Festivals : Festivals, etc.
Cinéma

Festivals : Festivals, etc.

Même si la saison des festivals s’achève avec le beau temps, il y en a tout de même quelques-uns qui méritent notre  attention.

Même si la saison des festivals s’achève avec le beau temps, il y en a tout de même quelques-uns qui méritent notre attention. Le Festival international du nouveau cinéma de la vidéo et des nouveaux médias aura lieu du 12 au 22 octobre, toujours au Complexe Ex-Centris (et au Musée Juste pour rire pour le Media Lounge); et toujours sous la houlette du pétulant Claude Chamberlan…
Il est encore trop tôt pour annoncer la programmation, mais ça n’empêche pas de faire des pronostics! Gageons qu’on devrait y voir la Palme d’or 2000: Dancer in the Dark, la comédie musicale que Lars Von Trier a tournée avec Catherine Deneuve et Björk. Cette dernière a d’ailleurs remporté un Prix d’interprétation à Cannes. Également présenté sur la Croisette, Les Fantômes des 3 Madeleine, de Guylaine Dionne, est un road-movie, de Montréal à Percé, en passant par Le Bic, où Sylvie Drapeau, France Arbour et Isadora Galwey incarnent trois générations de femmes. Un premier long métrage dont Marie-Claire Blais a écrit qu’il était "fougueux et nuancé". Avec un peu de chance, on pourrait aussi y découvrir In the Mood for Love, le très beau film de Wong Kar-Wai (Happy Together), avec Tony Leung (Prix d’interprétation à Cannes) et Maggie Cheung, incarnant un homme et une femme, qui, dans le Hong Kong des années 60, se rapprochent quand ils réalisent que leurs époux respectifs ont une liaison.
En espérant, un jour, voir Fiona, le second film destroy qu’Amos Kollek et Anna Thompson ont fait ensemble, après Sue, le FINC devrait nous permettre de découvrir Fast Food, Fast Women, leur troisième film en commun, une comédie cette fois-ci. Dernière prédiction, et non la moindre: Baise-moi, de Virginie Despentes et Coralie, cocktail explosif de violence et de cul hardcore, qui a eu maille à partir avec la censure française, et dans lequel on suit le périple extrémiste de deux copines. Tout ceci n’étant que prévisions, souhaits et suppositions…

Image & Nation, etc.
Le 13e festival Image & Nation gaie et lesbienne se tiendra du 21 septembre au 1er octobre, au Parisien, et à l’Impérial, pour les soirées d’ouverture et de clôture. Ayant attiré plus de 16 000 spectateurs l’an dernier, Image & Nation présente, cette année, 40 long métrages, dont Beat, de Gary Walkow, sur la Beat generation des Jack Kerouac, Allen Ginsberg, et Williams Burroughs. On pourra également voir les documentaires Johnny Greeyes, sur la vie des femmes en prison; et Journey to a Free Millennium, sur la violence faite aux gais et lesbiennes. Pour souligner les 25 ans du Groupe Intervention Vidéo, un hommage leur sera rendu avec une rétrospective de vidéos de femmes; et Queer as Folk 1 et 2 sera présenté, ainsi que Boys of Manchester, un making of de la série britannique.
Depuis trois ans, les Rencontres internationales du documentaire de Montréal proposent des regards pertinents et variés sur de multiples réalités. Du 15 au 19 novembre, à la Cinémathèque québécoise et au Cinéma ONF on pourra voir, entre autres, des documentaires brésiliens, sélectionnés par Amir Labaki, directeur du festival E Tudo Verdade; et des productions indiennes, choisies par Thomas Waugh et Peter Wintonick. Comme par les années précédentes, des débats publics, des ateliers et un forum international auront lieu. Ligne info-public: 499-3676.

Cinémathèque, etc.
Après une série de films de circonstance traitant, de près ou de loin, des vacances, la Cinémathèque québécoise entame la saison avec une impressionnante rétrospective Frederic Wiseman, composée des 30 films que ce remarquable documentariste américain a réalisés. Parmi ceux-ci – chacun consacré à un sujet bien précis, et tous sans commentaire -, ne manquez pas Models, document de quatre heures sur le merveilleux monde de la mode; et Hospital, ou 24 heures dans la vie d’un grand hôpital de Boston. Septembre verra également deux rétrospectives en animation: une intégrale des films de Pierre Hébert; et 17 courts métrages du cinéaste d’animation tchèque, Jan Svankmajer.
En octobre, Paul Almond sera à l’honneur, alors qu’on présentera la plupart de ses films, dont Romeo and Jeannette, une version de la pièce d’Anouilh, réalisée en 1965, pour CBC, avec Geneviève Bujold et Michael Sarrazin. Un hommage sera rendu à l’école de cinéma de Lodz, qui nous permettra de voir les films d’étudiants de Polanski, Kieslowski et Wajda; et chaque mercredi, à 21 h, on pourra apprécier un film évoquant le FLQ dans le cinéma québécois, une vingtaine en tout, choisis par Sylvain Garel. Parmi ceux-ci, Le Chat dans le sac, de Gilles Groulx; Taire des hommes, de Pierre Harel; et Le Révolutionnaire, de Jean-Pierre Lefebvre.
Et pour finir l’année en beauté, Broken Blossom, de Griffith, avec l’inaltérable Lilian Gish, sera projeté au Saint-Denis, le 7 décembre. Angèle Dubeau et l’ensemble La Pietà interpréteront une musique originale composée et dirigée par Gabriel Thibaudeau.
Toujours aussi actif, le Goethe-Institut propose, jusqu’à la fin de l’année, une rétrospective Douglas Sirk, composée de 13 des films de ce maître du mélodrame flamboyant, tels que Written in the Wind et Imitation of Life. Pour faire contrepoint à cet hommage, on pourra voir 9 films de Fassbinder, le réalisateur des Larmes de Petra von Kant ayant été fortement influencé par l’oeuvre du cinéaste hollywoodien, d’origine allemande, allant jusqu’à faire un remake bien personnel d’All Heaven Knows, sous le titre Tous les autres s’appellent Ali.
Au Cinéma du Parc, on aura droit à deux rétrospectives: l’une consacrée à David Cronenberg, avec la présentation de tous ses films, sauf deux, de Brood à eXistenz, en passant par Videodrome, Mr. Butterfly et The Fly. Tandis que la sortie de Cecil B. Demented, de John Waters, sera l’occasion de revoir Pink Flamingos, Female Trouble, Polyester. Tous les prétextes sont bons…