Kate & Leopold : Les bonnes manières
Cinéma

Kate & Leopold : Les bonnes manières

On nous propose maintenant l’homme du 19e siècle comme idéal masculin. Ça devient compliqué de rêver de nos jours… Et cela pourrait être le constat de James Mangold (Cop Land, Girl, Interrupted), grand fan de la comédie romantique à la Hawks ou à la Sturges, tel qu’exprimé dans Kate & Leopold, une petite fantaisie nostalgique.

On nous propose maintenant l’homme du 19e siècle comme idéal masculin. Ça devient compliqué de rêver de nos jours… Et cela pourrait être le constat de James Mangold (Cop Land, Girl, Interrupted), grand fan de la comédie romantique à la Hawks ou à la Sturges, tel qu’exprimé dans Kate & Leopold, une petite fantaisie nostalgique.

Si ça se passe à New York; si c’est une romance; et si le jeune premier est australien: c’est Meg Ryan.

Miss Ryan – dont le charme ingénu s’épuise (elle devrait vraiment éviter toute référence à Holly Golightly…) est une businesswoman redoutable (mais fragile à l’intérieur), qui vit à Manhattan sans jamais prendre de petits-déjeuners, avec des vêtements griffés sur son corps maigre et une mop sur la tête en guise de coiffure. Son ex (le délicieux Liev Schreiber), un doux rêveur, est capable de remonter le temps. Une banalité. Il revient d’ailleurs du 19e avec un de ses ancêtres, le duc d’Albany, Leopold (Hugh Jackman), moins bestial que dans X-Men, mais toujours vrai gentleman.

En suivant les méandres de cette romance à cheval sur deux siècles, on retient des scènes plus piquantes que cocasses et quelques dialogues lance-pierres, élégamment écrits. Mais on peut passer sur le regret du bon vieux temps; relisons Edith Wharton. Qu’importe, on a droit à la balade sacrée du samedi, au souper sur le toit (avec chandelles et pas de danse obligatoires), à un pied de nez à notre monde de consommation (malbouffe et pub de malbouffe), et à une stupidissime finale.

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