Life as a House : En kit
Cinéma

Life as a House : En kit

Irwin Winkler est un mégaproducteur (Rocky, Raging Bull, The Right Stuff, Goodfellas, New York, New York, etc.), qui devrait peut-être le rester. Ses réalisations, sans être catastrophiques, ne sont pas aussi heureuses que ses productions: à Guilty by Suspicion, Night and the City et The Net, on peut maintenant ajouter Life as a House, un bidule de marketing préfabriqué, une construction en kit.

Irwin Winkler est un mégaproducteur (Rocky, Raging Bull, The Right Stuff, Goodfellas, New York, New York, etc.), qui devrait peut-être le rester. Ses réalisations, sans être catastrophiques, ne sont pas aussi heureuses que ses productions: à Guilty by Suspicion, Night and the City et The Net, on peut maintenant ajouter Life as a House, un bidule de marketing préfabriqué, une construction en kit. Un architecte excentrique (selon les critères de la Côte-Ouest américaine, banlieusarde et nantie) a quelques mois pour construire sa maison sur la falaise avant que le cancer ne le rattrape. Suivant cette très lourde métaphore, il en profite pour restaurer un mariage brisé, et resserrer ses liens avec son fils et avec ses voisins. Ça finit en coucher de soleil sur la mer, la famille est prête à repartir sur la bonne voie, les épreuves sont derrière, et le chien n’est pas mort.

Au milieu de cette mélodramatique machine à larmes, qui reprend tout ce qu’il y avait de pire dans Terms of Endearment, parmi les invraisemblables et ultra-rapides transformations des personnages (le fils punk et drogué devient un ado modèle propre sur lui; en un été; c’est magique), et malgré l’imbuvable parallèle maison/vie présenté sous tous les angles, on peut extraire trois éléments potables du lot.

D’abord, le jeu de deux bons acteurs, qui déploient assez de finesse dans la construction de leurs personnages, mais à qui, souhaitons-le, on n’offrira pas de statuettes aux Oscars: Kevin Kline en libre penseur sympathique et Kristin Scott Thomas en épouse et mère peu comblée. Ensuite, il faut reconnaître une lecture caricaturale, mais pas sans fautes, des problèmes de nos malheureuses sociétés; et ce, surtout dans les 15 premières minutes, où les attitudes parentales démissionnaires, les soupirs d’exaspération à répétition et l’envie de tout foutre en l’air sonnent juste. Comprenons que les riches aussi ont des problèmes, ma bonne dame, et pas des moindres…

Enfin, et de loin l’élément le plus séduisant du film: le très bel emplacement de cette demeure si rapidement construite. Beau bout de terrain, avec vue panoramique superbe. On vire les voisins, et on achète.

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