Les Rendez-vous du cinéma québécois / Clôture : Fin de marathon
Le jeu des comparaisons est toujours amusant; surtout quand il bouscule les a priori. En film de clôture de la 20e édition des Rendez-vous du cinéma québécois, Wow 2, tourné par Jean-Philipe Duval (Matroni et moi), 33 ans après le Wow de Claude Jutra, est un exercice instructif. Particulièrement pour se rappeler que l’humanité change très peu.
Le jeu des comparaisons est toujours amusant; surtout quand il bouscule les a priori. En film de clôture de la 20e édition des Rendez-vous du cinéma québécois, Wow 2, tourné par Jean-Philipe Duval (Matroni et moi), 33 ans après le Wow de Claude Jutra, est un exercice instructif. Particulièrement pour se rappeler que l’humanité change très peu. Même idéalisme social, mêmes rêves, mêmes rires et mêmes envies de ne pas entrer dans le moule. On aurait pu croire cependant que les adolescents plongés dans le Québec de 1969, entre Viêt Nam, brassage politique et manifs contre le racisme, avaient la corde militante plus tendue qu’aujourd’hui. Or, les ados de Jutra paraissent plus défaitistes (excepté Monique Simard) que ceux de Duval, qui ont une énergie commune soudée face à un monde encore plus déglingué qu’il y a 30 ans. La grande différence est la voix plus forte des filles et la tristesse quand on aborde le lien familial et, de là, le lien amoureux. La désillusion entraîne la maturité, semble-t-il. L’exercice n’a rien d’un sondage scientifique, heureusement; mais le pouls valait la peine d’être pris. Dimanche 24 février, 19 h, Cinéma Impérial.
En 10 DVD, on a l’oeuvre complète de Robert Morin, vidéaste majeur de cette partie du globe. En plus de ce lancement, les Éditions Vidéographes lancent un ouvrage de référence: Moments donnés – Robert Morin, de Fabrice Montal, Jean-Pierre Boyer et notre confrère Georges Privet. Le coffret sera en vente dès la fin février à La Boîte Noire, mais on peut revoir gratuitement Le voleur vit en enfer et Yes, sir! Madame… samedi 23 février.
Un peu de soleil catalan? En plus de la dernière projection de Pau et son frère, de Marc Recha, c’est au tour d’une valeur établie, reconnue à l’échelle internationale, Ventura Pons, de présenter son dernier film, Anita a une chance; avec le court métrage Bamboleho de Luis Prieto en première partie. Vendredi 22 février.
Les courts métrages font loi: ils prennent toute la place dans la programmation jusqu’à la fin, et c’est tant mieux. Coup de chapeau à ceux qui se démènent pour voir vivre le court, avec un salut au festival Regard sur la relève qui, pour l’occasion, propose de créer un film improvisé. Soirée en présence de David La Haye et de Robert Brouillette. Vendredi 22 février, 22 h 30, entrée libre.
Reste à féliciter Bernard Émond, prix Radio-Canada du meilleur premier scénario de long métrage de fiction mis à l’écran, pour La femme qui boit. Pas mal pour un jeune vieux documentariste; et à rappeler qu’il reste une projection de Trois princesses pour Roland (avant sa sortie en salle le 8 mars), premier documentaire de la directrice artistique André-Line Beauparlant: un direct au coeur. Dimanche 24 février.
Une partie de la programmation sera présentée du 26 février au 3 mars, au Musée de la civilisation à Québec.
http://www.rvcq.com