Cyberworld 3-D : Au futur et à mesure
Cinéma

Cyberworld 3-D : Au futur et à mesure

Avec les possibilités presque infinies de l’informatique et des technologies modernes, les créateurs de Cyberworld 3-D ont produit un film impressionnant qui ouvre résolument la voie au cinéma de l’avenir.

La création de Cyberworld 3-D a été rendue possible grâce à la collaboration de plusieurs créateurs du domaine virtuel. Vaste fresque, ce film nous propose sept sketches qui auraient pu composer la trame d’un festival de cinéma d’animation. Chaque court métrage est produit par une équipe différente, le tout présenté par une animatrice virtuelle. C’est vers une véritable cathédrale du futur que nous nous dirigeons. Le premier film, au titre inusité: Sushi de cervelle de gorille, sert d’introduction au périple. Suit Kraken, d’après le nom d’un monstre mythologique du Moyen Âge, qui nous convie à contempler les profondeurs sous-marines où se côtoient poissons et créatures fabuleuses. Le spectateur accède à un univers onirique et se croirait presque passager du fabuleux Yellow Submarine des Beatles… C’est un spectacle peu commun dont la beauté des images surprend. Les merveilles de la science et de la technologie deviennent magie.

Les films qui suivent sont moins spectaculaires. Celui de la mouche, du scarabée et de la luciole est un dessin d’animation habituel, quoique assez amusant. Mais la force de ce film tient plus à la grandeur de l’écran et aux effets 3-D qu’au scénario. On voit ensuite une sorte de tableau symboliste, animé, et qui évoque une cité de l’avenir. Les autres films sont nettement moins étonnants: une reprise en 3-D d’un vidéo des Pet Shop Boys, une scène intégrale empruntée au film Fourmiz dans laquelle le spectateur avisé reconnaîtra sans difficulté les dialogues, puis, enfin, un épisode inédit des Simpson dans lequel Homer est projeté dans la troisième dimension après avoir voulu fuir ses belles-soeurs…

Cyberworld apparaît assurément comme un film intéressant pour ceux et celles qui désirent un aperçu du cinéma de l’avenir. Les effets sont saisissants. Toutefois les couleurs vives, les effets sonores et visuels semblent affecter certains jeunes enfants qui se sont plaints de nausée. Coeurs fragiles s’abstenir.

Dauphins
Après les prouesses techniques de Cyberworld, Dauphins est un film nous transportant vers les paysages – réels ceux-là – des sites les plus enchanteurs de notre planète. Tourné aux Bahamas et en Patagonie, le film nous familiarise avec plusieurs genres de dauphins. C’est sur la musique de Sting que les scientifiques responsables du projet, le docteur Kathleen Dudzinski et ses collègues nous présentent leurs découvertes. Ainsi, c’est dans leur habitat naturel plutôt qu’en captivité que les dauphins ont été étudiés. On en apprend davantage sur la communication des dauphins entre eux, leur structure sociale et leur environnement: on apprend que les dauphins ont leur propre langage, leurs propres émotions, de même qu’une intelligence et une mémoire remarquables, qu’ils ont des globes oculaires indépendants, qu’ils dorment avec un oeil fermé pour reposer leur cerveau, et avec un oeil ouvert pour surveiller d’éventuels requins.

Dauphins est indéniablement un film superbe qui, s’il peut ressembler parfois aux documentaires présentés par le National Geographic, vaut tout de même le déplacement. Les commentaires sont pertinents, les images d’une beauté à couper le souffle. Une pause à s’offrir quand on a marre des rigueurs hivernales.

Jusqu’au 12 mars 2001
Au Théâtre IMAX
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