Les Jutra 2001 ont le vent dans les voiles avec une bonne cuvée cinématographique et des commanditaires qui veulent se fidéliser (Desjardins et Le Lait, pour les plus importants). Sur 24 longs métrages, 23 étaient éligibles dans toutes les catégories. On retient que Maelström, de Denis Villeneuve, arrive en tête du peloton avec le nombre le plus élevé de mises en nomination. Il est suivi de près par Hochelaga, de Michel Jetté. Marie-Josée Croze (Maelström), Hélène Loiselle (La Bouteille), Fanny Mallette (Les Muses orphelines), Louise Portal (Full Blast) sont en nomination pour le Jutra de la meilleure actrice. Paul Ahmarani (La Moitié gauche du frigo), Michel Côté (La Vie après l’amour), David La Haye (Full Blast) et François Papineau (La Bouteille) sont en lice pour le meilleur acteur. La meilleure réalisation échoira à Philippe Falardeau, Robert Favreau, Michel Jetté ou Denis Villeneuve. Par contre, dans la catégorie reine, celle du meilleur film, où sont présents Hochelaga, La Vie après l’amour, Les Muses orphelines et Maelström, on peut déplorer l’absence de Full Blast et de La Moitié gauche du frigo. Rappelons que le grand Gilles Carle recevra le Jutra-Hommage. Les gagnants seront connus lors de la Soirée des Jutra, diffusée sur TVA, le 25 février à 20 h 30.
Prix de l’AQCC
Rien ne va plus: l’Association québécoise des critiques de cinéma va faire ses choix pour l’année 2001. Quatre catégories sont en lice (courts/moyens métrages de fiction; courts/moyens métrages documentaires; longs métrages québécois et longs métrages étrangers). Pour les films québécois, les critiques ont à choisir entre À l’ombre d’Hollywood, de Sylvie Groulx; Les Fantômes des trois Madeleine, de Guylaine Dionne; Full Blast, de Rodrigue Jean; La Moitié gauche du frigo, de Philippe Falardeau et Possible Worlds, de Robert Lepage. Pour le reste de la planète, on retient Dancer in the Dark, In the Mood for Love, Rosetta, Tigre et Dragon, Yi Yi (A One and A Two) et Les Glaneurs et la Glaneuse. Bonne chance… Résultats: le 30 janvier.
Courts Toujours: Rumeurs sur la ville
Deuxième saison pour Courts Toujours. Cinq films urbains pour amorcer cette année en courts métrages: on retient Re:Sound, de Mitchell Akiyama, un bien joli film où une marche sur Sainte-Catherine peut être à la fois une aventure de bruits et un soliloque dans la tête. Tiré d’un passé pas si lointain, d’une incursion dans le social et le cinéma direct, on prend un grand plaisir à voir ou revoir À Saint-Henri le cinq septembre (1962), un projet piloté par Hubert Aquin avec un commentaire incisif de Jacques Godbout. Un film touchant qui résonne d’une façon de faire et d’une façon de voir qui ne sont plus. Mentionnons aussi Objets perdus, de Michel De Gagné et Michel Gélinas, avec une image hypnotique collée sur un texte joyeusement absurde; Traces dans le rocher du lointain, de Majdi El-Omari, sur les conséquences d’une lettre de Palestine; et 21-87, d’Arthur Lipsett, ou la charge de la brigade légère contre les dogmes. Au Goethe-Institut, les 28 et 29 janvier.