Shallow Hal : Grosse fatigue
Cinéma

Shallow Hal : Grosse fatigue

Attention: les rois de la bêtise récidivent! Eh oui, après nous avoir offert Dumb and Dumber, There’s Something About Mary et autres conneries du genre, les frangins Bobby et Peter Farrelly ont décidé de donner dans la morale: Hal (Jack Black) est un jeune homme que l’on dit gentil et sympathique, qui a cependant un énorme défaut: il ne s’intéresse qu’aux filles au physique de top-modèle.

Attention: les rois de la bêtise récidivent! Eh oui, après nous avoir offert Dumb and Dumber, There’s Something About Mary et autres conneries du genre, les frangins Bobby et Peter Farrelly ont décidé de donner dans la morale: Hal (Jack Black) est un jeune homme que l’on dit gentil et sympathique, qui a cependant un énorme défaut: il ne s’intéresse qu’aux filles au physique de top-modèle. Mais notre héros, qui n’est pas un canon de beauté, essuie constamment des échecs auprès de ces dames. Un jour, il se retrouve coincé dans un ascenseur avec Anthony Robins (lui-même), le Jean-Marc Chaput des Américains, qui l’hypnotise afin que Hal perçoive uniquement la beauté intérieure des gens. S’ensuit une série de saynètes dans lesquelles Hal courtise de superbes filles que seuls les spectateurs et les autres personnages voient sous leur vrai jour: de véritables boudins. Ha! Ha! Puis Hal rencontre la belle et filiforme Rosemary (Gwyneth Paltrow), qui pèse en réalité 300 livres.

Dans une mise en scène de sitcom, les frères Farrelly étirent sans imagination une idée de départ bien mince – sans jeu de mots. Après quelques chaises défoncées par Rosemary et bien des répliques stupides sur les principes de beauté selon Mauricio (Jason Alexander), encore plus superficiel que son copain Hal, se termine cette comédie sentimentale ni drôle ni romantique. Graduellement, on nous aura dévoilé les rondeurs de Rosemary, ici un bras potelé, là un mollet généreux, jusqu’à l’apparition finale de la rondelette Gwyneth, avec rembourrures et maquillage peu crédibles. Sans parler d’un dénouement plutôt difficile à avaler.

Généralement confiné dans de seconds rôles, Jack Black (High Fidelity) cabotine de façon éhontée et ne convainc guère lors de scènes qui se veulent touchantes. Jason Alexander nous refait son numéro de George Costanza (Seinfeld); mais malheureusement, la magie n’y est plus. Cependant, Gwyneth Paltrow joue de façon juste: lorsque Hal ne cesse d’extasier sur sa beauté, elle réussit très bien à transmettre la tristesse et le malaise d’une fille peu choyée par la nature.

Ainsi donc, Peter et Bobby Farrelly veulent nous signifier que la beauté intérieure est plus importante que l’aspect extérieur… Bel effort, les gars! Mais comment peut-on gober le message quand la dulcinée en question a l’apparence d’une blondinette Paltrow à la garde-robe sexy?

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