Notes : FCMM
Le 28e Festival nouveau cinéma et nouveaux médias s’est achevé dans l’allégresse, parce que de l’avis général, les trois programmateurs (Claude Chamberlan, Luc Bourdon et Alain Mongeau) ont proposé une sélection d’une qualité exceptionnelle, et que les entrées ont doublé à Ex-Centris, à la Cinémathèque et au Media Lounge.
L’annonce du palmarès s’est ouverte par le Prix du public (Le vent nous emportera, d’Abbas Kiarostami), puis des Meilleures oeuvres canadiennes (Panic Bodies, de Mike Hoolbloom, et Cinéma vérité: Le moment décisif, de Peter Wintonick).
Die Dyer, d’Alain Pelletier; Okay Bye-Bye, de Rebecca Baron; et le superbe La Petite Vendeuse de soleil, de Djibril Diop Mambety, sont les trois courts et moyens métrages récompensés.
Composé de Piers Handling, Charles Binamé et Benjamin Baltimore, le jury des longs métrages a innové en décernant un Prix d’interprétation à Anna Thompson, pour Sue perdue dans Manhattan; il a attribué une mention spéciale à Philippe Grandrieux pour Sombre; et la Louve d’or du FCMM 99 fut remise à Claire Denis pour Beau Travail.
Par ailleurs, on apprenait que le superbe livre Nouvelle Vague, de Jean Douchet, lancé au Festival, remportait le prix du Meilleur livre de cinéma, remis par la Cinémathèque francaise. Le FCMM 2000 aura lieu du 12 au 22 octobre.
Tienanmen
Six mois après sa nomination pour l’oscar du meilleur court métrage documentaire, Le jour se lève sur la place Tienanmen, de Shui-Bo Wang, est enfin présenté en français, en avant-programme de Des marelles et des petites filles. Ce documentaire d’auteur autobiographique, qui mêle animation, photos de famille et d’archives, retrace plus de 30 ans d’histoire chinoise, à travers la vie du cinéaste, du petit Shui-Bo vénérant Mao au Wang montréalais. Un très bel exercice de style, d’une concision et d’une élégance remarquables, personnel sans être nombriliste, discrètement émouvant. Du 29 octobre au 4 novembre. Au Complexe Ex-Centris. Voir calendrier Cinéma exclusivités.
Juha
Épouse sage d’un fermier bon et boiteux, une jeune fille pure est séduite par un méchant souteneur qui l’emmène en ville, lui fait un enfant, et l’exploite. Le fermier cocu tue le pimp à coups de hache, puis succombe aux balles de sa victime.
Fable mélodramatique et exercice de style méritoire mais peu convaincant, Juha d’Aki Kaurismäki (J’ai engagé un tueur) veut rendre hommage à la force simple du cinéma muet. Le noir et blanc, l’absence de dialogues, les rares sons d’ambiance, la musique d’Anssi Tikanmäki: tout est en place, mais cette histoire d’innocence perdue, qui fait écho à celle du 7e art, amuse sans convaincre. Au Complexe Ex-Centris. Voir calendrier Cinéma exclusivités.
Pologne
La Pologne est à l’honneur pour un mois avec Panorama polonais, un événement qui regroupe films, expositions, musique, etc. Côté cinéma, la Cinémathèque présentera une vingtaine de films, des plus connus, comme L’Homme de marbre, de Wajda, ou Le Hasard, de Kieslowski, aux moins connus, tels que le récent The Other Shore, de Magdalena Lazarkiewicz. Soulignons la projection de Sky Bones, un document troublant de Marielle Nitoslawska sur l’artiste mexicain Domingo Cisneros. De nombreux films d’animation seront présentés, et une exposition d’affiches se tiendra du 2 au 28 novembre. À la Cinémathèque québécoise. Voir calendrier Cinéma répertoire.