en effet tout droit au sujet de la chronique.
En ce qui a trait à l’exercice de la citoyenneté, les analystes, dont je suis, doivent aussi fonctionner à l’intérieur d’un certain nombre de contraintes – incluant l’obligation, qui vient avec le métier, d’exprimer parfois une pensée plus complexe, plus nuancée, en peu de mots dans les faits. C’est un défi renouvelé à chaque fois! Un défi enlevant, il va sans dire.
Or, tellement d’éléments autres entrent en ligne de compte. Ou devraient tout au moins le faire. Dont une formation dans nos écoles nettement plus étayée, plus rigoureuse, en histoire, en science politique, en sociologie et en philosophie. Or, comme vous le savez, les gouvernements, de toutes couleurs, depuis des années, prennent la direction contraire…
Au-delà de toutes les considérations, il reste néanmoins que lorsque l’«offre» politique est inspirante, plus de citoyens y portent attention…
Et pourtant… Le désengagement du politique est extrêmement inquiétant en soi.
Désolée, cet article du Devoir est verrouillé pour le moment, mais sa lecture s’inscrit tout à fait dans la continuité de ma chronique:
http://www.ledevoir.com/international/europe/344927/presidentielle-francaise-les-candidats-se-pretent-a-un-grand-oral-de-philo
Bonjour.
Hé bien, je n’aurais jamais pensé que le film L’Exercice du pouvoir (censé se passer en France) éveille des échos aussi virulents de l’autre côté de l’Atlantique! Il semble que le « personnel politique » ait, aujourd’hui, plus ou moins les mêmes « réflexes » quelle que soit la démocratie où ils « exercent »?
(s) ta d loi du cine, « squatter » chez dasola