Divided We Fall : Un héros très discret
Dans une petite ville tchèque, durant la Deuxième Guerre mondiale, Josef Cizek (touchant Boleslav Polivka avec sa gueule d’antihéros) et Marie Cizkova (charmante Anna Siskova) s’efforcent de mener une vie sans histoire en dépit de l’occupation nazie.
Dans une petite ville tchèque, durant la Deuxième Guerre mondiale, Josef Cizek (touchant Boleslav Polivka avec sa gueule d’antihéros) et Marie Cizkova (charmante Anna Siskova) s’efforcent de mener une vie sans histoire en dépit de l’occupation nazie. Toutefois, ils se voient forcés d’héberger leur ancien voisin David Wiener (très discret Csongor Kassai), un jeune juif qui vient de s’échapper d’un camp de concentration. Josef et Marie (ces prénoms vous sont-ils familiers?) auront bien du mal à garder leur secret à cause des nombreuses visites impromptues de Horst Prohazka (truculent Jaroslav Dusek), ami de Josef et collaborateur des nazis. Ce dernier se doute bien de ce qui se trame derrière son dos. Ainsi, pour se venger de Marie qui refuse ses avances, Horst demande à Josef de recueillir chez lui un sympathisant nazi. Marie le tire d’embarras en annonçant que la chambre d’ami ne sera bientôt plus libre puisqu’elle attend un enfant. Le hic est que Josef est stérile. David devra donc donner un coup de main au couple afin que tous aient la vie sauve.
Présenté comme une comédie noire aux revirements inattendus, Divided We Fall de Jan Hrebejk est inspiré d’un fait vécu que le scénariste Petr Jarchovsky avait d’abord transposé en roman. Nominé aux Oscars dans la catégorie "Meilleur film étranger" en début d’année, ce film marque la troisième collaboration du tandem tchèque après les comédies Big Beat (1993) et Cosy Dens (1999).
Débutant par une série de courtes scènes illustrant la déportation des familles juives vers les camps de concentration, le film commence à piétiner dès que le générique s’achève! On s’attarde trop à présenter les personnages et le climat d’époque, fort crédible au demeurant. Aussi, les situations qui se veulent cocasses sont prévisibles et la symbolique religieuse par trop naïve. De plus, ce qui s’annonçait comme des effets de style prend rapidement des allures de tics. Le réalisateur craignait-il que le spectateur ne saisisse pas l’atmosphère d’angoisse régnant dans l’appartement de Josef et Marie? Sans doute, puisqu’il s’est plu à décélérer l’image dans plusieurs plans et à en distordre inutilement le son. Et on ne compte plus les moult coups d’archets bien appuyés d’Ales Brezina! On est bien loin de la magie de Benigni…
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