Wasabi – Jean Reno : Banzaï!
Cinéma

Wasabi – Jean Reno : Banzaï!

Soyons clairs: Wasabi ne fait monter la moutarde au nez de personne. Pas assez piquante, cette petite chose. Dans le genre, et pour être très aimable, ça se situe entre L’Homme de Rio version actuelle et le duo comique Ventura-Brel dans L’Emmerdeur; à la fois aventure bourrée d’invraisemblances et véhicule idéal pour se payer une virée en pays exotique.

Soyons clairs: Wasabi ne fait monter la moutarde au nez de personne. Pas assez piquante, cette petite chose. Dans le genre, et pour être très aimable, ça se situe entre L’Homme de Rio version actuelle et le duo comique Ventura-Brel dans L’Emmerdeur; à la fois aventure bourrée d’invraisemblances et véhicule idéal pour se payer une virée en pays exotique. Car on rigole bien aux antipodes, surtout quand on va y ramasser beaucoup de sous… Il faut dire que Luc Besson et Jean Reno forment un tandem gagnant au Japon. "On est un peu comme les Beatles, là-bas!" explique calmement Reno, qui justement file à Tokyo pour la sortie nippone de Wasabi, dernier film de Gérard Krawczyk, le monsieur de Taxi 2, et production de Luc Besson.

Un flic parisien qui parle avec ses poings retourne au Japon pour aller voir ce qu’une ancienne flamme, décédée, a bien pu lui léguer qui intéresse tant la mafia locale: ce n’est pas le scénario du siècle, mais ça enchante le tiroir-caisse. Car, ici, tout est prévu pour séduire la jeunesse et empocher en yens: comédie facile, gros calibres qui pétaradent dans tous les coins, un quart du film à Paris, le reste à Tokyo; et aux côtés de Reno, la mégastar nippone du moment: la jeune Ryoko Hirosue. La demoiselle habillée comme une Barbie déjantée est, comme cela arrive souvent, une stakhanoviste des médias. Actrice, présentatrice de télé et chanteuse, elle est un phénomène en son île. Apprendre un rôle en phonétique dans un film français, avec Jean Reno pour partenaire, était donc dans l’ordre des choses. Ensemble, ils cassent la baraque et font la couverture de la presse jeune. Reno, un des acteurs les moins casaniers qui soient, prend ce rôle d’idole avec un grain de sel. "C’est vrai, les Japonais – surtout les Japonaises – m’ont adopté. Mais c’est comme Sacha Distel en Angleterre: on ne peut pas savoir pourquoi! Peut-être parce que je suis grand, et que j’ai une bonne pilosité… Je crois plutôt que les Japonais ont une vision très romantique du star-système; ils ont un rapport affectueux avec leurs stars. Mais c’est vrai, quand j’arrive à Tokyo, je suis reçu comme un prince, je croule sous les sacs de courrier et les demandes en mariage!" Il parle bien du Japon d’ailleurs, en vrai curieux cosmopolite. Et cela vaut toujours mieux que de s’étendre sur Wasabi

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