Vitesse lumière 98 : Les copains vaillants
Cinéma

Vitesse lumière 98 : Les copains vaillants

Un peu d’air. Enfin de quoi respirer. Ensevelis sous les méga-productions, les Godzilla, Armageddon et autres Deep Impact, nous commencions à manquer d’oxygène. Et voilà, Dieu merci, qu’on nous amène un vent de fraîcheur, avec la deuxième édition de «Vitesse lumière», le festival du vidéo et du film fantastique québécois. Ici, peu d’argent, peu de moyens techniques, mais diable, des idées… De l’imagination, de la créativité. Et notre figure de reprendre sa couleur d’origine. Inspire, expire.

«Vitesse lumière», c’est deux soirées lors desquelles seront présentés au total une quinzaine de courts métrages d’artistes d’ici. Au programme, de tout, littéralement. Du gore, de la science-fiction, du surréalisme. Et même un conte médiéval. Le tout assurément assaisonné d’humour et d’une touche tout à fait «série B». Quelques titres, pour donner une vague idée: Liberté 66, de Martin Brouard, This Is Not a Canular, de Francis Leclerc, Piège à rats, d’Isabelle Grondin et Nonnos ou tragédie grecque, de Francis Lauzon.

Le festival du vidéo et du film fantastique québécois est né l’an dernier de l’initiative du réalisateur et artiste multidisciplinaire Carnior, qui y présente d’ailleurs cette année deux films, Conte de l’enfer blanc et Romance et laser. L’objectif du festival, à la base, c’est de promouvoir le cinéma fantastique du Québec. Et comme les budgets sont extrêmement limités, on y met en valeur, par ricochet, l’imagination et la débrouillardise, dans ce qui devient une redéfinition du genre. Les réalisateurs y sont caméramans, acteurs et parfois cascadeurs, et les effets spéciaux sont… disons moins sophistiqués que ceux de Titanic. Ce qui n’enlève rien, bien au contraire, à l’intérêt que peuvent susciter ces courts métrages. Parce qu’avant tout, il faut comprendre qu’à l’opposé des grands Américains, les jeunes réalisateurs d’ici ont plus d’imagination que de ressources. Beaucoup plus.

Avant et après les projections, de même que lors des entractes, les festivaliers pourront profiter de spectacles et de l’animation musicale du DJ Gengis Dhan le 25 septembre, et du DJ Robert Lafontaine le 26. Ça commence à 19h30, et ça coûte un ridicule 3 $ par soir.

Les 25 et 26 septembre
A la salle Multi