Larry Clark : Another Day in Paradise

De La Bande à Bonnot à Requiem pour un beau sans-cour, en passant par Bonnie and Clyde, les bandits en cavale ont été les héros de dizaines de films. Robins des Bois, truands sanguinaires, et souvent un peu des deux, les hors-la-loi ont les ingrédients nécessaires pour mener une histoire palpitante à terme.

Second film, après Kids, du photographe Larry Clark, Another Day in Paradise met en scène un improbable quatuor: Bobbie (Vincent Kartheiser) et Rosie (Natasha Gregson Wagner), ados fugueurs qui s’aiment et volent à la petite semaine pour s’acheter leur dope, et Mel (James Woods) et Sid (Melanie Griffith), bandits d’expérience, tout aussi junkies que les deux jeunes qu’ils prennent sous leur aile. Les quatre associés partent sur les routes d’Amérique, s’éclatent, claquent leur fric, font un deal de dope, et repartent pour un tour. Jusqu’ici tout va bien…, jusqu’à ce que (surprise!) ça aille mal.

Première image: deux ados anorexiques endormis, presque nus, sur un matelas miteux posé par terre. On se croirait dans une pub de Calvin Klein, tendance pédophile trash. Ça continue avec le passage à tabac d’un garde de sécurité, et une injection intraveineuse live. Bienvenue au paradis! Malgré ce que certaines images peuvent sembler avoir de choquant, ce énième long métrage sur les grandeurs et misères du quotidien de personnages marginaux a déjà été vu mille fois. Et, bien que, les comédiens soient convaincants (James Woods se prend pour Christopher Walken, et Melanie Griffith, lèvres outrageusement gonflées au collagène, incarne avec aplomb une Monica-la-mitraille maternelle), Another Day in Paradise ne surprend jamais, et dérange encore moins.

Dès le 30 avril
Voir calendrier
Cinéma exclusivités