Cinéma

Notes : Oh mother!

Le documentaire Oh Mother!, de Sandra Dametto et Sarah Morley, et la comédie Straight From the Suburbs, de Carole Ducharme, composent un programme double qui offre une «réflexion renouvelée sur la maternité, les liens familiaux et ses mythes». Le premier montre trois femmes: une mère de quatre enfants, mariée dans les années 50, qui remet en question son statut «femme au foyer»; une peintre qui a eu trois enfants, assez jeune; et un couple de lesbiennes qui élève une petite fille. Trois visions de la famille, de la tradition remise en question aux perspectives d’avenir. Un document ouvert et pertinent sur une institution en constante évolution.

Dans un monde majoritairement homosexuel, deux femmes découvrent que leur fille est attirée par un garçon: malgré une prémisse prometteuse, et un traitement qui mêle le ton des films «de mise en garde» des années 50 et une esthétique entre le photo-roman et le Pop Art, Straight From the Suburbs ne tient pas ses promesses, et ne dépasse pas le stade d’idée amusante, mais pas très bien développée. Du 28 au 31 janvier, à la Cinémathèque québécoise. Un service de garderie gratuit (enfants de 2 à 7 ans) sera offert. Réservations: 861-9030. Voir calendrier Cinéma répertoire.

L’EscorteSorti ici en 1996, L’Escorte, de Denis Langlois, pourrait bien devenir un des films québécois des dernières années les plus vus par les Français. Projeté à Paris, et dans plusieurs villes de province, ce film sur l’irruption, dans la vie d’un couple d’hommes, d’un type qui se fait passer pour une «escorte», a eu 4000 spectateurs à Paris en deux semaines, et devrait faire autour de 15 000 entrées nationales. Pas mal quand on sait que nos films dépassent rarement mille entrées…

Le Désert rougeAprès un accident de voiture, la femme d’un riche industriel italien souffre de névrose. Une occasion rêvée de (re)voir Monica Vitti promener ses angoisses existentielles dans le décor quasi abstrait d’une Italie hivernale. Un des classiques d’Antonioni, un film emblématique des années 60, avec sous-titres anglais. Le jeudi 28 janvier, à 18 h, au Centre Canadien d’Architecture.