The Mothman Prophecies : À tire d'ailes
Cinéma

The Mothman Prophecies : À tire d’ailes

Le récit qui suit est une libre adaptation de faits réels survenus aux États-Unis à la fin des années 60, peu avant l’effondrement du Silver Bridge en Virginie-Occidentale. Des événements qui demeurent toujours inexpliqués. Sceptiques  s’abstenir.

Journaliste au Washington Post, John Klein (Richard Gere, toujours aussi charmant) coule des jours heureux avec son épouse Mary (Debra Messing, correcte). Mais peu après l’achat de leur maison, Mary effectue une manoeuvre dangereuse au volant. Avant de mourir, elle souffle à l’oreille de John: "Tu ne l’as pas vu, n’est-ce pas?" Ne sachant de quoi elle parle, il met la main sur d’étranges dessins griffonnés par Mary durant son séjour à l’hôpital. Deux ans plus tard, John se rend malgré lui à Point Pleasant où l’inquiétant Gordon Smallwood (convaincant Will Patton) lui annonce qu’il attendait sa venue. John ne tarde pas à apprendre que les citoyens de ce bled perdu sont victimes d’hallucinations visuelles et auditives. Il découvre alors que ces visions d’un prophète ayant l’apparence d’un homme-papillon ressemblent aux esquisses de Mary. Secondé par la courageuse policière Connie Parker (Laura Linney, gracieuse), il cherche à percer le mystère et à protéger les habitants de Point Pleasant d’une imminente catastrophe.

nge, extraterrestre, mutation génétique, hystérie collective, canular? Qui est cette créature? Mark Pellington (Arlington Road) ne tente pas d’élucider le mystère; son film se veut une synthèse des événements que rapporte John A. Keel dans son livre The Mothman Prophecies. Aux dernières nouvelles, la "chose" aurait été aperçue en Pennsylvanie en septembre dernier…

À tout moment, la présence du mystérieux homme ailé se fait sentir; ses énormes yeux rouges sont souvent suggérés par des objets lumineux; la caméra volette jusqu’à l’étourdissement en cernant les personnages. La créature n’est évoquée que selon la perception de celui qui la voit. Dans le premier tiers, plusieurs plans d’une symétrie presque parfaite évoquent les ailes déployées d’un papillon ou encore les taches d’encre du test de Rorschach. Les images sombres et la trame sonore distordue créent une atmosphère angoissante. Et pourtant, l’ensemble se révèle quelque peu léthargique. Force est de constater que le sujet s’essouffle rapidement et que le réalisateur n’a eu d’autre choix que de miser sur le style. Au point de nous en lasser. Moins palpitant qu’un vieil épisode des X-Files.

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