Sous le sable : Vague de fond
Tournant plus vite que son ombre, François Ozon s’est rapidement bâti une réputation de jeune cinéaste brillant, porté sur la satire, le second degré et le symbolisme. Rien dans ses films précédents – Sitcom (pochade bunuélienne), Les Amants criminels (drame sombre) et Gouttes d’eau sur pierres brûlantes (d’après une pièce de Fassbinder) – ne pouvait laisser présager la mélancolie poignante qu’on retrouve dans ce quatrième long métrage, à ce jour le plus réussi du cinéaste de 33 ans.