Whatever Happened to Harold Smith? : Les derniers jours du disco
Cinéma

Whatever Happened to Harold Smith? : Les derniers jours du disco

Est-ce une vue de l’esprit ou la comédie sociale anglo-saxonne tourne en rond? On ne creuse plus un filon, on laboure. Entre les coups de sang irlandais de Roddy Doyle portés à l’écran (The Van, The Snapper, The Commitments), et les autres, de Brassed off à Blow Dry, en passant par Billy Elliot et The Full Monty: le col bleu coloré n’en finit plus d’exploser à l’écran.

Est-ce une vue de l’esprit ou la comédie sociale anglo-saxonne tourne en rond? On ne creuse plus un filon, on laboure. Entre les coups de sang irlandais de Roddy Doyle portés à l’écran (The Van, The Snapper, The Commitments), et les autres, de Brassed off à Blow Dry, en passant par Billy Elliot et The Full Monty: le col bleu coloré n’en finit plus d’exploser à l’écran. Cette fois-ci, il s’agit de Whatever Happened to Harold Smith?, une production américaine de Pete Hewitt, qui avait fait dans le film pour enfants avec The Borrowers. À Sheffield, fin des années 70, Vince (Michael Legge) a 18 ans; il vénère John Travolta dans Saturday Night Fever, mais commence à s’intéresser aux Sex Pistols; il est amoureux de sa collègue de bureau (Laura Fraser); et aime son père, Harold Smith (Tom Courtenay), un rêveur tranquille, heureux avec sa télé, sa pipe et son fauteuil. Ce brave monsieur, qui se fout de savoir s’il est cocu ou non, ne fait pas trop cas de son talent pour les tours de magie. Capable de faire léviter des tortues et des capuchons de stylos, il devient un phénomène médiatique qui bouleversera la vie de ses proches.

On roule entre la fièvre du disco et la folie des punks; mais on stagne surtout dans la peinture fofolle d’une famille où tous les drames sont pris avec légèreté. Ce tableau poético-humoristique teinté de magie sombrerait dans l’ennui et ne serait qu’un film-clone de plus sans les présences, jouissives, de deux oiseaux trop rares: Stephen Fry (Peter’s Friends), en prof de gauche légèrement allumé, et David Thewlis (Naked), en avocat prétentieux. Et le look des années 70 leur sied à ravir…

Bien sûr, ce superman en pantoufles qu’est Harold Smith, avec ses yeux candides à la Peter Sellers dans Being There, est assez marrant; bien sûr, le mélange musical peut faire un cocktail dynamique sur un CD, et il est évident que l’on gobe ses tranches de vie avec facilité, puisqu’on nous sert ces genres de caractères depuis de nombreux films; mais justement, la poésie quotidienne sous le ciel gris de l’Angleterre: on commence à friser la surdose….

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