Brothers QuayLe guide
Cinéma

Brothers QuayLe guide

Brothers Quay

Ils sont les maîtres des sens. Leur cinéma pousse à ressentir. Chercher le sens? Pas évident. Les Brothers Quay, Timothy et Stephen, Britanniques d’adoption, sont portés sur le cinéma d’animation et sur l’esthétique du délabrement, très Europe de l’Est dans leur approche. C’est dramatique et baroque, avec des jets de lumière de l’expressionnisme allemand, des mots murmurés en plusieurs langues, et des brumes scandinaves: les Quay filment comme si la caméra état shootée à l’éther. Dans leur long métrage Institute Benjamenta (1996, avec Mark Rylance, qu’on a pu voir dans Intimité de Chéreau), on voyage dans le brouillard, à tâtons, vaguement inquiet. On n’a jamais vu ça auparavant: raison de plus pour aller découvrir Nocturn Artificiala (1979), The Cabinet of Jan Svankmajer (1984), ou le dernier, In Absentia (2000), sur une musique de Stockhausen, une drôle d’animation répétitive qui pourrait ressembler à un haïku en images. Pas facile, mais troublant. Les 20 et 21 octobre à la Cinémathèque québécoise, en présence des réalisateurs.

Le guide
Un beau cinq centimètres d’épaisseur: voici le Guide vidéo et DVD 2002, la cinquième édition. Dans cet outil de base, du nouveau: le cinéma de Hong Kong, les années 80 et 90, et les sections racisme, voyages autour du monde, politique, bouffe et médias. Ça rend bien service et c’est en vente à La Boîte Noire, dans les librairies, les coops étudiantes et les grandes surfaces. 14,95 $.