Titan A.E. : La guerre des mondes
Cinéma

Titan A.E. : La guerre des mondes

Voici un film qui a été fait pour les vieux: ceux qui ne savent pas appuyer assez vite sur la console du Nintendo (mais qui veulent quand même l’excitation et la vitesse), et ceux qui aiment la science-fiction légendaire: celle des Marvel Comics (mais qui n’ont ni le temps ni l’idée de les lire). Titan A.E. (pour Titan After Earth) est un film de science-fiction très conventionnel revampé par la technologie actuelle.

Voici un film qui a été fait pour les vieux: ceux qui ne savent pas appuyer assez vite sur la console du Nintendo (mais qui veulent quand même l’excitation et la vitesse), et ceux qui aiment la science-fiction légendaireL: celle des Marvel Comics (mais qui n’ont ni le temps ni l’idée de les lire). Titan A.E. (pour Titan After Earth) est un film de science-fiction très conventionnel revampé par la technologie actuelle. On s’installe dans ces deux heures de voyage interstellaire de la même façon qu’on se vautre sur un canapé avec une énorme BD; décidé à ne plus rien savoir du monde réel pendant quelque temps…
Les animateurs Don Bluth et Gary Goldman (dont la dernière oeuvre commune est Anastasia) ont travaillé avec tous les experts possibles et imaginables, les sorciers de l’imaginaire électronique. Tous ensemble, ils ont accouché de l’histoire la plus prévisible qui soit, bien qu’elle ne manque pas de mini-ressorts. Caul (avec la voix de Matt Damon, pour l’intérêt que cela peut avoir) est un jeune terrien, un des derniers de sa race, esclave dans une cité industrielle de l’espace. Nous sommes en 3028, 15 ans après que cette bonne vieille terre eut été détruite par des Drej, sorte d’Alien très très méchants, boules d’énergie pure, dont le chef parle avec la voix de L’Exorciste. Les humains ont fui la terre par petites colonies et ils attendent maintenant le messie qui leur reconstruira une nouvelle planète! Et ce messie sera… le beau blond avec la voix de Matt, puisqu’il connaît le chemin pour reconstruire l’Eldorado et vaincre définitivement ces grandes sauterelles électriques de Drej. Rebelle à toute cause (il est jeune), il embarque pourtant dans le projet grâce aux charmes d’un pilote découpé comme une Barbie (il est jeune), la belle Akima (Drew Barrymore). Il va mûrir avec le capitaine Korso (Bill Pullman); le second, Preed (Nathan Lane), un extraterrestre assez machiavélique; Stith (Janeane Garofalo), une sorte de kangourou fémino; et Gune (Joh Leguizamo), un professeur Tournesol qui a la tête de Peter Lorre.
De plus en plus, on peut parler de mise en scène dans le cinéma d’animation: on orchestre les ombres et les lumières, on dramatise les scènes, on simule un montage nerveux, on s’attarde sur un gros plan, comme si on attendait vraiment que le héros termine sa phrase et qu’il aille au bout de son expression! Bref, on fait comme si on avait une caméra et de vrais acteurs. Attention, avec Titan A.E., la mise en scène reste ultra-conventionnelle, identique à celle des films de type Terminator. Mais cela fonctionne. Musique qui bouge (Powerman 5000, Electrasy, The Urge, etc.), dialogues rythmés, planètes inconnues – dont un anneau de glace qui permet des jeux de miroirs plus compliqués que dans La Dame de Shanghai – et de jolies couleurs: Titan A.E. a recréé un univers aussi convenu que divertissant.

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