14 : Circulation de bobinesDe Nanouk à l’oumigmag
Circulation de bobines
Ali Zaoua, prince de la rue
, film de Nabil Ayouch, avec Saïd Taghmaoui, sur la jungle de la rue, a l’air de plaire: le film reste à l’affiche jusqu’au 11 octobre en exclusivité au cinéma Parallèle (Ex-Centris).
Par simple respect après les événements du 11 septembre, la Warner a eu l’excellente idée de remettre aux calendes grecques la sortie de Collateral Damage avec Arnold Schwarzenegger. En effet, le choix du gars qui se venge de terroristes ayant tué femme et enfant n’aurait pas été du premier tact.
Le Tunnel, le suspense historique signé Roland Suso Richter, relate un fait vécu, celui d’un tunnel creusé sous le mur de Berlin qui permit à une trentaine de personnes de s’échapper de Berlin-Est. Lors du dernier FFM, l’oeuvre a reçu le prix du film le plus populaire et il inaugure, dès le 27 septembre, la Semaine de la culture allemande à Québec. Dans la capitale, il reste d’ailleurs encore quelques jours pour voir une rétrospective "nostalgique mais pas numérique" préparée par Antitube sur le cinéaste René Clair. Après Sous les toits de Paris, À nous la liberté, Quatorze juillet et Le Dernier Milliardaire, on peut encore aller redécouvrir Le silence est d’or (1946), avec Maurice Chevalier, et Les Grandes Manoeuvres (1955), avec Michèle Morgan et Gérard Philipe, en don juan militaire. Du cinéma de papa, mais de l’excellent populaire. Les 25 et 26 septembre au Musée de la civilisation.
De Nanouk à l’oumigmag
Se promener à travers un siècle de cinéma documentaire canadien proposé par la Cinémathèque, cela remet en perspective: on peut soupirer devant le passé glorieux du docu national, mais pas moins apprécier cette façon proche, ludique et vivante de découvrir l’Histoire. Parmi les 50 films retenus, on trouve bien sûr des incontournables, des chefs-d’oeuvre, des oscarisés et des "palmés"; mais aussi des films qui représentent la décennie dont ils sont issus, et qui font l’éventail des tendances du moment et des cultures. Si l’envie de savoir pourquoi Churchill’s Island (1941), de Stuart Legg, a remporté le premier Oscar décerné à un documentaire; d’écouter la partition musicale de Rhapsody in Two Languages (1934), de Gordon Sparling, et entre un film de Godbout ou d’Hubert Aquin, de voir le jardin en noir et blanc dans Au parc Lafontaine (1947), de Pierre Petel: visitez le site fort clair et évidemment bien documenté sur cette expo, à www.cinematheque.qc.ca/nanouk. Jusqu’au 19 décembre à la Cinémathèque québécoise.