Pinpon, le film : Gagné d’avance
Tous les enfants qui sont allés au cinéma durant les six derniers mois ont vu la bande-annonce: Pinpin, debout sur un fauteuil de cinéma, hurlant à Ponpon: «On va faire un film!»
Tous les enfants qui sont allés au cinéma durant les six derniers mois ont vu la bande-annonce: Pinpin, debout sur un fauteuil de cinéma, hurlant à Ponpon: «On va faire un film!» Les «pompinos» l’attendaient, ce long métrage mettant en vedette les personnages d’une émission qu’ils adorent. C’était, comme qui dirait, gagné d’avance. D’ailleurs, dès le générique (où les lettres sautillent drôlement), dès la première scène (où l’on voit, de l’extérieur de la caserne, le rideau de la chambre de Ponpon se soulever à chacun de ses ronflements), ils se crinquent les uns les autres, et éclatent d’un rire qu’ils voudraient bien gras.
Pour les scénaristes (Paul Thinel et Paule Marier), il s’agissait de sortir Pinpin et Ponpon de leur caserne de pompiers. On a donc eu l’idée de les envoyer en vacances, au Camping du bonheur, tenu par une famille d’acrobates. Pinpin (Yves Soutières, plus grimaçant que jamais) n’a qu’une idée en tête: construire un mégachâteau de sable; et Ponpon (Thomas Graton, plus colérique que jamais) veut pêcher le plus gros poisson du monde. Tout va bien jusqu’à ce que Pouet Pouet (Philippe Lambert), de garde à la caserne, se fasse remplacer par son oncle (Julien Poulin, déplacé, parlant comme un père Noël), et ne se mette en tête d’aller voir ses amis.
La réalisatrice Ghyslaine Côté (Pendant ce temps…, Aux voleurs!) joue franchement la carte du clownesque. Tout est gros, maquillé, exagéré. De la bande sonore (genre «pouet» quand un personnage s’assoit ou crissements de pneus quand un autre part à la course) au décors de carton-pâte bleu royal, rouge cerise, jaune canari. Ajoutez à ça quelques vols planés dans la boue, un cheval qui rue dans les brancards, et des chansons bon enfant (heureusement, les acteurs ont de jolies voix), et vous êtes sûr de faire se tenir tranquille le mioche le plus récalcitrant. Quant à vous, profitez-en donc pour faire un petit somme. Contrairement à Histoire de jouets, par exemple, Pinpon le film s’adresse exclusivement aux petits.
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