Notes : Louise Brooks
Cinéma

Notes : Louise Brooks

Elle fut la première anti-star, une femme libre qui, après sa retraite prématurée (en 1938, à 32 ans), se mit à la peinture et à l’écriture, témoignant avec un humour mordant et beaucoup de lucidité de son époque. Sa courte carrière a suffi à imposer, jusqu’à aujourd’hui, sa beauté androgyne et la modernité de son jeu.

La Cinémathèque présente cinq des films de Louise Brooks, dont le plus célèbre, Pandora’s Box, de Pabst, où elle incarne l’amorale Loulou. On pourra aussi voir A Girl in Every Port, d’Howard Hawks; The Canary Murder Case, avec William Powell et Jean Arthur; Prix de beauté, film français de 1930; et Diary of a Lost Girl, de Pabst. Une occasion inespérée de constater pourquoi, quinze ans après sa mort, Louise Brooks continue de fasciner les cinéphiles du monde entier. À la Cinémathèque, du 14 au 16 mai. Voir calendrier Cinéma répertoire.

Films comiques
Les proprios de vidéoclubs le savent bien: les comédies sont (avec les films d’action) les films les plus populaires – encore que le rire change selon le pays et l’époque. C’est donc tout à l’honneur d’Antoine Zeind d’avoir brassé tout ça avec la première Grande Fête du cinéma comique: des classiques (The Circus, de Chaplin; Some Like It Hot, de Wilder) aux séries B (Les sous-doués passent le bac, The Gods Must Be Crazy); et des séries Z (Les Lavigueur déménagent) aux valeurs sûres (The Party, avec Peter Sellers; Tootsie, avec Dustin Hoffman), en passant par Louis de Funès (trois films de la série des Gendarmes), Ding et Dong et Elvis Gratton.

On trouvera de tout dans ce festival dont 50 % de la programmation est ne français ou sous-titrée en français: de la science-fiction érotico-psychotronique (Flesh Gordon), les débuts de Roberto Benigni (Johnny Stecchino), un film de 1962 avec Aznavour, Delon, Fernandel et Michel Simon (Le Diable et les Dix Commandements), la comédie italienne dans toute sa splendeur (Pane, Amore e Fantasia, avec Gina Lollobrigida).

Côté primeurs: Perpetrators of the Crime, film canadien de John Hamilton; deux films britanniques avec Norman Wisdom (Man of the Moment et Trouble in Store); deux comédies égyptiennes (Viva Zalata et Un gars du Sud à l’université américaine); et une autre syrienne (Kafroun). Du 14 au 23 mai, au Cinéma Impérial. Voir calendrier Événements.

Cinéma du Parc
Fermé depuis quelques semaines, le Cinéma du Parc rouvre sous la direction de Don Lobel. Au programme: films de répertoire (dont, cette semaine, Ma 6T va craquer, The Red Violin, The Last Tango in Paris), et quelques primeurs: SLC Punk! (voir article page précédente); et, le 4 juin, Love Is the Devil, de John Maybury, ou le portrait sans concession du peintre Francis Bacon (Derek Jacobi), et de sa liaison destructrice avec un jeune voleur.

Dirk Bogarde (1921-1999)
The Servant, de Losey; Mort à Venise, de Visconti; Portier de nuit, de Cavani; Providence, de Resnais; Despair, de Fassbinder; Daddy Nostalgie, de Tavernier: celui qui devait incarner le marquis de Sade pour Resnais (et qui donna la réplique à Judy Garland dans le tout dernier film de la comédienne) sut imprimer sa marque au cinéma en quelques films. On n’oubliera pas de sitôt son élégance inquiétante, réserve faite de passivité et de menace sourde.