About a Boy : Vie de garçon
Cinéma

About a Boy : Vie de garçon

Pour une fois qu’un film est bien meilleur que sa bande- annonce, ça vaut la peine de le souligner. Celle d’About a Boy vend l’idée d’une comédie à numéros sur "un play-boy cynique qui, au contact d’un gamin solitaire, retrouve l’enfant en lui". Sur ce canevas assez commun, le film de Paul et Chris Weitz s’avère être d’une drôlerie, d’une élégance et d’une finesse auxquelles on ne s’attendait pas.

Pour une fois qu’un film est bien meilleur que sa bande-annonce, ça vaut la peine de le souligner. Celle d’About a Boy vend l’idée d’une comédie à numéros sur "un play-boy cynique qui, au contact d’un gamin solitaire, retrouve l’enfant en lui". Sur ce canevas assez commun, le film de Paul et Chris Weitz s’avère être d’une drôlerie, d’une élégance et d’une finesse auxquelles on ne s’attendait pas.

Vivant à l’aise, grâce aux royautés d’un méga-hit écrit par son père, Will (Hugh Grant) divise ses journées entre la télévision, les femmes et le salon de coiffure. Explorant un nouveau terrain de chasse, les mères monoparentales, il se fait passer pour un papa esseulé, et s’inscrit à un groupe d’entraide. De fil en aiguille, il se lie, malgré lui, à un garçon original (Nicholas Hoult), élevé par une mère hippie et suicidaire (Toni Collette), qui viendront complètement chambouler la vie de cet homme-enfant qui, jusque-là, vivait selon le principe que "chaque homme est une île".

Bien que coproduit par Robert De Niro, et réalisé par les deux frères responsables d’American Pie (!), About a Boy est un film résolument britannique, autant dans l’esprit que dans la facture, quelque chose comme une version allégée d’un film de Mike Leigh (Secret and Lies). Coscénarisée par les deux réalisateurs et Peter Hedges (What’s Eating Gilbert Grape), cette "comédie triste qui finit bien" doit beaucoup au livre de Nick Hornby dont elle est tirée. On y retrouve la justesse de ton, l’efficacité des dialogues, le mélanges de légèreté et de gravité qui font le charme des livres de l’auteur de High Fidelity. Les acteurs sont tous impeccables, de Hugh Grant, qui affine son personnage de séducteur bégayant, à Toni Collette, aussi comique que dans Muriel’s Wedding, et aussi émouvante que dans The Sixth Sense, en passant par Nicholas Hoult, gamin au physique décalé, qui ne tombe jamais dans la joliesse.

Sans jouer la carte du gag pour le gag, About a Boy parvient à être très drôle, tout en restant crédible, ancré dans la réalité de ses personnages, dont les destins, présentés sous un autre jour, auraient pu être tristes à pleurer. C’est le propre des comédies réussies de faire rire avec des sujets sérieux, et celle-ci en est un exemple éclatant.

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