Cinéma

Jeremy Peter Allen : Jeremy Peter Allen, cinéaste

Jeremy Peter Allen a 31 ans et termine le tournage de son second court métrage, Requiem pour un plafond – basé sur la nouvelle de Tonino Benaquista et mettant en vedette Yves Jacques -, qui sera diffusé à Radio-Canada l’an prochain.

Quand on est né à Toronto d’un père britannique et d’une mère canadienne, qu’on a vécu aux États-Unis, il peut sembler étrange de choisir la ville de Québec pour amorcer une carrière de réalisateur. C’est pourtant le choix qu’a fait Jeremy Peter Allen après des études en production cinématographique à l’Université Concordia. «Québec, c’est chez moi, dit-il. Ici, j’ai trouvé un groupe de réalisateurs – Francis Leclerc, Normand Bergeron, etc.-, ce que je n’avais pas trouvé à Montréal.»

Après ses études, pour apprendre tout du métier qui le passionnait, il a travaillé à Montréal à la technique pour différents projets, téléséries, films. En 1992, il accepte de devenir coordonnateur technique pour la Bande Vidéo de Québec, puis il travaille chez Spirafilm, dont il est toujours président. Au cours de ces années, il a travaillé avec d’autres réalisateurs, à titre de monteur ou de directeur photo, tout en continuant de plancher sur ses propres scénarios. Jeremy Peter Allen, qui se décrit comme un impatient qui voudrait devancer la technique et voir son film immédiatement, a dû mettre quatre ans à réaliser, sans subvention, son premier court métrage, Last Days in Babylon, sorti en 1995. Le domaine du cinéma est décidément un art où l’on apprend de force la patience.

Petite incursion dans le monde télévisuel, il y a deux ans, alors que Télé-Québec lui offrait de réaliser les Lectures de fin de soirée. À cette occasion, Jeremy Peter Allen s’est laissé tenter par plusieurs projets d’équipe. Parmi ceux-ci, la courte vidéo Les Douches fulgurantes, un projet d’amis réalisé avec 400 $ qui a séduit les audiences et été présenté aux Rendez-vous du cinéma québécois, puis en Italie, en France et un peu partout au Canada.

Patient ou impatient, notre réalisateur? «Le temps est relatif, philosophe-t-il. Il y a des réalisateurs que j’admire énormément et qui ont réalisé leur premier long métrage à la fin de la trentaine.» Jeremy Peter Allen a du temps devant lui et l’intention d’en faire le maximum.