Thomas Mulcair ne chômera pas. Et pour cause. Le nouveau chef du NPD s’est donné une mission herculéenne: unir les forces progressistes et prendre le pouvoir dès la prochaine élection.
Traduction: même si son parti loge au centre gauche de l’échiquier, Thomas Mulcair ira aussi brouter dans les talles restantes du Parti libéral et du Bloc. L’échéancier est court et non négociable. Trois ans et demi d’ici l’élection.
Vaste programme, en effet.
Bref, ce que vise cet ancien ministre libéral de Jean Charest est ceci: attirer les non-conservateurs, les anti-Harper et même les décrochés de la politique. Du moins, suffisamment pour avoir la moindre chance de défaire Stephen Harper… un jour.
Pour les libéraux, lesquels commençaient à peine à se reconstruire, Thomas Mulcair est une menace sérieuse. Quant au Bloc, la dernière chose dont ce parti en lambeaux avait besoin était l’arrivée d’un chef néo-démocrate du Québec, déterminé, communicateur redoutable et connaissant la dynamique politique québécoise comme le fond de sa poche.
Mauvais moment pour les bloquistes. D’autant plus que sans même lever le petit doigt, leur parti remontait dans les sondages…
Même le PQ devra composer avec un NPD au discours anti-Harper clair, net, précis et… fédéraliste. Un NPD qui, à Ottawa, tentera de se positionner comme la «voix» du Québec.
Du côté du PLQ de Jean Charest et de la CAQ de François Legault, Thomas Mulcair risque fort de faire ressortir encore plus leur propre insignifiance sur les questions de justice sociale et du rapport Québec-Canada.
Avec 58 députés au Québec contre quatre députés bloquistes dont le chef ne siège pas en Chambre, le successeur de Jack Layton aura ce qu’il faut pour se bâtir une bonne organisation. Pour les conservateurs, cela ne change rien ici. Leur croix est faite sur le Québec depuis au moins deux élections.
Mais pour Stephen Harper, c’est une autre histoire. Déjà qu’un sondage Environics plaçait son parti et le NPD au coude à coude à travers le Canada. Dorénavant, le premier ministre trouvera aussi devant lui, pour la première fois depuis sa prise du pouvoir en 2006, un chef de l’opposition officielle aux instincts tout aussi guerriers que les siens. Ou presque…
Ridiculiser les Martin, Dion et Ignatieff était d’une facilité enfantine pour M. Harper. Mais dans le cas de M. Mulcair, une opération aussi grossière risquerait de lui revenir en plein visage aussi vite qu’un boomerang.
Il reste que de faire face à la puissante et richissime machine bleue de Harper ne sera pas une sinécure. Pas étonnant que le nouveau chef du NPD tentera de constituer un trésor de guerre de plus de 3 millions de dollars pour l’élection. Un minimum.
L’épée de Damoclès
Qu’à cela ne tienne, les libéraux pensent avoir trouvé le talon d’Achille d’un NPD redevenu aussi menaçant pour eux qu’à la dernière élection: la fameuse «déclaration de Sherbrooke».
Cette déclaration du NPD accepte le 50% + 1 comme suffisant pour une victoire du OUI lors d’un référendum. Une hérésie hors Québec! Depuis l’adoption de la loi dite de la clarté sous Jean Chrétien, le consensus y est qu’Ottawa peut et doit refuser toute victoire serrée du OUI.
Par conséquent, libéraux et conservateurs sont persuadés que si le PQ devait prendre le pouvoir, cette position du NPD ferait instantanément de Thomas Mulcair l’ennemi public numéro 1 au Canada anglais. Un vrai piège à ours, quoi.
Il est vrai que cette épée de Damoclès, au moment opportun, pourrait affaiblir gravement les appuis du NPD hors Québec.
Or, prédire les résultats de la prochaine élection québécoise est un sport, disons, hasardeux. Et même si le PQ prend le pouvoir, la question serait hautement hypothétique puisqu’il ne s’engage aucunement à tenir un référendum.
Ce qui ne veut pas dire que Thomas Mulcair ne se retrouvera pas coincé, éventuellement, entre les intérêts politiques et économiques souvent contradictoires du Québec et du Canada anglais. Un Canada anglais où il aura besoin d’aller puiser beaucoup de votes…
Entre-temps, ses énergies iront plutôt à rapailler plus d’appuis au NPD. Après tout, le terrain des non-conservateurs, des anti-Harper et des décrocheurs de la politique est un vaste champ.
Un champ qui, face à un gouvernement ultra, ultraconservateur, n’attend plus qu’à être labouré avec attention et détermination.
Vaste programme, en effet…
Les autres partis politiques fédéraux sont à 50 % plus combien ? Plus 2 ?
En effet, vaste programme, dans le sens large du terme, comme essayer de vider la mer avec une petite cuillère.
Que peut faire de plus le nouveau rempart du NPD avecThomas Mulcair à sa tête contre l’option souverainiste que tous ces prédécesseurs réunis depuis le début de la confédération?
Seule la délivrance à Ottawa de Gilles Duceppe victime d’assassinat politique fera renaître chez moi un mince espoir avec son possible retour sur la scène québécoise pour redorer l’image de bouffons que nos politiciens girouettes entretiennent depuis la venue de Charest.
http://www.youtube.com/watch?v=i6jraVFrQ7g
Je trouve plus convaincant l’article de N.Lester sur le même sujet.
Il dit ceci (….) Des trois partis politiques anglo-canadiens, le NPD est celui qui a le moins de racines chez nous, bien que la majorité de ses députés soit du Québec. Mulcair sait bien que le raz de marée Layton ne se reproduira plus jamais au Québec. Sa stratégie électorale à long terme doit être de gagner des sièges au Canada pour compenser ceux qu’il va perdre au Québec. Cela l’oblige à attirer les électeurs du parti libéral. Ça va l’empêcher de défendre des causes québécoises qui pourraient braquer l’opinion publique anglophone et en particulier l’électorat libéral. (….)
Depuis que T.Mulclair est chef de parti fédéral, il considère la majorité de ses électeurs potentiels dans la très populeuse Ontario, en Colombie britannique dont les sièges ont augmentés dans la nouvelle carte électorale par rapport au Québec.
Le pari de Mulclair est celui de croire dans la stupidité des Québécois qui seraient prêts au moment de l’élection en 2015 par un nouvel acte de foi de donner leur confiance au NPD par un simple mouvement anti Harper et l’idée d’un gouvernement NPD possible. L’optique de la pensée magique sotte et québécoise face au NPD lorsque toutes les intentions d’améliorer le sort du Québec depuis trente ans ont été bloqués par les gouvernements provinciaux néodémocrates et par le parti fédéral sous lequel le regard d’un certain Ed Broadbent se pointe au moins jusqu’à la course de chefferie de samedi. Broadbent a influencé Lawton et aura encore son mot à dire au nouveau chef Mulclair.
L’analyse de Mme Legault est centrée essentiellement sur ce pari de la nouvelle direction d’un nouvel acte de foi envers le NPD de la part des Québécois. C’est possible et ce qui dit le propos de Mme Legault c’est qu’en politique ce sont les apparences qui l’emportent en bonne partie. Pas toujours heureusement mais ces apparences l’ont emporté le 2 mai.
Ceci dit, l’organisation du Bloc associé au PQ n’est pas anéantie, le PLC non plus et si le NPD Mulclair peut effectivement convaincre les électeurs crédules québécois, les autres ne mangeront pas comme ça dans la main d’un Mulclair qui a cessé de grogner contre la loi 101 tout simplement parce que la cour suprême a réduit la loi à son noyau pendant que le gouvernement libéral provincial ne l’applique que de moins en moins.
Quant au PQ devant le NPD, c’est en constituant (en me répétant) une équipe qui entoure complètement P.Marois que ce parti saura maîtriser un électorat volatile et convaincre de sa pertinence contre des faux prophètes comme Legault et Mulclair.
F.Legault et T.Mulclair sont de la même eau celle de politiciens aux humeurs et convictions changeantes qui se trouvent ou s’inventent des partis avant d’en trouver les raisons et valeurs, la raison d’être!
http://fr-ca.actualites.yahoo.com/blogues/la-chronique-de-normand-lester/thomas-mulcair-%C3%A9cartel%C3%A9-entre-le-qu%C3%A9bec-et-le-canada-.html
Si le NPD ne fusionne pas rapidement avec le PLC, les Conservateurs devraient normalement gagner la prochaine élection générale fédérale…encore.
Sans cette nécessaire fusion, le Québec devrait être divisé, en parts égales, entre le Bloc, le NPD et les Libéraux avec seulement quelques conservateurs pour nous conserver leur Reine anglaise, leurs guerres, leur pollution et leur fondamentaliste chrétien de l’Ouest jusqu’en 2 018…minimum.
À moins que e très original M. Justin Trudeau, full-bilingue, jeune, charmeur et boxeur à ses heures, prenne la direction du PLC avec la réputation du père Pierre, en banque, en prime canadienne.
Vaste programme?
Quel programme?
Déclaration de Sherbrooke?
Les seules déclarations percutantes de Thomas Mulcair jusqu’ici, elles étaient à l’endroit du Bloc Québécois et le Parti Québécois lors de son premier point de presse de célébration à Toronto, et ce discours auraient pu être écrits par le rédacteur de discours de son ancien chef de parti au provincial: Jean Charest.
Alors, si déclaration de Sherbrooke il y a, c’est de ce côté-là qu’il faut regarder.
Bref, pour un homme qui s’en allait se battre contre l’ennemi numéro un, Stephen Harper, je le trouve plutôt bien parti pour essayer d’écraser ce qui repousse sans plus de quatre députés à la chambre des Communes et ce qui revient en force dans les sondages, le PQ, malgré le fait qu’il soit dirigé par une femme qui est loin de faire l’unanimité au sein du mouvement souverainiste.
Cela dit, Thomas Mulcair, c’est l’homme qui a lancé l’expression qui a donné naissance à l’essai d’André Pratte intitulé « le syndrome de Pinocchio », il ne faudrait pas l’oublier avant de commencer à rêver en couleurs au sujet des lendemains qui chantent et de l’union des « forces progressistes » dirigées par un homme qui n’a jamais été reconnu pour avoir une position claire et précise sur quoique ce soit de fondamental, sauf le fédéralisme full-contact prêt à s’abaisser aux pires vacheries pour faire valoir son point de vue.
Enfin, pas certain non plus que Thomas Mulcair soit là l’exemple typique du politicien qui fera revenir au bercail, à l’isoloir canadien, ceux et celles qui ont perdu foi dans la politique traditionnelle.
Pour ma part, le NPD dirigé par Mulcair, c’est NON, merci, avec ou sans référendum sur la question.
Vos considérations amènent beaucoup d’eau au moulin. Définitivement, autant pour le NPD de Monsieur Mulcair que pour l’électorat québécois et les richissimes fabricants d’élections que sont les magnats du PCC ontarien, il faudra être très attentif aux positionnements politiques quelque peu nébuleux du PQ et ceux du NPD sous la gouverne de l’intempestif Monsieur Mulcair, face aux positionnements des Conservateurs de la garde très rapprochée de l’ultra majoritariste Stephen Harper. Les résultats du congrès de Toronto m’ont agréablement surpris. Monsieur Mulcair a ratissé très large pour en arriver à un tel résultat. Il demeure que sa performance, comme chef de l’Opposition, à Ottawa, ne pourra pas être faite que de la fougue de cet éclatant ambitieux politicien qui manie l’opportunisme comme Damoclès maniait l’épée. Par contre, l’arrivée de Monsieur Mulcair met et mettra beaucoup de piquant dans la politique canadienne et québécoise, souhaitant que ça puisse réveiller un électorat désabusé, apathique et somnolant.
Mulcair, un allié objectif de la souveraineté
Voici pourquoi :
Lors de sa première sortie Mulcair a fait une déclaration de guerre aux provinces pétrolières de l’Ouest pour se rallier l’Ontario :
« Les conservateurs sont en train « de laisser la plus importante dette écologique, économique et sociale de notre histoire dans le sac à dos des générations futures, a-t-il déclaré. Ils vident le secteur manufacturier et déstabilisent l’économie équilibrée qu’on avait bâtie. »
http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/politiquefederale/archives/2012/03/20120326-222930.html
…
La réponse du National Post (la voix de l’Ouest) :
When Thomas Mulcair runs into Western public opinion there will be blood
(…)
There is no doubt that Canada has a two-track economy that threatens to pit region against region. But rather than adding balm to the wounds, Mr. Mulcair stands ready to rub salt.
(…)
Given the already massive transfers of wealth taking place, the prospect of a federal government in Ottawa constraining development and re-distributing the proceeds to fund pet projects in the East would be provocative in the extreme.
(…)
http://fullcomment.nationalpost.com…
…..
Sérieux les cowboys quand il s’agit de défendre leurs intérêts énergétique . Lors de l’élection fédérale de 2008, Stéphane Dion l’a appris à ses dépends :
» Lors de la dernière élection avec son fameux Tournant vert, devenu le Tourment vert suite à l’accueil qu’il a reçu dans l’Ouest. Dans une déclaration commune, les premiers ministres de l’Albert et de la Saskatchewan y sont allé d’une mise en garde sans équivoque : Si Ottawa voulait imposer une politique qui nuirait à leurs intérêts énergétiques il mettrait l’unité du pays en jeu. Bref, un casus belli :
« Alberta Premier Ed Stelmach even warned that national unity could become an issue if any federal political parties try to make electoral gains at the “expense” of certain regions. (…) Both Mr. Stelmach and Saskatchewan Premier Brad Wall are worried that the Liberals’ proposed environmental policies, including a carbon tax, would kill off foreign investment in the energy sector and raise production costs”.
(http://www.theglobeandmail.com/servlet/story/RTGAM.20080909.welxnwest0909/BNStory/politics/home)
…
Le Canada est inscris dans un processus de dislocation irréversible, clairement lisible depuis le 2 mai. Mulcair ne fait qu’ajouter un chiffon orange à cette dynamique politique. Il devient ainsi un allié des souverainistes.
Pour le Québec le programme est tout tracé: un sourire et une flleur à la boutonnière et c’est dans la poche. Là où les choses se gâtent pour le NPD c’est dans le ROC. Effectivement, la déclaration de Sherbrooke va leur faire mal, mais pas assez pour profiter aux Libéraux qui dans une lutte à deux (Conservateurs et Néo-démocrates) vont s’en tirer avec la balance du pouvoir. La seule inconnue au tableau, la performance de Mulcair. Est-il aussi rapace et redoutable qu’on le dit ?
La déclaration de Sherbrooke doit être passée à la déchiquetteuse et brûlée. Elle est une casserole bruyante, énervante, et ne peut être prise au sérieux. On ne sépare pas un pays avec 50 % plus un. Un peu de respect pour notre intelligence.
Le NPD doit affirmer qu’il ne fera pas obstacle au veux des Québécois, ni campagne contre leur voeux de se séparer, si le résultat à une question claire, et uniquement cette condition, est supérieur à 66 %. Idéalement 75 %. Les autres conditions dans la Loi sur la clarté doivent être ignorées : nules, caduques et non-avenues.
Pour ce qui est des provinces riches pour le moment : l’Alberta, la Saskatchewan et Terre-Neuve, il sera bon de leur rappeler qu’elles étaient bien heureuses de jouir des retombées économiques de l’Ontario et de la Colombie-Britannique, à l’époque, et de la préréquation qui s’en suivait. Il y a une différence entre partager la richesse avec ses compatriotes, c’est le fédéralisme, et se faire voler. Ou le Canada est un pays, d’un Atlantique à l’autre, ou il n’est qu’un assemblage de provinces, sans attaches aucunes, comme du fromage en grains dans un sac.
S’ il n’y a pas de péréquation il y aura un déplacement massif de pauvres, de défavorisés, de désoeuvrés vers les provinces nanties et ce ne sera pas beau à voir. Ce n’est pas parce qu’une province à des revenus à la tonne qu’il y a forcément de l’emploi à la tonne. Sauf si on tient à exploiter le pauvre monde avec des salaires de misère, comme dans le temps.
Bonjour! Karl Marx. :-)
Pour ce qui est d’attaquer les Conservateurs, on a l’embaras du choix. Leur philosophie et leurs agissements sont tellement tarés, tellement antidémocratiques que les découper en rondelles est un jeu d’enfant. Il n’est même pas nécessaire d’être vicieux. La logique, la pensée socialiste, généreuse, suffira à les mettre au tapis à chaque assaut. Pour cela il faut un bon tribun, dans le genre Jean Jaurès, Victor Hugo, ou Pierre Bourgau pour enflammer les foules et réduire en cendres l’adversaire. J’ai hâte de voir ça. :-)
Le talon D’Achille des Conservateurs est la logique de leur raisonnement simpliste et leur ignorance (volontaire) de données socio-économiques dévastatrices. Ils ne cherchent pas à masquer ces données pour rien. Statistiques Canada et les scientifiques sont les premières victimes de leur voyage organisé vers l’obscuratisme systématique, systémique.
Vinceremos!
M. Gingras, vous apportez de bons points en faveur du fédéralisme canadien, difficile à contrer.
Il reste, quand même, dans la fédération canadienne, un problème de survie du français au Québec et encore plus important, dans le « reste du Canada ».
Quoi faire pour mieux protéger le français au Québec autant que l’anglais est en sécurité dans le « ROC » ? Toute la question est là.
À moins que le Canada, au grand complet, décide de vraiment devenir bilingue from coast to coast, suite au désir de M. Trudeau, qui se voulait le père d’un Canada full-bilingue.
Deux langues officielles, ça ne devrait pas la mort d’une personne ou d’une nation, il y en a 23, bien comptés dans l’Union européenne dont 3 langues de travail : L’anglais, le français et l’allemand. La Banque centrale européenne fonctionne en anglais, langue internationale des affaires et des communications, ce qui ne semble pas choquer.
La devise de l’Union européenne : « Unie dans la diversité ».
L’Union se dirige vers une plus grande intégration et probablement…un seul siège aux Nations Unies etc.
» L’Union se dirige vers une plus grande intégration et probablement…un seul siège aux Nations Unies etc. » Plusieurs des 27 pays, États souverains membres de l’Union européenne songent à quitter cette union économique en raison justement d’une protection de leur indépendance nationale en matières politiques et économiques.
Une idiotie de plus à votre très imposant palmarès en désinformation et en tentatives d’abrutissement des lecteurs de ce blogue.
La survie du français au Québec est un autre dossier et ce n’est certes pas Ottawa qui va nous aider.
M. Mulcaire parle d’imposer le respect de la Loi 101 dans les institutions fédérales au Québec. Je le croirai quand je le verrai. Il y a quelques jours à peine, les Conservateurs ont nommé deux juges à l’immigration qui sont unilingues anglais à Montréal :-( Bonjour le mépris. Lequel des cinq députés Conservateurs a protesté publiquement contre cette décision?
Tant que nous serons Canadiens, il importe de rendre notre séjour dans ce pays hostile le moins désagréable possible. Pour le moment nous sommes coincés au Canada, alors jouons le jeu et limitons les dégats dans la mesure du possible.
Pour ce qui est de la survie du français dans le reste du Canada : laissez-moi rire. Nous n’y sommes pas les bienvenus. Encore il y a quelques semaines, des centaines d’orangistes ontariens ont manifesté contre le bilinguisme imposé à certains postes de l’hôpital de Cornwall. Pour eux, il est inadmissibles que des unilingues anglophones soient privés d’un poste parce qu’ils ne parlent pas français. Et pourtant, tous les postes bilingues ne sont pas comblés car il n’y a pas de candidats. Alors ces postes bilingues sont occupés par des unilingues anglophones.
La survie du francais hors Québec est une illusion entretenue par des fédéralistes volontairement aveugles ou complètement ignorants des faits. J’ai travaillé avec le reste du Canada français pendant des dizaines d’années et je peux vous assurer que leur chien est mort. D’ici quelques sciècles, se sera pire que la Louisianne. Peut-être moins de 100 ans. :-(
Je ne hais point le Canada anglais. C’est la vie tout simplement. Les minorités dérangent, et les assimiler fait parti du processus de digestion de tout organisme vivant. Au Québec nous souhaitons faire la même chose avec les alophones. Alors?
Je ne me berce d’aucune illusion face au NPD. Je me réjouis que la chance de prouver une fois de plus que nous n’avons rien à faire au Canada sera fournie par le NPD cette fois-ci. Quel parti fédéraliste saura nous sourire et faire illusion une fois de plus? Notre avenir est entre nos mains et uniquement entre nos mains. Mais pour cela il faut du courage. En 1980 il fallait de l’intelligence pour comprendre les enjeux du référendum : il n’y en a pas eu suffisamment; en 1995 il fallait une question claire, elle brillait pas son absence. Quand vivrons-nous un autre référendum? Le bon celui-là?
C’est une excellente question.Quand aurons nous un prochain référendun?Je dois avouer que plus le temps passe,plus j’ai des doutes façe à cette éventualité et ce dans un avenir plus loin que proche. Je continue cependant à croire qu’il ne faut pas se fier aux autres (touts les partis fédéralistes peu importe) pour que prenions notre avenir en main. C’est pourtant tellement évident. Mais on ne vois pas ce qui saute aux yeux.
M. Mulcair est un fédéraliste enragé. Il a du panache, C’est un politicien des plus ambitieux. Tellement qu’il ne se peut plus lui-même.
Cependant, parmi les 58 députés NPD du Québec, plus de la moitié sont des indépendantistes. Quelques-uns tomberont fédéralistes sous l’ivresse du pouvoir. Mais la masse restante sera très gênante pour le NPD le moment venu. Surtout si on touche à la déclaration de Sherbrooke portant sur un référendum gagnant (50+1). Et un jour ou l’autre, Mulcair sera forcé d’y toucher.
Puis, M. Mulcair aura, lui aussi affaire à madame Marois sous peu. Cette même Pauline qui a mis à leur placedes gens aussi forts que MM. Jacques Parizeau, Gilles Duceppe, madame Louise Beaudoin ou Pierre Curzi.
Non, cette femme d’une compétence indiscutable n’a pas l’éclat d’un seul de ces derniers. Mais… c’est elle qui a gagné.
C’est elle qui a mis de l’ordre dans le parti le plus difficile à diriger au Québec et probablement le plus difficille à diriger de tout le Canada. Sa fausse image de femme faible est devenue un immense atout.
Quand elle répète que le Québec doit avoir tous les pouvoirs, c’est comme si elle disait:
«Et nous les aurons tous, je m’en charge.
Elle ne «passe pas», disent encore quelques nostalgiques du panache à tout prix. Lévesque avait du panache, Parizeau, Landry, Bouchard, tous en avaient. Et alors…Alors, ce n’est pas avec un panache qu’on traverse le mieux un fôrest, n’importe q
(suite)… n’importe quel orignal le sait.
Quand madame Marois vivait les pires calvaires, mes amis me trouvaient un peu dingue. Parce que je leur répétais sans cesse que, non seulement elle passera à travers cette contestation, mais de plus, elle sera premier ministre.
Et de plus, c’est elle qui fera l’indépendance du Québec. Hé, oui, c’est elle qui sortira le Québec de ce Canada qui ne veut pas de français en leur pays. Et c’est normal!
Comment fera-t-elle s’il n’y a pas de référendum? Comme elle s’est sorti de la contestation, peut-être: par conviction, par détermination et par… l’air de rien.
M. Mulcair, lui, le sait, il en fait déjà de l’urticaire.
Alors, tous les souverainistes, adeptes de gorge chaude, peuvent encore rigoler, si cela les rassure ou les inquiète. Mais je sens qu’ils seront bientôt tout aussi heureux que moi.
Aucun parti ne pourra vaincre seul les «Reform Party boys» de S. Harper.
Il n’y a qu’une coalition entre le NPD et le PLC qui pourra au moins avoir les guides du gouvernement.
Mais chacun veut être le King de sa petite colline et se conforter en restant chef de l’Opposition.
Il est presque certain que Mulcair perdra au moins la moitié de ses députés au Québec. Les gens se souviendront que Jack n’est plus.
À lui de trouver une façon de rallier tout le monde sous le chapeau d’une coalition pour contrer Harper.
Il n’ y a qu’ une solution pour se débarasser de ces problèmes canadiens c’ est de faire la souveraineté mais le seul parti qui semble porter cette alternative sans la cacher le plus possible pour ne pas faire peur aux moitiés/moités et aux éternels indécis c’ est le parti de Monsieur Aussant mais , hélas , ce parti est tout nouveau et devra grandir avant de devenir l’ alternative .
M.Bousquet
Avec toute l’ admiration que vous semblez avoir envers Justin Trudeau , si jamais celui-ci deviendrait chef des Libéraux et qui gagnerait un élection vous auriez le pays de vos rêves . Un gouvernement fédéraliste a Ottawa avec Trudeau comme PM et un gouvernement autonomiste au Québec avec Pauline ! Ainsi vous pourriez conserver vos Rocheuses et vivre l’illusion d’un Québec indépendant dans un Canada uni ! Un pays FULL bilingue !!!!
Oui M. Asselin, quel rêve ! Vous avez le tour de nous faire rêver jusqu’à ce que nos orteils nous retroussent dans nos souliers.
Full-bilingue est quand même mieux que les 23 langues officielles dans l’Union européenne dont 3 plus officielles que les autres.
Moins difficile pour les Québécois et les Canadiens d’apprendre 2 langues avec une option supplémentaire sur l’espagnol, langue de ceux qui font les jobs que nous ne voulons plus faire, depuis que nous ne sommes plus les nègres blancs ni les porteurs d’eau des Anglais, que d’en parler 4 ou 5 comme plusieurs le font en Europe afin de se mériter de meilleures chances de réussite.
Un Québec souverain avec prédominance francophone dans un Canada avec prédominance anglophone…pourquoi pas ? Why not s’tie ou ouistiti ?.
Bon un autre débat théorique déconnecté de la réalité. Parfait pour les souverainistes en manque de carburant d’indignation.
Prenons la déclaration de Sherbrooke. Pour que cette déclaration prenne effet , il faut que bien des choses arrivent qui ont très peu de chances d’arriver individuellement et encore moins en réaction en chaîne.
1. Le PQ doit être élu. Possible, disons 50 % de probabilité
2 Le PQ doit former un gouvernement majoritaire. Possible, disons à 40 %
3. Le PQ doit avoir un mandat de faire un autre référendum. Possible, mais disons qu’en le promettant une fois élu, le 40 % vient de baisser à , disons 30 %
4. Le PQ est élu majoritaire avec un mandat de faire un référendum durant son premier mandat. On passe à 20 % disons.
5. Le NPD doit être élu au fédéral. Possible mais disons pas très probable, soyons généreux disons 30 %
6. Le NPD doit rapporter une majorité, encore une fois moins probable disons 20 %.
Alors pour que la déclaration de Sherbrooke est un effet réel, faudrait que le PQ soit élu majoritaire avec un mandat référendaire ET que le NPD soit aussi majoritaire à Ottawa.
Que sont les chances que ces deux conditions soient rencontrés d’ici disons 10 ans ?
En statistiques pures faudrait multiplier les deux probabilités, c-à-d 20 % X 20 %= 4 %.
Alors toute une polémique souverainiste pour débattre d’avance d’un évènement qui a au plus 4 % ou une chance sur 25 d’arriver dans les 10 prochaines années. En plus on se sert des arguments contre la déclaration de Sherbrooke au Canada anglais pour se pomper du Québec bashing.
C’est ce qu’on appelle pelleter des nuages en termes populaires.
Une épidémie se répandit un jour sur le Canada,
Une maladie pire que la grippe et la peste, pire que le sida;
Plusieurs ne s’en soucièrent pas, mais il en fut beaucoup qui eurent peur;
Ce mal qui s’abattit sur le pays s’appelait Stephen Harper.
@ M Victor Beauchesne
Ou plutôt Victoire du beau chêne,,Un peu peu Druidique et prophétique comme nom ! Vous qui a pleines dents déchiquetez les Nationalistes de ce nouveau pays en phase de gestation , le pays des Francs ,vous le colonisé et l’adepte du seigneur et grand Lord Durham » qui stratégiquement planifia la disparition de la Nation kébék » Vous l’ennemi du peuple en devenir , vous ête ,et serai toujours les éternels Elvis Graton ,,de ce pays,,,vos arguments ne tiennent pas la route ,votre pensée linéaire et obstue , surtout dépourvu de puissance de synthèse font de vous le Fou du Roy ,un perroquet sans panache et la risée des intuitifs
à part les insultes personnelles, avez-vous au moins un argumentaire quelconque qui se cache derrière votre diatribe ? »Le nationalisme est le dernier refuge du vaurien »
M. Beauchesne est fort en mathématique et en politique, bravo !
Vive la gouvernance souverainiste, sans totale souveraineté, qui ne peut arriver parce qu’il manque de séparatistes. Faut juste trouver une autre option constitutionnelle entre le fédéralisme ou la séparation. Si c’est impossible, allons-y pour la résistance et la débrouillardise pour assurer la pérennité du français au Québec ou laissons-nous glisser doucement dans l’anglicisation comme nos francophones s’y sont glissés en Nouvelle-Angleterre. Petit à petit, ça ne fait presque pas mal. Un beau matin, nos descendants, vers 2 ,094 se réveilleront en Anglophones. « Fuck, I don’t remember any french anymore » but I don’t give a….
Pour en finir avec la clarté et le 50%+1
Moi je serais plutôt enclin à augmenter le 50%+1 à 75%+1 assorti d’une question très claire en 6 mots: Voulez-vous rester dans le Canada ? Oui ou Non. Je crois que la question est on ne peut plus claire, aucune ambiguité. Si le Oui ne passe pas à 75%+1: Bonsoir, on est parti.
Mon cher « victoire du beau chêne »,,le Nationalisme est la pierre angulaire de toute structure géo-politique de cette planète , le Nationalisme est l’égrégore d’un peuple ,sa langue en est L’Âme ,,et toute personne qui par manque d’intuition ne peut concevoir et admettre un tel principe » pourtant très basique » est l’ennemi de cette Nation , Et plus encore ,un pur québécois qui chie sur sa propre Nation Donc un ennemi de l’harmonie,Un agent de la Matrice ,un bouffon social , jamais vous ne vaincrez contre la vérité, contre la puissance d’un peuple ,ce qui fait de vous un amuseur publique ,et un diable qui fait la danse du bacon dans de l’eau bénite ,sachant que sa fin approche
Mais oui , 75 % + 1 ,,,,+aglophones,+ allophones + les Elvis Gratton du KébeK ,,vous l’avez votre 75 % d’anti-québécois ,,,franchement
M. Asselin, vous écrivez : «le Nationalisme est l’égrégore d’un peuple,sa langue en est L’Âme »
Ça voudrait dire que les Canadiens-français qui ont émigré, pour gagner leur vie, aux États-Unis dont les descendants ont complètement perdu la capacité de parler français, auraient perdu leur âme ? Ils seraient des sortes de zombies ou quoi ?
Au sujet de l’âme, M. Asselin. Notre âme de Canadien-français qui était catholique, celle qui montait au ciel en l’absence du péché mortel, vu que les descendants Québécois ont perdu la foi, l’âme catholique canadienne-fançaise serait rendue où exactement ? À la même place que l’âme des Québécois émigrés aux États-Unis, devenus anglophones ?
L’âme d’un peuple ouvre bien des portes qu’il est difficile à fermer correctement.
M,Bousquet ,l’âme d’un homme dépasse largement les principes psyco-spirituels d’une pensée linéaire ,archaique et judéo-créthienne ,et par reflet philososophique , l’âme d’une Nation dépasse largement la « quincaillerie » des sujets habituels de ce blogue, la constitution,la nuit des longs couteaux, l’anglicisation du montréal,l’harpeurisation du Canada, ne sont que des sujets ,et manipulations pour détourner la focolisation d’un peuple ,une grande Nation, de son véritable but et accomplissement,Sa Souverainetée ,La première pensée de ce peuple ,de sa survie est l’indépendance du KébeK ,pas une association de pleutre comme vous même vous êtes le défenseur et proconiser ,non ,libertée complète et responsabilitée complète, voilà la véritable mission KébeK
Des fabulations d’un parfait prof de philo de CEGEP manqué. Dans un autre 500 ans, il aura convaincu une faible majorité de ses concitoyens de le suivre.
Le NPD devrais s’allier au PLC et voir même au bloc, diviser les forces progressistes est la pire chose à faire si on veut battre Harper. Battre Harper en premier, ensuite revenir au débats traditionnels entre les partis. Il ne faut pas oublier que Harper sait profiter de la division.
j’ai de la misère à imaginer une alliance bloc-plc, alexandre. explique-moi ça.
Concernant le sujet ayant fait l’objet de la déclaration de Sherbrooke, j’y vois deux niveaux très différents.
Premièrement, le Québec doit impérativement refuser de se faire dicter par une entité extérieure ce qu’il entend faire du résultat d’un référendum donné. Ainsi, la seule règle pour savoir si un référendum est gagné est le principe universel du 50% plus un. Point à la ligne.
J’estime donc qu’avec un résultat d’au moins 50 % plus un en faveur de la souveraineté, un gouvernement Québécois est en droit d’entreprendre le processus menant à la souveraineté. Tous comprennent cependant qu’un tel référendum gagné avec une marge plus forte donnera une plus grande marge de manœuvre, alors qu’à l’opposé, le terrain sera, disons, plus accidenté.
C’est là qu’est le deuxième niveau : l’interprétation politique des résultats. Ainsi, si le ROC se rebiffait devant un résultat alentour de 50 % plus un, le Québec dénoncer à l’encontre du ROC, toute ingérence dans les affaires internes du Québec. Aussi le ROC serait bien avisé de laisser aux Québécois et Québécoises l’entière responsabilité de l’analyse et de l’interprétation des résultats de LEUR référendum. Si le ROC et Ottawa évidemment, décidaient de s’ingérer, cela amènerait simplement le Québec à se braquer.
Quant à prétendre évaluer la clarté de la question, que voilà une attitude insultante et offensante envers TOUS les Québécois. Premièrement, les citoyens composant la nation québécoise sont aussi intelligents que les citoyens du ROC. Sous quels fallacieux raisonnements peut-on en venir à conclure que les Québécois auraient répondu OUI à une question qu’ils ne comprenaient pas ? Deuxièmement, si tel devait être le cas, c’est-à-dire qu’on aurait concocté une question ambiguë et tarabiscotée, je ne connais personne qui ne rejetterait pas justement cette question au seul motif de son ambiguïté. Je considère donc cette fameuse loi sur la clarté comme un pur acte de terrorisme politique dont le seul but est de provoquer une déstabilisation.
Quant aux élucubrations de Gilles Bousquet elles ressemblent bien à celles d’une personne trop habituée de vivre dans un milieu à plus de 80 % francophone. Faudrait sortir un peu de St-Hyacinthe M. Bousquet et arriver en ville. Peut-être seriez-vous moins entiché du «full bilinguisme», terme barbare et bâtard que vous vous piquez d’utiliser à outrance.
M. Asselin, nous comptons sur vous pour préserver l’âme et la mission KébeK.
Vous écrivez : «La première pensée de ce peuple, de sa survie est l’indépendance du KébeK »
Et la deuxième pensée est ?….
Est-ce qu’on excommunie ceux qui se sont déjà anglicisés ? Est-ce qu’ils vivoteraient, sans âme, dans les limbes ?
M.Bousquet
Arrêtez de jouer à l’imbécil je sais que vous ne l’êtes pas , de mauvaise foi peut-^tre ? Enfin ! Alors ne mélangez pas l’âme d’un individu,à L’âme d’un peuple,, enfin ! Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit,,et en passant cher Bousquet ,dans le dossier des mohaks ,qui veulent instaurer un casino sur les terres, que notre gouvernement de « peureux » et sans « âme nationaliste « s’apprete a leurs donner , je vous demande ,,est-ce que le PQ , Parti de « peureux « dont vous êtes le défendeur ,comment lui le PQ répondra aux Mohaks ,,par la bouche de ses canons ou par sont éternelle bouche de Looser ,de téteux
Se voir avec les yeux du Maître est le propre de l’esclave , Voilà la suprème maladie incurable des Elvis Gratton du KébeK ,Leurs fixation hypnotique est sans limite ,de jours en jours ,exponentiellement irrécupérable ,Ne perdez surtout pas d’énergie a convaincre un tel individu, il est plus facile de faire passer un chameau par le chas d’une aiguille ,que de convaincre un Evis du bienfait de la séparation du KébeK
D’accord avec vous M. Asselin, les Franco-américains ont perdu leur âme de Canadien-français, maintenant qu’ils parlent anglais…principalement mais, ils se sont certainement forgé une autre âme anglophone. Ils ont perdu la Reine d’Angleterre et gagné des présidents américains du genre W.Bush et maintenant, Obama. Ils ont « switché » du français à l’anglais en quelques générations. Ils ont aussi passé de chômeurs canadiens-français à pauvres travailleurs d’usine, mal payés à Américains assez prospères. So what ? S’ils étaient demeuré au Canada, nous serions probablement à égalité avec les Anglos canadiens…too bad..