L’aventure débute quelque part dans les eaux du Pacifique alors qu’un vaisseau scientifique battant pavillon russe se prépare à recevoir une transmission émanant de la station spatiale MIR. C’est alors qu’une masse d’énergie d’origine extraterrestre enveloppe la station et se voit téléportée dans les systèmes du navire par les antennes paraboliques qui ornent sa proue. En moins de temps qu’il n’en faut à un brie pour se liquéfier, les systèmes électroniques du bateau s’affolent et s’enflamment.
Quelques jours plus tard, un petit remorqueur fuyant une mer démontée accoste le vaisseau devenu fantôme. Le capitaine Everton (Donald Sutherland veule à souhait) propose à son équipage composé, entre autres, de Kit (Jamie Lee Curtis) et de Baker (William Baldwin) de récupérer l’épave et de la revendre au gouvernement russe contre dix pour cent de sa valeur, soit trente millions de dollars.
C’est en rétablissant l’électricité à bord du navire que le brave équipage s’aperçoit que quelque chose ne tourne pas rond. Une survivante leur apprendra que les systèmes sont gouvernés par une entité extraterrestre qui, pour survivre, se doit d’éliminer les virus qui l’entourent, à savoir les humains. Pour combattre l’ennemi, l’entité crée des machines bio-mécaniques composées de parties de corps humains. Il faut imaginer ici un Borg de l’univers de Star Trek qui serait construit avec des pièces de mécano et de la chair flétrie…
Ce film, qui n’est pas sans rappeler quelques modèles du genre (Alien étant le plus évident), fonctionne parce qu’il en met plein la vue, et parvient à maintenir le fragile équilibre entre suspense, humour et gore, sans qu’il y ait un sentiment d’outrance ou de parodie. Il faut dire que le réalisateur de Virus n’est pas le premier venu. John Bruno, qui réalise son premier film, est un maître en effets spéciaux qui a travaillé avec James Cameron sur The Abyss, Terminator 2 et un petit film appelé Titanic. Virus plaira aux amateurs de sensations fortes.