Stephen Sommers : The Mummy
Cinéma

Stephen Sommers : The Mummy

Si vous aimez les squelettes qui surgissent d’une tombe; des milliers d’insectes qui courent partout; et l’air de grand dadais de Brendan Fraser quand il se prend pour Harrison Ford, The Mummy, de Stephen Sommers, vous plaira peut-être. Sinon, ce remake du classique de 1932 avec Boris Karloff risque de vous ennuyer.

Il y a 3000 ans, un grand prêtre égyptien fut enterré vivant pour avoir aimé la maîtresse du pharaon. En 1923, un beau légionnaire américain (Fraser), une égyptologue britannique qui n’a pas froid aux yeux (Rachel Weisz) et son frère (John Hannah) partent à la recherche du Livre des morts. Une équipe d’aventuriers convoitent, quant à eux, le trésor du pharaon. Malgré la protection farouche des gardiens du désert, les explorateurs trouveront l’un et l’autre, mais, ce faisant, ils ressusciteront la momie du grand prêtre, qui, après 3000 ans dans son sarcophage, a eu le temps de développer un méchant caractère…

Le monstre immortel, malheureux et vengeur; les malédictions millénaires; le combat entre la science et les superstitions; l’aventurier courageux et la belle héroïne; les mystères de l’Orient; les méchants cupides: on a déjà vu tout ça mille et une fois, mais avec ses millions de dollars et ses effets spéciaux (efficaces, mais rien de plus que ceux de Terminator ou de Stargate), The Mummy avait tout pour renouveler le genre. Malheureusement, le scénariste-réalisateur a oublié que le trucage le plus spectaculaire ne remplacera jamais une bonne histoire. Ici, aucune surprise, et le suspense du début tombe dès qu’on voit la fameuse momie qui, ici, est un gadget de plus, sans toutefois intéresser ou émouvoir comme ont pu le faire King Kong, Frankenstein, ou le Fantôme de l’Opéra. Comédie d’aventures fantastiques, plus que film d’horreur, The Mummy a ses moments forts, mais ils sont noyés dans un film paresseux et dispersé. Revoyez plutôt Les Aventuriers de l’Arche perdue…