

14 : 10 jours 100 courts Silence, elles jouent! Libres courts Le cinéma dans tous ses états
Juliette Ruer
10 jours 100 courts
Les cinéphiles montréalais ne manquent pas d’occasions: un autre événement vient célébrer le court métrage, 10 jours 100 courts; il se clôturera le 2 décembre par La Nuit du court au Cinéma Impérial. L’événement est lancé par Cinéma libre. Bernard Boulad, ex-directeur du défunt Festival international du court métrage, agit ici à titre de coordonnateur et responsable de la programmation. De partout, d’ailleurs et même d’ici, on retient des images: les dessins sépia de Clandestin, d’Abi Feijo (Canada); la bite bleue de Rachid dans Mon copain Rachid, de Philippe Barassat (France); le superbe trait, incisif et brillant, dans The Message, de Raimund Krumme (Allemagne); et le quotidien, léger comme une chansonnette, dans Journal, de Sébastien Laudenbach (France). En première mondiale, notez aussi l’ironie mordante de Requiem contre un plafond, du Québécois Jeremy Peter Allen, avec Yves Jacques; … The Love Rack…, de Jacob J. Potashnik; et le comique Straight from the Suburbs, de Carole Ducharme. On en reparle… Du 24 novembre au 3 décembre, Cinéma ONF, billets en vente à l’ONF. 496-6887 ou www.cinemalibre.com/10jours
Silence, elles jouent!
Elles, ce sont plusieurs dames: les 12 musiciennes de La Piéta, la violoniste Angèle Dubeau, et la délicate Lillian Gish. Pour la neuvième projection-concert, toujours sous la houlette de Gabriel Thibaudeau, la Cinémathèque québécoise propose Le Lys brisé (Broken Blossoms, 1919), de D.W. Griffith, le mélo par excellence, un chef-d’oeuvre (récemment restauré) du cinéaste. Musique originale sur histoire poignante: une expérience de voyage dans le temps. Billets en vente maintenant. Jeudi 7 décembre, Théâtre Saint-Denis.
Libres courts
Voici les trois documentaires qui complètent la série Libres courts de l’ONF, trois regards très personnels à voir dans le cadre des Rencontres du documentaire. Opération Dantec, de Yann Langevin (coréalisateur de l’excellent Guantanamera boxe) épouse le sujet, et ça agace. Normal, l’écrivain Maurice G. Dantec ne fait pas dans la dentelle. Dans C’est comme ça, de Natalie Martin, des enfants parlent de la mort, de l’au-delà, des rituels pour apprivoiser le deuil: une approche subtile et des mots parfois bien intelligents. Enfin, dans Mon père, Danic Champoux visite avec pudeur le monde paternel, celui d’un travailleur de chantier. Il y a de l’admiration et du courage dans ce portrait-là. Sensible. Du 22 novembre au 3 décembre à la Cinémathèque québécoise. La collection des films de Libres courts est maintenant offerte sur vidéo.
Le cinéma dans tous ses états
La nouvelle version du site Internet de Voir affiche dès le 23 novembre des nouvelles quotidiennes, en plus de son contenu hebdomadaire. On peut donc soumettre des informations directement sur le site. Avis aux cinéphiles, cinéastes, cinémaniaques et autres personnes de la planète cinéma: vous avez la parole sur www.voir.ca