Gérard BlainQuo VadisUn crabe dans la têteQuiconque meurt, meurt à douleur
Gérard Blain
Il était beau et il avait mauvais caractère. Jean-Claude Brialy dans ses mémoires le décrit comme terriblement jaloux (de Bernadette Laffont), un rien caractériel, et terriblement attachant. On voyait en lui une sorte de martyr du cinéma, esthète cultivant un esprit provocateur jusqu’à la fin, à 70 ans. On l’a surtout aimé dans les films de la Nouvelle Vague (Les Mistons, Le Beau Serge, Les Cousins, Charlotte et son jules) et on a apprécié ses huit films en tant que réalisateur (dont Les Amis, Un enfant dans la foule, Le Pélican, Ainsi soit-il). Le physique de Marcel Cerdan, la grâce juvénile de James Dean et une honnêteté orgueilleuse rare: la Cinémathèque québécoise lui rend hommage, juste un an après sa disparition, avec 22 films. Du 5 au 23 décembre.
Quo Vadis
Alors que se terminaient la semaine dernière les trois jours du Festival de cinéma polonais, on annonçait la venue, discrète, de la grosse production Quo Vadis, de Jerzy Kawalerowicz. Des chrétiens massacrés, le méchant Néron, le bon saint Pierre, le fougueux jeune premier, et la jeune première attachée au flanc d’un taureau dans l’arène… Péplum, nous voilà! On adore ça. Le film fait courir les foules polonaises depuis septembre; et on pourra le voir en v.o. au Cinéma Impérial le vendredi 30 novembre (20 h), le samedi 1er décembre (16 h et 20 h), et le dimanche 2 décembre (14 h et 18 h). Même le pape l’a vu… Pour info: 271-9205 et 528-9916.
Un crabe dans la tête
Parcours de prestige: après avoir fait l’ouverture de Perspective Canada au Festival de Toronto et du dernier FCMM, Un crabe dans la tête, d’André Turpin, vient d’être sélectionné pour le prochain Festival de Sundance, La Mecque du film indépendant. Ici, le film est toujours en bonne position au box-office, et depuis vendredi dernier, on peut le voir en version sous-titrée anglaise au Cinéma du Parc et, en première mondiale, en version sous-titrée française pour sourds et malentendants, au Cinéma Parallèle. Bravo!
Quiconque meurt, meurt à douleur
À voir et à revoir: le film Quiconque meurt, meurt à douleur, de Robert Morin, un des cinéastes les plus convaincants de notre cinématographie. Assistez à la projection et discutez ensuite avec Morin. Un rendez-vous à la maison de la culture Frontenac, le 5 décembre, à 19 h 30. Pour info: 872-7882.