Notes : Imax
Investi de la même charge émotive que le loup des contes et légendes, le requin est devenu, surtout depuis Jaws, le «méchant» par excellence, la cruauté à l’état pur, le grand prédateur incarnant nos fantasmes de peur immémoriaux. De façon plus prosaïque, cet animal méconnu semble être récemment l’objet d’une timide réhabilitation. Tourné dans les îles Cocos du Pacifique, L’Île aux requins, d’Howard Hall, nous fait découvrir plusieurs spécimens de cette espèce, et de nombreuses autres (raies et tortues géantes) qui font dans le gigantisme – format Imax oblige. Dès le 28 mai, au Cinéma Imax de Brossard. Voir calendrier Cinéma répertoire.
FTA au cinéma
Si le temps, l’argent, ou les deux, vous ont manqué pour assister au 8e Festival de théâtre des Amériques, les Quatre et une nuits du cinéma de Magnifico mettront un baume sur vos frustrations, avec la projection gratuite de quelques films en marge du FTA. Si vous n’avez pu assister à la superbe pièce de Nathalie Sarraute, Pour un oui ou pour un non, présentée la semaine dernière, et mise en scène par Jacques Lassalle, vous pourrez vous rattraper en allant voir la version qu’en a faite Jacques Doillon, en 1988, avec Jean-Louis Trintignant et André Dussollier dans les rôles principaux. Ainsi que découvrir La Serva Amorosa, de Jean Douchet, mise en scène par ce même Lassalle, éminent sociétaire de la Comédie-Française.
Si l’annulation du Malina de Brigitte Haentjens vous a laissé sur le carreau, consolez-vous avec celui de Werner Schroeter, un film avec Isabelle Huppert et Mathieu Carrière sur «la solitude de celui qui aime». S’il ne restait plus de billets pour La Ferme du Garet, de Raymond Depardon, essayez Délits flagrants, un film fascinant du cinéaste-photographe-écrivain sur les interrogatoires de petits délinquants, à Paris.
Et enfin, si l’absence d’une pièce d’Heiner Müller, cette année, au FTA, vous attriste au plus haut point, séchez vos larmes en revoyant J’étais Hamlet, dans lequel Dominik Barbier fait le portrait du dramaturge est-allemand. Du 2 au 6 juin, à Ex-Centris. Voir calendrier Cinéma répertoire.
Napoléon
Côté septième art, le «petit caporal» en a eu pour son ego. Abel Gance, Sacha Guitry, Youssef Chahine lui ont consacré des films. Albert Dieudonné, Marlon Brando, Patrice Chéreau l’ont incarné. En fait, Napoléon a été au centre ou à la périphérie de quelque 600 films! La Cinémathèque en présente 21, du court (Napoléon raconté par un vieux soldat, 13 min) au très long métrage (Napoléon Bonaparte, d’Abel Gance, 198 min).
Parmi les autres films, citons quatre des six films (!) de Guitry où l’on retrouve l’homme de Saint-Hélène: Le Destin fabuleux de Désirée Clary, avec Jean-Louis Barrault, Guitry et Gaby Morlay; Le Diable boiteux, avec Guitry et Lana Marconi; Napoléon, avec Daniel Gélin, Raymond Pellegrin et Michèle Morgan; et Le Mot de Cambronne, avec Guitry, Marguerite Moreno et Pauline Carton.
Également présentés: Le Souper, de Molinaro; Vénus impériale, avec Gina Lollobrigida; Fiorile, des frères Taviani; Les Mariés de l’an deux, de Rappeneau, avec Jean-Paul Belmondo et Marlène Jobert; et Love and Death, de Woody Allen, avec Diane Keaton et Olga Georges-Picot! À quand Louis XIV ou Élisabeth 1re?
Du 1er au 20 juin, à la Cinémathèque québécoise.
Voir calendrier Cinéma répertoire.