7 à voir! Pjotr Sapegin Le monde est un grand Chelem
Cinéma

7 à voir! Pjotr Sapegin Le monde est un grand Chelem

7 à voir!

On les a croisés toute l’année, les voilà réunis dans une programmation appelée 7 à voir!: 7 courts métrages qui font appel à 7 techniques d’animation différentes. Pour l’animation au banc-titre, on peut revoir le très coloré et rapide voyage d’Âme noire, de Martine Chartrand; l’arbre généalogique absurde de Claude Cloutier, avec Du big bang à mardi matin; et le sombre et angoissant Clandestin, d’Abi Feijo. Une fois n’est pas coutume, le drame sous-tend la dernière production de Pjotr Sapegin, puisque dans Aria, on adapte Madame Butterfly au monde des marionnettes. Pour le dessin au fusain et à l’infographie, on présente Chasse Papillon, de Philippe Vaucher, un conte romantique mineur; mais pour les techniques mixtes numériques, c’est le bonheur avec La Solitude de monsieur Turgeon, de Jeanne Crépeau, une histoire tendre sur l’ennui. Extra. Enfin, dans la très délicate technique de l’écran d’épingles, Jacques Drouin est un génie et le seul artisan au monde à jouer avec la lumière de cette façon; et son dernier film, Une leçon de chasse, tiré d’un roman de Jacques Godbout, est une oeuvre belle, concise et prenante. Pour en avoir plus sur Drouin, le cadeau de dernière minute idéal est Ombres et Lumières, une cassette qui regroupe beaucoup de ses films, dont Le Paysagiste, L’Heure des anges, Les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse, et le dernier, Une leçon de chasse. (19,95 $). 7 à voir!, du 14 au 20 décembre, à Ex-Centris.

Pjotr Sapegin
Son nom est russe, mais il est norvégien; il fait des films d’animation pour enfants, avec des personnages en pâte à modeler. Pour enfants, mais aussi pour les parents, Pjotr Sapegin ayant ce rare talent de ne pas faire de la démagogie infantilisante. L’espèce de crevette Edvard, personnage auquel il consacre cinq de ses premiers films, ressemble aux antihéros, un décalé de la société, un Charlot, un Buster Keaton, ou un monsieur Hulot. C’est drôle et charmant, et les films sont courts. Dix films seront projetés le 16 décembre à 14 h (pour les 10 ans et plus), et la filmographie complète sera présentée le 20 décembre à 18 h 30, en présence du réalisateur, à la Cinémathèque québécoise.

Le monde est un grand Chelem
Un film qui regroupe quatre histoires écrites par le Nobel Isaac Bashevis Singer, un dessin animé qui mélange animation et 3D, et dont le chef décorateur a été Lionel Charpy, collaborateur de Paul Grimault et de René Laloux, avec une musique signée Michel Legrand. Le monde est un grand Chelem, d’Albert Hanan Kaminski (1995) est un long métrage sympathique et rétro. Avec un humour tendre et caustique, l’histoire puise dans l’imaginaire juif, où l’on croise un petit orphelin Aaron, sa chèvre à lunettes, un village d’imbéciles sentencieux et un golem de pierre. Les plus jeunes vont aimer; les plus vieux, c’est moins sûr. Ciné-Kid, les dimanches 16, 23, 30 décembre et le 6 janvier, à Ex-Centris.