Super 8 Stories
On l’aime, Emir. On aime sa dégaine, sa belle gueule, ses films et sa musique. Il aime surtout en rajouter, très fier de sa fantaisie. C’est pourquoi Emir Kusturica ne se gêne pas pour faire un documentaire road movie sur le groupe de musique jazz et tzigane dans lequel il joue, The No Smoking Orchestra. Des musiciens colorés, dont le fils Kusturica, au physique de lutteur, passent aux questions dans l’autobus de tournée, des bouts de shows à l’Olympia, des bouts de films, des bribes d’un pays qui ne tient pas debout: c’est bien beau tout ça, mais Super 8 Stories n’avance pas à grand-chose. C’est un film de souvenirs pour Kustu et les amis de Kustu. Au cinéma Impérial.
Bis!
Retour de Kandahar, le film très à propos de Moshen Makhmalbaf. Il sera en version originale avec sous-titres français du 21 décembre au 17 janvier, à Ex-Centris. Impossible à rater.
Et retour de La Commune, de Peter Watkins. Quel succès encourageant pour un documentaire de six heures, en deux parties, dans un déc0r théâtralisé avec 200 acteurs non professionnels et des plans-séquences! La gloire va à Watkins, atypique réalisateur qui se sert du passé pour pousser la réflexion actuelle, mais elle rejaillit aussi sur Geoff Bowie, réalisateur canadien qui a su présenter adéquatement la vision de son idole, dans L’Horloge universelle – La Résistance de Peter Watkins. À la Cinémathèque québécoise, les 5 et 6 janvier, 19 h.