K-Pax : Lointaine galaxie
Cinéma

K-Pax : Lointaine galaxie

Dès la première scène du film réalisé par Iain Softley (The Wings of the Dove), d’après un roman de Gene Brewer, on est en mesure d’appréhender le ton global de K-PAX. On y voit un individu au look halluciné, apparemment sorti de nulle part, aboutir en plein milieu de la foule pressée de Grand Central Station, à New York.

Dès la première scène du film réalisé par Iain Softley (The Wings of the Dove), d’après un roman de Gene Brewer, on est en mesure d’appréhender le ton global de K-PAX. On y voit un individu au look halluciné, apparemment sorti de nulle part, aboutir en plein milieu de la foule pressée de Grand Central Station, à New York. Il s’appelle Prot (Kevin Spacey) et il a l’apparence d’un être humain tout ce qu’il y a de plus terrien, sauf peut-être pour ses lunettes de soleil. Au même moment, une femme se fait voler son sac à main. Prot se rend instinctivement vers elle pour l’aider à se relever. Des flics débarquent, Prot leur raconte une salade extraterrestre et le voilà dans le fourgon, direction institut psychiatrique de Manhattan.

Après seulement une quinzaine de minutes, on connaît déjà l’essentiel d’un film qui n’ira qu’en s’éternisant. Prot semble effectivement venir de loin, ce qui ne l’empêche pas de prodiguer d’efficaces conseils à tous ceux qu’il croise, particulièrement aux patients de l’institut, auxquels il fait miroiter la possibilité que l’un d’eux l’accompagne sur K-PAX, car il doit repartir bientôt. S’ensuit une course contre la montre pour le psychiatre Mark Powell (Jeff Bridges, plus convaincant en extraterrestre dans Starman), résolu à percer ce qui n’est pour lui qu’un mécanisme de défense ultrasophistiqué protégeant Prot contre de vieux démons, aussi lointains que la planète K-PAX. Prot est à cheval entre la réfutation de toutes sortes de questions d’ordre rationnel et l’exploration de la validité psychologique de son personnage. Ce dernier s’en sort très bien, et rend crédible l’hypothèse voulant qu’il vienne d’une autre planète.

Mais le résultat est un film qui veut surprendre, et qui n’y arrive pas: Prot est effectivement un étranger, d’ici ou d’ailleurs, et il a un impact positif partout où il passe; or, le suspense plein de bons sentiments est parfaitement prévisible. Le docteur parviendra-t-il à le guérir? Ne devrait-il pas se concentrer sur sa propre famille, notamment sur ce fils qu’il n’a pas vu depuis des années? Zzz… Ajoutons à cela une bande sonore pianotante qui cherche à reprendre les nuances de celle d’American Beauty; comme si, en combinant ces notes à la présence de Spacey à l’écran, on s’assurait un blockbuster

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