Billet pour deux : Périmé

Écrit et réalisé par Richard Wenk (réalisateur de Vamp, un film d’horreur avec Grace Jones!), Billet pour deux est l’exemple parfait d’un film truffé de bonnes intentions, mais qui s’est perdu en cours de route. Au départ, Wenk voulait raconter la vie d’un scalper de New York, genre de personnage haut en couleur, fort en gueule, mais bon fond; et filmer le tout avec une petite équipe, dans la rue, incognito. Andy Garcia se passionna pour le projet, au point de le coproduire. + l’arrivée, on trouve un film bâtard, une comédie romantique qui se prend pour du Cassavetes, un petit long métrage qui, en courant après trop de lapins, n’en attrape aucun.

Charmeur, débrouillard et irresponsable, Gary (Garcia) est le roi des scalpers des rues de New York, qu’il connaît comme le fond sa poche, pour y avoir vécu depuis l>âge de treize ans. Il travaille avec Benny (Richard Bradford), son mentor depuis des années; il veille sur une jeune fille enceinte qu’il a sortie de la dope; et il tente de reconquérir le cour de Linda (Andie McDowell) qui, elle, rêve d’être chef-cuisinier et d’aller étudier en France, mais qui a plaqué l’homme qu’elle aime, épuisée par ses promesses qui ne se réalisent jamais. Lorsque Gary apprend que le pape arrive à New York, il y voit sa planche de salut pour démarrer à nouveau. C’est sans compter sur Casino, son éternel rival…

+ le voir jouer dans les rues de New York, on comprend que Garcia ait été séduit par le projet, et l’aspect documentaire du milieu des scalpers est ce qu’il y a de mieux; mais, pour ce qui est du reste, on est en terrain si connu qu’on s’ennuie. Richard Wenk alterne entre les scènes cute (un chien qui hoche de la tête, une bataille de bouffe, une riche New-Yorkaise qui prend un verre, une confession en forme de sketch de sitcom), et les moments touchants (regards langoureux de l’aimée, films Super-8 des jours heureux, réconciliation avec le vieil ami). Des séquences qu’on voit arriver de loin, et qui mènent à une finale qu’on prévoit depuis le début. De plus, on ne croit pas une seconde au couple formé par Garcia et McDowell. C’est gênant dans une comédie romantique…

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