Bone : Tomber sur un os
Cinéma

Bone : Tomber sur un os

En 1997, le public du Festival du nouveau cinéma décerna le Prix du meilleur film canadien à Burnt Eden, premier long métrage d’Eugene Garcia. Bone, second film du cinéaste montréalais, écrit en trois semaines, et tourné en douze jours en 1996, fait partie de cette espèce rare: le long métrage de fiction québécois anglophone indépendant – en existe-t-il d’autres types?

En 1997, le public du Festival du nouveau cinéma décerna le Prix du meilleur film canadien à Burnt Eden, premier long métrage d’Eugene Garcia. Bone, second film du cinéaste montréalais, écrit en trois semaines, et tourné en douze jours en 1996, fait partie de cette espèce rare: le long métrage de fiction québécois anglophone indépendant – en existe-t-il d’autres types?
Si l’on se fie au dossier de presse, Bone raconte l’histoire d’une hôtesse de l’air (Marisa Malone), à qui un amant occasionnel (Romano Brazi) propose de faire passer un colis à la douane. Elle accepte, et rencontre l’ami de son chum (David Andrew Barrett) qui a monté le coup, ainsi que la blonde de celui-ci (Eva Gaspar). Paranoïa, soupçons, magouilles et compagnie: le quatuor fera-t-il un coup d’argent ou se fera-t-il manger tout rond par les big shots qui tirent les ficelles dans l’ombre?
Par contre, si l’on se fie au film, l’intrigue est beaucoup plus nébuleuse, nous plongeant, à notre corps défendant, dans l’ambiance glauque et indécise dans laquelle se débattent les protagonistes. Produit par Bashar Shbib (surprise!), Bone a tous les défauts et les qualités de ce type de projet. Tournée avec des bouts de ficelle, on trouve dans cette aventure approximative une certaine urgence, et un désir de filmer autrement. Montage elliptique, caméra mobile, éclairage naturel: le ton est à l’urbanité, à la modernité, à la spontanéité. Malheureusement, le scénario est stupéfiant de manque d’imagination, et ne verse que trop tard dans la caricature. Dommage: le couple, véritablement cinématographique, formé par Malone et Brazi, encore jeunes, mais déjà marqués, aurait mérité mieux que ce film brouillon.

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