Greenfingers : Petite bouture
Cinéma

Greenfingers : Petite bouture

Ah!, les Anglais et leurs jardins. Avec les chiens, les chevaux et le thé, c’est sans contredit un de leurs passe-temps nationaux, nez à nez avec les histoires de meurtres, de vols et autres délits. Écrit et réalisé par Joel Hershman, Greenfingers réunit donc deux des grandes passions britanniques, sur un mode léger comme un pétale de rose, et prévisible comme un tueur en série.

Ah!, les Anglais et leurs jardins. Avec les chiens, les chevaux et le thé, c’est sans contredit un de leurs passe-temps nationaux, nez à nez avec les histoires de meurtres, de vols et autres délits. Écrit et réalisé par Joel Hershman, Greenfingers réunit donc deux des grandes passions britanniques, sur un mode léger comme un pétale de rose, et prévisible comme un tueur en série.

Inspirée d’une histoire vraie, cette comédie pleine de bons sentiments suit les efforts de cinq prisonniers, enrôlés dans un programme de réhabilitation par le jardinage! Il y a le héros (Clive Owen), ombrageux et têtu; le vieux (David Kelly), sage et malade; le Noir (Paterson Joseph), père de famille qui veut regagner la confiance de son petit garçon; le cute (Danny Dyer), petit bum qui tombe amoureux d’une employée de la prison; et le gentil géant (Adam Fogerty), tête de brute et coeur d’artichaut. Sous la houlette d’une bonze du jardinage (Helen Mirren), le quintette participera au concours annuel de la Société royale d’horticulture. Gagneront-ils un prix? Quel suspense!

Exemple parfait d’un "film à numéros", comme on le dit d’une peinture, Greenfingers fait partie de ce genre de film sur lequel il n’y a rien à redire, mais rien à dire non plus. C’est calibré, mesuré, soupesé, chaque morceau s’emboîte précisément dans le suivant, et chacun des personnages est dessiné au crayon gras. Il ne reste plus qu’à s’appliquer en remplissant chaque zone numérotée de la couleur indiquée. L’histoire est touchante, bien sûr. Des prisonniers plantant des fleurs au son de Seeds of Love, de Tears for Fears: comment ne pas être ému? Un vieillard cancéreux qui se trémousse sur un morceau punk: comment ne pas sourire à travers ses larmes? Des gros durs, qui parlent bouture: on se tient les côtes.

Histoire vraie ou pas, Greenfingers en beurre épais sur "l’indomptable courage humain, qui déplace des montagnes", et sur les maximes du genre "L’adversité doit être ton alliée". Dans la lignée de The Full Monty et Billy Elliott, le film de Hershman ne fait pas dans la dentelle, et c’est un miracle que Clive Owen, toujours aussi sobre; Helen Mirren, savoureuse en Martha Stewart allergique aux piqûres d’abeilles; et David Kelly, touchant dans un rôle caricatural, parviennent à tirer leur épingle du jeu. Oh, dear!

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