Comme l’an dernier, le Festival Juste pour rire présente deux programmes de courts métrages, d’environ 80 minutes chacun. Ce sera l’occasion de découvrir de jeunes réalisateurs de France et du Québec, qui ont signé des petits films aux titres évocateurs (Casting: archi dégueulasse, Pub!, Une connerie, Le Petit Manchot qui voulait une glace); et de voir Il Tango Della Neve, le dernier film de Ricardo Tregi, talentueux cinéaste de Québec. On pourra aussi revoir l’hilarant Le Beau Jacques, de Stéphane Thibault, sur les tantes du cinéaste, obsédées par Villeneuve. Au Cinéma ONF, du 15 au 25 juillet. Voir calendrier Cinéma répertoire. (É. Fourlanty)
Le Mal du Nord / Pierre Perrault, cinéaste-poète
Homme de parole et d’action, Pierre Perrault était un poète des images, mais aussi des mots. À preuve, Le Mal du Nord (éditions Vents d’Ouest, 1999, 380 p.) – un livre qui est en fait le journal de bord d’un voyage (entrepris en 1991, pour Radio-Canada) qui amena Perrault à Nanisivik, au-delà du cercle polaire, à bord du brise-glace Pierre-Radisson. En route, Perrault croise Blanc-Sablon, le Labrador et la Terre de Baffin, et évoque les Relations de Cartier, les hommes et leurs légendes, l’infini et la mort. Bref, tout ce qui a traversé sa vie, ses textes et ses films – lesquels sont d’ailleurs au cour d’un livre-hommage de Paul Warren, Pierre Perrault, cinéaste-poète (Éd. de l’Hexagone, 1999, 435 p.), où des amis, théoriciens et poètes, éclairent l’ouvre de cet homme qui ne prit la parole que pour la donner aux autres. Deux livres importants pour ceux qui veulent en savoir davantage sur ce grand explorateur de l’âme québécoise. (G. Privet)