Cinéma

14 : Arte Martin Scorsese Alain Tanner

Arte
La chaîne culturelle européenne Arte n’est pas seulement excellente pour le petit écran; ses exercices de style et thématiques pour le cinéma permettent la naissance de belles oeuvres, actuelles et allumées. Filmés en numérique, on peut voir Sur quel pied danser?, de Jacques Fansten; Les Yeux fermés, d’Olivier Py; Nationale 7, de Jean-Pierre Sinapi; et La Chambre des magiciennes, de Claude Miller. Côté politique: Le Petit Voleur, d’Érick Zonca; La Voleuse de Saint-Lubin, de Claire Devers; Tontaine et Tonton, de Tonie Marshall; Les Terres froides, de Sébastien Lifshitz; Retiens la nuit, de Dominique Cabrera et Le Détour, de Pierre Salvadori. Beaucoup de très bon films dont nous reparlerons plus amplement dans les semaines à venir… À la Cinémathèque québécoise.

Martin Scorsese
Même les très grands commencent humblement… Chose rarissime: voici cinq courts métrages signés par Martin Scorsese, en partie réalisés quand il était à l’université. Dans Italianamerican (1974), il emmène le spectateur voir ses parents; dans What’s a nice girl like you doing in a place like this?( 1963), on voit un jeune écrivain obsédé par une photo; puis It’s not Just You, Murray! (1964) et The Big Shave (1968) annoncent, souvent avec beaucoup d’humour, les chefs-d’oeuvre à venir. Ne pas oublier American Boy (1978), une entrevue avec Steven Prince, le vendeur d’armes de Taxi Driver, qui raconte ses souvenirs d’héroïne et ses voyages avec Neil Diamond! En parlant de chefs-d’oeuvre, on peut se rafraîchir les neurones sur grand écran avec Who’s that Knocking at my Door? (1965), Taxi Driver (1976), The Last Waltz (1978), Raging Bull (1980), King of Comedy (1983), Last Temptation of Christ (1988), Goodfellas (1990), The Age of Innocence (1993), et Casino (1995). Durant tout le mois de novembre au Cinéma du Parc.

Alain Tanner
En ces temps sombres où le raffinement d’une mise en scène peut passer complètement inaperçu (certainement à cause du bruit du pop-corn), il n’est pas mauvais de reprendre un bain d’Alain Tanner: Suisse torturé et un peu triste, mais cinéaste érudit à l’esthétique grandiose sachant filmer la nuance. Le docteur vous conseille donc les errances lancinantes de Bruno Ganz: Dans la ville blanche (1983); le film qui a mis la Suisse sur la carte: Charles, mort ou vif (1969); sans parler de Requiem (1998); de Fourbi (1996); de La Salamandre (1971), et les utopies de Jonas qui aura 25 ans en l’an 2000. Rétrospective exhaustive jusqu’à la fin du mois de novembre. Cinémathèque québécoise.

Les dames du 9e


Les Dames du 9e
, l’adorable film de Catherine Martin sur les serveuses du restaurant paquebot de chez Eaton, est projeté à la maison de la culture Plateau-Mont-Royal, en présence de la réalisatrice. Entrée libre. Dimanche 12 novembre, 14 h.