Halloween: 20 ans plus tard : Le boucher des vanités
Cinéma

Halloween: 20 ans plus tard : Le boucher des vanités

Le film ne dure que quatre-vingt dix minutes, et c’est une bonne chose. Le tueur psychotique réapparaît soudainement vingt ans plus tard sans aucune explication et ça, c’est un peu moins bon. Mais à la limite, l’amateur de films d’horreur s’en fout puisque l’assassin n’est là que pour une chose bien précise, c’est-à-dire dégommer des adolescentes en chemise de nuit et de grands garçons patauds et débiles. Encore que dans cette suite qui se trouve à être le troisième volet, excluant Halloween 3, 4, 5 et 6, ledit dégommeur n’a pas grand victimes à son compte. A peine quelques cadavres çà et là, débarrassés de l’existence hors champ. C’est ce qui rapproche Halloween: 20 ans plus tard de l’original de John Carpenter, l’étalon absolu en la matière sans qui les Jason, Freddie et les récents pourfendeurs de Scream 1 et 2 n’auraient jamais vu le jour.

Mais alors qu’Halloween en rajoutait côté suspense et effets-chocs, H20 en est quasi dépourvu.

L’autre point commun réside en la présence de Jamie Lee Curtis, que l’on retrouve avec bonheur dans le rôle qui l’a révélée au grand public. Vingt ans plus tard, donc, notre héroïne s’est relocalisée et a changé de nom de crainte que son frangin dément ne la retrouve. Elle dirige un collège, a élevé un fils tant bien que mal, toujours hantée par ses démons qu’elle tente de noyer dans l’alcool. Bref, Michael remet son masque blanchâtre, s’arme d’un titanesque couteau de cuisine et part à la recherche de sa sour qu’il retrouve rapidement grâce au dossier qu’il a recupéré chez feu docteur Loomis. C’est l’Halloween, tous les élèves sont partis en camping sauf fiston, sa petite amie et un autre couple qui se font une petite fête aux cuisines. Dans une sorte d’hommage empruntant autant à Papa a raison qu’à Frankenstein, Maman rapplique pour sauver son rejeton et régler ses comptes avec la créature qui a empoisonné son existence. Outre quelques références amusantes à Psycho, via la présence de Jane Leight, mère de Curtis et rendue célèbre par son rôle dans le classique d’Hitchcock, le film manque cruellement d’ironie. Alors soyez prévenus, pas de gore, peu de suspense, peu d’humour et aucune nudité gratuite. C’est là qu’il faut chercher l’horreur.

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