Rendez-vous du cinéma québécois : Mise en rétrospective
Cinéma

Rendez-vous du cinéma québécois : Mise en rétrospective

Devenu au fil des ans un festival de découvertes et d’échanges culturels, Les Rendez-vous du cinéma québécois évolue et enrichit sa programmation. À Montréal, pour fêter ses 20 ans, il accueille la France et la Catalogne. À Québec, par contre, l’événement demeure une rétrospective de la production annuelle québécoise. Tour d’horizon.

L’année 2001 ayant été faste, Les Rendez-vous s’amène ici avec un total de 46 oeuvres. C’est donc 8 longs métrages, 8 documentaires, 9 oeuvres d’art et d’expérimentation, 18 courts et moyens métrages ainsi que 3 films d’animation qui y seront présentés. Cette sélection inclut Le Minot d’or d’Isabelle Raynaud et Remembrance de Stephanie Morgenstern, récipiendaires des Jutra décernés aux meilleurs documentaire et court métrage.

La soirée d’ouverture du 26 février proposera d’abord aux cinéphiles le court métrage Snooze de Stéphane Lafleur, un des membres fondateurs du mouvement de cinéma indépendant Kino, où on filme rapidement, légèrement et avec peu de moyens. On y présentera ensuite Voir Gilles Groulx, un documentaire sur la vie du cinéaste québécois qui aura su, par son profond engagement, influencer les Arcand, Brault et autres Falardeau. C’est signé Denis Chouinard, réalisateur des films Clandestins et L’Ange de goudron, qui viendra d’ailleurs clôturer le festival.

Parmi les valeurs sûres, Mariages de Catherine Martin et Une jeune fille à la fenêtre de Francis Leclerc. Ces deux films d’époque (plutôt rares au Québec), réalisés par deux jeunes cinéastes qui en étaient à leur premier long métrage, ont conquis aussi bien le public que la critique. À ne pas oublier également, Un crabe dans la tête, d’André Turpin, qui fut projeté au Festival de Sundance, la Mecque du cinéma indépendant aux États-Unis.

La vérité est un mensonge de Pierre Goupil, Crème glacée, chocolat et autres consolations, premier long métrage de Julie Hivon, La Forteresse suspendue de Roger Cantin ainsi que la primeur très attendue Yellowknife de Rodrigue Jean, qui nous avait déjà donné l’étonnant Full Blast, complètent la liste des longs métrages au programme.

Du côté des documentaires, il serait difficile de passer outre Lauzon/Lauzone de Louis Bélanger (Post-Mortem) et Isabelle Hébert. Un retour dérangeant dans l’univers ambigu de Jean-Claude Lauzon.

Les Rendez-vous du cinéma québécois représente la toute dernière chance de revoir les films marquants mis en nomination au dernier Gala des Jutra. Ces productions auront fait de 2001 une des années les plus diversifiées dans l’histoire du cinéma au Québec.?

Au Musée de la civilisation
Voir calendrier Variés