Dieu est grand, je suis toute petite : Judaïsme 101
Cinéma

Dieu est grand, je suis toute petite : Judaïsme 101

Michèle a 20 ans. Elle vient de rompre avec son petit ami et a dû se faire avorter. Dans son journal, elle écrit qu’elle a gâché sa vie. En crise d’identité aiguë, elle se réfugie dans la religion catholique. Insatisfaite, elle se tourne vers le bouddhisme jusqu’au moment où elle rencontre François, un séduisant vétérinaire de 32 ans.

Michèle (Audrey Tautou, charmante quoique un peu cucul par moments) a 20 ans; elle vient de rompre avec son petit ami et a dû se faire avorter. Dans son journal, elle écrit qu’elle a gâché sa vie. En crise d’identité aiguë, elle se réfugie dans la religion catholique. Insatisfaite, elle se tourne vers le bouddhisme jusqu’au moment où elle rencontre François (Édouard Baer, très à l’aise), un séduisant vétérinaire de 32 ans. En découvrant qu’il est juif, Michèle se lance corps et âme dans le judaïsme. Au grand étonnement du cynique François qui acceptera tout de même d’appuyer sa petite amie dans sa quête spirituelle.

Divisé par 25 intertitres, correspondant à 25 entrées du journal de Michèle, Dieu est grand, je suis toute petite, de la réalisatrice Pascale Bailly (Comment font les gens), commence de façon agaçante avec ses nombreux fondus au noir trop insistants. Fort heureusement, ils se feront plus discrets alors que les plans-séquences s’allongeront pour donner plus de fluidité au rythme. De plus, dès que Michèle et Édouard se revoient une deuxième fois, l’ensemble s’avère irrésistible tant la chimie est palpable entre les deux interprètes, qui forment un couple très mignon. Les répliques qu’ils s’échangent sont tantôt rafraîchissantes, tantôt piquantes. Les scènes cocasses se multiplient allègrement. Toutefois, le récit se met à piétiner lorsque Michèle se met en tête d’être plus juive que l’Ancien Testament. Son initiation au judaïsme prend alors toute la place – même les personnages secondaires, auxquels on a à peine eu le temps de s’attacher, sont relégués au troisième plan. Plusieurs clichés sur la religion juive sont ramenés sur le tapis. Bailly et son coscénariste Alain Tasma n’ont vraisemblablement pas autant d’esprit qu’un Woody Allen. Exit, donc, la fraîcheur des dialogues du début. Il en manque peu pour que Michèle nous récite une à une les règles du Lévitique! Ce qui ne l’empêche pas d’allumer sa cigarette à l’une des sept chandelles de la menora. En observant les différents looks de Michèle, fringuée et coiffée de façon très seventies avec un soupçon d’inspiration indienne (bindi inclus), force est de constater qu’il s’est fait plus de recherches du côté de la garde-robe que du Talmud. Il est vrai que Michèle est top model! Enfin, c’est elle qui le dit… Superficiel.

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