Anne-Marie Miéville
En Suisse, la culture ne s’éloigne jamais de Godard: Anne-Marie Miéville réalise des films depuis 1978, mais elle est encore connue comme sa coscénariste (Détective, Prénom: Carmen, Sauve qui peut [la vie]). La Cinémathèque québécoise projette l’ensemble de son oeuvre en tant que réalisatrice, laquelle semble se résumer à sept longs métrages. Ses films tournent autour de l’intime (Mon cher sujet, 1989; Le Livre de Marie, 1984); c’est un cinéma de conversation (How Can I Love?, 1983; Faire la fête, 1987); de références (à Platon pour Nous sommes tous encore ici, 1997; au poète Rilke dans Lou n’a pas dit non, 1994). Bref, un cinéma de l’intellect où la maîtrise de la rhétorique est un préalable: Après la réconciliation date de 2001; on y voit un couple d’intellos (Godard et Miéville) qui se balancent des mots fleuris en vue de se détruire. À la Cinémathèque québécoise, du 4 au 14 avril.
Courts à Sainte-Thérèse
Le court est en plein boum: voilà que le Théâtre Lionel-Groulx, à Sainte-Thérèse, présente la première édition de l’événement Ciné-Printemps, un projet qui veut couvrir la production court métrage cinéma et vidéo du Québec. Rien de moins. En une journée, Ciné-Printemps proposera des bandes produites dans les écoles secondaires, les cégeps, les universités, l’INIS, et dans le milieu professionnel. Les réalisateurs Philippe Falardeau (La Moitié gauche du frigo) et Francis Leclerc (Une jeune fille à la fenêtre) seront là avec leurs dernières productions. Et à la remise des prix, carte blanche à KINO qui offrira une anthologie de ses meilleures pièces. Le 30 mars, à partir de midi. Info: (450) 434-4130.
Le Tunnel va loin
Le Tunnel, de l’Allemand Roland Suso Richter, sacré film le plus populaire du dernier FFM, est en salle à Montréal depuis huit mois. Il a fait le tour de la province, récoltant de nombreux éloges, et revient se nicher au Cinéma Impérial dès le 29 mars. Pour ceux et celles qui n’ont pas encore eu vent de l’aventure souterraine…